Oshi Matcha et sa cérémonie de thé : l’escale zen à Japan Expo 2025
Grâce à un partenariat avec Japan Expo, la jeune maison de thé Oshi Matcha a eu la chance de faire découvrir son matcha lors de plusieurs cérémonies du thé tout au long du festival qui étaient de véritables bulles de calme et de sérénité au Parc des Expositions de Villepinte. On s’est entretenu avec les cofondateurs pour vous présenter l’entreprise et les produits d’exception qu’ils vendent en exclusivité en France.
Les cofondateurs et leur parcours
Bonjour et merci d’avoir accepté de répondre à nos questions. Pour commencer, avant de parler d’Oshi Matcha, parlons de ses cofondateurs. Pouvez-vous vous présenter ?
Nous sommes Maxime Pinchaud et Jérémy Koch, cofondateurs d’Oshi Matcha. Deux parcours très différents, mais une passion commune pour le Japon, sa culture et son rapport au temps.
Jérémy a vécu quatre ans en Asie, où il est toujours installé. Il est tombé amoureux du Japon et de sa culture en y suivant tout d’abord un entraînement en arts martiaux très intensifs avec l’un des plus grand sensei du Japon. C’est au cours de cette expérience que Jérémy a découvert le matcha et ses bienfaits, suite à quoi il a travaillé six mois dans un salon de thé japonais spécialisé dans ce thé pour parfaire sa connaissance du produit.
Maxime est un réalisateur de films parisien dont les compétences permettent de mettre en valeur le produit et surtout transmettre l’histoire, le savoir-faire et la dévotion des fermiers qui entourent le matcha.
Nous sommes tous les deux ingénieurs aérospatiaux de formation et nous étions collègues chez Airbus.
Comment vous répartissez-vous le travail entre vous ?
Jérémy gère la relation avec les partenaires japonais, la logistique et il veille à la qualité du produit. Maxime s’occupe du développement stratégique, du storytelling de la marque et de la qualité de l’expérience client.
Quel est votre lien avec le Japon et sa culture ?
Jérémy a vécu plusieurs années en Asie et a étudié les arts japonais à Kyoto, notamment les arts martiaux et la voie du thé. Ce séjour a profondément marqué sa vision du temps, du rituel et de la beauté dans la simplicité. Jérémy a toujours considéré difficile de se focaliser sur le présent, ce que les arts japonais enseignent.
Découverte du matcha
Comment avez-vous découvert le thé japonais et le matcha en particulier ?
À Kyoto, la rencontre avec un maître d’arts martiaux a été déterminante. Pour suivre son enseignement, il fallait vivre avec rigueur, concentration et discipline. Le matcha est particulièrement pertinent dans ce contexte. C’est cette transformation intérieure que nous souhaitons aujourd’hui transmettre à travers Oshi Matcha.
Quels objectifs visez-vous avec votre stand à Japan Expo ?
Créer un moment suspendu. Au milieu du tumulte de Japan Expo, notre stand est conçu comme une parenthèse de calme. Nous voulons offrir aux visiteurs une expérience authentique et immersive de la cérémonie du thé japonaise, dans un décor fidèle et respectueux. L’objectif est que le visiteur découvre que le matcha n’est pas seulement un thé.



©David Maingot pour Journal du Japon
D’un long voyage en Asie à Oshi Matcha
Après votre voyage de quatre ans en Asie, pourquoi avoir choisi de lancer votre maison de thé Oshi Matcha et non pas un autre commerce en lien avec un autre pays asiatique visité par exemple ?
Jérémy : Après quatre années de voyage en Asie, c’est au Japon que j’ai ressenti le lien le plus fort avec la culture, et surtout, c’est le pays qui m’a aidé le plus dans mon développement personnel. Le matcha, plus qu’un produit, m’est apparu comme un vecteur de sens. Créer Oshi Matcha, c’était prolonger cette expérience intérieure et la partager en France.
Vous travaillez avec les fermes Nakai et Goroan. Comment avez-vous trouvé ces partenaires ?
C’est à Kyoto, meilleure région du Japon pour le matcha et aussi lieu de ma formation en arts martiaux, que nous avons découvert ces deux fermes. Le lien humain a été aussi important que la qualité du thé. Chaque partenariat repose sur la confiance, le respect et la passion partagée. Au Japon, ces valeurs sont extrêmement importantes et sont cruciales pour lancer une collaboration.
A-t-il été simple de les convaincre ?
Pas du tout. Nous avons d’ailleurs été surpris du niveau de difficulté. Il a fallu de nombreux échanges et entrer dans les détails de notre vie pour démontrer que nous étions dignes de confiance et que nous respections leur produit d’exception et leur savoir-faire. Les fermes artisanales japonaises sont très sélectives. Ce sont des maisons familiales qui privilégient la qualité à la quantité. Il a vraiment fallu prouver notre sincérité, notre connaissance du produit et notre volonté de transmettre leur travail avec justesse.
Le choix d’un thé bio et sans pesticides
Pourquoi le choix d’un thé bio et sans pesticides ?
Nous tenons à ajouter une petite précision : la ferme Goroan n’est pas certifiée bio.
Le choix de produits sans pesticides, c’est un choix de cohérence. Le matcha est un produit que l’on ingère intégralement, feuille et tout. Il nous semblait donc essentiel de proposer un thé sans résidus chimiques. La ferme Nakai a d’ailleurs été la première exploitation de thé du Japon à obtenir la certification bio JAS.
Ensuite, concernant le bio, le cas du matcha est un peu particulier car le fait qu’il soit bio à une influence sur le goût. Le matcha certifié bio a souvent un goût plus végétal, plus doux, car les engrais naturels utilisés en agriculture biologique influencent directement la composition des feuilles. À l’inverse, certains matchas non certifiés bio, mais cultivés sans pesticides, offrent des profils aromatiques différents. C’est pourquoi nous proposons les deux : pour laisser chacun explorer la richesse gustative de ce thé vert selon ses préférences, sans jamais faire de compromis sur la pureté.


