Retour triomphant de Maximum the hormone au Trianon

Onze ans d’attente, après deux ans de report à cause de la pandémie mondiale, ils sont enfin là. Dire que les fans de Maximum the hormone attendaient avec impatience leur retour en France est encore bien en deçà de la réalité. Le génial groupe de nu metal et punk hardcore est en France pour deux dates. La première au Trianon et la seconde lors du festival Hellfest. Pour cette troisième tournée en Europe, dans ce nouveau monde bouleversé qui ne demande qu’à s’éclater sur des riffs ravageurs, entrez dans le mosh de l’enfer !

Photos © Kazushi Hamano

Aux portes de l’enfer

Après la Loco et le Trabendo, Maximum the hormone ouvrait le bal au Trianon pour la première date de cette nouvelle tournée européenne avant de partir en Espagne et en Allemagne notamment. Premier gros concert rock, metal japonais depuis plus de deux ans, les metalleux de tout poil attendaient avec impatience de pouvoir se déchaîner dans la fosse. Pour la première fois une séance de meet and greet a été organisée. Quelques secondes de pur bonheur pour les amateurs du groupe qui ont pu se prendre en photo avec les quatre musiciens. A 19h, les portes ouvrent et le reste du public prend place dans la salle. T-shirt noir, tatouage barbe et cheveux longs, les metalleux sont bien dans place !

Aucune première partie ne chauffe la salle, comme c’est la norme au Japon. Seul le groupe fait sont show ce soir-là. Le public est déjà remonté à bloc, prêt à rugir de plaisir partagé. Une première partie ? Aucun intérêt, le feu va prendre dès les premières notes. Leur titre éponyme ouvre le bal, la température monte d’un coup. Daisuke, Nao, Ryo et Futoshi envahissent la scène de leur présence charismatique. Ils n’ont rien perdu de leur fouge. Daisuke explique qu’au Japon le public n’a pas le droit de crier, ni de chanter depuis la reprise des concerts pendant la pandémie. C’est donc leur premier concert avec un public déchaîné. Ils sont donc heureux de pouvoir en profiter !

Photos © Kazushi Hamano

Un chasseur, sachant chasser…

Après deux titres un peu moins connus, mais parfaits pour entraîner la foule, ils enchainent avec What’s up, people?! l’un des génériques de Death Note. L’énergie que dégage le groupe sur scène est en parfaite résonance avec celle dégagée par le public. C’est clairement un titre que tout le monde attendait pour se déchaîner. D’anciens titres plus punk hardcore comme Abara bob font mouche. Il faut bien prendre des pauses entre les chansons pour discuter un peu et reprendre son souffle tant pour eux que les fans.

Ils reprennent avec A-L-I-E-N et son rythme épileptique. Voix d’outre-tombe pour un mosh des enfers, le Trianon a chaud, pour se terminer sur la chansonnette toute mignonne de Nao. Maximum the hormone est le groupe des contrastes.

G’old~en~Guy est tiré de leur EP plus récent Korekara no Menkata Cottelee no Hanashi wo Shiyou un titre fourre tout délicieusement entêtant. L’enchaînement avec Chu Chu Lovely Muni Muni Mura Mura Purin Purin Boron Nururu ReroRero est parfait. Un titre emblématique de leur album Bu-ikikaesu, un cocktail improbable entre de la pop et du metal hardcore qui a largement inspiré Ultra Vomit dont deux des membres étaient d’ailleurs présents dans la salle en grands fans du groupe.

Photos © Kazushi Hamano

Dragon Ball Z et Death Note

Nao et Daisuke prennent soin de parler quelques mots de français, ce qui est évidement très apprécié par le public, même si ce dernier se fait enguirlander (gentiment) quand il ne comprend pas. Ils prennent le temps de discuter, rigoler autant pour reprendre leur souffle que pour nous amuser. Grand moment quand Daisuke se met à réciter : « un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien », avec une prononciation pas si mal que ça !

La reprise avec l’autre générique de Death Note : Zetsubou Billy fait mouiller encore plus le maillot à la fosse déchaînée et ils continuent avec Bu-ikikaesu!! de l’album éponyme.

Pour introduire le titre F, il mime le début d’un « kamehameha » et bien évidemment, les grands enfants que nous sommes en faisons de même. Pour la petite histoire, ce titre parle bien du Freezer de Dragon Ball Z. Ce titre a d’ailleurs beaucoup plu à Akira Toriyama. Tellement que le titre F a été repris pour un des films de la licence : La Résurrection de ‘F’. On peut entendre la chanson durant le film, mais le générique de fin a été interprété par les Momoiro Clover Z. Fin de l’anecdote.

Tout le monde pourra apprécier la bonne humeur, les chorégraphies et les paroles de Rei Rei Rei Rei Rei Rei Rei Rei Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma Ma. Un vieux titre que le groupe joue encore qui est sans doute un peu moins connu.

Pendant le concert de Maximum the Hormone, le danseur Atsushi Takahashi (ex-Dragon Ash) a fait une prestation, sorti de nulle part. Il était lui-même en concert en France le 17 juin. Il en a profité pour venir faire un coucou à ses potes.

Photos © Kazushi Hamano

Nao prend la parole et cherche quelqu’un parlant japonais pour l’aider. Elle trouve quelqu’un à l’étage pour traduire ses mésaventures. La veille, alors qu’elle profitait d’une journée off pour visiter la capitale, elle s’est fait voler tout son argent dans le métro par des pickpockets. Elle voulait absolument nous dire qu’elle aimait la France malgré tout. Pour la petite histoire, des fans ont fait une enveloppe avec un peu d’argent et lui ont remis à l’entrée de la salle avant le concert.

Le titre my girl est un hymne au vagin, que tout le monde mimera dans la salle : oui, même tous ces grands barbus dans la fosse ! En toute logique, ils enchaînent avec Koi no sperm.

Le groupe quitte la salle pour revenir assez vite affublé de lunettes de soleil en forme de cœur pour jouer les encore. Daisuke est à la batterie quand Nao, qui a mis une jolie jupe bouffante rouge pour l’occasion, chante face au public le titre Haikei VAP dono. Et quel meilleur titre pour finir ce concert mémorable que Koi no Mega Lover ?! Ce condensé de folie et de décibels met un point final à plus d’une heure trente de musique furieuse et entraînante.

Avec ce troisième concert français, Maximum the hormone nous montre qu’ils n’ont rien perdu de leur énergie. Mieux, pour leur grand retour, ils nous ont servi un set mémorable rempli d’amour et de folie. Nous espérons ne pas attendre 10 ans cette fois pour leur retour en France !

Merci à Rage tour et au staff de Maximum the hormone.

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