Rencontre : Mickaël Brun-Arnaud, fondateur et gérant de la jeune librairie parisienne Le Renard Doré

Située en plein centre de Paris, la librairie Le Renard Doré est un passage obligé pour celles et ceux qui aiment les mangas et le Japon. Difficile d’en faire une description tant le monde créé par Mickaël Brun-Arnaud est unique. Le Renard Doré ne se raconte pas mais se découvre et se vit, en boutique comme sur les réseaux sociaux.

Nous avons rencontré Maître Renard comme il aime à s’appeler, libraire passionné et passionnant, pour parler mangas, littérature japonaise et métier de libraire.

Un entretien qui se termine par quelques conseils de lecture… et par l’envie folle de dévaliser le magasin tant Maître Renard a su nous captiver.

Mickaël Brun-Arnaud, gérant de la Librairie Le Renard Doré à Paris

Mickaël Brun-Arnaud, gérant de la Librairie Le Renard Doré à Paris – Photo ©Sophie Lavaur

Journal du Japon : Bonjour Mickaël, qu’aurais-tu envie de nous dire sur toi ?

Mickaël Brun-Arnaud : Je m’appelle Mickaël, j’ai 34 ans, je suis gérant de la librairie Le Renard Doré à Paris, et je suis anciennement psychologue. En ce moment, je suis également un écrivain en devenir. En fait, je suis plein de choses.

La librairie est ouverte depuis mai 2018, peux-tu nous raconter la genèse du projet ?

La librairie, c’est une expérience qui me faisait rêver tout petit.

Après neuf ans de bons et loyaux services dans la psychologie, j’ai eu envie de me lancer dans un projet plus personnel, de faire quelque chose où je pouvais accompagner des personnes, toujours, mais sur des instants plus légers, des instants de joie.

En réfléchissant à ce projet de librairie, je me suis questionné sur le concept, sur ce que je pouvais mettre en avant. Cela faisait trois ou quatre ans que j’étais revenu à ma passion de jeunesse qui était le manga. J’avais au moins 1 600 références à la maison et j’en lisais énormément.

Lire des mangas me faisait du bien. Il me fallait parfois du temps pour m’installer dans un roman, accrocher à une plume, un style littéraire. Le manga, lui, est réalisé de façon tellement efficace qu’on rentre très vite dans l’histoire, avec une émotion immédiate et une grande richesse de thématiques.

Comme je connaissais bien cet univers, que j’en avais acquis – si j’ose dire – une certaine maîtrise, il m’a paru évident que c’était ce champ de littérature à qui j’allais dédier mon activité.

Le problème, c’est qu’il y avait déjà du monde sur ce créneau. J’ai visité les librairies que je connaissais en région parisienne,  et si je ne pouvais qu’en applaudir la passion, cela m’a donné envie de faire différemment. Et la seule manière que j’ai trouvé, c’est la mienne. Mêler mes inspirations, mon côté créatif, les esthétiques qui m’émeuvent, en centrant mes sélections sur ce qui me plait personnellement dans ce genre particulier qu’est le manga, et en faisant une place de choix à la littérature japonaise.

Mêler une inspiration victorienne – des décorations et tapisseries florales en hommage à William Morris, des tableaux inspirés de Mucha – des meubles de métier, des objets d’époques – avec et le monde des mangas était un peu risqué, le rendu pouvait être bizarre… Mais finalement, sans qu’on arriver à théoriser pourquoi, la magie a pris et nous avons rencontré notre clientèle – nos renardeaux.

Dans les autres boutiques de mangas, je trouvais l’esthétique très shōnen. Mes collègues libraires me donnait souvent l’impression d’avoir des librairies d’initiés où toute une partie des lecteurs n’osaient pas entrer. C’était le cas de mes amis et de ma famille, qui avaient tous les à priori possibles « Ce n’est pas propre, ce n’est pas joli… Ce sont des « geeks », chaque fois que je m’y rends, on ne me parle pas, ce n’est pas agréable, tu ne peux pas parler au vendeur parce qu’il y a quelqu’un qui reste coincé avec lui toute la journée… ». Le constat était difficile, et c’étaient parfois des expériences que j’avais moi-même observées pendant mes stages. Ce que j’avais envie de créer, c’était un endroit où toute la famille pouvait venir pour l’amour du Japon. S’affranchir des barrières et ouvrir cette littérature à tous !

