L’affaire Hibagon : Grégory Beaussart sur les traces du Yéti japonais (2/2)

Le 23 avril dernier, nous vous proposions une interview de Grégory Beaussart, auteur de L’Affaire Hibagon, dans laquelle nous rencontrions cet anthropologue français parti à la rencontre des « créatures étranges » du pays du Soleil-Levant. Cette discipline porte un nom : la cryptozoologie ; et Grégory a pris le temps de nous en parler.

Après une première partie de notre rencontre concentrée sur l’ouvrage L’Affaire Hibagon, son auteur et son écriture, Journal du Japon et Grégory Beaussart vous emmène dans une seconde partie concentrée sur la cryptozoologie et le Hibagon. Avant de vous lancer dans cette lecture, nous vous encourageons à lire la première partie de notre interview.

La cryptozoologie et le Hibagon

lieux de témoignages d'observations du Hibagon

Sans trop dévoiler de votre ouvrage, comment présenteriez-vous l’affaire Hibagon à nos lecteurs ?

C’est un cas assez rare de « créature mystérieuse », comme on peut en voir apparaître de manière sporadique dans les médias à travers le monde. Rare car il survient au Japon, et les exemples de témoignages de contact rapproché avec un supposé animal inconnu et médiatisés sont extrêmement rares dans l’après-guerre. Et surtout rare car c’est l’un des deux seuls cas japonais que j’ai pu étudier et où, après un examen approfondi des témoignages de première main et des contextes dans lesquels ils avaient été recueillis, consignés, il en reste quelques uns qui, même passés à travers plusieurs filtres, laissent toujours ce petit doute derrière… et qu’on ne peut finalement pas totalement écarter tant ils sont imprégnés d’authenticité.

En tant qu’ethnographe, j’ai réalisé pas mal d’enquêtes sur le terrain, fait passer des entretiens à beaucoup de personnes, collecté des centaines de témoignages, et me suis toujours intéressé de près à la psychologie des relations et à l’enquête criminologique, afin de mieux apprendre à lire les comportements, le langage corporel, appréhender les archétypes de discours, inventorier les biais cognitifs et les différentes positions discursives (tentative de légitimation, manipulation de l’image, induction de disposition émotionnelles, etc.) des personnes avec qui je m’entretiens. J’ai l’impression d’avoir acquis, avec les années et la pratique, une bonne intuition lorsqu’il s’agit de déceler l’authenticité de la construction d’un récit de première main. Et les trois premiers témoins et témoignages m’ont laissé cette impression d’authenticité. En cela, cette affaire se démarque à mon sens de la plupart des légendes de ce type.

Est-ce que l’on peut le comparer à notre Bête du Gévaudan français ?

Très difficilement. Il est vrai que dans les premiers jours après qu’ait commencé à circuler la rumeur indiquant qu’une sorte de monstre avait été aperçu près du barrage de la Saijô-gawa, l’ambiance générale était plutôt à la grosse angoisse. Mais rapidement, les gens se sont rendus compte qu’il ne se passait rien de plus : pas de dommages significatifs constatés, pas d’agression, pas de disparitions inquiétantes. Aussi, très vite, l’événement fut plutôt érigé en quelque chose de très positif, une bulle d’oxygène dans un contexte social d’épuisement et qui entrait dans une période assez anxiogène. Le cas de la bête du Gévaudan est très différent : de nombreuses agressions ont été recensées, des personnes ont été mutilées et tuées. Que la cause en soit l’une ou l’autre des hypothèses qui s’affrontent (celle d’un animal pris d’une frénésie meurtrière ou d’un tueur en série), la population vivait dans un réel climat de terreur prolongé. Le seul point commun que l’on puisse à mon avis y trouver est l’exploitation de ces légendes pour alimenter le tourisme local, mais cela est commun à la quasi-totalité des légendes rattachables à la cryptozoologie, dès qu’un « cryptide » a connu une forte médiatisation.

En tant qu’expert, voyez-vous une différence de traitement de ces affaires entre le Japon et la France ?

