L’été s’installe : quand les cigales chantent les animés

Petit à petit , l’été arrive en France, comme au Japon : d’ici peu ce sera le retour du soleil, les stands de glaces, les baignades, le chant des cigales (ce bruit relaxant invitant au farniente, indissociable de la série Evangelion).

Journal du Japon vous a concocté sa sélection d’animés de saison à voir ou revoir. Au menu : des films pour tous et de tous les genres, anciens et plus récents, des classiques comme des animés moins connus. Vous retrouverez la vidéo des bandes-annonces de chaque film à la fin de l’article sous la forme d’une playlist Youtube.

Mon Voisin Totoro (1988) – Studio Ghibli

Mon Voisin Totoro fête ses 30 ans !

Mon Voisin Totoro fête ses 30 ans !

Genre : fantastique, jeunesse. 

Nul besoin de présenter la célèbre mascotte du mondialement connu studio Ghibli qui fête cette année ses 30 ans. D’ailleurs, le film ressort pour l’occasion dans plus de 150 salles de cinéma du 13 au 20 juin (pour plus d’informations : Mon Voisin Totoro de retour au cinéma en juin), une bonne opportunité pour faire découvrir ce Ghibli culte aux plus jeunes. Ce chef-d’œuvre que l’on doit à Hayao Miyazaki nous raconte les aventures de deux petites filles, Mei et Satsuki Kusakabe, s’installant avec leur père dans une grande maison à la campagne pour se rapprocher de l’hôpital où séjourne leur mère. Elles feront la découverte de créatures merveilleuses, les totoro, esprits de la forêt. Une ode à la nature pleine d’énergie positive avec pour décor la campagne japonaise des années 1950 puisant son réalisme dans les souvenirs du réalisateur à découvrir ou revoir !

 

Un été avec Coo (2007) – Shin-Ei Animation

Un été avec Coo de Keiichi Hara

Un été avec Coo de Keiichi Hara : l’amitié d’un kappa et d’un garçon !

Genre : fantastique, jeunesse.

Kôichi, jeune écolier en quatrième année de primaire, découvre une pierre bien étrange dans le lit asséché d’une rivière et la rapporte à la maison. Alors qu’il décide de laver ce précieux trophée, un étrange animal en sort. Surprise, c’est un kappa, un yokai tortue appréciant les rivières. La famille de Kôichi appelle cette créature Coo et décide d’en prendre soin. Toutefois, la rumeur de la présence de Coo ne tarde pas à se propager et toute la ville ne parle plus que de lui. Inquiet d’ennuyer la famille de Kôichi, il décide de partir. C’est ainsi le début des aventures de Coo à la recherche d’autres compagnons kappa. On appréciera les messages écologique et de tolérance ainsi que cette belle histoire d’amitié entre ce kappa attachant et le petit Kôichi adaptée de l’œuvre de Masao Kogure (trilogie de romans parue dans les années 1980) par Keiichi Hara.

 

Summer Wars (2009) – Studio Madhouse

Summer Wars de Mamoru Hosoda

Summer Wars (Mamoru Hosoda) : bienvenue dans le monde d’Oz !

Genre : action, aventure, science-fiction.

Durant l’été, Kenji, un lycéen de 17 ans, travaille à la maintenance d’Oz, le plus grand réseau virtuel communautaire de la planète. Un jour, la ravissante Natsuki, une camarade de lycée, l’invite à l’accompagner dans sa famille, à Nagano. Sur place, Kenji doit faire face à une attaque informatique de grande ampleur, qu’il a involontairement participé à déclencher. Le monde réel est menacé par un hacker surnommé Love Machine. Alors que les catastrophes provoquées par ce virus se multiplient, Kenji réalise qu’il n’a que peu de temps pour agir. Avec l’aide de la famille de Natsuki, l’adolescent met tout en œuvre pour sauver le monde… Pas forcément destiné aux geeks, ce film d’action de Mamoru Hosoda (Les Enfants Loups, Le Garçon et la Bête) nous questionne sur la dépendance aux machines dans ce pays mêlant traditions et technologie, campagnes paisibles et mégalopoles futuristes.