Le Renard Doré, c’est une librairie que les femmes peuvent facilement s’approprier, et c’est intéressant parce que les librairies de mangas françaises sont généralement basées sur une esthétique très masculine et adolescente – à l’image des modèles japonais – sans faire de mauvaise théorie de genre. Prendre en compte une clientèle davantage féminine, ce qui est le cas du Renard Doré, me semblait important car les statistiques le montrent ; en France, ce sont les femmes qui lisent le plus de mangas, à plus de 55%.

Librairie Le Renard Doré à Paris

Librairie Le Renard Doré – Photo ©Sophie Lavaur

Et d’où vient de nom du Renard Doré ?

Je désirais un nom autour du renard, du kitsune, car il y a beaucoup de symbolique dans la culture japonaise autour de cet animal. C’est un yōkai, une figure moult fois représentée avec différente légendes associées. Il y en avait une parmi les autres que je trouvais intéressante, celle du kyūbi, le renard à neuf queues. Au fur et à mesure de son apprentissage de la vie, au fur et à mesure qu’il gagne en sagesse, son pelage devient de plus en plus brillant, entre l’argent et le doré. C’est finalement une métaphore de la sagesse, ce renard doré, c’est le stade ultime de la vie d’un être humain – de son rapport à la connaissance. Et moi, je veux essayer d’apprendre sans cesse, et j’espère que mes renardeaux aussi !

Entre le projet de départ et la librairie aujourd’hui, qu’est-ce qui a changé ?

C’est une très bonne question. Je ne m’attendais pas à une telle ampleur, à avoir une réponse aussi favorable des gens qui ont découvert la boutique via les réseaux sociaux, et qui ont adhéré au projet.

Je ne m’attendais pas à ce que ce projet me fasse rencontrer autant de personnes, ni à être défié chaque jour pour créer davantage et pour garder le lien avec les fans de la librairie.

Ce projet me pousse constamment à réfléchir à comment je vais pouvoir surprendre en dehors de cet aspect basique qu’est la vente. Il y a des mangas qui sortent chaque semaine, les habitués vont venir les acheter, mais moi j’ai envie de proposer autre chose. On a commencé par proposer des affiches, des objets, des expositions, des évènements, finalement c’est devenu addictif pour moi aussi, j’ai ce besoin de créer en rapport à une communauté qui répond tellement bien à la création que cela pousse à réfléchir toujours plus.

Les prévisions financières sont meilleures que celles attendues. On a démarré à deux, et je ne touchais aucun salaire, et aujourd’hui, le Renard Doré est une entreprise qui emploie cinq personnes. Dans 90m², on ne s’attend pas à avoir cinq libraires, c’est beaucoup.

Es-tu déjà allé au Japon ?

Hélas, non pas encore. J’ai eu trois voyages avortés. Le premier était mon voyage de noces en 2017, il a été reporté pour des raisons familiales au printemps 2018. A ce moment-là, avec l’ouverture imminente de la librairie, ce n’était pas raisonnable… Ensuite il y a eu la Covid et l’impossibilité de voyager. C’est donc un voyage que je n’ai pas encore réalisé, mais que j’ai l’impression de faire avec les gens que je rencontre et les livres que je lis.

C’est presque un running gag, le libraire du Japon qui n’est jamais allé au Japon…

Quelle est la proportion de Japon dans ton quotidien ?

Nous, les libraires spécialisés mangas en France sommes très frustrés de représenter un genre sans jamais avoir accès aux auteurs. Ce qui n’est pas le cas des librairies classiques.

Ce qui fait le succès des conventions, la Japan Expo, c’est la venue des auteurs, car il y a enfin ce que les gens attendent le plus : la rencontre avec leurs idoles.

Donc nous, nous devons imaginer des évènements avec une absence quasi totale des auteurs. C’est compliqué, il faut imaginer autre chose – d’autres façons de créer et de divertir en librairie, mais c’est un challenge. L’exercice est encore plus difficile si on est en province. A Paris, on a plus de facilité, les maisons d’éditions sont ici et disponibles.

Mes contacts avec le Japon se limitent à ma recherche de produits connexes. J’aime beaucoup échanger avec des créateurs japonais qui proposent des belles choses. J’admire le sens du travail des japonais, je crois que je le partage aussi, j’adore parler avec ces gens qui aiment travailler et créer.