Les communautés francophones et anglophones tendent à créer des rassemblements dont l’organisation s’inspire grandement des colloques scientifiques. Je pense par exemple au colloque international de cryptozoologie, organisé annuellement par Eric Joye et Kira Keller-Jones en Belgique. D’ailleurs, des scientifiques de métier y participent régulièrement depuis plusieurs années, tels que Léon Brénig, physicien de l’ULB, pour la Belgique, Michel Raynal, biochimiste de formation, pour la France, ou encore Charles Paxton, un mathématicien statisticien britannique. Au Japon, les cryptozoologues ont tendance à agir seuls ou en très petits groupes qui ne se connaissent et n’échangent à ma connaissance pas, ou alors très peu.

En France, nous avons une production écrite assez stable dans le temps, un peu moins prolifique depuis la disparition des grands noms de la cryptozoologie occidentale, et ce sont plutôt des ouvrages thématiques qui font la part belle aux hypothèses et à la théorisation, avec quelques ouvrages encyclopédiques. C’est une littérature de niche dont le prix d’achat est assez élevé, qui par conséquent se vend peu en dehors du milieu et que l’on ne retrouve généralement pas en bibliothèque. Au Japon, il y a une réelle profusion d’écrits de différents types de formats (ouvrages thématiques, encyclopédiques, opuscules, magazines, littérature de gare, etc.) à bas prix, c’est-à-dire accessible à tout le monde, et un peu partout. Je dirais donc qu’on a une pratique plus dans la mouvance intellectualiste à la française constatée chez les cryptozoologues occidentaux, là où on a plutôt une pratique qualifiable (faute de mieux) de ludique et récréative chez les Japonais.

Sur le plan de la médiatisation, c’est très similaire des deux côtés : émissions télé, radio, blogs et forums de discussion, etc. Toutefois, la cryptozoologie semble être moins source de mépris et de snobisme au Japon.

Qu’est-ce qui explique selon vous qu’une créature traverse les frontières, comme le Bigfoot ou le monstre du Loch Ness, et d’autres restent cloitrées dans leurs forêts, comme le Hibagon ?

afficha Hibagon
© Éditions du Trésor

C’est une question très intéressante mais extrêmement complexe, qui ferait intervenir plusieurs disciplines, aussi je ne peux pas répondre de façon précise et complète. À mon avis, c’est pour beaucoup une question de format fictionnel/narratif et de médias. Les Français sont biberonnés à la culture télévisuelle américaine et anglaise, et nos esprits sont assez bien formatés aux modèles narratifs de ces cultures. Qu’un récit rapporte des faits réels ou non, la façon dont il est raconté fait qu’il va toucher un public et être relayé par les médias, ou au contraire passer à travers les mailles du filet et tout de suite tomber dans l’oubli. Le langage, c’est du code. Et un code est forcément contextuel. C’est la même chose pour les toutes les légendes. On en trouve partout autour de la planète, des légendes concernant des créatures similaires au Bigfoot, mais la plupart sont inconnues en dehors de chez eux. Le Japon a aussi son équivalent de Nessie, qu’ils ont d’ailleurs baptisé « Kussie », le monstre du lac Kussharo, à Hokkaidō. Qui en a entendu parler chez nous ?

Il ne faut pas non plus oublier que ce type d’événement médiatique n’a qu’une durée limitée dans le temps et que dans les années 70, l’état des liens entre la culture française et japonaise, des échanges et de la communication entre ces deux sociétés pouvait s’illustrer ainsi : à cette époque, l’écrasante majorité des Français pensait que le Japon et la Chine n’étaient qu’un seul et même pays. Ça en dit long. Il y avait peu de chance qu’on en entende parler ici. L’affaire Hibagon s’est néanmoins exfiltrée aux USA, du fait que les deux pays entretenaient des relations étroites depuis l’après-guerre. Mais c’étaient des témoignages mal traduits par des locuteurs du japonais sans doute maladroits, déformés par la circulation et la répétition des informations d’une personne à l’autre.

