[Attentes Mangas] En octobre, combien de nouveautés manga on absorbe ?
Après les vacances et la rentrée, votre porte monnaie fais grise mine, voir tout bonnement en PLS pour certains ? Et pourtant, il y a toujours des bons mangas qui arrivent !
L’an dernier, nous constations que le mois de septembre était plutôt chargé avec 330 nouveautés. Cette année, quelques 300 nouveaux tomes sont attendus en octobre, dans la moyenne des mois précédents. Mais c’est encore beaucoup, avec 10 mangas par jour et quelque chose comme 37 nouvelles séries ou one-shot pour ce début d’automne.
Justement, parmi elles, est-ce qu’il y en a qui peuvent valoir le coup ? Nous vous proposons notre habituelle sélection de nouveautés, parmi celles qui ont retenu notre attention. C’est une short-list de 10 titres que nous vous suggérons ce mois-ci : de la fantasy, plus ou moins dark, de la rage norroise, de la romance plutôt moderne, du josei et du patrimoine. C’est pas mal non ?
Bonnes lectures à toutes et tous !
Octobre 2025 : les nouveautés mangas
Völundio – Chroniques des lames sacrées – Doki Doki

Après Frieren, disponible chez Ki-oon, ou plus récemment, Beast King and medicinal herb, également chez Doki Doki, ce mois d’octobre semble nous proposer une nouvelle histoire de fantasy. Et à nouveau, nous nous retrouvons bien loin des champ de batailles ou des guerres épiques, comme nous en avions l’habitude. Intitulé Völundio – Chroniques des lames sacrées, ce manga, signé Nanaki NANAO et toujours en cours de sérialisation au Japon, n’est autre que le petit frère de Helck et devrait nous emmener dans une nouvelle quête où la paix n’est pas un simple rêve.
Avec actuellement huit tomes de sortis dans son pays d’origine, Völundio – Chroniques des lames sacrées nous emmène à la rencontre de Cléo, un mercenaire blasé, et de Kohaku, une mystérieuse semi-humaine à la puissance bien surprenante. Ensemble, ils vont devoir traverser un monde ravagé par la guerre dans un seul but : trouver un havre de paix.
Le premier tome sort le 1er octobre pour 7,95€. (Juliet)
Odr– Éditions Kana

Il ne faut jamais faire ressortir les vieux guerriers de leur retraite paisible…de Taken à Vinland Saga ou encore John Wick, ce ne sont pas les exemples qui manquent ! C’est pourtant ainsi que débute Odr, qui signifie « la rage » en norrois, langue scandinave médiévale : au 9e siècle après Jésus-Christ, dans les terres froides et reculées du nord de la Germanie, un illustre guerrier scandinave s’est retiré loin des conquêtes et des batailles sanglantes. Mais un drame impliquant une jeune fille du village voisin va le sortir de sa retraite, et réveiller ses fantômes. La quiétude de la forêt va alors laisser place au bruit et à la fureur.
Une vengeance avec des vikings et de l’Histoire, et une couverture qui capture immédiatement le regard, il n’en faut pas davantage pour regarder de plus près ce manga prévu en deux tomes (seulement, c’est ma seule crainte) aux éditions Kana. Ce manga est une création originale de l’éditeur, signée par un duo de Bordelais : Locass au dessin et Maxime Truc au scénario. Ils ont bâti leur récit sur le mythe du Berserker, ces guerriers d’élites d’Odin, mais pas seulement pour les faire combattre… plutôt pour regarder ce qui se cache sous leur carapace et quels sont leurs traumas. Le tout avec une patte graphique impressionnante au vu des planches du dossier de presse et des extraits ici.
Hâte d’être au 17 octobre pour profiter du premier tome de 336 pages en A5 (148mm x 210mm, un peu plus grand qu’un manga classique) à 13,95€. (Paul)
Not Just a Pretty Face – Akata

