Lena Mauger, sa vision du monde, Kometa, et son livre Les évaporés du Japon

Dès qu’on décide de traiter du Japon, on pense immédiatement au fameux « entre tradition et modernité » que l’on a vu à toutes les sauces depuis des années. Il existe aussi des magazines plus traditionnels qui traiteront du Japon et de sa culture, du voyage et du tourisme, ou alors aux nombreux livres de cuisine sur le sujet… Sans oublier également la part belle donnée chaque année aux mangas et au milieu de l’animation.

Mais pour cet article Journal du Japon a décidé de vous surprendre en vous proposant de découvrir l’initiative atypique de Léna Mauger à travers son livre sorti le 7 mai aux éditions Les arènes, Les évaporés du Japon, mais aussi par la revue qu’elle dirige, Kometa, et son numéro spécial Japon. Afin d’y voir plus clair dans sa façon d’écrire et d’aborder les choses, un entretien vous ait proposé en fin d’article. Bonne découverte !

Les évaporés du Japon de Lena Mauger et Stéphane Remael

« Chaque année, près de cent mille citoyens japonais, hommes et femmes de tous âges, disparaissent volontairement. » : voilà les propos de la quatrième de couverture. Ces chiffres, toujours aussi colossaux chaque année, questionnent. Pourquoi autant de personnes disparaissent-elles volontairement au Japon ? Quelles en sont les causes et les motivations pour que les Japonais.es décident de prendre la fuite, plutôt que de poursuivre leur train de vie ? Nombreuses en sont les raisons, et celles-ci ne se résument pas exclusivement à des dettes financières ou à une mauvaise entente avec ses proches ou/et ses collègues.

Ce sujet, plus que mystérieux, connaît un fort engouement à travers le reste du monde, malgré un tabou assez marqué au Japon, où l’on a pu établir, rien que sur ses cinq dernières années, pas moins d’une dizaine de documents produits : films documentaires, films de fiction, livres, ou encore podcasts. En dépit d’un tabou encore très prononcé à propos des Jōhatsu au Japon (terme japonais qui signifie évaporation) et d’un manque de sources, les auteurs de ces ouvrages ne se privent pas de créer et de raconter toutes sortes d’histoires, qu’elles soient fictives, réelles ou testimoniales. Ce fut, ainsi, la démarche effectuée par Léna Mauger et Stéphane Remael dans la création de leur ouvrage intitulé Les Évaporés du Japon, sorti aux éditions Les Arènes le 7 mai 2025, réédition de l’ouvrage éponyme sorti en 2014, aux même éditions.

Une approche nouvelle du sujet : enquête de terrain, témoignages et dimension sociétale

Co-fondatrice et rédactrice en chef de la revue Komota, journaliste et photographe, Léna Mauger s’intéresse à ce sujet avec son compagnon Stéphane Remael, lui aussi photographe. Déjà connu pour avoir travaillé sur cette question en 2009, lorsqu’elle avait publié un article au sein de la revue XXI, elle effectue, avec son partenaire, une enquête de cinq ans, dit-elle dans son ouvrage. Elle précise néanmoins que beaucoup de familles de Jōhatsu, les ont contactées après avoir lu la première version de leur ouvrage, avec l’espoir de retrouver leur proche.

« Pendant cinq ans, au cours de divers séjours, nous avons cherché des disparus et leurs proches dans l’archipel japonais, et maintenant, ce sont eux qui viennent à nous. Ils ont lu la traduction de l’un de nos articles, interviews, ou de la première édition du livre que vous tenez entre les mains. Ils nous écrivent comme on glisse un petit papier roulé dans une bouteille à la mer. Il nous arrive encore d’en recevoir. Je ne peux que les décevoir. Je n’ai pas le pouvoir de faire réapparaître leurs proches« .

L’ouvrage nous plonge dans un Japon loin des sujets les plus agréables et nous dévoile des témoignages tous plus poignants les uns que les autres. À travers 19 confessions, tant bien de Jōhatsu que de leurs proches ou de spécialistes d’évaporation, les auteurs nous livrent des histoires remplies de sentiments et des secrets inavouables, avec pour seule envie celle de partager son vécu le temps d’une discussion. Les témoignages ont un effet cathartique sur la personne qui le raconte.