Par exemple, les témoignages qui sont revenus en France des USA et traduit par Jean-Luc Drévillon sur le Hibagon font état que l’une de ces créatures avait été aperçue avec une hache de pierre… détail qui rappelle étrangement le fantasme du chainon manquant très en vogue dans la deuxième partie du XXe siècle, mais que je n’ai jamais vu signalé nulle part dans les archives japonaises. Une hache de pierre… Il ne manquait plus qu’à lui mettre un slip de couleur et on en faisait un personnage de Marvel.

Il est à mon avis intéressant de retourner la question dans un autre sens : pourquoi certains récits fictionnels (par exemple les romans) connaissent un succès international, alors que d’autres, parfois pourtant meilleurs, ne sortent jamais de leurs frontières ? Pourquoi de (trop) nombreux auteurs français font figurer leurs récits aux USA, que pour la plupart ils n’ont jamais foulé ? Je pense que la réponse est assez similaire à ce que j’ai formulé plus haut. Un récit fait appel à des schémas narratifs qui peuvent parfois toucher un fond commun à plusieurs cultures et « parler » à tout le monde, quand d’autres vibrent plutôt sur des « cordes » spécialisées et localisées.

Comment expliquez-vous que parmi toutes les créatures étranges qui ont fait parler d’elles, que ce soit au Japon, en France, ou ailleurs, c’est le Hibagon qui vous a le plus fasciné ?

Fasciné est un mot peut-être un peu fort pour quelqu’un de plutôt flegmatique comme moi (Rires). Disons que c’est l’un des cas qui m’a intéressé suffisamment pour que j’y consacre du temps libre sur une période assez longue.

Ma démarche, à l’origine, est motivée par un principe déontologique en anthropologie qui est que l’on doit rendre au terrain pour ce que l’on a reçu. C’est-à-dire que le fait de prendre du temps au gens pour leur demander de vous parler de ce qu’ils font, de vous expliquer pourquoi, comment et avec qui ils le font, c’est très bien, ça nous apprend beaucoup de choses sur nos sociétés. Mais il faut qu’eux-mêmes en retirent et/ou en apprennent quelque chose, sur eux et sur la place qu’ils occupent dans la société. Pour ma part, j’ai pris du temps à des dizaines de personnes, un peu de temps pour certains, énormément pour d’autres, et je voulais qu’à la fois, ils aient un retour sur ce qu’ils font, et que d’autre part, le grand public comprenne ce qu’ils font et pourquoi ils le font. Les profils des cryptozoologues sont divers et variés, mais le public ne retient que quelques cas exceptionnels de personnalités fantasques qui mélangent OVNIS, Bigfoot, chupaccabra, etc. dans une soupe complètement invraisemblable.

Ce que mon enquête montre, c’est que le milieu est surtout composé de gens passionnés mais discrets, des gens intelligents, pour la plupart honnêtes et sincères dans leur démarche. S’intéresser aux légendes animales et aimer partir en expédition dans des endroits reculés avec des amis pour questionner des gens du coin sur ces légendes, ce n’est pas plus idiot ni contreproductif que binge watcher les dernières séries sur Netflix le week-end ou s’inscrire à un atelier de « do-it-yourself ». Certains sont des scientifiques de carrière, d’autres des amateurs menant une vie toute autre à côté de cette passion.

Mon enquête montre aussi qu’il y a malgré tout une communauté qui existe autour de ces pratiques, dont les liens sont entretenus par des sociabilités occasionnelles à côté d’une vie sociale normale. Aussi, bien que cela puisse paraître étrange, je n’ai pas tant fait cela pour moi que pour ces personnes. Je ne saurais me qualifier de cryptozoologue. Certains d’entre eux m’identifient comme tel, d’autres, je pense, seraient contre cette idée, et c’est au milieu de statuer là-dessus, si tant est que cela soit nécessaire. Moi, je suis anthropologue avant tout, ce qui implique d’être un peu ceux que l’on étudie mais surtout autre chose.

