Netflix : quand le géant du streaming se met aux dramas

Juin 2015 : Netflix et Fuji TV annoncent avoir signé un accord pour la diffusion et la création de drama, ainsi que d’autres émissions télé. Le géant du streaming s’installant au Japon, nous avions la certitude de pouvoir bénéficier, dans notre salon, de la diffusion de ces séries live.

Plus d’un an plus tard qu’en est-il vraiment ? Petit panorama drama pour se faire une idée…

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Drama : l’installation difficile de Netflix

Au cas où vous auriez peur d’avoir raté une cohorte de drama nippon depuis juin 2015, ne vous affolez pas : le catalogue reste encore restreint. Pour le moment en France vous pouvez visionner trois séries originales, trois dramas plus anciens, et une série de télé réalité. C’est encore peu, mais nous avons bon espoir de voir le catalogue s’agrandir. Il faut dire que Netflix, grand pourvoyeur de séries provenant du monde entier, sait bien que le drama est loin de faire fureur auprès du grand public de notre hexagone. Les deux premières séries, Atelier et Good Morning Call n’avaient d’ailleurs pas réussi à changer la donne. En juin 2016, un an après l’annonce initiale, c’est d’ailleurs un autre challenge qui est lancé : commencer par conquérir le Japon. Fer de lance du défi : Hibana, série plus ambitieuse que les précédentes, par son budget dans le haut du panier notamment, en diffusion mondiale et simultanée.

Avec une série qui tourne autour du stand-up à la japonaise, comme nous vous le détaillons dans notre panorama ci-après, Netflix ne se facilite pas la tâche à l’international mais espère que le public nippon sautera le pas de l’abonnement, vu qu’il n’avait jusqu’ici pas vraiment vibré pour les séries US ou anglo-saxonnes. Les résultats sont encore à venir, mais Netflix continue de proposer de nouveaux contenus, avec une nouvelle thématique sans doute plus universelle : la nourriture japonaise dans Midnight Diner -Tokyo Stories-, disponible depuis le 21 octobre. 

Tout reste donc à faire… D’autant qu’une question se pose : alors qu’on a déjà dépassé la dizaine de dramas coréens sur Netlifx pourquoi les séries japonaises se comptent encore sur les doigts de la main ? La frilosité de l’entertainment japonais pour l’international et la vente des droits aurait-il encore frappé ? Difficile à dire.

Néanmoins, en attendant, que dire de ces quelques séries déjà présentes ? Il est temps de vous les présenter !

atelier

Atelier

De son titre original, Underwear, Atelier est une série composée de 13 épisodes. Dans cette histoire on suit la vie de Tokita Mayuko qui, après avoir décroché un job chez un grand fabricant de lingerie japonaise, s’aperçoit rapidement qu’elle ne tiendra pas longtemps sans un peu d’aide. Travailler dans le monde de la mode et de la lingerie, cela ne s’improvise pas !

Dans le rôle principal, on retrouve  l’actrice totalement bankable au Japon en ce moment : Mirei Kiritani. On a pu la voir notamment dans Otomen, Usagi Drop ou encore Assassination Clasroom. Réalisée principalement en studio, la série est filmée comme une sitcom et sur-jouée comme dans beaucoup de dramas japonais.

Ça passe ou ça casse à ce niveau, tout dépend si vous aimez le jeu d’acteur des séries nippones.

Quand ça passe : si on se prend au jeu, on s’amuse de ce jeu d’acteur pendant quelques épisodes et, une fois l’habitude prise on finit même par s’immerger dans l’histoire. On suit alors les relations entre les différents protagonistes qui sont aussi classiques qu’efficaces : il y a la jeune qui débute mais qui en veut et ne renie jamais ses convictions, celle qui est prête à tout pour y arriver, celle qui est douée mais qui doute, la doyenne qui en a à revendre, la concurrente impitoyable mais pas toujours détestable… Et au milieu de tout ça quelques garçons ou hommes qui ont eux aussi leur mot à dire ! Un joli tableau au final.

Quand ça casse : les défauts de jeu sont là, certes, mais on pourrait s’en accommoder si le scénario nous tenait un tant soit peu en haleine.  Ce qui n’est pas le cas. Si les thématiques sont nombreuses et l’évolution du personnage (très cruche au début) est visible, faut-il encore qu’on en ait quelque chose à faire. Les épisodes se suivent et rien ne semble venir pimenter les relations de cette petite équipe d’artisans en lingerie, encore moins des situations vue et revues !

