Kena, Bridge of Spirit : le premier jeu d’Ember Lab qui a du mérite !

Pour terminer l’année 2021, nous avons eu la chance de mettre la main sur Kena, Bridge of Spirits du studio Ember Lab. Si ce dernier ne vous dit peut-être rien, c’est parce qu’il s’agit ici du premier jeu vidéo de ce petit développeur qui, avec Kena, a déjà connu un très grand succès commercial ! Retour donc sur l’histoire d’Ember Lab et sur Kena, Bridge of Spirits, sorti en septembre dernier.

Kena: Bridge of Spirits – Capture-écran réalisée par Camille sur PS4 ©2021 Ember Lab

Ember Lab : petit studio deviendra grand !

Avant Kena, Bridge of Spirits, Ember Lab était avant tout un studio de publicités et d’animation créé en 2009 par Mike et Josh Grier. Se faisant remarquer en 2016 avec un court métrage sur la saga Zelda, Majora’s Mask : Terrible Fate, les deux frères se lancent dans le développement de Kena, pour en faire un autre court métrage mais original cette fois-ci. A force de contact, ils se rendent compte de leur popularité dans le milieu vidéo-ludique et ils décident finalement d’en faire un jeu vidéo, en collaboration avec les studios d’animations franco-vietnamiens Sparx (connus pour la production des trois dernières saisons de Star Wars Rebels par exemple). Ils signent ensuite un contrat d’exclusivité avec Sony pour Kena, Bridge of Spirits.

Le premier trailer de Kena est sorti en juin 2020 avec une sortie prévue pour la fin de la même année. À cause de la pandémie, le jeu a été repoussé plusieurs fois au cours de l’année 2021 pour finalement sortir en numérique en septembre 2021 sur PS4, PS5 et sur l’Epic Game Store. Une sortie physique a pu voir le jour ensuite le 19 novembre 2021 sur les consoles de Sony.

Grâce au succès commercial de leur jeu, l’équipe d’Ember Lab peut désormais vivre de sa passion pour les jeux vidéo et est déjà sur la production de leur prochain jeu.

Une belle aventure

Le joueur incarne donc Kena, une jeune fille qui, lors de son voyage en direction du Temple sacré de la Montagne, aide les âmes en peine restées bloquées entre deux mondes. Sur son chemin, elle se rend dans un village à la source de nombreux problèmes et recouvert par la corruption. Aidé par des petits esprits de la forêt, le joueur va donc devoir également purifier le village du mal qui le ronge.

Les tous premiers pas dans Kena. Capture-écran réalisée par Camille sur PS4 ©2021 Ember Lab

C’est à l’aide d’un bâton au bout duquel se trouve une pierre magique que Kena peut aider les différents esprits à accomplir leurs œuvres inachevées. Elle s’en sert autant pour attaquer à distance que pour les combats rapprochés. Multifonction, c’est aussi un bouclier ou encore un grappin. Les différentes touches qui servent à utiliser le bâton en fonction des besoins du moment sont très intuitives et aux bons endroits.

Le jeu a beau lâcher le joueur dans la nature sans tutoriel dès le début du jeu, après une superbe cinématique, il s’y retrouve sans grande difficulté. Il existe pourtant quelques problèmes de positionnement de la caméra par moment mais cela ne gâche que très rarement le plaisir. Autre problème que nous avons pu parfois rencontré est un petit lag lorsqu’il y a trop d’information à l’écran. Mais, nous n’avons rencontré ce problème qu’un temps et selon une certaine configuration.

Il faut dire que l’on doit collectionner les Rots, ces petites bestioles noires qui représentent des esprits de la forêt et qui nous aideront avec plaisir dans notre quête de purification du village. Croyez-nous, il va y en avoir beaucoup qui nous suivent ! Cela est également l’objet d’une des nombreuses quêtes secondaires du jeu : retrouver tous les Rots ainsi que leurs couvre chefs ! Le joueur peut aussi collecter le courrier des défunts, ou encore découvrir les différents points de méditation de la carte qui permettent d’augmenter la barre de vie de Kena. D’autres défis parsèment la carte, comme certains coffres qui ne vont pas s’ouvrir d’un simple coup de bâton mais seulement si on parvient à tuer un certain nombre de monstres ou à les tuer d’une certaine manière.