Cette enquête sur le Hibagon, c’est une façon de leur dire : « tenez, vous m’avez donné pendant toutes ces années, je vous livre quelque chose qui devrait vous intéresser, que vous n’avez pas encore. » Et le fait de le raconter de mon point de vue, ça vient de ma perspective littéraire : je ne voulais pas le faire sous forme d’un compte rendu académique classique, ma perspective était de raconter avec mes mots, mes actes et mes expériences leur vie, leur passion qu’ils ont partagée avec moi. Certains d’entre eux sont devenus des amis très précieux, avec le temps. Je trouve que c’était la moindre des choses à faire. C’est aussi pour cela que l’enquête sur le Hibagon ne représente qu’une partie de l’ouvrage, et que tout le dossier n’y est pas exposé. Le but n’était pas de faire un essai de cryptozoologie. En cela, les Editions du Trésor étaient un excellent partenaire, et je tiens à remercier encore mon éditrice pour le travail qu’elle a fait avec moi sur cet ouvrage, pour ses conseils et ses nombreuses relectures attentives.

Parmi toutes les théories qui entourent le Hibagon, l’une d’entre elle vous convaint-elle personnellement ?

Mon avis personnel, c’est qu’il s’agit au fond d’un étonnant buzz médiatique qui a duré plusieurs mois et qui est le fruit de la superposition de deux gros facteurs détonants additionnés d’un catalyseur : un incident inhabituel prenant place dans une commune tranquille (dynamite), plus une explication qui renvoie au mystère (essence), plus un burn out généralisé à l’échelle de la société japonaise (allumette). Voilà, c’est très schématique mais je pense qu’on y est.

Je n’adhère à 100% à aucune des hypothèses qui ont été développées sur le sujet, faute d’éléments assez nombreux et concrets, mais la plus convaincante à mon avis est la seule pour laquelle je me fais l’avocat du diable dans le livre, et que j’éviterai de développer pour ne pas spoiler les lecteurs. Mais pour être honnête ce qui m’intéresse le plus, et là c’est mon côté romancier qui parle, c’est le doute qui subsiste et le fait que le mystère reste coincé dans un entre deux difficile à trancher, faute de suffisamment d’éléments concrets, mais aussi la faute à des éléments difficiles à balayer d’un revers de la main, d’une triangulation avec des éléments de contexte et de récurrences temporelles, etc. Et je pense même que c’est aussi ce qui, au fond, stimule le plus les cryptozoologues car de fait, les découvertes très terre-à-terre et bien réelles comme une nouvelle espèce de panthère ou d’ongulé, vont susciter beaucoup moins d’effervescence dans ces milieux qu’une nouvelle piste sur le dossier Bigfoot, par exemple.

trace de pied du Hibagon
Il s’agit d’une empreinte de pas
relevée au tout début de l’affaire, sans doute en 1969 ou 1970, sur un chemin
goudronné du chantier du parc de loisir Kenmin no mori, et qui est souvent
considéré comme le point de départ de l’affaire Hibagon. © Éditions du Trésor

Quelle est la suite des aventures pour vous ?

Eh bien, je me retrouve un peu dans Bilbo au début de la Communauté de l’Anneau, pour le coup, comme « du beurre étalé sur une trop grande tartine ». Mon voyage a été concentré dans le temps, mais j’ai voyagé dans trois des quatre grandes îles, depuis le Hokkaidô jusqu’à Hiroshima. Mes enquêtes se sont souvent déroulées dans des conditions assez difficiles. Lors de mon premier terrain dans le cadre du doctorat, en 2012, par exemple, j’ai perdu 10 kg en 3 mois. J’ai voyagé de village en village avec un sac de 20 kg sur le dos dans les montagnes du littoral de la péninsule de Kii durant tout ce temps sans me poser, à enchaîner les entretiens pré-organisés et en participant aux matsuri, aux événements locaux, en aidant les habitants ou parfois même en collaborant sur des projets de revalorisation du patrimoine avec les collectivités locales, tout en réalisant scrupuleusement des revues des monographies locales, dont je photocopiais des parties, puis les envoyait en France pour constituer mon fond d’archive. Je travaillais près de 10 heures par jour sans repos mental, et avec une activité physique intense et soutenue. Résultat : un surmenage sur lequel j’ai bâti ma thèse de doctorat, et un burn-out après la soutenance.

