Visiter le Japon à travers les yeux d’Alexandra Caulea

Des guides touristiques et des beaux livres sur le Japon, il en paraît désormais des dizaines chaque année. Nombreux sont les éditeurs qui surfent sur la vague d’intérêt croissant pour le pays du Soleil-Levant et font sortir en librairie des guides parfois redondants, parfois plein de clichés… Des guides qui proposent tous les mêmes itinéraires et points de vue. L’ouvrage que nous vous proposons de découvrir aujourd’hui Un Guide Particulier du Japon a une histoire différente. En effet, son autrice, Alexandra Caulea, a fondé sa propre maison d’édition pour le faire paraître et elle nous propose tout à la fois un voyage visuel à travers ses magnifiques photographies et une découverte de nombreux lieux plus ou moins touristiques. Sans jamais oublier de donner voix à celles et ceux qui font le Japon !

Entre livre d’art et guide touristique : philosophie de l’ouvrage

Le présent ouvrage, première parution des jeunes Éditions Komorebi (dont le nom est emprunté à une expression japonaise qui retranscrit la beauté de la lumière se frayant un chemin entre les feuilles des arbres), a été pensé comme un guide pour « les explorateurs curieux qui veulent sortir des sentiers battus et enrichir leurs voyages à travers l’art, le design et la culture ». Il ne se veut pas exhaustif, ni universel, mais plutôt personnel. Truffé d’informations utiles et de recommandations touristiques, il peut se lire aussi comme un récit de voyage. L’autrice y dévoile ses expériences et découvertes pour mieux amener tout à chacun à choisir ce qui fera écho à ses propres envies. À l’heure du tourisme de masse et des visites express pour se vanter que l’on a visité tel ou tel lieu connu de tous, Alexandra Caulea nous propose, au contraire, de nous poser pour mieux nous reconnecter à nous-même et de chercher à profiter de chaque instant sans se laisser déborder par les injonctions à la rapidité et à la surconsommation. Elle écrit ainsi dans sa préface :

Ces pages sont une invitation à prendre le temps. Prendre le temps de faire une pause, pour apprécier la beauté du quotidien. Prendre le temps de cultiver une connexion plus profonde avec soi-même, en s’ouvrant à de nouvelles rencontres. Prendre le temps de chercher l’exceptionnel dans l’ordinaire.

Il y a chez l’autrice un véritable désir de présenter le pays d’une manière la plus humaine possible, au plus près de ses habitants pour mieux créer d’inoubliables rencontres. Les rencontres jalonnent justement l’ouvrage, sous forme d’interviews diverses : hôtelières, musicien, architecte, maître d’ikebana, restaurateurs… La maison d’édition a composé une charte comportant notamment le fait de vouloir « relier les voix des créateurs contemporains japonais au monde entier ». Il y est par ailleurs, précisé qu’aucun contenu présent dans le guide n’a été sponsorisé, tous les lieux présentés ayant été visités dans des conditions réelles.

L’art est également au cœur même de ce beau livre illustré par plus de 250 clichés pris par l’autrice. En cela, cet ouvrage fait écho au magazine Tempura, qui propose une plongée dans le Japon en dehors des sentiers battus et à travers l’art, en mettant en avant des photographes, créateurs, artisans, architectes, etc. Alexandra Caulea nous propose tout au fil de son ouvrage de découvrir des lieux d’exception où l’architecture et l’artisanat sont les maîtres mots. De l’île de Naoshima, véritable sanctuaire de l’art contemporain et des architectes à des hôtels de luxe aux designs ahurissants, en passant par un restaurant de ramen vegan plongée dans une œuvre TeamLab, elle nous emmène dans un univers artistique de pages en pages. À ce titre, Un Guide Particulier du Japon peut se consulter comme un ouvrage de collection, un bel objet qui ornera vos bibliothèques autant qu’il vous fera voyager.

Au fil des pages, vous découvrirez des perceptives éclairantes sur la société, la culture et les tendances émergentes, ainsi que les voix de créateurs et d’artistes contemporains qui les façonnent.

La culture japonaise se dévoile ici par touches, de portraits en portraits et de visites en visites : ikebana, nature, religion, design, art du bain, sens de l’accueil… Tout se mêle et se répond pour mieux brosser le portrait d’un pays fascinant à bien des égards.

Le Japon du nord au sud

Articulé autour de neuf zones géographiques du Japon (Kantô, Kansai, Chûgoku, Shikoku, Kyushu, Okinawa, Chûbu, Tôhoku et Hokkaido), le livre présente tout au long de ses 318 pages les spécificités de ces différentes régions, des lieux à visiter, des logements, des restaurants, etc. Le tout agrémenté d’anecdotes culturelles et de témoignages en tous genres.