Nous sommes le premier revendeur en France de Flowerium– une marque créée par une jeune japonaise, Rie, avec qui je parle sur Instagram. Elle a inventé ces Flowerium pour que l’on puisse apporter des fleurs dans les hôpitaux japonais. Avec un beau packaging, tout ce minimalisme à la japonaise, c’est un produit magnifique, un peu luxueux.

J’interagis aussi avec la créatrice de la marque Pusu Pusu, des petits puzzles en 3D.

Au tout départ ce sont des rapports commerciaux, mais comme ce sont des personnes ouvertes et que nous partageons le goût de faire les choses de belle manière, des amitiés se créent.

Sinon, je bois du Genmaicha pratiquement tous les jours !

Librairie Le Renard Doré à Paris

Librairie Le Renard Doré – Photo ©Sophie Lavaur

Ton meilleur souvenir de libraire ?

Il y en a tant ! L’ouverture était fantastique, un grand nombre de personnes s’étaient déplacées, des éditeurs qui étaient venus exprès à Paris, des gens que je ne connaissais pas et dont j’ai gardé l’amitié encore aujourd’hui.

Il y a aussi la première conférence de Julie Proust-Tanguy à propos de Hayao MIYAZAKI et des studios Ghibli. On était terrifié à l’idée de voir les gens faire la queue dehors jusqu’au bout de la rue, on se demandait où on allait les installer… C’est un souvenir merveilleux.

Toutes les conférences où on s’est déguisé, le premier vernissage, l’annonce du prix de Livre Hebdo, le premier anniversaire de la librairie – tout nous donne la larme à l’œil. A l’occasion de ce premier anniversaire, la créatrice Ayami Michelle avait installé au centre du magasin un ballon géant avec un renard à son bord.

Il y a beaucoup de moments forts, et aussi des moments hors caméra avec l’équipe, les repas que nous prenons ensemble tous les jours, on est tous là, tous amis.

Tu as eu récemment le prix du magazine Livre Hebdo spécial confinement, c’était pour quoi ?

Ce magazine organise plusieurs prix annuels, dont les trophées de l’édition. Le grand prix des libraires a été lancé en 2019, pour récompenser des librairies selon plusieurs catégories.

Je me suis porté candidat sur toutes les catégories, et ils ont choisi de me donner le Prix du Confinement, en liaison avec tout ce que l’on a fait durant cette période : des animations hebdomadaires sur Instagram, jusqu’à trois lives par semaine avec des invités, des jeux autour de la culture manga, des discussions avec des éditeurs, des ateliers cuisine, dessin… Cela a été le moment de se regrouper entre créateurs, artistes, éditeurs, illustrateurs pour créer du contenu et essayer de combattre la morosité.

Je publie tous les jours sur les réseaux sociaux, à midi et 19h. Pour en avoir discuté avec certains clients, je sais qu’il y a des personnes qui attendent ces moments-là, car au-delà d’une librairie, nous avons créé une véritable communauté. Et si jamais on s’était arrêtés, n’aurions-nous pas laissé de côté des personnes qui attendaient ces publications ?

C’est ce que mon mari m’a très vite rappelé, parce que la première semaine, j’étais dans une espèce de déprime envahissante, me demandant ce que j’allais faire – ma vie avait perdu du sens dans cet immobilisme.

Nous avions décidé de continuer à chroniquer les livres, nouveaux comme anciens, mais ce n’était pas suffisant. Nous avons eu besoin de faire autre chose, et finalement le confinement est passé très vite.

Nous avons pu rester en lien, et même agrandir notre communauté sur Instagram. Nous sommes passé de 12 000 followers à presque 18 000 aujourd’hui.

C’était un moment très particulier, un moment où on a su remettre un peu de lien, et c’était bien.

Quels sont tes projets pour 2021 ?

Si on m’avait posé la question avant le confinement, j’aurais eu des réponses toutes prêtes. Un label éditorial, des livres estampillés le Renard Doré… et retrouver certains auteurs pour imaginer des collaborations.

Aujourd’hui, avec ce nouveau confinement, le projet est de survivre, et c’est un tout autre axe. Je sais qu’on va s’en sortir, même si c’est plus difficile, car par exemple on ne peut pas faire d’évènements avec le couvre-feu – on ne peut plus créer et rassembler autour d’un même lieu. Alors il faut tenir le coup, et réfléchir à l’après.