Quand je voyage, maintenant, c’est avec ma compagne et mon jeune fils, et dans des logements en bonne et due forme, plus à camper dans la forêt ou chez les gens. La suite des aventures, je l’espère, c’est d’écrire. J’ai encore beaucoup de projets d’écriture, des essais sur d’autres aspects de la culture japonaise, entre autres, un ouvrage issu de ma thèse de doctorat et un ou deux articles scientifiques, mais pas seulement. Depuis quelques années, la littérature m’attire de plus en plus. On peut dire énormément de choses, en écrivant un roman, qui ont une valeur réflexive proche de ce que l’on pourrait produire en anthropologie, en sociologie, en philosophie ou autre. Seulement, on le fait différemment, de manière plus détournée, parfois via un référentiel différent si l’on met en scène le récit dans un monde fictif. La vulgarisation scientifique m’intéresse beaucoup. C’est un exercice très difficile, en fait, car il faut une excellente plasticité cognitive et connaître assez bien à la fois la pensée scientifique et la pensée non académique pour pouvoir faire un pont viable. Le roman est, je pense, un média intéressant.

D’ailleurs, j’ai publié récemment aux éditions Rivière Blanche, une maison spécialisée dans le fantastique et la SF, mon premier roman, intitulé Kin-chan. Il s’agit d’un roman fantastique, qui se déroule dans le Japon contemporain, et qui est centré sur la vie d’une fugeki en devenir. Le roman est focalisé sur le point de basculement de sa vie, à partir d’une crise personnelle. La trame du roman est construite comme la reconstitution d’un entretien ethnographique par un personnage narrateur, extérieur à l’histoire qui fait la trame du roman. Bien qu’il s’agisse d’une fiction, le roman s’ancre dans une certaine réalité ethnographique et bénéficie d’un travail de documentation rigoureux. Une partie de l’intrigue repose d’ailleurs sur l’affaire Hibagon et fait intervenir certains témoins en personnages tertiaires, une sorte d’easter egg qui provient du fait que j’ai écrit ce roman à la même époque que celle où je terminais la reprise de L’affaire hibagon.

Kin-chan est une tentative littéraire de vulgarisation d’un aspect de la culture japonaise et d’une réalité assez peu connue de cette société par le grand public français, qui est qu’il existe toujours à notre époque des spécialistes des pratiques oraculaires et de la possession, ce que l’on pourrait plus ou moins appeler « chamanes » (image qui parle sans doute mieux au public français). Les pratiques ont évolué et ils se sont bien sur adaptés à la modernité, mais ils existent toujours. Kin-chan est un one shot, mais plusieurs de mes projets de romans sont connexes et font ré-intervenir certains personnages, de façon plus ou moins secondaire. Le second roman, qui est en fin d’écriture, s’intitule Mōdoku (littéralement « poison violent ») et fait appel à un protagoniste secondaire de Kin-chan, dans un rôle de side kick à l’un des deux protagonistes principaux du roman. J’opère aussi dans ce deuxième roman un petit glissement de genre, puisque s’il subsiste une dimension fantastique, Mōdoku s’inscrit en revanche plus clairement dans la SF horrifique. Mōdoku développe l’intrigue liée aux mononoke lancée dans Kin-chan, explique un peu plus l’origine des facultés de certains personnages humains (dont fait partie le protagoniste principal de Kin-chan, Aya), tout en développant de nouveaux. Ces romans puisent directement dans l’imaginaire religieux lié à ce pays, à la culture pop et littéraire japonaises.

Un grand merci à Grégory Beaussart pour cette rencontre enrichissante. Nous lui souhaitons une belle route sur les chemins de la littérature et espérons le revoir par ici rapidement ! En attendant, retrouver L’Affaire Hibagon sur le site de l’éditeur.

Rokusan

Roxane, passionnée depuis l'enfance par le Japon, j'aime voyager sur l'archipel et en apprendre toujours plus sur sa culture. Je tiens le blog rokusan.fr dédié aux voyages au Japon.

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