[Attentes Mangas] De nouvelles lectures, en attendant le printemps !

Alors que février s’achève, mais que l’hiver est encore un peu là, il est encore temps de prendre son temps et de découvrir de nouvelles séries manga qui débarquent dans nos librairies en mars 2024.

Avec quelques 250 sorties attendues et environ 40 nouveautés, ce mois est presque calme en comparaison des précédents, mais le défilé de sorties reste tout de même impressionnant. C’est donc le moment de faire le point. L’équipe de Journal du Japon vous propose les nouveautés qui ont retenu son attention.

Au programme : un gros focus sur les nouveautés pour savoir si ce mois de mars sera l’occasion de se lancer dans de nouvelles aventures… Bonnes lectures !

Mars 2024 : les nouveautés mangas

The Buggle Call – Éditions Ki-oon

Je suis toujours curieux de découvrir un manga de Fantasy (dark-fantasy, ici) aux éditions Ki-oon. Comptant 6 volumes à ce jour, ce titre narre la vie de Luka, orphelin recueilli par le chef d’un groupe de mercenaires. Luka n’est pas comme les autres : une branche pousse sur son crâne et il peut voir les sons, matérialisés par des traits de lumière… À 14 ans, Luka a déjà vu assez d’horreurs pour une vie. En tant que clairon, il est de tous les affrontements, transmettant les ordres via son instrument. Bien loin de toute cette violence, Luka voudrait devenir musicien… Mais cette fois-ci il va devoir prendre les armes.

Alors que ses amis mercenaires se font massacrer par d’autres humains munis de pouvoirs, un peu comme lui, et qu’il est blessé, il se saisit d’un clairon pour sonner la retraite… C’est alors que son véritable pouvoir se dévoile et qu’il évite une déroute complète à ses alliés. Ainsi débute, pour le jeune prodige, une guerre dont les enjeux le dépassent !

Si les auteurs sont méconnus – Mozuku SORA (scénario) et Higoro TOUMORI (dessins) – et que le titre n’est pas encore primé, il nous vient du Jump SQ de la Shueisha (Blue Exorcist, D.Gray-Man, Platinum End, plusieurs titres des CLAMP). Enfin, en plus de son scénario intrigant, The Buggle Call propose des planches puissantes et des décors pleins de détails. Rendez-vous le 7 mars donc, pour en savoir plus ! (Paul)

Le chien qui voulait voir le sud – Akata

Le séisme du Tôhoku, survenu en 2011, peut sembler loin maintenant que nous sommes en 2024… Il n’en est pourtant rien, les Japonais n’oublient pas les victimes de cette catastrophe et ils fêteront au mois de mars ce triste anniversaire. Les éditions Akata ont acquis les droits pour Le chien qui voulait voir le sud, l’adaptation en manga seinen, traduit par Alexandre Goy, du roman du même nom de Seishû HASE, lauréat du Prix Naoki. L’œuvre originale, traduite en français par Jacques Lalloz, est d’ailleurs à découvrir aux éditions Picquier depuis février 2023.

Depuis la triple catastrophe du Tohoku, Tamon est devenu un chien errant et il voyage inlassablement vers le Sud… Sur sa route, il rencontre de nombreux laissés-pour-compte de la société : un père de famille poussé au crime, un immigré, une prostituée et un vieillard aux portes de la mort. Mais ce chien ne juge jamais les humains et il pourrait même soigner le cœur de ces âmes meurtries par la vie… Pourtant, malgré les liens qu’il crée au fil de ses rencontres, il ne semble jamais vouloir s’arrêter. Toujours, il avance vers le Sud. Quelle est sa véritable motivation ?

Le mangaka Takashi MURAKAMI est reconnu pour son manga social Le chien gardien d’étoiles (Pika Graphic). Rendez-vous en librairie dès le 7 mars pour découvrir ce one-shot sur un Japon désillusionné. (David)

Les chroniques de la mariée de Bretagne – Kurokawa

Avis aux fans de récit d’aventure médiéval et de légende arthurienne ! La nouveauté seinen de Kurokawa, Les chroniques de la mariée de Bretagne, toute première série de Junji TAKEHARA, un médiévaliste dans l’âme dont le compte twitter regorge de posts sur le Moyen-âge européen. Ce titre promet une quête de vengeance où les apparences peuvent être trompeuses. Chevaliers en cottes de mailles, lutte de pouvoir entre duchés, royaumes de France et d’Angleterre : choisir la Bretagne est une excellente idée pour une comédie romantique sur fond historique.

