Bilan de marché 2025 #1 – En France, le Manga : un livre (pas) comme les autres ?

Après quelques années d’absence, Journal du Japon est aujourd’hui ravi de pouvoir reprendre ses bilans du marché français du manga.

Il ya quelques semaines nous vous avons présenté le bilan du marché du manga 2024-2025 au Japon… Intéressons-nous maintenant aux ventes de manga en France et leur évolution sur les 5 dernières années. Maintenant que l’explosion des ventes post-covid / confinement est derrière nous et que le marché se stabilise depuis 2-3 ans, à quoi ressemble-t-il ? Par quoi et par qui est-il mené dans notre hexagone ?

Que l’on se place sur les marchés de la culture, du livre, de la BD ou du manga, que l’on parle de production, de publication ou de vente, ou enfin qu’il s’agisse de tomes, de séries, de secteurs ou d’éditeurs, voici un panorama non exhaustif mais le plus clair et complet possible sur l’état actuel du marché du manga en France. Et après 5 ans sans bilan dans nos colonnes, il y aura évidemment plusieurs épisodes à ce dossier.

Dans ce premier article, il est bon de replacer le manga dans son contexte : le marché de la culture, du livre et de la bande-dessinée en France. Puis de voir comment, dans cet univers de la culture, le manga a évolué ces dernières années.

Car, sur le marché français, le manga est-il un livre comme les autres ?

Attentes Manga

De la culture au livre…

Dans la très grande famille de la Culture, le manga se range dans la catégorie BD, elle-même étant un segment du secteur livre. Le livre est l’un des nombreux objets culturels qui nous entourent comme la musique, le cinéma, le jeu vidéo, la photographie, le spectacle vivant, l’architecture, etc.

En France le secteur de la culture représente un chiffre d’affaires global (ou CA) d’environ 100 milliards d’euros, 97 milliards d’euros même pour 2024, comme pour 2023, selon les chiffres du Ministère de la Culture (ici et ). Il a tendance à augmenter de quelques % chaque année, tout comme notre PIB, mais la Culture continue de représenter 2% de ce produit intérieur brut, ce qui signifie que c’est un secteur stable, qui suit globalement l’inflation.

Descendons maintenant à l’échelle des différents segments culturels. Pour la catégorie livre, si tout le monde est globalement d’accord sur les évolutions de ces dernières années, les chiffres disponibles sur internet varient selon les sources. 

Si, comme nous, le marché du livre vous intéresse et que vous êtes attentifs aux actualités le concernant, vous risquez de tomber sur des chiffres qui s’appuient principalement sur deux sources : celles du SNE, le Syndicat National de l’Édition et de GfK, un institut de sondage. Il y a aussi le CNL, le Centre National du Livre, rattaché au Ministère, mais il travaille souvent avec les deux autres instituts (voir avec l’INSEE) pour établir ses propres chiffres et des bilans annuels. Voilà pour cette parenthèse un peu méthodologique, passons maintenant aux chiffres.

Le SNE, le Syndicat National de l’Édition donc, publie en toute logique le chiffre d’affaires des éditeurs. Ce dernier oscille autour des 3 milliards d’euros depuis 2020.

Chiffre d’affaires du secteur du livre 2019-2024 – Source : ©SNE

Mais les bilans du SNE ne comprennent pas tous les éditeurs, qui ne sont pas tous inscrits à ce syndicat. C’est tout de même le cas de 90% d’entre-eux. Il y a donc les autres éditeurs, mais il faut aussi compter le marché de l’occasion ou encore celui de l’auto-édition. L’institut GfK, lui, cumule tous les types de livres et évoque plutôt un marché qui tourne autour de 4,5 milliards d’euros, avec un pic vers 4,9 milliards d’euro en 2021 et plutôt 4,4 milliards l’an passé, en 2024.

