Gaming Memories #47 – Osu ! Tatakae ! Ouendan !

Bienvenue dans ce nouveau numéro de Gaming Memories ! Il fait trop chaud et vous voulez juste jouer à un jeu chez vous, bien tranquille ? Nous avons ce qu’il faut, mais la température va continuer à monter… désolé ! Ce mois-ci, nous revenons pour la première fois sur un jeu Nintendo DS, le brûlant jeu de rythme Osu ! Tatakae ! Ouendan !, sorti le 28 juillet 2005. Alors si vous êtes prêts à entrer dans cet univers endiablé et barré, c’est parti. A vos stylets !

Ouendan

Osu !

iNiS, la société à l’origine de notre jeu du mois, a été créée en février 1997 et a participé à de nombreux jeux musicaux tels que des Beatmania ou Guitaroo Man. A la tête de notre jeu du mois, il y a plus particulièrement Keiichi YANO, vice-président de l’éditeur. Comme pour Keiichiro TOYAMA et Gravity Rush, c’est en testant la nouvelle console que l’homme a l’idée d’un jeu utilisant l’écran tactile. Le projet est vite accepté par Nintendo.

Les « Ouendan », personnages principaux de ce jeu, sont un concept typiquement japonais. Ils s’apparentent beaucoup aux pom-pom girls américaines, mais le plus souvent, ce sont des hommes en costume bien particuliers. Ils sont là pour encourager, mais dans une autre mesure. Ils font plus de bruit, agitent des bannières et drapeaux et se servent également de taiko, ces tambours japonais au son qui résonne jusqu’à l’intérieur du cœur !

Des « ouendan » en représentation à Japan Expo.

Tatakae !!

OuendanOuendan a un scénario simple : une bande de sauveurs au grand cœur part toujours à la rescousse des personnes qui en ont besoin et pleurent, en les soutenant par la musique et les aidant à résoudre leurs problèmes ! Oui, c’est rapide et simple, mais il n’en faut pas plus !

A l’instar d’autres jeux musicaux, vous commencerez par une chanson et en débloquerez d’autres au fur et à mesure. Lors de ces chansons, vous verrez une sorte de mini-animé sur l’écran supérieur, pendant que celui du bas affichera des cercles numérotés sur lesquels appuyer en rythme avec le stylet. Leur apparition suit la mélodie, et chacune a un BPM différent. A chaque erreur, vous perdrez un peu de vie et une fois vide, la chanson s’arrête et c’est game over. Il y a trois types de marqueurs (notes) à valider : appui simple, slide (une ligne à suivre) et spin (faire tourner une grande roue). Bien entendu, comme la plupart des jeux musicaux, le scoring est au cœur du gameplay et il sera naturel d’avoir envie de retenter une même chanson plusieurs fois.

Bien sûr, le scoring est important, et en fonction de votre timing d’appui, vous obtiendrez un nombre de points différent par note. Chaque chanson est séparée par de petits interludes qui montrent si votre prestation est acceptable ou non en donnant différentes animations en fonction de cela. Il est ainsi possible de terminer une chanson mais de ne pas avoir le score suffisant pour la valider…




Ouendan !!!

OuendanOuendan est un jeu majoritairement en 2D, avec quelques éléments en 3D comme les trois personnages principaux. Il a une ambiance typiquement japonaise, avec les vidéos façon animés. L’ambiance exubérante des clips donne une personnalité au jeu, et son ton décalé en fait quelque chose d’amusant. Il n’y a pas grand-chose à en attendre graphiquement, la 3D étant acceptable sans être formidable, mais puisque l’on passe le plus clair de son temps sur de la 2D et les notes à cliquer…

Si le coté technique du jeu n’est pas ce qui importe le plus, son ambiance fonctionne très bien et le gameplay aussi. Simple, mais efficace, il est vite accrocheur et le tutoriel par lequel il commence est suffisant pour comprendre ce qu’il y a à faire. On est très vite mis dans le bain et on s’y attache, grâce aux chansons qui ne manquent pas de rendre le tout dynamique et vivant au possible.