Une réalité hostile et impitoyable pour ses Jōhatsu

L’ouvrage Les évaporés du Japon n’est pas un simple récit fictif, mais une réalité ancrée, dure, qui nous montre une situation des plus complexes. Contrairement à ce qu’on pourrait penser, le livre ne fait ici pas l’éloge des personnes disparues, mais en dépeint un quotidien néfaste pour les concernés. Lorsque nos deux auteurs en sont venus à questionner directement les Japonais sur cette partie de la population, ils recevaient dans la grande majorité des cas des réponses plutôt fuyantes, ou des non-réponses.

C’est à travers ses récits qu’on comprend que les Jōhatsu ne mènent pas une vie de pur plaisir, comme on pourrait l’observer dans certaines œuvres de fiction, mais qu’ils sont contraints de survivre en essayant de s’approprier leur nouvelle vie, alors qu’il y a quelques jours, voire quelques heures, ils essayaient de fuir l’ancienne. Léna Mauger explique par divers témoignages qu’il est très compliqué pour eux de se construire une nouvelle vie, de construire une nouvelle famille ou encore d’acheter de nouveaux biens. Malgré leur envie de tout recommencer à zéro, ils peuvent être bloqués en raison d’une administration bien trop archaïque. Si d’un côté disparaître au Japon peut paraître très facile – nombreuses sont les agences prêtes à vous faire déménager sur un coup de tête et effacer toute trace de votre existence –, de l’autre réapparaître au sein d’un nouveau lieu peut être mission impossible. On peut observer une complexité à re-rentrer dans l’administration japonaise après avoir subitement disparu, une difficulté à se créer une nouvelle famille ou/et à élever ses futurs enfants en raison d’un manque de papiers, ou encore des difficultés à trouver un emploi qui veuillent bien les accueillir. On se rend compte qu’en plus de la pression sociale déjà exercée au Japon sur les habitants, et notamment sur des contextes liés à la famille, au travail, à l’école ou à l’économie, le Japon exerce une pression sur ceux qui fuient, sur ceux qui ratent, les forçant à disparaître de chez eux – changer de ville, de pays… ou mourir. Au Japon, il est préférable de disparaître quand la situation est trop dure pour y faire face, en raison d’un système basé sur la réussite, plutôt que de rester et de tenir tête au problème.

Ce livre, aussi passionnant que troublant, nous rapproche d’une population perdue, rejetée, prête à tout pour se faire entendre, quitte, pour certains, à reprendre contact avec leur ancienne famille. Une proximité s’installe entre le lecteur et les différents Jōhatsu, et est intensifiée davantage par les photographies proposées par Stéphane Remael. Et, on se demande alors, si lors de notre prochain voyage au Japon, on ne serait pas amené à croiser ces Jōhatsu, personnes qui sont devenus aux yeux du pays, des êtres invisibles.

Kometa, la revue qui bouscule notre vision du monde

Kometa, c’est le type de revue qui attire le regard par sa couverture d’une part, puis son sujet d’autre part. La couverture est en effet un puissant attrape-regard et pour ce numéro 7, spécial Japon, on est servi. On y perçoit un homme, un peu sur la défensive, au détour d’une ruelle ou ce qui y ressemble et qui pourtant fixe l’objectif en pleine nuit. Le sujet ensuite est avancé par le titre de ce numéro : « Si le Japon était le centre du monde ». Rien de plus à écrire pour indiquer au lecteur le thème de ce numéro, un thème plutôt intrigant par son approche.

Mais avant d’aller plus loin, Kometa, c’est quel genre de revue ? C’est une revue qui donne la part belle tous les deux mois aux voix de celles et ceux qui souhaitent raconter les bouleversements du monde en explorant des recoins de libertés inattendu. Le tout se fait grâce à des écrits journalistiques, des photographies et des éclairages sur des thématiques par des universitaires reconnus.

Ce numéro spécial Japon n’échappe pas à cette règle de la liberté d’expression puisque l’on va retrouver des correspondances d’architectes connus mondialement à l’instar de Tadao Andô, de grands récits comme celui proposé par Yurie Naga,shima sur son portfolio « Femme, mère et dangereuse » pour casser l’image de la femme, suivi d’un entretien avec Shiori Itô et son combat contre les violences sexuelles… ou encore un focus sur un sujet presque tabou au Japon : celui des évaporés, que nous évoquions juste avant.