Atelier reste un drama agréable à visionner, mais tout le monde n’ira donc pas jusqu’au bout… Question de gout !

hibana

Hibana -sparks-

Autre série, autre univers. Hibana (étincelle) s’est inspirée d’un roman japonais à succès de Naoki Matayoshi, ayant pour toile fond le manzai, le stand-up nippon. C’est toujours un duo, reposant sur un personnage sérieux et son contraire. L’humour se nourrit généralement des quiproquos, des jeux de mots et autres gags verbaux. Autant vous dire que la traduction est épineuse, tout comme l’humour et difficile à appréhender sur les premiers épisode. On se demande d’ailleurs, pendant les premiers shows si le duo n’est pas drôle parce qu’il débute ou si c’est nous qui passons à côté de leur humour. Heureusement même si, au départ les manzai pourront laisser de marbre, le spectateur finit par s’intéresser à cette longue route venteuse qu’est celle du succès. Kento Hayashi et Kazuki Namioka (souvenez-vous dans L: Change the World ou Densha Otoko) semblent être un duo parfait, on ne doute pas de leur complicité. Et parce que l’humour ne fait pas tout la série de 10 épisodes s’offre le luxe de s’appesantir sur le personnage principal et sa relation avec son rival, mais aussi mentor.

Coté réalisation : contrairement à Atelier qui est pratiquement tourné qu’en studio, Habina se donne les moyens de décors réels. C’est un vrai plus. Les sons, les couleurs du Japon vous arrivent en pleine tête. Autre bon point le générique de fin, brother, interprété par le groupe OKAMOTO’S et qui envoi du lourd.

Enfin, avec un jeu des acteurs plus proche du jeu européen, ce drama pourra plus facilement intéresser les allergiques du sur-jeu. Ainsi, malgré un sujet peu évident et un humour aux antipodes du notre, Hibana devient au fil du temps une série sympathique. Pas inoubliable, certes, mais agréable à regarder.

sans-titre

Midnight Diner -Tokyo Stories-

Au commencement Shinya Shokudo est un manga de Yarô ABE qui a débuté en 2006 et qui compte plus d’une quinzaine de volumes. C’est sous le nom de La Cantine de Minuit que l’éditeur Lézard Noir publiera le manga en France, en février 2017. Chaque tome français compilera d’ailleurs deux volumes japonais pour 18€.  Mais revenons à la série…

Réunis autour de plats préparés avec amour, les clients et le chef d’une gargote tokyoïte sans éclat établissent peu à peu des connexions simples, mais profondes. Le petit restaurant de nuit se trouve dans le quartier de Shinjuku, s’y croise des hommes et des femmes chacun apportant sa petite histoire.

Au Japon le succès est au rendez-vous, si bien que le manga est porté à l’écran en série télé pendant trois saisons d’une dizaine d’épisodes chacune mais aussi deux films, sortis dans les salles nippones. Sur Netflix on dispose pour le moment de la première saison. Elle ne compte que 10 épisodes – idéal pour se lancer – et elle vaut vraiment le coup d’œil. Une nouvelle fois, il faut l’admettre, le jeu est un peu sur-joué, mais ce n’est pas rédhibitoire car il s’accorde avec des personnages hauts en couleur ou tout en sentiments. Leurs histoires respectives, bien écrites, sont souvent attendrissantes. Et puis, argument de poids pour nous les gourmands, il y a la cuisine japonaise, au moins aussi sacrée que la notre, si ce n’est plus ! On y découvre des plats appétissants que l’on peut même, petit bonus, refaire nous -même car le chef montre  au spectateur toute la marche à suivre !

Voilà qui conclut ce petit tour d’horizon, avec ces trois premiers dramas. Assez courts, on ne peut que vous conseillez de les découvrir, d’autant qu’ils présentent des univers très différents. Reste à savoir si le public occidental saura s’ouvrir à ce type de feuilleton ou s’ils ne resteront que des exceptions pour nous, les amateurs du Japon.

Tatiana Chedebois

Je suis tombée dans les animes et les mangas depuis toute petite. Mais depuis 1997 je me suis spécialisée dans la Jmusic sur divers média. Avant toute chose j'aime le rock sous toutes ses formes et je m'éclate en concert. Depuis peu j'ai acquis un doctorat en manga avec des chats.

4 réponses

  1. darkcobain dit :

    c’est un début mais vraiment trop léger pour me donner l’envie de partir chez netflix . ils devraient voir avec des séries plus ancienne et aussi de de pays différents les plus populaires sont les j-drama et k-drama.
    certains ne pourront passer car l’idée principal dérangera la moralité de certain mais beaucoup d’autre que j’ai pût voir grâce a de bonne traduction du texte.

    netflix devrait mettre des accords en place avec les chaine nippon au début pour d’ancienne série pour ensuite faire comme certain groupe faire du simulcast. Ce qui nous conduirait a des futur sortie en dvd-br pour les série a succés

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