[Japanime] Gabriel DropOut : Êtes-vous ange feignant ou démon bienveillant ?

Chaque année se voit dotée de son anime avec un personnage principal particulièrement feignant. Ainsi, Himouto! Umaru-chan en 2015 et Tanaka-kun wa Itsumo Kedaruge en 2016 se sont distingués dans ce genre. Pour cette année 2017, nous avons donc eu droit à Gabriel Dropout, où c’est la jeune Gabriel, un ange, qui hérite du virus de la paresse. Elle sera accompagnée par d’extravagants personnages, chacun plus « démoniaques » les uns que les autres…

Mais pas ne paressons pas justement… et voyons plutôt ce qu’est Gabriel DropOut !

Gabdro poster

Ange déchu en stage sur Terre…

En premier lieu, Gabriel Dropout est un manga prépublié depuis décembre 2013 dans le Dengeki Daioh G de l’éditeur ASCII Media Works. La série est un des fers de lance du magazine, aux cotés de noms comme Hitoribocchi no ○○ Seikatsu ou Boku wa Ohimesama ni Narenai, parfaitement inconnus dans nos contrées. Dessiné et écrit par Ukami, le manga compte actuellement quatre volumes. Il n’est pas disponible en France mais vous pouvez tout de même consulter le profil Pixiv de l’auteur. La réalisation de l’adaptation en anime a été confiée au studio Doga Kobo, dont la réputation semble grandir depuis quelques années. Il faut savoir que ce dernier, fondé en 1973, était habitué à de la sous-traitance jusqu’en 2006, lorsqu’il devint une succursale de TYO Inc. Indépendant depuis 2009, le studio est désormais coutumier des séries tranches de vie/comédie lycéenne à base de jolies filles, que ce soit avec YuruYuri ou Love Lab!, ou plus récemment New Game!. C’est d’ailleurs Masahiko OHTA qui s’est occupée des deux premières séries citées, et surtout de Gabriel DropOut. Il est donc particulièrement familier de ce genre de travail… D’autant plus que le studio Doga Kobo est réputé pour la qualité de sa réalisation, mais nous y reviendrons…

Au niveau de l’histoire, cette série est dans la veine des Himouto! Umaru-chan et Tanaka-kun wa Itsumo Kedaruge, où le personnage principal fait preuve d’une fainéantise particulièrement marquée. Gabriel DropOut est cependant plus proche du premier exemple, puisque l’on retrouve l’élève modèle qui se révèle en tant que vraie paresseux. Ainsi rencontre-t-on la jeune Gabriel, jeune ange qui va terminer sa formation d’ange en passant une année sur Terre. Au Paradis, Gabriel n’est pas n’importe qui : elle est la numéro une de sa promotion et l’une des meilleures élèves que l’école des anges ait connu. C’est donc une personne particulièrement polie et sérieuse. Du moins jusqu’à ce que, sur Terre, elle découvre nos plus « viles » créations, comme les jeux en ligne. L’élève modèle devient alors rapidement un véritable neet et passe toutes ses journées ou presque à jouer sur son PC. Heureusement, son amie Vigne est là pour veiller au grain et force Gabriel à aller en cours, à faire son ménage… Un vrai ange gardien en somme. Sauf qu’elle est un démon. Ah. Bien plus angélique que la plupart des anges. Si.

Gabriel avant...

Gabriel avant…

À ce duo s’ajoute encore deux personnages : Raphiel tout d’abord, l’autre principal ange de la série, qui était juste derrière Gabriel au classement de l’école du Paradis. Seul soucis : Raphiel s’avère être une parfaite sadique, se délectant des situations gênantes dans lesquelles elle peut plonger son entourage. Confier sa voix à Kana HANAZAWA (une seiyuu qu’on ne présente plus) était une excellente idée, l’actrice correspondant parfaitement aux deux facettes, pure et vicieuse, du personnage. La victime préférée de Raphiel est l’autre démon de la série, la formidable Satania. Elle se comporte comme une future reine des enfers (ce qui est faux) et cherche à se démarquer par tous les moyens (et souvent ça rate). Un « jouet » idéal puisqu’elle est à la fois particulièrement naïve, impulsive mais surtout dotée d’une énorme fierté. Un caractère propice aux gags mais qui rend également le personnage très attachant. Et elle n’est pas la seule, justement…

Des personnages attachants… mais surprenants

...et après

…et après

Gabriel DropOut ne possède pas, finalement, d’histoire et s’avère plutôt une succession de gags. Il faut dire qu’avec un tel panel de personnages, les possibilités sont légions. L’humour de la série se base avant tout sur des décalages absurdes, comme le comportement de Vigne qui est d’une improbable pureté malgré sa nature de démon. Alors qu’à l’inverse, une ange modèle est devenue une vraie neet, tandis que l’autre ange se révèle être une sadique dans l’âme.

