Sakura Dori : la Fabulabox japonaise ludique

Depuis quelques mois maintenant, avec le reste de l’équipe, nous avons décidé de vous présenter des box en tout genre. Si vous vous souvenez bien, nous vous avions notamment parlé d’une box à destination des enfants, afin de leur faire découvrir la culture japonaise de manière ludique : la box Envoyajeux. Et il faut dire que ça vous a plu ! Alors après quelques recherches, nous avons réussi à vous trouver une autre box réservée aux enfants, leur permettant d’apprendre de nouvelles choses tout en s’amusant. Voici donc notre retour sur la Sakura Dori proposée par Fabulabox, une box 100% française et qui, pourtant, parle du Japon ! 

Fabulabox et sa Sakura Dori : le Japon pour petits et grands !

La sakura dori montée

© Fabulabox

Fabulabox est une jeune entreprise lyonnaise créée par Alexandra Morge Rochette et Carole Dubu en 2017. Leur idée : créer un jouet pour enfant qui soit ludique et inclusif, le tout accompagné d’une forte idée écologique. Fabulabox s’engage ainsi dans l’éducation positive des enfants et dans la recherche de jouets innovants pouvant stimuler leur imagination tout en apprenant. Le but est donc de proposer des constructions écologiques qui permettront de captiver l’enfant tout en l’aidant à se développer. Ainsi chaque Fabulabox est réalisée en matières biodégradables issues d’un circuit court.

Les deux fondatrices tiennent à ce que chaque enfant, dès 4 ans jusqu’à son entrée au collège, puisse s’amuser tout en apprenant et en développant ce dont il a besoin pour grandir et s’épanouir. Chaque box repose sur un thème bien précis : Halloween, les pompiers, les animaux, l’école, la ville de Lyon… Des univers variés sont sélectionnés afin d’offrir un panel hétéroclite et de répondre aux différents besoins des enfants. Le petit plus : ces box, associées les unes aux autres créées des minis quartiers, puisqu’on peut les mettre les unes à côté des autres pour agrandir l’espace de jeu : autant dire que l’enfant peut ainsi se créer une décoration personnelle bien à lui en s’amusant à les mélanger. Tout s’utilise et se décline !

Des enfants en pleine découverte de la sakura dori chez fabulabox

© Fabulabox

Pour Journal du Japon, nous avons testé la Sakura Dori, la seule box sur le thème du Japon proposée par l’entreprise à ce jour. Ici, ce sont les ninjas qui sont mis à l’honneur puisque l’histoire racontée est celle de Sakura, une petite fille qui rêve d’intégrer la fameuse école de ninja. En plus de la narration, cette box vous présentera diverses activités pour s’amuser en famille : construction, résolution d’énigmes, observation… On doit ainsi assembler le quartier où se trouve ladite école et partir à la recherche des indices disséminés pour résoudre les énigmes proposées. Une fois cette enquête terminée, plusieurs mini-exercices accessibles aux plus petits comme aux plus grands sont proposés sur le thème des énigmes résolues. Par exemple, un point de l’histoire concerne de la calligraphie japonaise, alors on vous invite à reproduire trois idéogrammes sur papier.

On vous demandera également de continuer d’observer la façade pour répondre à un mini questionnaire final. Vous pourrez aussi colorier de jolies kokeshi pour dessiner les personnages de l’histoire comme vous les avez imaginés ! Ainsi la petite Sakura peut être réalisée comme l’enfant le souhaite, c’est totalement ouvert. Eh bien sûr, de petits bonus et les solutions se trouvent sur le site de Fabulabox afin de continuer l’aventure. La construction de l’immeuble faisant partie intégrante du jeu, ce sera à vous – parents, frères/sœurs, ou cousins – de montrer comment faire pour plier les coins nécessaires, et d’accompagnez l’enfant dans le montage du quartier en devenir. Cela lui permettra notamment de travailler sa motricité fine : autant dire que c’est un entraînement très bénéfique. Et une fois le résultat accompli, l’enfant sera fier d’exhiber sa création dans un coin (une commode, une table, un coin jeu..). Le jouet devient ainsi un objet de décoration qui est appréciable pour les plus grands. Tandis que pour les plus petits, le jouet est réutilisable à l’infini pour construire une immense ville de Fabulabox.