13e siècle, en Bretagne… Thomas, un héraut, arpente un champ de bataille au péril de sa vie. À la fin de la bataille, il se voit confier une nouvelle mission : trouver une épouse pour l’héritier du duc de Bretagne ! Afin de s’acquitter de sa tâche, Thomas se rend à un tournoi en quête d’André le Bleau, un ami de son seigneur… Mais il va tomber nez à nez avec Andrée, une ravissante jeune fille habillée en chevalier, qui semble vouloir attenter à la vie du duc !

En route pour vers votre librairie dès le 14 mars, pour le début d’un périple dans la Bretagne du 13e siècle (série en cours avec 3 tomes au Japon). L’extrait mis à disposition donne déjà un bel aperçu de la maîtrise en dessin du mangaka, généreux en détails pour un meilleur réalisme et proposant des personnages attrayants. De plus, pour la promotion du titre, Kurokawa a fait un visuel tout en breton, qui a beaucoup plu à Junji TAKEHARA, qui s’est empressé de commenter positivement. Nos lecteurs avec du sang de Bretons seront dans doute ravis que ces deux cultures se retrouvent ainsi.  (David & Tatiana)

Acca 13 – Brigade de contre espionnage – Noeve

Acca 13 est une série de Natsume ONO qui compte six tomes et qui a été publiée dans le magazine Big Gangan (seinen). Si vous vous souvenez du manga, c’est sans doute parce qu’on a eu droit à l’anime diffusé sur Wakanim et désormais disponible, en DVD et blu-ray, chez All the anime. Natsume ONO est une mangaka plutôt confidentielle en France à qui l’on doit Goyô, Ristorante Paradiso, Gente (Kana) et, sous le nom de basso, le boys love : A vos côtés (Taifu comics).

Au cœur du royaume de Dowa, divisé en 13 territoires autonomes, l’organisation ACCA veille depuis près de 100 ans. Son rôle : prévenir d’éventuels coups d’État et protéger la paix. Au sein d’Acca, le commandant Jean Otus s’apprête à mettre le doigt dans un engrenage d’intrigues et de conspirations…

Natsume ONO a continué à dessiner dans l’univers du royaume de Dowa avec un préquel et des spin-off, dont BADON, toujours en cours de parution à ce jour. Elle a eu droit à une exposition itinérante pour fêter les 10 ans de sa série.
Enfin, l’excellent Acca 13 est édité en France par Noeve. Incontournable au Japon, c’est avec une grande joie qu’on l’accueille en France, le 13 mars prochain, pour la diversité que ses récits apportent au manga en général. (Tatiana)

Rose Bertin, la couturière fatale – Shiba Édition

Toujours amusé de voir à quel point l’histoire de France, et surtout la Révolution française, fascine les auteurs japonais. Et c’est encore plus amusant d’en apprendre davantage sur sa propre histoire en savourant des œuvres venues de l’autre bout du monde !

Rose Bertin, la couturière fatale nous emmènera donc dans la France du XVIIIe siècle, en 1766 pour commencer, à Abbeville. Rose Bertin est de loin la meilleure couturière de la ville. Ses robes fluides et confortables font sensation. On loue ses concepts novateurs et sa dextérité hors normes. Mais la jeune femme aspire à mieux. Elle rêve de gloire, de Paris et de devenir la plus grande couturière de France !
La concurrence sera rude pour imposer son style face à sa rivale Marie-Jeanne Bécu, la modiste la plus influente de la capitale.

Nous voilà donc dans le faste et l’aristocratie, puis la royauté à travers les yeux et les créations de Marie-Jeanne Bertin, la Ministre des modes comme l’appellera Marie-Antoinette, dont elle deviendra très proche. On lui doit des silhouettes allégées, les robes de mousseline, des chapeaux élégants et des broderies exquises. Son lien avec la reine Marie-Antoinette, à un moment qui marquera à jamais le sort de la France, va lui permettre d’entrer dans l’Histoire.

Au Japon, cette œuvre de Jingetsu ISOMI est publiée dans les pages du Comic Bunch des éditions Shinchosha et elle compte 9 tomes pour le moment. Le premier opus sera disponible chez Shiba Éditions, à partir du 14 mars au prix de 7€95. A essayer ! (Paul)

Twisted-Wonderland – La Maison Heartslabyul – Nobi Nobi

Twisted-Wonderland – La Maison Heartslabyul c’est quoi ? Et bien c’est un phénomène qui a une place très importante au Japon depuis des années, mais qui est quasiment inconnu en France.