Pour mettre ce chiffre en perspective, l’industrie du jeu vidéo pèse aux alentours de 6 milliards de CA (5.7 milliards l’an dernier), le cinéma entre 1,5 et 2 milliards, et enfin la musique de 1,5 à un peu plus de 2 milliards selon que l’on compte ou pas les concerts dans le bilan. Le livre est donc en France, sans surprise, un média culturel de premier plan. 

En nombre de livres, enfin, cela représentait 356 millions de livres écoulés l’an dernier, selon l’institut Gfk. C’est 3% de moins qu’en 2023, ce qui est le cas un peu partout en Europe : Italie, Grande Bretagne, Irlande, Pays-Bas et Suisse sont en baisse, tandis que Portugal et Espagne sortent du lot avec un joli +6% (on vous renvoie à notre interview du lancement de Pika en Espagne, autre signe de la vigueur du marché ibérique !). 

Si l’on revient à la France, le livre représente environ 23 millions de lecteurs. Enfin, pour être plus précis, il y a 23 millions de personnes qui ont lu au moins un livre neuf en 2024 (toujours selon Gfk).

Du livre à la BD…

Voilà pour le marché du livre. Rapprochons un peu plus du manga en continuant notre descente au sein de la galaxie littéraire. En littérature, il y a de nombreuses familles différentes, comme l’indique ce graphique de SNE pour 2024. Il présente l’évolution en CA des différents secteurs du livre et, en dessous, leur part de marché en valeur (c’est-à-dire en chiffre d’affaires), pour l’an dernier.

Parts de marché et progression des segments du livre en France. Source ©SNE
Parts de marché en CA et progression des segments du livre en France. Source ©SNE


Tout à droite, la thématique littérature, parfois appelée littérature générale, représente essentiellement les romans et reste le leader du marché. Pour 2024 on peut citer les lauréats des prix littéraires qui les ont portés en haut des ventes, comme le Prix Renaudot, attribué à Jacaranda de Gaël Faye, paru aux Éditions Grasset ou le prix du Renaudot des lycéens, Les Guerriers de l’hiver d’Olivier Norek paru chez Michel Lafon. 

En termes de genre littéraire on peut citer les polars qui se portent bien tout comme la romance et la dark romance, généralement pour un public adolescent et jeune adulte. En 2024 vous avez peut-être entendu parler de la “new romance” par exemple, dont il s’est écoulé 7,6 millions d’exemplaires au total, selon nos collègues de Radio France, qui citent GfK. Les livres pratiques se portent bien eux aussi, notamment grâce au coloriage pour adulte, en plein essor. Ce domaine affiche un léger recul dans les chiffres SNE mais un rebond dans ceux de GfK.

Par contre tous les autres segments reculent et, parmi eux, la bande dessinée. Et oui, voilà, on y arrive, quid des différentes bandes-dessinées puis du manga ? 

… de la BD au Manga

Lorsqu’on arrive à l’échelle de la Bande dessinée en France, c’est-à-dire à des dizaines de millions d’exemplaires vendus, il devient impossible d’ignorer le segment du manga, tant ce dernier contribue fortement au marché de la BD chez nous.

Pour le prouver et comprendre comment le manga pèse de plus dans le monde hexagonal de la BD, il est temps de faire un retour en arrière dans l’histoire et d’expliquer un peu l’incroyable ascension du manga et du marché de la BD ces dernières années.  Revenons donc à l’année 2019, juste avant le Covid.

top-20-meilleures-ventes-bd-2019
Top 20 meilleures ventes BD 2019 – Chiffres © GfK

En 2019, comme on vous l’expliquait ici, la BD va bien, et le manga aussi. La bande-dessinée représente en France 16% des livres vendus en France (en volume, c’est à dire en nombre d’exemplaires écoulés). Il s’est vendu 48,5 millions de BD en France, soit une progression de 11% en 2019, pour un chiffre d’affaires de 555 millions d’euros (+9%). Et ce n’est pas nouveau car la BD est dans un cycle positif qui dure depuis 2015. Après un point bas en 2014 avec 35 millions de bandes dessinées vendues en France, la tendance s’est renversée pour arriver jusqu’au 48,5 millions de 2019. Et le manga n’y est pas pour rien.