Ah l’amour, quelle merveilleuse émotion ! Alors que les jours commencent à se rafraîchir avec l’arrivée de l’automne et que les cours ont repris, quoi de mieux qu’une petite comédie romantique adolescente pour se mettre du baume au cœur. Et une nouveauté du catalogue d’Akata correspond parfaitement pour tout aficionado de rom-com : Not Just a Pretty Face.
Ce titre de Karin Anzai nous entraîne dans le quotidien de Sana, une fervente utilisatrice des réseaux sociaux. Alors qu’elle entre dans son nouveau lycée, elle fait très vite la rencontre de son idole, le jeune Kanato. Malheureusement pour elle, le jeune homme est dans une situation délicate : il risque le renvoi si la côte du lycée Minowa ne remonte pas très vite sur les réseaux. Et il ne s’y connaît absolument pas ! Pour sauver Kanato, Sana n’a d’autre choix que de prendre les choses en mains en devenant community manager ! Mais elle va devoir garder la tête froide sinon rien ne va se passer comme prévu…
Un sympathique shōjo qui parle des nouvelles technologies et des réseaux sociaux ? Il n’y a pas mieux pour passer un bon moment avec une histoire qui peut toucher tout utilisateur avisé d’Instagram, Facebook, Tik Tok et autres sites. Mais elle peut aussi toucher les personnes qui n’y comprennent rien ou qui ne les utilise pas. Alors si vous aussi vous êtes intrigué par le plot, rendez-vous le 9 octobre 2025 pour découvrir les deux premiers tomes vendus chacun pour 7,10 €. (Andres)
Momo et Ichi : petits esprits de la campagne– Nobi Nobi

Si le genre tranche de vie est maintenant bien installé dans l’univers manga, cela lui permet aussi de s’associer avec d’autres. Dans Momo et Ichi, petits esprits de la campagne, le mangaka KUMICHÔ (inconnu au bataillon chez nous), développe dans ce titre des éditions Shueisha (dans l’Ultra Jump), un univers fantastique en pleine campagne.
Le récit débute de manière assez classique : Yasuha, jeune citadine, en a marre et plaque tout pour s’installer au calme dans une minuscule bourgade des montagnes de Chichibu, avec l’espoir de savourer un peu de paix. On ne dirait pas non, nous non plus. Sauf que, au détour d’une balade dans les bois, elle croise Momo et Ichi, deux fillettes farceuses qui ne sont pas vraiment de fillettes mais plutôt un tanuki farceur et un kitsune rusé ! Un quotidien bousculé à plus d’un titre donc, avec deux enfants-esprits qui apporteront leurs visions de la vie, entre deux balades en forêt, en montagne ou dans leur petit village. Une immersion zen dans la nature et le folklore nippon, très bien retranscrite par la couverture du premier opus, prévu le 8 octobre aux éditions Nobi Nobi.
L’histoire fera 3 tomes et le premier est proposé au prix de 7,90 €. (Paul)
Le Ballet des Cœurs – naBan

Jeune maison d’édition, naBan tend à devenir spécialiste d’une cible éditoriale peu valorisée jusqu’à récemment sur le marché français : le josei. Et quelle meilleure mangaka que Haruka KAWACHI pour en être la représentante ? Car après Les Fleurs du Passé, titre abordant plus ou moins frontalement le deuil et la reconstruction amoureuse, c’est au tour du Ballet des Cœurs de faire son entrée sur le marché français. Un manga qui, à nouveau, traite du sujet bien compliqué qu’est l’amour.
Le manga compte pour le moment cinq tomes et est toujours en cours de sérialisation au Japon. Et si aucune fin n’a encore été annoncée pour Le Ballet des Cœurs, il n’en reste pas moins que la lecture de ce titre devrait chambouler plus d’un lecteur ou lectrice. Peut-être même certains pourraient se rappeler quelques souvenirs qu’ils auraient préférés définitivement oublier. Dans ce manga, nous rencontrons un trio amoureux formé de Tamaki, Agawa, son ancien élève et cadet de 10 ans, et le collègue de Bunta, le frère de Tamaki. À eux trois, ils vont nous apprendre à redéfinir l’amour et à accepter que ce sentiment est plus difficile à appréhender que ce que l’on pourrait croire.
Le premier tome est attendu pour le 24 octobre pour 8€. (Juliet)
Cervin – Le roi oublié – Pika Éditions