L’avis de Charlène

C’est une très belle surprise que cette Sakura Dori ! Rien que le packaging est très agréable et appréciable. Aucun risque de voir arriver la box en mille morceaux ou ouverte tant la boite est bien rangée et solide. On sent clairement que les matériaux de qualité – biodégradables qui plus est – ont été réfléchis avec soin par l’entreprise. L’épaisseur du papier à plier (proche du carton) rend le montage très solide. Les supports en plastique orange, recyclables eux aussi, sont idéaux pour maintenir le tout en place. C’est très agréable. Je ne m’attendais pas à quelque chose d’aussi sympathique, et je valide ! Pour tout enfant, ce sera un réel moment d’évasion. L’histoire de cette petite fille qui rêve de devenir ninja, et qui va devoir pour cela résoudre des énigmes, est vraiment chouette. Elle est facile à comprendre pour les petits et en même temps suffisamment difficile pour les plus grands. Les petits ajouts afin de faire travailler autre chose que la mémoire est un joli bonus. Mention spéciale à la calligraphie et au dessin des kokeshi, qui nous immergent encore plus dans l’univers de la box. Si vous avez des enfants, alors ils passeront un bon moment, pour un tel rapport qualité/prix, aucune hésitation à avoir !

Personnellement, j’ai même laissé le quartier en exposition, et je compte bien compléter le coin avec d’autres objets japonais.

Rencontre avec les conceptrices de Fabulabox

Photos des deux fondatrices de Fabulabox

© Fabulabox

Journal du Japon : Bonjour à l’équipe Fabulabox, et merci de nous accorder de votre temps ! Pour commencer, pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ? 

Alexandra : Bonjour, nous sommes Alexandra et Carole, les co-fondatrices de Fabulabox. J’ai travaillé pendant 10 ans en marketing et stratégie et je suis maman de 2 enfants. Carole vient du design graphique et de l’innovation. Nous nous sommes rencontrées en 2017 autour de ce projet, grâce à une amie architecte que nous connaissions toutes les deux. J’avais déjà initié le projet Fabulabox et je cherchais un designer connaissant bien les enfants et vraiment capable d’innover. Grâce à notre connaissance en commun (architecte), j’ai pu rencontrer Carole. La connexion a été immédiate car nous partageons toutes les deux la même culture de l’enfance, l’envie de prendre en compte les particularités de développement, et les mêmes valeurs. Qu’il s’agisse d’écologie, d’éducation pour tous, ou de refus du jouet genré.

Pourquoi avoir voulu vous tourner vers l’univers des jouets inclusifs et d’apprentissage ?

Le jouet est le meilleur vecteur d’apprentissage, car il active le plaisir de découvrir, de faire par soi-même, ainsi que le circuit de la récompense. Mais il est souvent un simple produit de consommation, destiné à être vite utilisé, vite jeté, vite oublié. Il peut aussi être très inégalitaire s’il n’intègre pas la variété des besoins de développement. La mission de Fabulabox est donc d’inventer des jouets inclusifs et riches en apprentissages mais qui utilisent toujours le plaisir et le rire pour accomplir leur mission éducative.

Ajout de la sakura dori à d'autres box de fabulabox

© Fabulabox

Le matériel proposé est très qualitatif et si on ne se trompe pas, très engagé écologiquement, pourquoi ce choix ? Et comment avez-vous réussi à le mettre en place ?

Nous n’imaginions pas lancer une entreprise de zéros sans qu’elle soit parfaitement alignée avec nos convictions et notre envie de redonner du sens au marché du jouet. L’aspect « made in France », écologique et qualitatif est donc profondément ancré dans notre manière de concevoir et de fabriquer nos jouets. Un jouet écologique c’est d’abord un jouet durable, tant parce qu’il est intéressant sur le long terme que par le choix de matériaux résistants. Chaque composant a été pensé pour être facilement utilisable par tous les enfants, et manipulables sans risque d’être endommagé. Ensuite, nous avons beaucoup travaillé sur les matériaux pour qu’ils puissent être fabriqués en France, à partir de biomatériaux et avec le moins de transformation possible, pour qu’ils restent écologiques en fin de vie. Un grand chantier qui nous a amené à nous former sur de nombreux sujets industriels. Passionnant et très éclairant en tant que consommatrices.

Combien de temps vous prend la création d’une Fabulabox et de son univers ?

Maintenant que le socle de la gamme est créé, chaque nouveauté nous prend environ 1 mois de création à temps plein. Chaque thématique est une combinaison entre une ville et son architecture. A laquelle nous ajoutons une histoire captivante pour les enfants, grâce aux très nombreux graphismes et aux énigmes qui s’y cachent. Nous travaillons en équipe pour nourrir d’humour et de références culturelles chaque box. C’est un moment incroyable, et quel plaisir de voir ensuite Carole et l’équipe de création mettre en dessin et en couleurs toutes les idées que l’on a eu ensemble.

