Shiren the Wanderer 6 ou l’éternel recommencement ?

Shiren the Wanderer – The Mystery Dungeon of Serpentcoil Island, nouvel opus d’une saga méconnue est arrivé il y a peu sur la Switch. Et il va marquer les esprits… pour diverses raisons. Journal du Japon vous propose aujourd’hui son test 100% découverte des aventures de Shiren le Voyageur.




Un nouvel opus de la saga

Qui aurait cru qu’un nouvel opus des Shiren the Wanderer sortirait un jour ? Et pourtant, après 13 années d’attentes, les fans de la saga ont enfin pu mettre la main sur le tout dernier dungeon RPG made in Spike Chunsoft. L’histoire nous entraîne dans les aventures de Shiren, toujours accompagné de son furet parlant Koppa, qui s’est rendu sur la mystérieuse Serpentcoil Island après qu’une demoiselle inconnue ne les contacte dans une vision. De plus, cette île renferme moult trésors et semble attirer bien des voyageurs et des pirates en soif de richesses. Nos deux compagnons arriveront-ils à gravir les étages du Donjon mystère ? Seul le joueur peut les y aider !

Shiren the Wanderer 6

Visuel promotionnel du jeu réalisé par le character designer de la série Kaoru HASEGAWA

De son titre original Fushigi no Dungeon: Fūrai no Shiren 6: Toguro-jima Tanken Roku (Mystery Dungeon : Shiren the Wanderer 6 – Coil Island Exploration Record si l’on traduisait littéralement), ce jeu est donc le dernier opus sorti à ce jour de la saga débutée en 1995. Mais cela ne veut pas dire que c’est le dernier épisode si l’on parle de chronologie – à l’instar d’épopées contées au compte-gouttes comme The Legend of Zelda, les Shiren se passent à différents moments de la vie du personnage éponyme. Ainsi, si l’on suit attentivement les dialogues ou les marqueurs temporels cités par les différents opus de la saga, il est possible de placer cette aventure entre Shiren the Wanderer GB: Monster of Moonlight Village (sorti en 1996 sur Game Boy) et Shiren the Wanderer 4: The Eye of God and the Devil’s Navel (datant de 2010 sur Nintendo DS).

Shiren
Koppa

Le héros a donc environ 19 ans au moment des faits et arbore une tenue très similaire à celle qu’il portera dans sa prochaine aventure. Il existe bien quelques différences graphiques comme la couleur des cheveux et des yeux ou encore l’apparition d’un col dans son itération la plus récente mais rien de particulièrement choquant finalement. Le voyageur porte toujours son chapeau en bambou, son sabre et sa tige dans la bouche, tout ce qui fait son identité, c’est ça le plus important ! Shiren, le seul, l’unique.

Du vieux comme neuf

Outre le héros iconique de la saga ou son compagnon poilu, la production propose un casting pour plaire aux fans comme aux néophytes. Ainsi, ce Shiren marque le retour de Asuka l’épéiste que le Voyageur a déjà rencontrée par le passé. Mais de nombreux nouveaux personnages, comme le pirate Tugai qui cherche à récupérer tous les trésors de l’île Serpentcoil rien que pour lui, sont aussi de la partie. Ceux-ci seront une aide précieuse une fois débloqués pour faciliter l’ascension des étages.

Un nouveau dungeon RPG !

Asuka
Tugai

Cela faisait un petit moment qu’aucun nouveau Mystery Dungeon n’avait pointer le bout de son nom. Hormis le remaster de Pokémon Donjon Mystère Equipe de Secours DX qui a permis de redécouvrir les premiers opus avec une toute nouvelle patte graphique, les dungeon RPG se font assez rares en ce moment. Il y a bien eu des remake d’anciens titres comme Shiren the Wanderer: The Tower of Fortune and the Dice of Fate ressorti sur Switch en 2020 et sur smartphone en 2022 mais sinon, la véritable dernière nouveauté remontait 2017. Ce titre sort donc à point nommé pour contenter autant le fans de la première heure que les nouveaux joueurs friands de rogue-like.

Un titre exigeant

À l’instar de toute la saga des Mystery Dungeon, ce nouveau Shiren va demander un gros investissement. Outre le prix de départ qui avoisine les 60 euros, c’est aussi beaucoup de temps qu’il va falloir passer dessus pour espérer atteindre le sommet de Serpentcoil Island. Le jeu étant entièrement en anglais, il va falloir prendre un temps pour comprendre l’histoire ainsi que le fonctionnement des mécaniques propres à la licence, le tout uniquement écrits dans la langue de Shakespeare.

Shiren et compagnie faisant face à des ennemis. ©Spike Chunsoft Co., Ltd. All Rights Reserved. Licenced to and Published by Spike Chunsoft, Inc. and REEF Entertainment Ltd.

En tant que roguelike, la mort n’est jamais loin. Il va donc falloir progresser en faisant attention pour ne pas à avoir à recommencer depuis le tout début et retourner au niveau 1. Comprendre les ennemis, trouver les escaliers, prendre des niveaux, utiliser des objets, manger, s’armer et mettre une armure, tout est essentiel pour réussir. Ainsi qu’un peu de chance, on ne va pas se mentir. Les différents étages étant générés aléatoirement, il est impossible de savoir sur qui ou quoi on va tomber. Heureusement qu’il est possible de débloquer des compagnons au cours de l’aventure pour « faciliter » l’aventure.

Un dernier outil pour aider à la progression est la possibilité d’utiliser le online pour envoyer un SOS à un autre joueur. Si quelqu’un nous sauve, on pourra reprendre l’ascension sur le lieu de sa mort sans perdre son équipement ou les objets collectés jusqu’alors.

Batter

Shiren the Wanderer : un jeu sublime…

Malgré une difficulté présente qui peut rebuter les non aficionado de la mort en boucle, ce Shiren est clairement un dungeon RPG de toute beauté. Les graphismes chibi et le character design signé Kaoru HASEGAWA raviront fans comme nouveaux joueurs qui seront transportés sans problème dans ce Japon féodal fantaisiste. Shiren, Asuka, Tugai, tous proposent un design soigné et coloré qui donne envie de jouer durant des heures à leurs côtés. Mais le bestiaire est également intéressant bien qu’il fasse beaucoup de réutilisation avec un changement de couleur pour les différencier les uns des autres. La vue en plongée permet de facilement profiter des paysages de plaines, grottes et forêts tout en surveillant ses arrières.

… à l’univers enchanteur

Shiren the Wanderer se vit aussi bien par son visuel que par sa musique. Les OST faites par noisycroack ainsi que par Keisuke ITO donnent parfaitement vie à ce nouvel univers japonais moyenâgeux. Plusieurs de ces musiques ont été inspirées des titres et compositeurs précédents comme Koichi SUGIYAMA, créant un lien étroit entre les précédents opus de la saga et ce dernier.

Ce Shiren the Wanderer a été une bonne découverte. Bien que clairement calibré pour un public bien particulier, il permet tout de même de mettre en avant une saga historique mais méconnue. Si ce titre est un succès, il est probable qu’un nouveau Shiren voit le jour dans quelques années. Mais en attendant de poursuivre les aventures du Voyageur, il va falloir gravir les étages de Serpentcoil Island. L’ascension ne fait que commencer !

Test effectué à partir de la version Switch gracieusement fournie par l’éditeur.

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