Tout commence par une trahison puis une tragédie, dans ce manga d’aventure et de fantasy : trahi par un Empire voisin, Iria, le Roi de Hellenthal perd son royaume, sa Reine et sa fille. Plus précisément, lorsque le royaume de Hellenthal tombe, sa chute libère l’entrave du dragon maléfique que le pays du roi Cervin emprisonnait depuis des temps ancestraux. Arsinoé, la fille du roi, s’interpose en usant d’un pouvoir divin pour neutraliser la créature. Mais elle le fait en échange d’une lourde contrepartie : tous ses souvenirs de son père. Dépossédés de leur patrie et de leur famille, le roi déchu et la princesse amnésique voyagent en quête de renaissance afin d’arracher leur royaume des griffes du prince irien Kontrano et de ses sbires…
Une revanche donc avec Russel Crowe dans le rôle du roi qui… non, je plaisante, même s’il y a bien une ambiance de revanche, complété d’une quête pour les souvenirs de la fille du Roi. À l’image de la couverture, Cervin est seul et oublié, comme le dit le titre. Il va donc, dans une série qui compte pour le moment 6 tomes au Japon et qui est toujours en cours, devoir repartir de zéro, sur une route pleine d’embûche et de combats ! Avec des monstres gigantesques et des affrontements sanglants, c’est bien un nouveau titre de dark fantasy qui s’annonce, signé par Kôsuke Hamada, que l’on avait déjà croisé sur Hanebad!, un manga de Badminton publié en France chez Noeve dont on n’a plus de nouvelles depuis 2023 (Noeve quoi…).
Mais pour en revenir à Cervin – le Roi oublié, précisons que ce seinen nous vient du Big Comic Spirits (de la maison Shôgakukan) qui compte un nombre colossal de petits et grands trésors du manga : 20th Century Boys, Ao Ashi, Amer Béton, Bonne nuit Punpun, I am a hero, Hirayasumi… et la liste est encore longue. De quoi laisser sa chance à ce titre qui arrive chez nous le 15 octobre, au prix de 7,95€. (Paul)
Kisshô Tennyo – Panini

Il est essentiel de conserver des œuvres patrimoniales. Et pour le coup, plusieurs éditeurs cherchent de plus en plus à nous proposer des titres anciens voire très anciens pour certains afin d’avoir un aperçu de la longue et fabuleuse histoire des mangas. Chez Akata, la collection Héritages propose déjà des pépites comme Le Clan des Poe ou encore Autant en emporte la brume par exemple, mais Panini n’est nullement en reste. Outre Le Dit du Genji, plusieurs titres patrimoniaux comme Banana Fish de Akimi Yoshida arrivent enfin dans nos librairies françaises. Autrice à succès, plusieurs de ses œuvres sont désormais publiées en France dont une nouvelle le 22 octobre 2025 : Kisshô Tennyo !
Cette histoire initialement pré-publiée entre 1983 et 1984 dans les pages du Betsucomi nous raconte la vie chamboulée de lycéens avec l’arrivée d’une toute nouvelle élève. De part son aura aussi attirante qu’effrayante, cette chère Sayoko Kano, à la beauté ensorcelante, risque fort de rendre cette année bien différente des autres. Mais que cache-t-elle vraiment derrière ses traits raffinés ?
L’autrice Akimi Yoshida joue avec le lecteur de shōjo et explore le fantastique et l’étrange d’un personnage féminin à la beauté surnaturelle, un peu comme Tomie de Junji Ito. Donc si vous aussi, vous êtes tombé sous le charme de Sayoko, foncez dans votre librairie et prenez les tomes 1 et 2 ou bien le coffret intégrales vendus respectivement à 16,99 € pour les mangas et 33,98 € pour le coffret avec bonus. De quoi faire un cadeau de toute beauté ! (Andres)
H2– Delcourt Tonkam

Si ce n’est pas l’année de Mitsuru Adachi, ça y ressemble quand même fort. Après la sortie en mai chez Nobi Nobi de Hiatari Ryôkô, son premier manga jusque là inédit en France, c’est Delcourt qui nous ramène l’un de ses titres emblématiques.
Lorsqu’ils rentrent au lycée, Hiro et Atsushi ont un objectif : ne plus jouer au base-ball. Ordre du médecin, sinon ils se condamnent à de graves séquelles. Mais c’est sans compter sur la rencontre avec Haruka, désireuse de remonter un club, et du capitaine du club de foot, décidé à séduire Haruka par tous les moyens. Son arrogance va pousser Hiro à remonter sur le monticule. C’est le retour d’un joueur prodige, décidé à tout donner pour sa passion.
5 ans se sont écoulés depuis le dernier chapitre du très acclamé Touch – Théo ou la batte de la victoire pour la génération La 5, Entre temps, Adachi aura exploré la natation, la fantasy et aura même scénarisé un OAV, Slow Steps. Toujours avec son trait distinctif, simple et délicat, il donne vie à des adolescents francs, plein d’humour, investis autant dans le vie amoureuse que dans leur passion pour le sport. On ne se lasse pas de ses triangles amoureux, de ses matchs emplis d’intensité. Ajoutez une petite dose de nostalgie et c’est prêt à être savouré.
Delcourt ressort H2 dans une grosse édition double qui ramène le nombre de volumes de 34 à 17. Le premier volume est prévu pour le 15 octobre au prix de 15.99€ (Albine).
37 seconds – Akata