Vous pourrez aussi y retrouver des perspectives d’avenir, sachant que le pays vit l’une de ses plus grandes crises démographiques, économiques et politiques depuis des années. Le tout tutoie aussi un peu de légèreté, au passage, grâce à des propositions littéraires apportées par des auteurs contemporains dont Jean-Paul Nishi le mangaka amoureux de la France, sans oublier le petit billet offert par Thierry Marx et son amour de la gastronomie japonaise.

La revue est agrémentée tout le long de nombreuses photographies appuyant soit les propos, soit apportant d’autres sujets à eux seuls mais toujours en ligne de mire ce Japon presque méconnu ou mis de côté, en couleur et en noir et blanc. Un bon moyen de passer un agréable moment à découvrir le Japon différemment par une approche beaucoup plus ouverte peut-être que ne pourrait le faire d’autres revues.

Et si vous voulez en apprendre davantage, sa rédactrice en chef, Léna Mauger, nous en explique encore un peu plus via l’entretien présent juste en-dessous. Bonne lecture !

Entretien avec Léna Mauger, rédactrice en chef de Kometa, et auteure de Les évaporés du Japon

Découvrez le portrait et le travail de Léna Mauger, journaliste et rédactrice engagée qui donne la part belle à la liberté d'expression.
© Olivier Roller

Journal du Japon : Bonjour Léna Mauger et merci de nous accorder de votre temps pour répondre à nos questions.

Pourriez-vous tout d’abord vous présenter à nos lecteurs et nous dire ce pour quoi le Japon vous attire au point d’écrire à son sujet ?

Léna Mauger : J’ai découvert le Japon à travers la littérature (Kobo Abe, Ryu et Aruki Murakami), la photographie (les photographes de Provoke) et le cinéma (Ozu, Kurosawa, Miyazaki…). Pour être très honnête, jusqu’à 20 ans, je n’avais pas d’attirance particulière pour le Japon en tant que pays, l’imaginaire me suffisait. Jusqu’à ce que mon compagnon, le photographe Stéphane Remael, y soit invité en résidence. En tant que journaliste, je n’aime pas voyager comme touriste, c’est donc en travaillant sur place sur des sujets de société, en rencontrant les gens, que je me suis attachée à l’archipel.

Pouvez-vous présenter davantage Kometa à nos lecteurs ? Son fonctionnement, ses difficultés peut-être aussi ?

Kometa est une revue de journalisme littéraire née après la guerre en Ukraine, qui part d’une envie : connaitre ce monde qui s’affole, qui va si vite, et que l’on connait mal. Et le découvrir, ce monde, à travers celles et ceux qui le connaissent mieux que nous. Et qui le plus souvent nous le racontent de l’intérieur, là où ils vivent, à Kiev, à Gaza, à Minsk… On y publie les plus grands auteurs, photographes, universitaires.
C’est une revue papier, vendue tous les deux mois en librairie et sur abonnement. Le plus difficile quand on appartient à aucun groupe, c’est de se faire connaitre ! Kometa signifie « comète » dans plus d’une cinquantaine de langues.

Nous traitons cet entretien dans le cadre du numéro 7 de Kometa, à savoir le numéro spécial réalisé autour du Japon. Jusqu’ici la revue avait abordé des contrées comme les États-Unis, l’Arménie, les pays de l’Est (en traitant du conflit actuel), un peu la Corée du Nord mais pas encore l’archipel nippon. Pourquoi en faire un maintenant ?

Kometa tente de décentrer le regard, de regarder ce monde avec d’autres yeux que les nôtres. Certains numéros sont centrés sur des pays. Le Japon est la quatrième puissance mondiale, l’archipel pèse politiquement, économiquement, diplomatiquement, mais nous savons très peu comment les Japonais se situent aujourd’hui sur cet échiquier. Quels sont les liens entre le Japon et la Russie par exemple ? Quelle est la conséquence de l’élection de Trump dans l’archipel – longtemps occupé par les Américains et qui compte encore des bases stratégiques, notamment à Okinawa ? Comment un enfant japonais apprend-t-il l’histoire à l’école ?

Les sujets abordés sont extrêmement variés, pour autant ils traitent de sujets d’actualité ou d’autres dont on n’ose pas parler. Quel objectif avez-vous exactement : faire réagir le lecteur ? Le pousser à réfléchir par lui-même pour ouvrir les yeux sur ce qui l’entoure ?