Présentation de la sakura dori chez fabulabox

© Fabulabox

Pour la Sakura Dori que nous avons essayé, vous vous êtes penché sur le Japon et un pan de la culture de ce pays, comment avez-vous travaillé sur cette box ?

Carole, la co-fondatrice, est fan de la culture japonaise et avait donc déjà une grande connaissance du pays, de ses croyances et coutumes. Pour cette première Fabulabox, nous avons fait le choix de nous axer sur la culture traditionnelle japonaise, au-delà des images connues du grand public, il y a une richesse incroyable que nous souhaitions faire découvrir. L’histoire se passe donc au cœur de la rue Sakura Dori et amène l’héroïne à mieux observer son quartier et à interagir avec ses habitants, pour nous permettre de découvrir les habitudes et croyances des japonais.

Chaque Fabulabox peut se rajouter aux suivantes, pour créer une grande ville, un peu à la façon playmobil/Lego, c’est bien ça ?

Oui, nous voulions que nos Fabulabox soient non seulement compatibles entre elles mais aussi avec tous les jouets des enfants. Nous avons ainsi beaucoup travaillé l’échelle et la prise en main par les enfants. Mais aussi comment chaque Fabulabox pouvait s’enrichir des autres jouets, quelque soit la mode de figurine du moment. Ainsi, on peut ajouter des Lego et Duplo sur les socles en bioplastique pour mixer la construction.

Cette envie d’offrir un moment ludique d’apprentissage se rapproche un peu de la méthode Montessori, vous en êtes-vous inspiré ?

En amont du projet, nous nous sommes beaucoup formé sur les différentes méthodes d’apprentissages scolaires et sur les pratiques thérapeutiques pour les enfants. Montessori est en effet une grande source d’inspiration sur les aspects d’autonomie et d’apprentissage par la répétition et le plaisir de faire. Nous avons fait le choix de ne pas utiliser ce nom dans notre communication car la méthode Montessori n’inclut jamais de jouet. L’usage du terme Montessori sur les jouets est donc totalement abusif et à seul but marketing. Cela ne nous semblait pas honnête intellectuellement d’en abuser même si cela nous permettrait sûrement de vendre plus.

La sakura dori au milieu des pétales de cerisier

© Fabulabox

Il y a de nombreuses choses qui définissent la culture japonaise, pourquoi avoir choisi le thème des ninja ?

Chacune de nos histoires parlent de sujets profonds pour les enfants : l’école, la différence, la peur, le changement, la tradition… Mais pour aborder ces sujets, il est important de partir d’un élément auquel les enfants peuvent se raccrocher. Pour le Japon, la meilleure manière d’approfondir cette culture était de passer par la thématique des ninjas qui parle à tous les enfants. Ce n’est au final pas le sujet central mais cela permet d’accrocher les enfants dans un imaginaire qui leur plaît… et sans qu’ils mesurent tout ce qu’ils viennent d’apprendre !

Est-ce difficile aujourd’hui en France de proposer des produits de cette qualité au grand public ?

Oui, c’est un vrai challenge même si les choses évoluent positivement. En déclaratif, les français veulent plus de qualité, de « made in France » et d’écologie. Mais peu sont encore prêts à arrêter d’acheter des jouets à 5/10€ même s’ils sont totalement jetables et polluants. Nous avons fait le pari de proposer des jouets de grande qualité à un prix raisonnable. Les retours sont très positifs. Il nous faut maintenant nous faire connaitre à plus grande échelle pour continuer notre aventure, et développer toutes les nouveautés que nous avons en tête.

Quelle est la suite pour l’aventure Fabulabox ? Est-il possible que nous voyons une nouvelle maison inspirée du Japon rejoindre la Sakura Dori ?

Oui c’est totalement dans les cartons car une Fabulabox sur le Japon urbain est prévue. Nous voulons à la fois continuer notre tour du monde et approfondir l’aspect culturel, en abordant différentes thématiques par pays. Cela est assez chronophage et coûteux, donc il nous faut d’abord grandir. Le Japon restera toujours un axe important pour nous, et nous espérons avoir la possibilité bientôt de vendre directement sur ce marché. On prend les contacts d’ailleurs ! [rires]

 

Un grand merci à l’équipe de Fabulabox qui a pris le temps de répondre à nos questions. Et bon jeu à tous !

Charlène Hugonin

Rédactrice à Journal du Japon depuis quelques années, je suis un peu une touche-à-tout niveau mangas, anime et culture. Mais j'ai une jolie préférence pour tout ce qui a trait à la gastronomie japonaise, et ce qui tourne autour et même le sport ! Peut-être pourrons-nous même en parler ensemble ?

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