Figurines : et si vous fabriquiez les vôtres ?

Comme vous le savez, la pop culture japonaise infuse dans notre pays depuis plusieurs décennies et se retrouve partout, y compris dans des secteurs où les nouvelles technologies peuvent changer la donne.

Aujourd’hui, c’est justement dans le domaine de l’impression 3D que Journal du Japon propose de vous emmener avec la société La Biche-Renard, un centre de formation spécialisé dans ce domaine et qui accueille de plus en plus de passionnés de de figurines manga / japanime / jeux vidéo et/ou de cosplay. Une tendance qui les a menés à croiser la route de Journal du Japon, pour une interview découverte avec Benjamin Bouet, responsable technique chez La Biche-Renard, que nous vous proposons aujourd’hui.

Alors, faire ses propres figurines, la modélisation et l’impression 3D, comment ça marche ? Suivez le guide…

La Biche-Renard : les présentations…

Journal du Japon : Bonjour Benjamin et merci pour votre temps. Alors pouvez-vous vous présenter à nos lecteurs et nous décrire votre rôle au sein de la société ?  

Benjamin Bouet : Bonjour et merci pour cette interview. 

Benjamin Bouet - La Biche-Rernard
Benjamin Bouet © La Biche-Rernard

Je m’appelle Benjamin, et je suis responsable technique chez La Biche-Renard.  J’accompagne nos apprenants dans l’utilisation de leurs machines, et je les aide dès qu’ils  rencontrent un problème technique. Nous assurons un suivi régulier, pendant et après la  formation. 

J’ai également la charge de notre atelier, situé au sein de nos locaux. Cet espace est dédié au  prototypage et à l’expérimentation des technologies que nous intégrons dans nos  formations. 

Pouvez-vous nous expliquer le concept de La Biche-Renard et les formations que ce centre propose ? 

La Biche-Renard c’est un centre de formation en Conception et Fabrication Assistée par  Ordinateur (CAO/FAO). Plus concrètement, nous proposons des formations à la  modélisation 3D, à l’impression 3D (fabrication additive) et à l’usinage numérique (CNC – fabrication soustractive). Et bien entendu, nous sommes à l’écoute de nos élèves donc nous  travaillons en continu pour faire évoluer nos formations et/ou en proposer de nouvelles, donc pas de chose à venir encore cette année. 

Pouvez-vous nous expliquer un peu l’historique de la société : comment  s’est-elle créée et avec quelle philosophie ? 

Alors il s’agit d’une entreprise familiale dont l’histoire a commencé il y a longtemps. Les  fondateurs sont cousins et c’est leur grand-père, inventeur, qui leur a transmis le virus de l’exploration des techniques et matériaux. Mais l’aventure a réellement démarré en  2016 avec “La Boîte à Fil”, une box qui permettait d’imprimer en 3D et de fabriquer des  robots. Puis, petit à petit, nous avons répondu à des demandes de formation et depuis 2021 nous sommes officiellement un centre de formation agréé et avons formé près de 3 000 personnes. L’engouement pour les nouvelles technologies est donc bien réel, et cela tombe bien  parce que notre philosophie, notre conviction, c’est qu’avec la 3D, tout le monde peut créer  des objets

Assez vite on a pu constater que vos formations ont été validées par des autorités  compétentes. Je dis cela parce qu’en matière de formation on va du toilettage pour  chien en visio (voire sans chien) à du développement personnel option secte parfois.  C’est donc le moment où il faut rassurer nos lecteurs là…  

Oui côté formations c’est un peu la jungle, mais nous avons pris notre temps pour faire les choses bien et nous avons recruté des personnes expertes dans le domaine pour nous assurer d’être toujours en règle et de pouvoir faire bénéficier aux élèves de formations avec le plus haut niveau de qualité possible. Ainsi, notre centre est certifié Qualiopi, une certification rattachée au ministère du Travail délivrée au titre des actions de formation pour attester leur qualité. De plus, nos formations sont toutes assorties de certifications professionnelles délivrées par des organismes officiels connus et reconnus, comme l’UIMM  ou l’ICDL. Cela peut sembler très procédural ainsi mais c’est important pour nous, car il s’agit autant de rails afin de savoir où l’on va et comment, que de gages de confiance pour nos élèves. 

Et si cela peut rassurer vos lecteurs, ce sont nos élèves qui en parlent le mieux, nous avons  une note de 4,5/5 sur Google, et de nouveaux avis qui nous encouragent tous les jours à  poursuivre.

Le public et l’offre chez La Biche-Renard…

Avant de parler du lien avec le Japon, quel est le profil de vos élèves ou plutôt les types de  profils que vous rencontrez ? 

Nous accueillons des profils très variés : des passionnés de technologies, des retraités, des professionnels, mais aussi des personnes en reconversion ou simplement curieuses de  découvrir l’artisanat numérique. 

Comme nos formations sont certifiantes, nous accompagnons également de nombreux apprenants dans le cadre de leur projet professionnel. 