Rendre les lecteurs curieux ! La revue, c’est un peu comme un « bento » de papier : vous y goûter des choses, de la géopolitique, de l’histoire, de la littérature, du cinéma, de la culture. À la fin de ce repas littéraire, votre imaginaire et vos connaissances seront nourries. L’une de nos rubriques s’appelle : « le Japon n’est pas ». Raconter un pays par son contraire, voici peut-être une manière d’en éviter les clichés. Un autre est de publier des auteurs et autrices qui vivent sur place.

Comment se passent les contacts avec les personnes que vous mettez en avant ? On veut parler entre autres du fondateur de Sea Shepherd Paul Watson qui offre une lettre assez intime finalement, mais aussi de Thierry Marx le célèbre chef culinaire amoureux du Japon, ou encore Shiori Itô avec son combat contre les violences sexistes et sexuelles…

Même si je connais un peu mieux le Japon que bien d’autres pays, je n’en suis pas spécialiste. J’ai donc contacté celles et ceux qui portent un regard singulier sur l’archipel, dont les histoires me surprenaient, sans tomber dans les clichés ni la contre-culture. Et eux-mêmes m’ont orientée vers des gens. L’histoire de Paul Watson raconte une autre vision du Japon et de son gouvernement, plus complexe que l’adage « entre tradition et modernité » ; pour obtenir son texte, je suis tout simplement passée par le service de presse de sa fondation ! Thierry Marx a témoigné auprès du journaliste Florent Dabadie ; Shiori Itô a été publiée dans le cadre d’un partenariat avec la très bonne revue Tempura…

La revue est agréablement aérée par de nombreux choix photographiques, parfois par des dossiers précis, parfois pour accompagner un texte même si le lien n’est pas direct. Comment fait-on ces choix éditoriaux et comment les mettre en avant pour que les photos soient autant prises en compte que le texte ? On pense notamment à celles de Kohei Yoshiyuki et ses clichés nocturnes des parcs tokyoïtes mais aussi celles de Akihito Yoshida sur Daiki et sa grand-mère, très poignantes.

Nous essayons de varier chaque numéro spécial, pour ne pas nous répéter. Le Japon a une riche tradition de photographie, et l’image est une manière forte et directe de publier des photographes locaux. Dedans, vous trouverez des grands classiques, l’immense Daido Moriyama, ou encore Mao Ishikawa, qui raconte le Okinawa de sa jeunesse, les liens entre les soldats américains et les jeunes femmes comme elle, des autrices engagées et féministes, la photographe Yurie Nagashima, et ses autoportraits provocateurs et intimistes, des images de murs dans la région de Fukushima, prises comme des photos d’architecture alors qu’elles disent la petitesse de l’homme face à la peur d’un nouveau tsunami. Le thème de la disparition est au cœur de ce numéro, comme un fil rouge : géographique, démographique, géopolitique, disparition des femmes…

Si on va un peu plus loin, vous avez par ailleurs vous-même apporté votre pierre à l’édifice, en dehors de votre casquette de rédactrice en chef, puisque vous écrivez un article sur les évaporés dans ce numéro, ces personnes qui chaque année choisissent de disparaître. Pourquoi un tel sujet ? Qu’est-ce qui vous a attiré pour écrire dessus ?

Avec Stéphane, alors que nous préparions notre premier séjour au Japon, quelqu’un nous a parlé du phénomène des évaporés. On a trouvé ça fascinant : disparaître dans un pays aussi moderne, avec toutes les techniques de traçage, de surveillance qui existent aujourd’hui, avec les réseaux sociaux… Il y a des disparitions dans tous les pays. Mais la culture du Japon fait de ces disparitions un phénomène de société : chez nous, fuir est vu comme de la lâcheté, alors que dans l’archipel quand on a perdu la face, on doit partir, pour sauver son honneur. Ce phénomène est depuis longtemps un leitmotiv de la littérature, comme dans le manga Quartier Lointain, le film L’évaporation de l’homme ou le roman La Femme des sables. Dans toutes ces œuvres, à un moment donné, il y a une disparition. Le vagabond, l’évaporé, est une figure ancienne, au cœur de la culture japonaise, et la modernité n’a rien changé. J’aimais l’idée qu’au Japon, la réalité dépasse la fiction.

