Revue Ryoko : un financement participatif pour le premier numéro

Depuis deux semaines, Julien Giry et Aurélie Roperch ont lancé une campagne de financement participatif afin de concrétiser leur projet de sortie du premier numéro de Ryoko « 39 vues curieuses du Japon ». Pour que la revue voie le jour, la barre est fixée à 300 précommandes. Avec l’aide de plusieurs journalistes et blogueurs spécialisés, ils ont sélectionné pour cette revue les différents endroits au Japon qui les ont marqués. Avant que la campagne ne soit finie et afin d’en savoir davantage, Journal du Japon a pu échanger avec Julien Giry, l’initiateur du projet.

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Une revue réalisée par des passionnés

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A travers cette revue, c’est le travail d’amoureux du pays du soleil levant qu’il faut relever. Le projet a été lancé il y a plusieurs mois par Julien et Aurélie et d’autres personnes comme Eventhia Moreau, éditrice et créatrice de la revue Koko, Olivier du blog Japan Kudasai ou encore Cécilia de Passeport Japon qui ont rejoint l’aventure. Le principal sujet du magazine est de parler de certains endroits que les touristes ne connaissent pas forcément et qui leur paraissent judicieux de mettre en avant. D’ailleurs, certains d’entre eux essaieront de faire voyager les lecteurs à travers les cafés ou encore les sakés.

La campagne a été lancée il y a quelques semaines, et à l’heure où cet article est écrit, ils ont atteint les 20% de préventes mais le chemin est encore long ! Au delà du fait d’atteindre les 300 précommandes, leur objectif à terme est de pouvoir vendre les numéros dans les librairies. Vous pourrez précommander la version papier à 19€ ou la version numérique à 5€. Pour les plus gourmands, vous pourrez en fonction des contreparties avoir en plus de la revue d’autres cadeaux, à vous de décider ! Enfin, la majeure partie de la collecte sera dédiée à plusieurs postes dont : l’expédition, l’impression des revues et le graphisme. Si l’objectif est atteint, le magazine devrait être livré en juin 2023.

Entretien curieux avec Julien Giry, co-fondateur du magazine

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Julien Giry vit au Japon depuis quelques temps avec son épouse Aurélie. Avant de se tourner vers l’archipel nippon, il a travaillé dans la presse régionale. Il est également l’auteur de deux livres, Les 100 vues du Japon et Les 100 objets du Japon aux éditions Transboréal et Elytis mais aussi du Guide Tao, le premier guide de voyage durable au Japon.

Journal du Japon s’est entretenu avec lui pour évoquer ses motivations à travers cette revue mais aussi sa vision du pays.

Journal du Japon : Bonjour Julien et merci de nous accorder cet interview. Pouvez-vous nous en dire plus sur votre parcours ? 

Julien Giry : Pour décrire rapidement mon parcours, je suis journaliste de formation. J’ai travaillé quelques années dans la presse régionale en France. Et à un moment avec ma compagne Aurélie, on a décidé de prendre six mois de congés entre deux contrats et on a cherché un endroit où on peut partir longtemps. C’est là qu’on s’est laissé tenter par le Japon que l’on ne connaissait pas.

En quoi consiste votre projet ? 

On a eu l’idée de sortir deux fois par an (en mars et en octobre) une revue dédiée aux voyages au Japon qui présente un dossier transversal. Pour le premier numéro, ce sera sur les 39 vues du Japon qui sont une liste des lieux qui nous ont marqués et qui ne sont pas très connus. Il y aura plusieurs rubriques rédigées par nous-mêmes, des journalistes ainsi que des blogueurs. Par exemple, il y a une rubrique autour du saké assurée par Olivier de Japan Kudasai qui est spécialiste de ce sujet. On a également Cécilia de Passeport Japon qui va faire une rubrique sur un endroit « coup de cœur ».

Quel est votre objectif à travers la réalisation de la revue Ryoko ? 

Ce qui nous anime depuis quelques temps c’est d’explorer le Japon par un prisme un peu plus japonais donc nous nous intéressons à la manière dont les Japonais explorent leur pays. On est basé à Tokyo et on est allé visiter les 10 sanctuaires shintô. Nous voulons proposer un bel objet via la campagne sur KissKissBankBank mais à terme, le but serait de rendre la revue disponible en librairie.

Quels sont les moyens de communication dont vous disposez pour communiquer sur cette campagne de financement ?

Aujourd’hui, on est à plusieurs jours du lancement de la campagne. Comme moyen, on a les réseaux sociaux. On aura quelques partageurs, mais ce sera la surprise. Après, nous avons des réseaux dans des agences de voyage et je compte aussi sur les médias spécialisés et des médias liés au Japon. En se mobilisant tous, je pense qu’on devrait pouvoir y arriver et si on y arrive, c’est là que ce sera intéressant pour agrémenter le contenu et viser cette diffusion. On va aussi faire vivre cette campagne en faisant quelques concours mais je n’en dirai pas plus.