Tout cela m’a poussé à faire des choses plus personnelles. Je me mets à l’écriture, j’ai écrit un premier roman jeunesse, qui un peu de la librairie et du personnage particulier de « Maître Renard » que mes renardeaux ont créé. Mon projet va être essayer de trouver ma place entre ce nouveau monde dans lequel je me glisse et mon métier de libraire, sachant que ce livre est à la rencontre de ces deux mondes. C’est mon grand projet de l’année prochaine.

Un dernier mot pour la fin ?

Merci, merci à tous ceux qui font de ces journées de belles journées.

Et merci à toi Mickaël pour ton temps et cette belle tanière qu’est le Renard Doré.

La Librairie Le Renard Doré est située au 41 Rue Jussieu, Paris 5e.

Vous pouvez aussi suivre les aventures de Maître Renard sur Instagram, Facebook et Twitter.

 

Bonus : Les conseils de lecture de Maître Renard

Librairie Le Renard Doré à Paris

Librairie Le Renard Doré – Photo ©Sophie Lavaur

Journal du Japon : Quels sont les titres incontournables du Renard Doré ?

Mickaël Brun-Arnaud : Il y a des livres que nous avons la capacité de porter par la nature même de la librairie, parfois nous sommes les seuls à vider les entrepôts pour un même titre !

Il y a Minuscule chez Komikku, que je conseille énormément. Une tranche de vie de deux petits êtres de la forêt, qui cohabitent au sein d’un arbre et vivent de l’artisanat qu’ils produisent. Avec un rapport à l’écologie, un sens à la nature qui est très japonais. C’est un titre avec un aspect jeunesse en rapport avec son dessin kawaii, mais c’est un manga pour adultes, qui n’a hélas pas forcément trouvé son public selon les librairies. On adore le conseiller, et il n’est pas rare que des clients qui viennent ici pour la première fois me demandent si je vais leur parler de Minuscule, et oui je leur en parle !

Je recommande les romans de OGAWA Ito chez Picquier, en particulier La papeterie Tsubaki. Ce titre incarne tout ce que nous aimons en littérature japonaise : la réflexion bouddhiste sur le sens du geste et l’utilisation des objets, cette pensée animiste de se dire que tout est incarné et que l’on doit prendre soin de tout, la visite merveilleuse de Kamakura et une émotion ultra sincère de suivre une femme mystérieuse qui va se révéler au fil du livre.

Je conseille également Japon ! Panorama de l’imaginaire japonais de Julie Proust-Tanguy, tous les livres de Julie d’ailleurs ; et celui de Hayao Miyazaki Nuance d’une œuvre enfin réimprimé. Ce sont des incontournables, ces ouvrages incarnent un voyage sans bouger, ils sont importants pour des gens qui n’ont pas la capacité financière de partir au Japon, qui ont peur de l’avion, qui sont fascinés par un pays mais qui n’osent pas y aller.

C’est parfois difficile et très coûteux pour les gens passionnés de mangas, d’aller au Japon, parce que les achats de livres sont déjà lourds dans le budget.

Et tes conseils pour le Père Noël ?

Il y a plein de titres et d’éditeurs qui méritent d’être mis en lumière alors il me faut bien choisir…

En cette fin d’année, je conseille Noeve Grafx, un éditeur qui démarre son label manga aujourd’hui. Ces gens viennent du livre d’art, c’est la haute couture du manga en termes de fabrication et de publication.

Le titre dont je vais parler ce midi sur les réseaux sociaux, c’est Veil, une histoire pour l’instant en deux tomes, qui raconte la relation très particulière entre un homme et une femme, avec elle atteinte de cécité et lui policier. Il va lui proposer de travailler en tant que standardiste dans son commissariat, et ce sont des tranches de vie de leur quotidien, ce rapport entre amitié et séduction. Le récit est très intéressant – tout est sur un fil. A côté de cet aspect narratif particulier, il y a des dessins d’art qui sont sublimes. C’est un objet entre l’artbook et le manga, la fabrication est superbe, du beau papier japonais, de la dorure. Ce sont des éditeurs qui sont dans l’amour de l’objet manga, le produit français est à l’identique du produit japonais, avec des améliorations. On repousse les limites du manga, on est sur quelques chose qu’on n’avait jamais vu avant.