Le gamesystem est bien huilé et le fait d’avoir un nombre sur chaque note, pour savoir où appuyer, est intelligent. On peut se tromper et s’emmêler les pinceaux, mais ce n’est pas la faute du jeu ! Celui-ci, d’ailleurs, possède quatre modes de difficulté, du plus simple au plus « hardcore » et avec des équipes différentes. Cela permet à tous les types de joueurs de s’y mettre et d’apprécier le jeu, même si d’un coté, cela gonfle la durée de vie un peu artificiellement…

Les chansons utilisées sont pour la plupart tirées des années 1990 à 2000, et comportent de grands noms de la musique japonaise. On peut retrouver ici Asian Kung-fu Generation, L’arc-en-Ciel, Kishidan ou encore Morning Musume, qui donnent une ambiance particulière, totalement japonisante et un peu folle à un jeu qui ne l’est pas moins. Si ces titres ont été des succès en leur temps, cela se comprend bien vite : elles restent en tête pendant un moment !

Cependant, on peut tout de même dénigrer quelques petites choses. Si les sons et voix dynamisent encore plus le jeu, rendant honneur à ce que sont les « ouendan », on regrette tout de même le contenu légèrement faible. Une quinzaine de chansons, à coté d’un Project DIVA et ses 50 titres, est assez maigre – d’accord, les cartes NDS n’ont pas la même capacité qu’un UMD de PSP, mais le résultat est le même. Par la même occasion, malheureusement et pour des questions de droits ou de coût peut-être, les chansons ont été réinterprêtées et on n’entend donc pas les chanteurs originaux. Ca marche plutôt bien, mais c’est quand même regrettable.

L’américanisation des supporters au grand cœur

Après ce premier jeu resté confidentiel au Japon – et c’est la raison pour laquelle nous vous en parlons cette fois-ci –, un deuxième soft a vu le jour sous le nom de Elite Beat Agents. Sorti en novembre 2006, ce soft efface toute trace japonisante pour s’américaniser. Les chansons sont en anglais, les ouendan sont des sortes d’agents en noir, mais le but et le gameplay sont exactement les mêmes. Les regrets aussi : là encore, par question de droits, les chansons sont réinterprêtées et ne sont donc pas les versions originales. Le fun est toujours intact, en revanche, et c’est bien là le principal ! Un deuxième volet, nommé Moero Nekketsu Osu ! Tatakae ! Ouendan ! est également sorti mais lui aussi uniquement au Japon.

En septembre 2007 sortait Osu sur PC – un programme gratuit et open source qui a intégralement repris notre jeu du mois. Le concept et le gameplay sont les mêmes, les mini-scénarios en moins. Du fait qu’il soit libre de droits, il n’est pas limité à une bande-son fixe et de nombreux packs de musiques existent pour donner une expérience de plusieurs centaines de morceaux. Il est jouable aussi bien au pavé tactile sur PC portable qu’à la souris, ou même avec une tablette graphique et a toujours sa communautés de nos jours !

Sorti d’un peu nulle part, ce jeu « pas prise de tête » mais pas dépourvu de challenge n’a vécu que le temps de trois petits épisodes, en faisant une série assez confidentielle. Mais son ambiance, son humour et son gameplay en font quelque chose de très attachant – le fait que son « âme » existe toujours via Osu prouvent bien que iNiS Corporation a trouvé un bon filon !

Toujours plus de jeux musicaux sur JDJ :
Gaming Memories Project Diva : https://www.journaldujapon.com/2019/07/26/gaming-memories-22-hatsune-miku-project-diva/
Gaming Memories Rez : https://www.journaldujapon.com/2021/11/28/gaming-memories-42-rez/

Et le mois prochain… c’est un mois d’août glauque, malsain et violent qui nous attend… !

Captures d’écran prises par JDJ. Crédits des autres visuels : Tous droits réservés ©Inis Corporation ©Nintendo

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