Notez cependant qu’ils ne sont pas des clichés rigides. Ils possèdent au contraire une certaine marge d’évolution, comme Gabriel qui peut se révéler moins paresseuse par instants. Cherchant justement à surprendre son spectateur, l’anime s’assure de ne pas enfermer ses personnages dans les stéréotypes qu’il aura lui-même construit. Ils se voient ainsi inversés dans certaines situations, comme quand la brave Satanya a remporté « un duel » avec un ange alors qu’elle rate habituellement toutes ses tentatives. Ces retournements sont le point fort de la série évitant l’ennui par des gags trop prévisibles. Les personnages gagnent en profondeur, paraissent plus humains et sont ainsi plus attachants. Ce qui permet à la série de proposer quels moments plus touchants. Il y en a assez peu et pas de quoi vraiment tirer une larme, mais c’est toujours appréciable.

 

Doga Kobo, smears & compagnie

Enfin, il en a été fait mention plus tôt, Gabriel DropOut brille aussi de par son animation. Comme la plupart des séries produites par Doga Kobo, l’accent est mis sur le mouvement et les expressions. Il est souvent dit que les séries tranches de vie sont assez faibles en terme d’animation pure, et c’est en général assez vrai car il y a moins d’éléments qui bougent réellement et donc moins de choses à animer. Mais pas avec Doga Kobo.

Les évaluations sportives, un moment riche en belles séquences.

Les évaluations sportives, un moment riche en belles séquences.

Avec eux, le dynamisme prime et les frames se multiplient. Résultat, les personnages bougent beaucoup, rendant l’ensemble bien plus vivant. Attention cependant, les mouvements peuvent être discrets et subtils (mouvements de la tête et des cheveux, changement de posture…). Pour cela, le spectateur est servi au niveau des techniques d’animation pour donner l’illusion de mouvement, essentiellement à coup de smears, ces artefacts visuels qui, une fois assemblés et passés à vitesse normale, donnent l’impression d’un mouvement vif. Leur utilisation apporte également une teinte cartoonesque à la série, ce qui renforce son aspect comique. Cela vaut aussi pour les expressions faciales. Avec ce soin apporté à l’animation, on obtient à terme une série visuellement soignée, avec des séquences de qualité, et surtout une série très vivante . De ce point de vue, Gabriel DropOut est suffisamment travaillé pour attirer la curiosité de tous ceux s’intéressant de près aux techniques d’animation.

L'illustrations de fin du sixième épisode, par Hiiragi Akio.

L’illustration de fin du sixième épisode, par Hiiragi Akio.

Sans réellement ressortir par rapport aux précédentes productions de Doga Kobo, Gabriel DropOut permet d’appuyer un peu plus le nom du studio comme une valeur sûre de ces dernières années. Et sans doute des prochaines. La qualité de son animation est devenue une habitude, avec toujours de bonnes idées de réalisation. À surveiller donc, surtout si vous êtes amateurs de tranche de vie ou des CGDCT (cute girl doing cute things). Pour conclure sur la série en elle-même, Gabriel DropOut est une comédie très sympathique. Sans prise de tête, la série enchaine les gags avec une panoplie de personnages déjantés et attachants. Un excellent moyen pour se détendre après une journée de travail (d’autant plus que la série était diffusée le lundi à 17h, un timing absolument parfait). Et le tout chez Crunchyroll !

Léonard Fougère

Étudiant passionné par l'animation japonaise et la culture manga, et particulièrement amateur de séries "tranche de vie" (encore plus ceux à tendance moe !). J'espère pouvoir vous partager quelques uns de mes coups de coeur avec mes articles !

2 réponses

  1. 30 juin 2017

    […] une animation de qualité, ce studio étant habitué des productions du genre comme cet hiver avec Gabriel DropOut. Mais ce qui me semble surtout prometteur dans cette saison 2, c’est le développement […]

  2. 5 septembre 2017

    […] Doga Kobo qui se charge de l’animation, studio que l’on a déjà pu voir à l’oeuvre sur Gabriel DropOut cet hiver. L’occasion de rappeler que les comédies tranche de vie à tendance moe sont une […]

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