A la base, il y a un jeu mobile avec plusieurs millions d’utilisateurs au Japon créé en 2020 par Aniplex. L’univers du jeu est basé sur les méchants les plus iconiques des dessins animés Disney comme La Reine de Cœur, Scar ou Ursula. Mais ce sont tous des garçons dont le chara design a été confié à Yana TOBOSO, l’autrice de Black Butler

Qu’est-ce qui se passe ici, qui sont tous ces gens étranges en robe de cérémonie ?! Serais-je en train de rêver ?” Alors que Yuken Enma s’apprêtait à rentrer de son entraînement de kendo, une étrange calèche se dresse sur son chemin et l’emmène dans un monde inconnu : Twisted Wonderland !
Ce lieu surnaturel abrite la prestigieuse académie de magie Night Raven et ses sept dortoirs, dont la maison Heartslabyul, strictement régie par les règles sévères de la grande Reine de Cœur. Pourtant, entre l’étrange doyen, le “chat” cracheur de flammes, les étranges cercueils et le miroir des ténèbres, le plus grand des mystères reste les raisons de la présence ici du jeune Yuken…

Pourquoi changer les personnages iconiques en garçons me diriez-vous ? Parce qu’il cible le public féminin. Elles s’arrachent les goodies et les fujoshi s’en sont donnés à cœur joie. C’est depuis un énorme succès, avec un anime annoncé en octobre 2021 et qui un jour sera diffusé sur Disney+.
En attendant, la meilleure façon de se plonger dans cet univers, c’est de lire le manga en quatre tomes. La première édition est aussi disponible en version collector avec un mini-artbook. Il existe d’autres séries en cours de publication qu’on pourra sans doute lire chez Nobi Nobi plus tard.

Tenez-vous prêt à découvrir l’univers attrayant de Twisted-Wonderland ! (Tatiana)

River’s end café – Shiba Éditions

Il y a des noms qu’on ne s’attend pas forcément à voir revenir du passé. Akio TANAKA fait partie de ces mangakas qui ont bâti les fondations du manga en France, lorsqu’il dessinait son légendaire Coq de Combat. Il a continué à offrir des œuvres qui traitent du dépassement de soi par le sport, comme Glaucos et son héros fan d’apnée en haute mer. Sorti en 2017 au Japon, River’s end café prend un tout autre chemin, même si quelque part il parle de dépasser sa condition pour aller vers les autres.

Orpheline après le tremblement de terre de 2011, Saki ne sait pas trop quoi faire de son existence. Sans famille et en décrochage scolaire, elle peine à trouver sa place… Un soir d’été, elle rencontre par hasard le mystérieux propriétaire du River End Café. Intriguée par ce lieu nimbé de secrets, Saki va apprendre à y connaître ses habitués qui, le temps d’un café, viennent partager leurs joies et leurs peines.

En plus d’être un titre davantage posé, il s’agit d’une œuvre particulière puisque le mangaka y met en scène son village natal d’Ishinomaki, qui a été terriblement touché par le tsunami de mars 2011. Un titre qui fleure bon le café, doux et amer à la fois… une série en 9 tomes que Shiba éditions nous fera découvrir dès le 8 mars, au prix de 8.95€. Pour l’occasion, l’éditeur se fendra même d’une édition limitée avec jaquette alternative pour le volume 1. (Albine).

Kotaro en solo – Panini Manga

Kotaro vit seul dans un petit appartement de la banlieue de Tokyo. Ce ne serait pas si étonnant pour un personnage de manga, si Kotaro n’était pas âgé de quatre ans seulement. Forcément, ses voisins se posent des questions… Il y a Shin Karino, un mangaka un peu fainéant qui peine à rencontrer le succès. Pas très loin, une femme travaille la nuit dans un club privé. Quant à l’homme qui habite à l’étage du dessous et qui est toujours en costume, il est le parfait cliché d’un yakuza.

Mais où sont ses parents, comment vit-il au quotidien ? Et surtout pourquoi parle t-il à l’ancienne, comme un samouraï ?

De notre côté, on peut justement se poser des questions sur le voisinage du petit garçon : un mangaka raté, une serveuse dans un bar douteux et un homme qui ressemble à un yakuza…. Bizarre bizarre. Et pourtant, tout ce petit monde devient très rapidement attachant et attaché au petit garçon. Mami TSURAMA, dont c’est le premier travail publié en France, offre à travers les péripéties de ses personnages une vision aussi drôle que réaliste de la société japonaise des petites gens.

Après la diffusion de l’anime sur Netflix, Kotaro débarque donc chez Panini dès le 13 mars pour une série en 10 tomes. (Albine)

Solo Camping for Two – Soleil Manga

Un manga de cuisine : yay ! La collection Gourmet de Soleil : yay !