À gauche, le thé matcha cérémonie Okumidori et à droite, le thé matcha Sayama. ©Oshi Matcha
Quelles sont pour vous les qualités d’un bon matcha ?
Couleur éclatante, texture fine, arômes umami sans amertume, et longueur en bouche. Un bon matcha se reconnaît aussi à sa capacité à élever l’instant présent, une vraie expérience sensorielle.
Envisagez-vous une boutique physique ?
Ce n’est pas notre priorité immédiate, mais nous proposons des cérémonies du thé dans les grandes villes françaises dans un décor immersif et du personnel qualifié afin de répandre cette pépite de la culture japonaise sur notre territoire.
S’initier au thé matcha
Quels thés vendez-vous et quelles sont leurs différences et usages entre un matcha de cérémonie et un premium ?
Nous proposons deux gammes pour le moment : un matcha cérémonie (Okumidori) destiné à être préparé pur, selon le rituel japonais et un matcha classique qui est plus polyvalent et idéal pour les lattés ou les initiations.
Le matcha de cérémonie est plus fin, plus doux, moins amer, plus riche en umami. Au Japon, il est réservé aux préparations à l’eau pour en ressentir toute la subtilité. Le matcha « premium » ou « classique » peut être un peu plus corsé, parfait pour des recettes ou des boissons plus modernes comme le latté ou avec du sucre ajouté.
Quels conseils donneriez-vous pour bien choisir son thé et se lancer ?
Toujours regarder la provenance (idéalement dans la région de Kyoto), la culture (bio, sans pesticides ou non), la mouture (à la meule de pierre ou non), et la couleur. Un bon matcha doit être d’un vert éclatant. Et surtout : il faut un bon chasen (fouet en bambou) pour le préparer correctement.
Que faut-il absolument avoir dans son pack de débutant ?
Un bon matcha, un chasen, un chashaku (cuillère), un bol adapté, et surtout un petit guide pour apprendre les bons gestes. C’est ce que nous offrons dans notre kit.

Les bienfaits du matcha
Quels arguments donneriez-vous pour convaincre les buveurs de café de goûter aux bienfaits du matcha ?
On propose une alternative plus saine pour le corps et l’esprit. Le matcha contient de la caféine, mais elle est libérée lentement grâce à la présence de L-théanine, un acide aminé qui favorise la concentration tout en réduisant le stress. Résultat : une énergie plus douce, plus stable, sans pic brutal ni chute de régime. Là où le café agit comme un coup de fouet, le matcha soutient l’attention de manière fluide, tout en apaisant le mental.
Mais au-delà de l’effet, il y a aussi le geste. Préparer un matcha, c’est entrer dans un rituel. Prendre quelques minutes pour soi, ralentir, respirer et se reconnecter. C’est ce que beaucoup de buveurs de café recherchent inconsciemment : un moment, pas juste un stimulant.
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
Ce que nous cherchons à faire, ce n’est pas de vendre du thé. L’objectif est d’offrir un moment unique, d’ouvrir une porte sur une culture millénaire et d’honorer le travail magnifique de familles de fermiers passionnés.
Merci et bonne continuation ! Plus d’informations sur Oshi Matcha sur leur site Internet et leurs réseaux sociaux (Facebook, Pinterest, Instagram, TikTok et YouTube).