Lors de nos échanges pour préparer cette interview, on nous a signalé la présence de nombreux amateurs du Japon parmi vos élèves, avec des fans de mangas, de  jeux vidéo et de cosplay. Pouvez-vous nous en dire davantage sur ce qui intéresse ces amateurs de Japon dans l’impression 3D ? 

Grâce à la diversité des machines que nous utilisons, les possibilités créatives sont très  vastes. Par exemple, nombre de nos apprenants utilisent des imprimantes 3D résine pour modéliser et imprimer des figurines, que ce soit pour le jeu ou la décoration. On  retrouve souvent des personnages de manga, de jeux vidéo ou des reproductions issues de  la culture pop japonaise. 

Ceux qui utilisent des imprimantes 3D à filament s’orientent davantage vers la création d’accessoires ou de costumes de cosplay. Ils réalisent également de nombreux décors de jeux ou des dioramas représentant des scènes d’anime ou de films. 

Passons à vos formations elles-mêmes. Déjà pourquoi vous êtes-vous lancé dans  l’impression et la modélisation 3D ? 

Arthur, l’un des cofondateurs, tout comme son grand-père, est passionné par l’innovation et  les expérimentations en tout genre. Il a découvert l’impression 3D il y a une quinzaine d’années et cet engouement ne l’a pas quitté. À l’époque, il est parti explorer sa  passion dans un fablab en Inde afin de fabriquer sa propre imprimante 3D. Une fois rentré en  France son projet d’entreprise s’était alors affirmé : monter une entreprise autour de la  modélisation et de l’impression 3D afin de rendre cette technologie accessible à tous. Il a  rapidement été rejoint par deux cousins pour donner vie à ce projet : l’un ingénieur, l’autre entrepreneur.

Ensuite Marine, notre contact commun qui travaille chez vous, m’a expliqué que vous  avez fait une refonte de votre formation phare, Modélisation 3D sur Blender +  impression résine pour l’axer sur la création de figurines. Donc pouvez-vous nous  expliquer en quoi consiste cette formation d’abord et ensuite pourquoi et comment vous l’avez réorientée ? 

Nous venons effectivement de procéder à une refonte complète de notre formation  dédiée à l’impression 3D résine.

L’objectif est que nos apprenants puissent utiliser une imprimante résine de manière autonome, mais aussi apprendre à modéliser en 3D grâce au logiciel Blender. Ce dernier est largement utilisé dans les domaines du jeu vidéo, de l’animation, mais  aussi dans l’architecture et le design

Durant les 49 heures de formation, les participants travaillent sur ce que nous appelons le fil  rouge : la création d’une figurine articulée et de ses accessoires. Ce projet évolutif permet d’explorer progressivement toutes les facettes de Blender. Il y a un va-et-vient constant  entre la modélisation et l’impression : chaque élément modélisé est immédiatement imprimé, grâce aux machines que nous mettons à disposition des élèves, pour évaluer le résultat en  temps réel. 

À la fin de la formation, chaque apprenant est capable de créer sa figurine complète, de la  modélisation à l’impression 3D

Nous avons également investi dans de nouvelles imprimantes 3D, offrant une résolution bien supérieure aux précédentes, afin de produire des pièces de qualité encore plus fine. 

Enfin, nous introduisons un nouveau module essentiel pour l’avenir : la modélisation assistée par intelligence artificielle. L’objectif est de préparer nos futurs modeleurs 3D à travailler avec les outils de demain. 

Ensuite, lorsqu’on lit plus globalement votre catalogue de formations on peut voir des termes comme Blender, Autodesk Fusion, FDM… pour un béotien, ça peut impressionner au début… L’impression 3D est-elle un univers pointu,  réservé à des profils plutôt scientifico-techniques, par exemple, ou peut-on se lancer du jour au lendemain ? 

C’est vrai que cette question revient très souvent, et c’est une inquiétude légitime quand on entend tous ces termes !

Néanmoins aujourd’hui les logiciels pour dessiner (ou “modéliser”) en 3D sont devenus beaucoup plus faciles à appréhender qu’il y a une dizaine d’années, comme Autodesk Fusion qui est utilisé par des particuliers comme par des pro, ou Blender qui est un peu plus complexe mais s’appuie sur une très grosse communauté en ligne pour l’entraide.

D’autre part nos formations ont vraiment été conçues  pour être accessibles sans aucun préalable, c’est la raison d’être de notre entreprise après tout. Donc elles incluent un temps spécifique dédié à la prise en main des machines  (imprimante FDM/fil fondu, ou imprimante résine), que nous mettons à disposition chez les  élèves, un temps pour la modélisation, et un temps pour la mise en pratique à travers un  projet à réaliser.

Des formations, mais pour faire quoi ? Pour aller où ?

D’ailleurs quand, des gens prennent vos formations, quels objectifs se fixent-ils en général ? 

Ceux qui optent pour la formation Blender + impression résine sont généralement des passionnés, donc ils ont souvent une idée précise en tête : faire leurs propres créations  (figurines, cosplay etc.) et s’affranchir des produits standardisés que l’on trouve dans le commerce et qui sont souvent chers d’ailleurs. 

Pour prolonger cette question : quels sont les débouchés à la sortie de vos formations ? 