 

Ponyo sur la falaise (2009) – Studio Ghibli

Ponyo sur la falaise (Hayao Miyazaki)

Ponyo sur la falaise de Hayao Miyazaki : le conte de la Petite Sirène revu par Ghibli !

Genre : fantastique, jeunesse. 

Le petit Sosuke habite un village construit au sommet d’une falaise qui surplombe la Mer Intérieure. Un beau matin, alors qu’il joue sur la plage en contrebas, il découvre une petite fille poisson rouge nommée Ponyo, piégée dans un pot de confiture. Le garçon la sauve et décide de la garder avec lui dans un seau. Le petit garçon de 5 ans lui promet de la protéger et de s’occuper d’elle mais le père de Ponyo, Fujimoto, un sorcier autrefois humain qui vit tout au fond de la mer, la force à revenir avec lui dans les profondeurs. Bien décidée à devenir humaine, Ponyo s’échappe pour retrouver Sosuke. Mais avant de prendre la fuite, elle répand l’élixir magique de Fujimoto, l’Eau de la Vie, dans l’océan. Le niveau de la mer s’élève, et les soeurs de Ponyo sont transformées en vagues gigantesques qui montent jusqu’à la maison de Sosuke sur la falaise, et engloutissent le village… L’idée du film a germé dans la tête de Hayao MIYAZAKI  lors d’un voyage dans le village de Tomo no Ura, dans la mer intérieure de Seto, où il loua une maison en haut d’une colline pendant 2 mois. Le réalisateur a su s’inspirer du conte de La Petite Sirène d’Andersen tout en y apportant sa patte et le folklore nippon pour cette magnifique histoire d’amitié haute en couleurs.

 

Lettre à Momo (2013) – Production I.G

Lettre à momo de Hiroyuki Okiura

Lettre à Momo de Hiroyuki Okiura : l’ultime lettre d’un père à sa fille…

Genre : drame. 

Trois gouttes d’eau tombent du ciel et rebondissent sur l’épaule de Momo qui tient dans sa main une lettre inachevée écrite par son père, océanographe, disparu en mer. Cette lettre commence par « Chère Momo » et  s’arrête là : que voulait-il lui dire ? Après ce décès, Ikuko, la mère de Momo, décide de quitter Tokyo avec sa fille et de rejoindre son île natale de Shio. La maison de famille n’a pas changé et Ikuko rayonne de bonheur à l’idée de la retrouver. Pour elle, ce décor est tout simplement merveilleux. Momo ne connaît personne et s’ennuie. Guidée par sa mère pour faire la connaissance des jeunes de l’île et aussitôt prise sous la protection du gentil Yota, Momo ne parvient cependant pas à intégrer la bande. Le jour où elle est invitée à sauter dans l’eau du haut d’un pont, elle n’y arrive pas. Elle a la tête ailleurs. Elle aimerait savoir ce que son père a voulu lui écrire avant de disparaître. Elle se souvient de la dernière fois où elle s’est disputée avec lui et se sent coupable. Un jour, elle distingue une ombre aux côtés de sa mère. Puis, dans le grenier de la maison, elle découvre que les figures d’un roman illustré ont disparu et elle entend des bruits suspects. Elle prend peur… Le thème du deuil est abordé sans que le film ne soit trop larmoyant grâce à la présence des yokai qui apportent leur lot de gags. On pourrait reprocher un manque d’originalité, un air de déjà-vu avec Mon Voisin Totoro… Un film poétique entre drame et comédie aux magnifiques paysages, tout de même !

 

Mary et la fleur de la sorcière (2018) – Studio Ponoc

Mary et la fleur de la sorcière

Mary et la fleur de la sorcière : bienvenue à l’école de magie !

Genre : aventure, jeunesse. 

C’est l’été. Mary vient d’emménager chez sa grand-tante dans le village de Manoir Rouge. Dans la forêt voisine, elle découvre une fleur mystérieuse qui ne fleurit qu’une fois tous les 7 ans. On l’appelle la « fleur de la sorcière ». Pour une nuit seulement, grâce à la fleur, Mary possèdera des pouvoirs magiques et pourra entrer à Endor, l’école la plus renommée dans le monde de la magie, qui s’élève au-dessus du ciel, au-delà des nuages. On vous conseille ce mélange de Harry Potter et de Kiki la petite sorcière riche en poésie et aventures magiques à l’esthétique travaillé et soigné. Si ce film ressemble à un Ghibli, c’est parce qu’on le doit à d’anciens membres du fameux studio… Même si l’élève Hiromasa YONEBASHI n’a pas encore dépassé le maître Miyazaki, il n’en réalise pas moins un animé de bonne facture qui aura le mérite de réunir toute la famille !