Gen est un campeur solitaire. Ce qu’il préfère par-dessus tout est de se retrouver seul dans la nature. Il en profite jusqu’au jour où débarque la tornade Shizuku, une jeune femme qui pratique à merveille l’art de l’incruste. Sa délicieuse cuisine de plein air parviendra-t-elle à le faire changer d’avis ?

Ce manga devrait marcher d’autant mieux sur moi, que je suis la pire casanière du monde ; cuisiner n’est pas un problème mais il neigera en enfer le jour où je déciderai d’aller camper en solitaire. Alors y aller aussi mal préparée que Shizuku, tout ça pour finir par embêter ce qui ressemble à un ours des montagnes autrement appelé Gen ? Je vais plutôt les regarder interagir en me demandant comment la sauce va prendre entre elle et lui.

Le manga dégage une vibe Yuru Camp en plus adulte et a le bon goût d’être pré-publié dans le célèbre magazine Evening de la Kodansha (Sakuran, Moyashimon, Last Hero Inuyashiki. Et Kuro, parce que les chats !). Avec 16 tomes au compteur, Yudaï DEBATA aura largement prévu de quoi explorer tous les aspects de ce loisir et découvrir de bons petits plats.

Le premier tome sortira le 13 mars : bon appétit ! (Albine)

Myrtis – Editions Kana

Myrtis est une jeune et jolie princesse qui va devoir se marier pour faire face à ses responsabilités. Le caractère bien trempé et décidé de la jeune femme va la pousser à fuir son futur mari et ses parents pour rejoindre la ville et vivre sa vie comme elle l’entend.
Après avoir survécu grâce à quelques boulots en ville, elle a enfin trouvé sa vocation : elle va devenir sorcière !… (Enfin, ça, c’était le plan.)

Elsa Brants, autrice montpelliéraine, baigne dans la culture asiatique et notamment japonaise depuis toujours. C’est entre autre chez Rumiko TAKAHASHI, autrice de Lamu, et Gotlib qu’elle puise son inspiration. 10 ans après l’excellent Save me Pythie, elle revient avec Myrtis, une nouvelle héroïne au fort tempérament qui promet des aventures hautes en couleurs !

Elsa excelle toujours autant dans l’humour, tant dans ses dessins que dans ses dialogues. Colorisation, scénario et dessins, Elsa fait encore tout elle-même sur ce nouveau manga qu’elle viendra promouvoir un peu partout en France au cours de l’année !

Vous pouvez trouver le planning de ses dédicaces sur son compte instagram. Quant à Myrtis, il sortira aux éditions Kana le 22 mars. On a hâte ! (Camille)

No longer allowed in another world – Soleil Manga

On termine notre sélection avec un isekai au pitch assez intrigant : « Sensei », un écrivain déchu et dépressif, échoue dans Sauberberg, un monde fantastique, après avoir tenté un double suicide avec sa muse. Il se réveille donc mécontent d’apprendre qu’il est non seulement encore en vie, mais qu’en plus la prêtresse de Sauberberg lui demande de sauver leur monde.

Contrairement au classique du genre, et à tous les réincarnés de Sauberberg précédents, Sensei n’a aucun pouvoir, aucun équipement particulier, qu’un seul point de vie et est affligé d’un état permanent d’empoisonnement. Séparé de sa bien-aimée, ne souhaitant que mourir avec elle : voilà un bien étrange voyage qui commence pour Sensei, une singulière « aventure ».

Bien loin de tout héroïsme, je suis curieux de voir ce que ce dépressif empoisonné va bien pouvoir révolutionner dans ce monde en péril. Certains auront sans doute reconnu, par le pitch et/ou la couverture la parodie d’Osamu DAZAI, l’un des écrivains japonais les plus connus du XXe siècle, éternel pessimiste et fasciné par le suicide. Ce seinen (ce qui suppose un récit assez mature, tant mieux) nous vient du Yawaraka Spirits, magazine online des éditions Shôgakukan où l’on a déjà apprécié Violence Action et Le Gros Chat et la sorcière grincheuse. Il est signé par WAKAMATSU Takahiro (au dessin, on l’a découvert avec l’Assaut du roi, un shônen un peu court mais plutôt sympathique) et NODA Hiroshi (au scénario, inconnu au bataillon).

Avec 10 volumes, No longer allowed in another world est toujours en cours au Japon et débarque chez nous le 8 mars prochain. Espérons qu’il sera aussi original que le pitch le laisse supposer et qu’il ne tombera pas dans les clichés du genre ! (Paul)

Et voilà, vous êtes désormais armés pour rester au chaud chez vous avec plein de belles lectures. Quelle est la série qui vous tente le plus ? En avez-vous remarqué d’autres ? Venez nous le dire en commentaires !

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