Depuis 2015, aussi, le manga va mieux, après plusieurs années de décroissance. En 2019 les mangas constituaient le segment le plus important du marché de la BD, avec 39% de part de marché et une augmentation des ventes de 14% selon GfK. Sans faire un tour d’horizon exhaustif des genres de BD vendus en France on peut citer, en 2019 toujours, la BD de genre en seconde place (28% de part de marché, +1%), la BD jeunesse en 3e (26% et +19% qui s’explique par un nouvel Astérix cette année-là), et les comics (6% de PDM, +3%).

Evolution Ventes Manga France
Evolution Ventes Manga en France – 2006-2019 – Chiffres GfK et éditeurs

Voilà quelle était la physionomie du marché avant l’épidémie de Covid. Elle est importante à retenir, surtout du point de vue du manga. 2019 était une excellente année pour le secteur, avec environ 19 millions de titres vendus, le record absolu du marché. Les éditeurs ouvraient le champagne au moment de faire les comptes.

Et, donc, après cette très bonne année, est arrivée l’année 2020…

2020-2021 : la deuxième explosion du manga

Une fois passé le premier confinement, puis le second, l’année 2020 a finalement été très réussie pour la bande-dessinée, avec 53 millions de BD vendues en France selon GfK, soit une progression de 9%. Passant de 16 à 18% en part de marché, la BD est alors le 3e secteur du livre le plus vendeur en France, derrière la littérature générale et la littérature jeunesse.

Le manga y a largement contribué, avec un +18% du nombre d’exemplaires vendus, soit plus de 22 millions de tomes. Nouveau record historique pour le manga, même si la physionomie de ce marché ne va pas être tout à fait la même en 2020 et les années suivantes : l’envolée des ventes se fait en bonne partie sur les best-sellers, et sur les nouveautés. En 2020, les ventes de Naruto doublent, alors que la série est finie depuis 4 ans dans l’hexagone. Les éditions Kana annoncent avoir vendu près de 1,2 millions d’exemplaires de la série cette année-là, avec un tome 1 à un peu plus de 127 000 unités ayant trouvé preneur. 

One piece n’est pas en reste non plus et Glénat Manga annonce que les aventures de Luffy restent bien le numéro 1 en France avec près de 2,3 millions d’exemplaires (chiffre actualisé) ayant rejoint les bibliothèques des lecteurs français cette année-là :

Côté nouveauté, si l’on regarde les chiffres donnés par nos confrères d’Actualitté à l’époque, on peut citer le premier tome de Jujutsu Kaisen qui s’écoule en 2020 à presque 58 000 exemplaires, ou celui de L’appel de Cthulhu à près de 26 000 exemplaires malgré son prix élevé, aux côtés de séries récentes mais déjà installées comme My Hero Academia ou Demon Slayer qui vendaient environ 60 000 exemplaires de leur nouveaux tomes. 

Pour vous avoir proposé des tops 10 des meilleures ventes ou lancements sur Journal du Japon pendant de nombreuses années, où l’on pouvait parfois être numéro 1 du top par tome en écoulant 30 ou 40 000 unités de son tome 1, il faut bien comprendre que ces chiffres sont assez impressionnants et marque bien l’envol des best-sellers shônen qui se préparent.

2021 vient le confirmer. Comme le dit alors le panéliste GfK dans son rapport annuel : “plus rien n’arrête la Bande dessinée”.