Ce n’est pas si fréquent d’avoir l’adaptation d’un film live en manga, mais ce titre-là a été suffisamment remarqué pour recevoir ce privilège. Et à raison, 37 seconds, le film de Mitsuyo Miyazaki, plus connue sous son pseudonyme Hikari, ne laisse pas indifférent.
En fauteuil roulant suite à une paralysie cérébrale, Yuma rêve de devenir mangaka. Elle a du talent pour ça mais aussi une mère surprotectrice et une meilleure amie mesquine. Épuisée et désireuse de s’émanciper, elle envoie ses planches à la rédaction d’une revue érotique. Quoique très intéressée, la rédactrice lui dit que pour améliorer ses histoires, Yuma devra vivre de multiples expériences. La jeune fille se lance dans l’expiration de la ville, et de son être intérieur.
En tant qu’handie, ce titre me parle. Vivre avec un ou des handicaps est assez pénible quand les valides sont les premiers à nier les difficultés ou traîner les pieds pour réaliser des adaptations qui allégeraient ces problèmes, tout en prétendant agir pour notre bien. Le Japon n’a pas une bonne réputation en matière de validisme, des mangas comme Perfect World ou A Silent voice ont montré combien la route était longue pour les personnes handicapées, justement parce qu’elles sortent de la norme.
Sorti en 2019, le film 37 seconds a amassé un nombre impressionnants de récompenses dont deux à Berlin (le festival qui remet les Ours d’or), et plusieurs prix pour meilleur film ou meilleure réalisatrice dans d’autres festivals de films indépendants comme Rome, Hawaii ou Tokyo. Pour le manga, le dessin est le fruit du travail de Yôhei Kurihara dont c’est le premier travail à paraitre en France. Au Japon, il travaille aux côtés de Inio Asano (Dead Dead Demons DeDeDe Destruction) et Akane Torikai (Saturn Return).
Akata publiera le premier tome d’une série qui en comptera trois à partir du 23 octobre au prix de 8,05€ (Albine).

Miss Kobayashi’s dragon maid : Kanna’s Daily life – Noeve
Noeve Grafx est de retour sous la bannière IDP après un an d’absence. Ce retour se fait autant avec les sorties de titres jusque-là en suspens qu’avec des nouveautés attendues comme ce spin off mettant en scène la plus mimi des dragonnes évoluant autour de Mademoiselle Kobayashi, la salariée la plus banale qui soit.
De son vrai nom Kanna Kamui, elle est la plus jeune représentante des dragons vivant chez Kobayashi. Elle s’est plutôt bien intégrée aux humains et mène une vie tranquille à apprendre leurs coutumes aux côtés de Thor et surtout de Saikawa, sa camarade de classe en crush complet sur elle.
Kanna est ma petite préférée de toute la clique (Coatl arrive après elle). Gentille, un peu dans la lune, en demande d’attention et surtout avec un adorable minois. Loin de la violence et de la solitude de son quotidien dans l’autre monde, elle apprécie sa vie pleine de tranquillité et de bonne humeur.
Coolkyousinnjya, qui a créé le manga original, scénarise ce spin-off et nous retrouvons Mitsuhiro Kimura au dessin. Le duo a opté pour le format yonkomma, ou manga en quatre cases pour ses gags. Il est à noter que le Web action, qui a prépublié Kanna’s Daily life est aussi à l’origine d’un autre manga qui sortira chez Noeve en octobre : l’Homme invisible et sa future épouse.
Thor a déjà repris sa vie de maid aux côtés de Kobayashi depuis septembre, Kanna la rejoindra le 3 octobre avec les deux premiers tomes de sa série vendus pour 7.95€ chacun (Albine).
Et voici que se termine cette nouvelle sélection. Pour ce mois d’octobre, quelle est LA nouveauté que vous comptez acheter finalement ? En avez-vous remarqué d’autres ? N’hésitez pas à venir nous le dire en commentaires !