Pour compléter ce propos : en parallèle de la sortie de ce numéro, vous avez également sorti un ouvrage qui permet d’élargir votre élocution, intitulé Les évaporés du Japon (éditions les Arènes), mais combien de temps cela prend-il réellement pour effectuer les recherches et écrire ce livre ?

Oui, nous avons d’abord publié un article dans la revue XXI en… 2009, qui a d’ailleurs inspiré des nombreux auteurs de romans et de théâtre en France. Puis nous avons continué de faire des aller-retours au Japon durant plusieurs années pour aller recueillir des témoignages de disparus. Une première version du livre a été publiée en 2014, avec beaucoup de photos. Une nouvelle version vient d’être rééditée dans la très belle collection des Arènes dédié au Japon, Komon.

Pourquoi ne pas avoir choisi d’indiquer le sous-titre Johatsu dans le titre de votre ouvrage ?

Bonne question ! Si j’avais travaillé sur un phénomène aux États-Unis, je n’aurais pas mis de titre en anglais, je crois que c’est pareil… Nous avons choisi la traduction du mot en français.

Comment fait-on un choix parmi les témoignages recueillis tout au long de votre démarche ? Est-il arrivé que ces personnes vous demandent de l’aide en retour pour contacter des personnes de leur entourage ?

Nous sommes passés par des associations d’aide aux familles des disparus, nous sommes allés dans des quartiers et des endroits où se réfugient souvent les évaporés. Nous avons gardé les histoires qui nous semblaient les plus fortes, les plus variées et symptomatiques. Après la publication de la première édition du livre, nous avons reçu des messages de familles qui recherchaient des proches…

Si on revient à ce numéro de Kometa où la parole est donnée librement, il y a une rubrique qui est réellement captivante : celle de Kometa Books où vous permettez à des écrivains, romanciers, mangaka de se présenter aux lecteurs de façon différente à travers des lectures bien précises. Jouent-ils tous le jeu assez facilement ?

Je dois dire qu’au départ de nombreux écrivains que j’aimais ont refusé (je ne les citerai pas !), j’étais un peu déçue. Je remercie le traducteur Patrick Honnoré qui nous a grandement aidé à convaincre des auteurs, ainsi que la journaliste Karyn Nishimura-Poupée !

Et si on vous demandait la même chose : le livre de votre enfance, le livre ayant marqué votre vie d’adulte, celui que vous aimez offrir, votre auteur étranger préféré et l’auteur japonais à faire découvrir ?

Merci (rires) ! Que c’est difficile, il y en a tant !
Le livre qui a marqué mon enfance : il y en a beaucoup ! D’abord, les très drôles Rendez-moi mes poux et Le Prince de mots-tordus, puis tous les Roald Dahl, et Sans famille de Hector Malot.
Sur ma vie d’adulte : Madame Bovary de Flaubert, mais aussi Le père Goriot de Balzac, 100 ans de solitude de Garcia Marquez, Le bruit et la fureur de Faulkner, Une chambre à soi de Virginia Woolf, L’homme révolté de Camus, et tous les livres d’Annie Ernaux…
Mon auteur étranger préféré : Mon cœur balance entre Kundera et Romain Gary !
L’auteur japonais à faire découvrir : Kobo Abe, La femme des sables
Le livre que j’adore offrir : Lettre à D, de André Gorz, l’une des plus belles déclarations d’amour

Pour finir cet entretien, auriez-vous un message en particulier à faire passer ?

Lisez ou offrez la revue Kometa 😉 Il ne reste plus beaucoup de revues papiers indépendantes !

Encore un grand merci à Léna Mauger pour son temps et aux équipes de l’Agence Alina Gurdiel & Associés d’avoir permis la mise en place de cet entretien.

Nous espérons fortement qu’avec cet article vous aurez découvert encore une autre facette du Japon par la vision offerte par Léna Mauger sur des sujets très variés et qui pourtant, portent le Japon d’aujourd’hui. Afin de faire vivre d’aussi grands projets, n’hésitez donc pas à découvrir le reste de la revue Kometa, à vous y abonner ou à en parler autour de vous et à découvrir son travail d’écriture également avec son livre.

Pour aller plus loin, découvrez son ouvrage chez l’éditeur Les Arènes ainsi que l’actualité de ces derniers, et retrouvez les autres numéros de la revue sur leur site internet.

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