Le premier Rot. Capture-écran réalisée par Camille sur PS4 ©2021 Ember Lab

Les graphismes sont splendides et les cinématiques dignes d’un dessin animé. Même l’esthétique des ennemis est travaillée, avec ces personnages tous en racines et formés par des branches pourries. La musique met dans l’ambiance et ajoute de la poésie et du charme à ce premier jeu d’Ember Lab.

On regrettera peut-être le peu d’utilité que peuvent avoir les différents masques récupérés au début de chaque étape de la quête principale, ou encore l’histoire trop courte (terminée en une dizaine d’heure si l’on suit seulement le scénario et une vingtaine si on veut le terminer à 100%) mais qui, pourtant, permet le bon développement de chaque personnage. Vous savez ce que l’on dit, les histoires les plus courtes sont souvent les meilleures.

Les décors… Capture-écran réalisée par Camille sur PS4 ©2021 Ember Lab

Des inspirations japonaises

A juste titre, Kena est déjà appelé le «Breath of the Wild de Sony». Il faut dire que la comparaison ne s’arrête pas au court métrage d’Ember Lab ! On peut déjà trouver une ressemblance entre le dernier épisode de Zelda et Kena Bridge of Spirit dans son univers chatoyant et ses couleurs plutôt vives. Bien qu’il n’existe pas de barre d’endurance, on peut également escalader et s’accrocher à certaines surfaces bien précises et peintes en blanche. La petite Kena que nous suivons lors de son périple va apprendre de nombreuses capacités qui peuvent faire énormément penser à l’aventure de Link, d’autant plus que tout est auréolé de bleu. Arc et flèches, bombes, possibilité de ralentir le temps… Même si la comparaison est facile, et bien que Kena ne soit pas aussi ambitieux que Breath of the Wild, on prend plaisir à revenir sur le jeu pour évoluer dans les différents biomes de la carte.

Bien évidemment, Kena n’est pas une copie conforme de Zelda Breath of the Wild, ça n’aurait pas beaucoup d’intérêt. Bridge of Spirit a su trouver son originalité par le biais de son personnage principal qui est très attachant (l’équipe de développement a travaillé sur toutes une gamme d’expressions pour le visage de Kena, afin de la rendre la plus réaliste possible) mais également de ses personnages secondaires dont les histoires ne peuvent laisser indifférents…

Les personnages secondaires ne laissent pas indifférents. Capture-écran réalisée par Camille sur PS4 ©2021 Ember Lab

Également comparé aux films d’animations du Studio Ghibli lors de ses premières images à cause des petites créatures qui nous accompagnent dans notre quête, avec lesquelles on peut même interagir, les Rots, et qui ressemblent beaucoup aux noiraudes (ou susuwatari). On peut aussi trouver de très évidentes références à la culture japonaise tout au long de l’aventure. Comme on incarne une jeune fille guidant les âmes dans l’autre monde, on se retrouve régulièrement devant des temples. On reconnaît alors des références à la mythologie japonaise comme des kitsune, les fameux yôkai-renards, ou encore les nœuds japonais que l’on retrouve sur les amulettes ou les cordes des temples au Japon (Kumihimo et Kano Musubi).

La musique est principalement d’inspiration indonésienne avec un Gamelan, un orchestre indonésien qui a tout de même grandement influencé la musique traditionnelle japonaise. Ne vous étonnez donc pas si vous reconnaissez des instruments qui vous semblent d’origine japonaise au milieu des autres instruments.

Kena Bridge of Spirits est une très bonne entrée en matière dans le monde vidéoludique pour le studio Ember Lab. Des graphismes à la musique, en passant par la construction des personnages ou la carte du monde et ses différents biomes, nous avons passé un très bon moment. Comment ne pas être enthousiaste à l’idée de savoir que les créateurs du jeu sont déjà sur un nouveau projet qui ne sera pas une suite à Kena, mais, du peu que l’on sait, sera également un jeu d’aventure narratif. Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant quand la moindre nouvelle pointera le bout de son nez ! En attendant, si vous n’avez pas encore mis la main sur ce jeu, nous ne pouvons que vous encourager à le faire !

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