 

Fireworks (2017) – Studio Shaft

Fireworks

Fireworks, un film qui fait débat ! Feu d’artifice pour les uns, pétard mouillé pour les autres !

Genre : drame, romance. 

En cette belle journée d’été, Nazuna, discrète collégienne, décide de défier ses deux amis Norimichi et Yusuke lors d’une course de natation. Le vainqueur assistera à ses cotés au feu d’artifice de la soirée. C’est Yusuke qui remporte la course mais entre temps, Norimichi découvre le secret de Nazuna. Obligée de déménager en raison du divorce de ses parents, la jeune fille cherche à fuir. Et si Norimichi pouvait changer le destin de cette journée ? Ce film d’animation entre Your Name et La Traversée du temps a pour sujet l’amour, les copains et l’aventure lors de l’adolescence. Ce dernier film en guise de bouquet final est loin de faire l’unanimité. Qualifié de « pétard mouillé » par certains spectateurs à qui, lors de la sortie au cinéma en France, on leur vendait un film de la trempe de Your Name, cet animé signé par le duo Akiyuki SHINBO et Nobuyuki TAKEUCHI ne mérite pas ces critiques très négatives… Le mieux reste de lui donner sa chance et de se faire sa propre opinion.

 

Vers la forêt des lucioles (2011) – Brains Base

Vers la forêt des lucioles (Hotarubi no Mori e)

Hotarubi no Mori e : l’invitation à la poésie et à l’amour dans la forêt des lucioles !

Genre : drame, romance

Chaque année, la jeune Hotaru (« Luciole » en japonais) attend avec impatience les vacances d’été chez son oncle à la campagne. Elle y retrouve un garçon, Gin, qui est en fait un esprit de la forêt. Malheureusement, il lui est interdit de le toucher sous peine de le faire disparaître à jamais. Adaptation du manga du même nom de Yuki MIDORIKAWA paru en 2002, ce moyen-métrage de 45 minutes réalisé par Takahiro OMORI (La Fille des enfers) est un appel à la simplicité et à vivre pleinement le moment présent. Bien qu’éphémère à l’image de la vie des lucioles, cette histoire d’amour qui rappelle les amourettes d’été (bien qu’étalée sur 10 étés dans le film) est importante pour grandir même si la séparation fait mal. Un conseil : garder un paquet de mouchoirs à côté de soi en cas de coulées lacrymales 😉

Voici la playlist Youtube des différentes bandes-annonces des films de notre sélection estivale d’animation japonaise :

Notre sélection de films d’animation japonais d’été touche à sa fin. En espérant que celle-ci vous donnera envie de découvrir ou revoir ces longs métrages. N’hésitez pas à laisser un commentaire pour donner votre avis sur la sélection, sur les films ou ceux qui auraient pu se glisser dans cette liste estivale.

David Maingot

Responsable Culture à JDJ et passionné de la culture et de l'histoire du Japon, je rédige des articles en lien avec ces thèmes principalement.

3 réponses

  1. 29 juin 2018

    […] le temps sera idéal pour se détendre devant de bons animes. Si vous avez déjà fait le tour de notre sélection de films estivaux, nous vous proposons aujourd’hui de découvrir trois séries diffusées en début d’année dans […]

  2. 24 juillet 2019

    […] regarder et écouter. Pour des films plus matures de Keiichi HARA, le réalisateur, on préférera Un été avec Coo (2008), Colorful (2011) et Miss Hokusai (2015). Cela reste quand même une belle surprise et un […]

  3. 3 août 2019

    […] cette ambiance si particulière, à coup sûr dans notre sélection d’animés de saison « L’été s’installe : quand les cigales chantent les animés ». Dans l’animé Neon Genesis Evangelion, après le Second Impact, la Terre et le Japon ont […]

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