Toutes nos formations se ponctuent par un petit examen qui donne lieu à une certification professionnelle reconnue (au RNCP). Grâce à cela les élèves peuvent la valoriser auprès de leur employeur. C’est aussi un plus pour les personnes en reconversion, d’autant que la  modélisation et l’impression 3D sont réellement en train de gagner du terrain dans tous les secteurs d’activité (de la mode à l’orthopédie, en passant par la pâtisserie). 

Au-delà de ces débouchés, qui sont du domaine du professionnel, nos élèves ont accès à une communauté en ligne très active, à des ateliers complémentaires gratuits et aux permanences de nos formateurs pour les aider. Et tout cela de manière illimitée (même après leur formation), donc ils peuvent continuer à apprendre et vivre pleinement leur  passion. 

Enfin parlons de quelques points de détail, mais qui ont leur importance : la formation  peut être en physique ou en distanciel. Comment ça marche, combien d’heures sont prévues et, selon qu’on soit présent ou en visio, et pour quels résultats ? 

En effet, nous avons mis en place plusieurs formules d’apprentissage pour nous adapter aux contraintes de chacun. Notre formation Blender + impression résine se fait en 49 heures, soit distanciel sur 7 jours ouvrés, soit en cours du soir (le lundi et le mardi). Cette formation s’effectue en visioconférence avec une classe virtuelle de 8 personnes maximum et un formateur  rompu à l’exercice.

Ensuite, pour mieux répondre à des demandes récurrentes, nous avons  travaillé tout l’été sur une version e-learning : c’est un apprentissage en autonomie via une bonne centaine d’heures de vidéos, exercices et quiz, ponctué par des rendez-vous visio en tête-à-tête avec un formateur. Ce format connaît un grand succès avec d’excellents retours  pour la formation Autodesk Fusion + impression FDM. On espère qu’il en sera de même pour la version Blender et résine. Par contre, pas de présentiel pour cette formation. Les effluves de plusieurs imprimantes résine dans une même pièce ne seraient agréables pour personne… 

Ensuite le prix : quelles gammes de prix proposez-vous ? Quid du CPF pour alléger la  facture ? 

Cela va dépendre de la formule d’apprentissage choisie, mais concrètement pour Blender et impression résine nous sommes à 2 700€ TTC pour la formation en distanciel sur 7 jours, 2 760€ TTC pour la formation en distanciel cours du soir, et le prix pour la version e-learning est bien entendu plus bas.

Pour ce qui est du financement : comme je vous le disais, notre centre de formation dispose  d’une certification Qualiopi qui nous permet de répondre aux exigences des principaux  financeurs publics et paritaires. C’est une condition essentielle pour accéder à la plupart des  dispositifs avec des demandes qui se font sur dossier en général. De plus, comme toutes  nos formations sont certifiées par des organismes de référence comme l’UIMM (Union des  industries et métiers de la métallurgie) ou ICDL, nous bénéficions d’une double  reconnaissance permettant de venir muscler le dossier des élèves auprès de France Travail,  de l’OPCO (financement par l’employeur) ou encore des programmes d’aides de la Région (etc.).

Vous l’aurez compris, le Compte personnel de formation peut financer  nos formations mais bien d’autres possibilités aussi. Pour en savoir plus vous pouvez consulter l’article dédié sur notre blog ou nous contacter, on s’occupe de toute la partie conseil et accompagnement administratif.  

Pour conclure cette interview : beaucoup de lecteurs seront sans doute des amateurs du  Japon mais aussi des débutants en matière d’impression 3D donc quelle(s)  formation(s) leur conseiller et quel message avez-vous envie de leur adresser ? 

De manière schématique, je dirais que les profils les plus créatifs seront davantage dirigés vers une formation Blender + impression résine, et que ceux qui sont plus branchés  bricolage et inventions seront dirigés vers la formation Fusion + impression FDM.

Mais nous  avons une petite équipe de conseillers qui est là pour orienter les élèves en fonction de  leur(s) projet(s), de ce qu’ils souhaitent réaliser et qui leur explique tout le processus. C’est  la première étape pour chaque inscription. On a beau faire l’essentiel de nos formations en  ligne, les échanges humains restent au cœur de notre approche et c’est une recette essentielle pour nous. 

C’est un chouette message pour finir. Merci encore pour votre temps !

Vous pouvez retrouver toutes les informations relatives à la Biche-Renard sur leur site web, qui donne les informations sur l’entreprise et les formations, leur laboratoire ou encore les suivre sur les réseaux sociaux et découvrir leurs belles créations sur Instagram ou Tik Tok par exemple.

Article sponsorisé.
Plus d’informations dans nos mentions légales.

Paul OZOUF

Rédacteur en chef de Journal du Japon depuis fin 2012 et fondateur de Paoru.fr, je m'intéresse au Japon depuis toujours et en plus de deux décennies je suis très loin d'en avoir fait le tour, bien au contraire. Avec la passion pour ce pays, sa culture mais aussi pour l'exercice journalistique en bandoulière, je continue mon chemin... Qui est aussi une aventure humaine avec la plus chouette des équipes !

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