On passe de 53.1 millions de BD vendues en France aux alentours de 87 millions : +60% de progression, soit un CA de 890 millions d’euros en progression de 50%. Il se vend en France cette année-là 1.6 millions de BD par semaine (dont 900 000 mangas) ! Le secteur de la BD gagne environ 1,5 millions de nouveaux lecteurs en 2021 (soit un total de 7,2 millions de Français) et devient le deuxième secteur du livre avec 24% de part de marché (contre seulement 16% deux ans plus tôt !),  juste derrière la littérature générale (25 %) et devant les livres de jeunesse (22 %). Cette explosion profite à tous les secteurs avec clairement le manga en tête qui voit ses ventes plus que doubler, de 22 millions en 2020 à 47 millions en 2021 : +107% !

One Piece passe de 2,3 millions d’exemplaires vendus en France en 2020 à plus de 4,3 millions d’exemplaires, poussé par la parution du tome 100 et la diffusion de l’épisode 1000 de l’anime. La série est alors la série BD la plus vendue de France.Le top des ventes au tome reflète assez bien la dominante manga – et surtout shônen – du marché :

Top des ventes de BD en France 2021 ©Gfk. Source : Nielsen IQ

En volume toujours, d’après GfK, la BD jeunesse signe un joli +34% avec la montée en puissance confirmée de Mortelle Adelle qui permet au secteur d’être moins Astérix-dépendant. La BD de genre fait +20% et enfin les Comics progressent de 18%.

Résultat des courses, le manga représente 55% des ventes de BD en France en 2021. “Une BD sur deux vendue en France est un manga” vont titrer de nombreux journaux début 2022, lorsque les chiffres de l’institut GfK commencent à se répandre. Plusieurs voix évoquent alors l’influence du pass culture qui se généralise, l’appelant parfois le pass manga, mais il s’agit plus d’un bonus que d’un moteur, les ventes ayant déjà doublé avant sa généralisation. De plus, le doublement des ventes est un phénomène qui a pu s’observer à un niveau mondial avec des progressions à deux ou trois chiffres dans plusieurs pays d’Europe, voir tout simplement au Japon avec la mise sur orbite de Demon Slayer en 2020 et les 30 millions d’exemplaires écoulés de Jujutsu Kaisen ou Tokyo Revengers en 2021. Le phénomène a été mondial.

Cette explosion des ventes est multifactorielle : les confinements ont réduit le nombre de loisirs possibles au jeu vidéo, à l’audiovisuel et aux livres, éliminant quelques concurrents pendant un certain temps, et le livre a su garder les lecteurs avec eux une fois les confinements passés. L’explosion du streaming et du temps libre a aussi poussé un maximum de personnes à essayer des grandes séries dont ils entendaient parler depuis longtemps : Naruto, One Piece, l’Attaque des Titans, Demons Slayer en anime tout d’abord puis en manga, “pour savoir la suite”, permettant ainsi un recrutement de nouveaux lecteurs et surtout un travail avec le fond des catalogues, là où le manga avait un modèle plus dépendant à la nouveauté auparavant.

Dans une interview à Livres Hebdo, Christel Hoolans, directrice générale de Kana, l’explique assez bien :  « Nous avons des bases très solides et un fonds en très grand forme : il a enregistré +50% en volumes de ventes par rapport à 2019. Autre chiffre marquant : les ventes moyennes au titre de notre fonds bondissent de 37%, grâce principalement à Naruto, Boruto, Hunter x Hunter, Assassination Classroom et Death Note. Et ça, c’est nouveau. »

Marché du manga en 2021 : le fond VS les nouveautés - Source : © Gfk
Marché du manga en 2021 : le fond VS les nouveautés – Source : © Gfk via Livres Hebdo

Le marché français du manga, bien mieux structuré et solide que lors de sa première explosion dans les années 2000 a aussi pu mieux répondre à ce nouvel appel… et le lectorat est désormais complètement trans-générationnel, des plus jeunes aux plus âgés avec le succès, par exemple, des revisites de Albator ou, en 2021, de Goldorak, toujours chez Kana avec presque 190 000 exemplaires écoulés.