Pour les plus jeunes, Soupinou chez Kommiku, une série terminée en trois tomes. Le quotidien d’un frère et d’une soeur en Finlande, lui bibliothécaire, elle créatrice de un magasin de soupes. Ils reçoivent un jour la visite d’un petit grain de poussière qui s’avère être un yōkai, un Kesaran-Pasaran. Et ce yōkai, grâce à leur amour et à la nourriture qu’ils lui donnent, va évoluer en un petit être muni de bras et de jambes, qu’ils vont nommer Soupinou parce qu’il est friand de soupes. Un moment pur de tendresse dans cette campagne finlandaise que l’on traverse sur différentes saisons.

Un œuvre pour les 7-77 ans qui vient poser le calme sur une vie en ce moment un peu tumultueuse. Une relation entre un frère et une soeur très touchante. Une série qui détend plus qu’elle ne fait réfléchir, mais qui fait énormément de bien. Un merveilleux cadeau pour les enfants et les plus grands !

En manga pour adolescents, Shadows house chez Glénat, un titre avec trois tomes pour l’instant. Un histoire fantastique, dans un manoir très mystérieux, où vit la famille Shadows. Les membres ont une particularité, ils sont faits d’ombre et de suie, leurs visages, leurs mains sont noires, quand ils sont émus, ils dégagent un peu de suie. Ils ne sont pas capables de montrer leurs émotions si ce n’est pas le ton de leur voix. Un endroit à l’esthétique très victorienne, avec la présence de poupées vivantes, des jeunes hommes et des jeunes femmes qui sont là pour les servir comme des domestiques et pour incarner leurs émotions. Donc ils vont par paires, l’ombre et sa poupée. Et chacun attend le jour de l’exhibition où les couples vont passer des épreuves pour montrer leur synchronisation, et le vainqueur pourra rencontrer le chef des Shadows. Une narration exquise, et une esthétique délicieuse, à chaque tome le duo d’auteurs nous délivre des petits choses sans nous en donner trop, ils nous tiennent en haleine.

En littérature, Les chroniques de l’érable et du cerisier de Camille Monceaux chez Gallimard jeunesse. Un hommage pour les trentenaires comme moi qui ont découvert le Japon féodal avec le Clan des Otori de Lian Hearn. Camille a été passionnée par cette saga, qui a forgé en partie son amour du Japon. Dans ce livre, on va suivre un jeune garçon qui fait l’apprentissage de la voie du guerrier sans jamais quitter la montagne, et avec pour seul lien une vieille femme qui fait les allers retours entre la ville et là où il se trouve avec son maître. Un garçon voué à un grand destin. Un livre qui a dépassé l’hommage, extrêmement prenant. Un objet très beau, avec une fabrication magnifique, et avec plusieurs suites pour rendre hommage aux différentes saisons, ici on est sur l’hiver. Un beau cadeau à faire pour un adolescent ou un adulte qui a envie de se plonger dans le Japon féodal.

Et enfin, la trilogie du Chateau de Hurle de Dyana Wynne Jones chez Ynnis Éditions, de la littérature de l’imaginaire, un bijou d’inventivité et de magie. C’est le livre qui a inspiré le Château ambulant de Miyazaki. Deux volumes étaient déjà parus en France, et le troisième arrive enfin, l’année prochaine. C’est retrouver les aventures de Sophie, de Calcifer. Un parcours de femme bien plus riche que ce qu’on imagine, une héroïne forte, et je pense que c’est chouette pour une jeune fille de trouver de belles héroïnes dans la littérature.

C’est noté, encore merci !

 

4 réponses

  1. serreau dit :

    bonjour et bravo pour votre librairie.
    j’aimerais avoir des conseils car je dois chercher des oeuvres de litterature japonaise ou l’on parle de parfums ou d’odeurs. (en dehors du Dit du Gengi,bien sur.)
    Merci d’avance de me signaler des titres si vous en connaissez?

  1. 28 mai 2022

    […] un entretien avec le fondateur de la librairie publié dans Le journal du Japon, j’ai appris que le lectorat majoritaire des mangas étaient des femmes : 55% de […]

  2. 12 avril 2024

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi...

Verified by MonsterInsights