Vous avez titré la revue 39 vues curieuses du Japonparmi ces vues, si vous en aviez trois à choisir, ce serait lesquelles ?

Je vais essayer de varier un petit peu. Avec Aurélie, nous aimons beaucoup les festivals qu’on a vu avant le Covid-19 et qui nous ont surpris comme celui de Wajima qui est un festival dans la préfecture de Ehime sur l’île de Shikoku qui met en scène des grandes créatures. Elles sont assez amples et c’est vraiment populaire, les quartiers étaient très animés, c’était assez épatant.

On a été frappé par plusieurs floraisons comme les cerisiers mais aussi dans la préfecture de Saitama et l’éclosion des lycoris rouges. C’est une fleur en forme d’araignée rouge et c’est la plus grosse zone de floraison de cette fleur et c’est très drôle de voir les Japonais avec leurs gros appareils photos.

Enfin, pour la dernière vue, je vais prendre celle de la couverture avec l’alignement de torii qu’on voit régulièrement sur les réseaux sociaux dans la préfecture de Yamaguchi. L’idée c’est de montrer des vues qu’on ne voit pas souvent.

Comment sera répartie la collecte ?

Simplement, la campagne va servir à trois postes principaux : l’impression des livres, le travail de graphisme et l’expédition. Il y a quelques frais supplémentaires dont une toute petite partie sera versée à la plateforme KissKissBankBank et un peu de fournitures (enveloppes, étiquettes…). Ce contenu n’est pas rémunéré tel quel, c’est par la suite qu’on essaiera de démarcher des annonceurs pour la publicité payante et les revenus publicitaires mais ça reste théorique pour le moment tant que le financement n’est pas réussi. Mais on devrait s’en sortir.

Vous vivez actuellement au Japon, comment ressentez-vous le choc culturel ?

Avec ma compagne, ce qui est nouveau depuis septembre, c’est qu’on a deux enfants. La plus grande va à l’école au Japon avec le personnel, les parents japonais puis on a des solutions de garde pour le plus petit. Le fait d’avoir deux enfants fait qu’on passe beaucoup de temps dans les parcs à Tokyo et les aires de jeux sont superbes. C’est une chance pour eux de pouvoir les emmener là. Pour la plus grande, elle va pouvoir garder la maîtrise des deux langues. Quand on sera en France, elle pourra toujours pratiquer le japonais avec les animés ou encore les mangas.

On entre dans la saison hivernale, quels endroits recommanderiez-vous aux touristes qui veulent aller au Japon à cette période de l’année ?

Ce que je trouve le plus intéressant c’est d’aller dans les stations thermales dans le Tohoku avec les bains chauds sous la neige. On peut aussi skier, il y a des matsuri liés à la neige. Un peu plus tard en hiver, il y a les festivals de glace à Hokkaido qui sont très sympas. De manière générale, venir au Japon en hiver, c’est super chouette et on peut en profiter davantage comme il y a moins de touristes.

De ce que vous voyez, comment les Japonais célèbrent Noël ?

On a jamais été en pleine ville mais ce qui est drôle, c’est que ce n’est pas une fête familiale comme en France. L’idée est de plutôt se retrouver entre amis : il y a beaucoup de « date » et de demandes en mariage le 24 au soir. Aussi, pas mal de Japonais vont à KFC, entrainant des files d’attente, ce qui est une tradition japonaise qui date de l’après-guerre.

Pourquoi devrions-nous acheter la revue Ryoko ? 

Je dirais que pour des gens qui ont des projets de voyage au Japon, c’est une mine d’informations pour préparer son voyage. Et pour quelqu’un qui est intéressé par le voyage, c’est une manière de voyager sans quitter son salon car tout le contenu sera inédit avec plusieurs auteurs, des photos originales contrairement à d’autres magazines qui utilisent des photos provenant de banques d’images. On veut tout produire par nous-mêmes pour chaque numéro.

Pour terminer, quelle est votre conception du Japon ?

Ce qui m’a le plus surpris, c’est qu’on est dans une culture développée et qui est radicalement différente parce qu’elle a pu garder beaucoup de ses traditions. Il n’a pas perdu son caractère ancien.

Nous tenons à remercier Julien Giry pour cet échange autour du projet de revue Ryoko. Les lecteurs pourront ainsi avoir une idée plus claire de ce crowdfunding.

Matsuri Wajima ©Nippon100

Tambo Art Aomori ©Nippon100

Si vous voulez ajouter votre contribution à cette revue, dépêchez-vous de cliquer sur le lien de leur page KissKissBankBank pour précommander le magazine. Il ne reste plus qu’une vingtaine de jours pour participer à la campagne ! Nous vous encourageons à contribuer à cette belle initiative engagée par des passionnés qui méritent que leur investissement porte ses fruits ! Alors, foncez ! 

Leo Thomas

Passionné de la culture japonaise depuis plusieurs années, je fais transpirer cette passion via des articles sur des domaines variés (conventions, traditions, littérature, histoire, témoignages, tourisme).

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