Le manga, ce livre parmi les autres

En ce mois de janvier 2022, tous les voyants sont donc au vert pour le manga, qui s’est envolé dans les nuages. Bien sûr ces nuages sont aussi ceux d’une tempête, pour les éditeurs qui ne vont plus trop savoir comment ils s’appellent et où ils habitent pendant deux-trois ans… et on ne vous parle même pas des imprimeurs qui sont complètement débordés. Enfin, si, nous reparlerons de ce tumulte, mais dans notre prochain épisode.

En pleine de lecture... de manga peut-être ?
© Freepik

Mais pour conclure ce premier opus de notre bilan manga, nous pouvons répondre en partie à notre question de départ : “le manga, un livre pas comme les autres ?”. Oui, évidemment que oui, le manga n’est pas un livre comme les autres… mais, chez Journal du Japon, vous vous doutez bien que le manga a une place beaucoup trop importante dans notre vie de lecteur pour qu’il en soit autrement.

Par contre, disons le plutôt ainsi : le manga est désormais un livre parmi les autres, et il occupe une place incontestable et plus vraiment contestée. Sa première explosion au début des années 2000 l’a imposé comme une véritable force commerciale : on entendait parler d’un simple phénomène éditorial, d’une lecture à la mode, et il a fallu ensuite bien des années avant de le faire accepter autrement que comme un sous-produit dans les esprits, dans les festivals, chez les critiques, dans les écoles ou même dans les maisons. Au début des années 2010 le marché du manga s’est fragilisé et certains ont même annoncé sa future disparition. Que nenni chers amis, que nenni…

Lors de cette seconde explosion entre 2020 et 2021, après plusieurs années en forte hausse, le manga a rappelé à tous son incroyable potentiel, et il a aussi prouvé qu’il avait conquis toutes les générations. Il a redémontré, s’il le fallait encore, son universalité… C’est grâce à lui que la bande dessinée est le second segment du livre, dépassant la littérature jeunesse.

En 2021, dans le top 50 des ventes de livres par tome, établi par GfK pour livres hebdo, le manga a désormais sa place. On le retrouve d’ailleurs 13 fois dans ce classement. Le manga est un livre parmi les autres et tout le monde en parle désormais, avec beaucoup moins de clichés et de maladresse qu’avant. Dans presque toutes les rédactions, plus seulement dans celles des médias dits spécialisées, on retrouve des confrères amateurs de manga : du Monde au Figaro en passant par BFM et Slate. À l’heure où la lecture recule année après année au profit des écrans, le manga est plus que jamais un media culturel qui mérite d’être mis en avant et reconnu pour ses innombrables qualités.

Évidemment, dans cette conclusion pleine d’un enthousiasme partisan mais néanmoins factuel, il faut rappeler que nous parlons des années 2020 et 2021. Comme le manga est un livre parmi les autres, il obéit à des cycles, et après cet envol stratosphérique, il faut bien redescendre et atterrir, ce que le marché du manga va amorcer en 2022 puis en 2023, en 2024, et probablement aussi en 2025.

Mais ça, pour savoir comment et pourquoi, secteur par secteur, éditeur par éditeur, best-seller par best-seller… il faudra attendre notre prochain épisode…Et oui, nous vous avions prévenu, reprendre 5 ans de bilan du marché français du manga ne peut pas se faire d’une traite et il faudra patienter encore un peu pour avoir les tous derniers chiffres du marché français du manga. Il y a encore plein de choses très intéressantes à vous raconter, donc rendez-vous cet automne pour la suite de cette aventure éditoriale !

Paul OZOUF

Rédacteur en chef de Journal du Japon depuis fin 2012 et fondateur de Paoru.fr, je m'intéresse au Japon depuis toujours et en plus de deux décennies je suis très loin d'en avoir fait le tour, bien au contraire. Avec la passion pour ce pays, sa culture mais aussi pour l'exercice journalistique en bandoulière, je continue mon chemin... Qui est aussi une aventure humaine avec la plus chouette des équipes !

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