Cartes postales d’après les clichés d’Alexandra Caulea, disponibles sur le site des Éditions Komorebi.

En fin de compte, ce guide célèbre l’exceptionnel, un trésor que chacun mérite de trouver. (…) Que vous souhaitiez séjourner dans une auberge design, vivre une escapade dans un ryokan d’exception, ou tout simplement visiter des lieux naturels spectaculaires à travers toutes les régions, l’inoubliable est à votre portée.

Design et art étant au rendez-vous, il est à noter que nombre d’adresses mises en avant ici ne sont pas accessibles à la majorité des voyageurs en raison de leur caractère onéreux. Cependant, l’autrice fait toujours attention à présenter pour chaque destination des hôtels ou auberges de jeunesse à petits prix malgré leur caractère tout aussi exceptionnel sur un plan architectural. Nos préférés ? Le Book and Bed de Shinjuku, auquel elle consacre une double page (il est possible d’y dormir pour une trentaine d’euros la nuit) et la Guest House Sakichi à Beppu (une vingtaine d’euros la nuit) !

Shimonada, la gare la plus proche de la mer.

La brise murmure aux oreilles des voyageurs à mesure que la mer s’anime devant le quai. Un train passe, faisant frémir les fougères le long des rails. Un autre s’arrête, les habitants montent à bord et disparaissent à l’horizon.

Pour chaque région, le livre fait une présentation en pleine page avant de mettre en exergue des visites à faire, des lieux ou dormir et se restaurer, etc. L’autrice y fait passer ses impressions par de très jolies descriptions qui nous plongent dans l’atmosphère de chaque lieu, comme ici à la gare de Shimonada. Le cliché du quai de gare face à la mer qui l’accompagne enchantera à coup sûr les fans du dessin animé Le voyage de Chihiro

À Arashiyama, la célèbre bambouseraie n’est qu’un début. Au-delà, des trésors cachés comme l’Adashino Nenbutsuji, une forêt mystique peuplée de plus de 8 000 statues de pierre, rendent hommage aux disparus oubliés.

Pour les lieux touristiques les plus connus et fréquentés, l’ouvrage présente toujours des découvertes annexes à faire autour, en continuant parfois simplement les chemins dont tout le monde ne parcoure que le début ou en indiquant d’autres merveilles présentes à quelques pas où peu de monde s’arrête. Des recommandations particulièrement appréciables pour celles et ceux qui souhaitent visiter les hauts lieux du tourisme mais veulent vite s’échapper des foules qu’ils attirent.

Mais cédons à présent la parole à celle qui a conçu ce livre, pour mieux la laisser nous décrire en détail les tenants de ce projet et nous donner plus envie que jamais de partir à la découverte du Japon…

Rencontre avec l’autrice

Bonjour Alexandra ! Autrice et photographe, mais également éditrice de ce livre, vous avez, semble-t-il, de bien nombreuses cordes à votre arc. Pouvez-vous, si vous le voulez bien, nous raconter comment en êtes-vous arrivée jusqu’ici et qu’est-ce qui vous a menée au Japon ?

Bonjour Nina, et merci de me recevoir dans votre belle publication ! Un Guide Particulier du Japon est mon tout premier projet d’édition. J’ai pris énormément de plaisir à le concevoir en mobilisant des disciplines qui me tiennent à cœur, de la photographie à l’écriture. Mais ce qui en constitue vraiment le cœur, ce n’est pas tant ma plume ou mes clichés. Ce sont les merveilleuses histoires de ceux qui façonnent le Japon contemporain, et les trésors dissimulés à travers toutes les régions, qui témoignent de sa richesse culturelle. 

Je suis passionnée par de nombreuses facettes de la culture japonaise depuis plus de vingt ans. Comme beaucoup, il m’est difficile d’en identifier l’origine précise ! J’ai d’abord été captivée par la scène musicale et urbaine, puis j’ai glissé progressivement vers la gastronomie, l’architecture et le design. Un moment fondateur a été un stage au Japon dans une société de tourisme lorsque j’étais étudiante. Je développais des articles et des photographies pour leur site et certains médias, en sillonnant l’archipel. L’une des premières histoires que j’ai pu raconter, pour un magazine d’expatriés bien connu à Tokyo, était celle d’une boulangerie familiale à Ueno spécialisée dans les dorayaki. J’avais eu la chance d’observer les artisans au travail et d’échanger avec eux. Au moment de pénétrer dans la cuisine, je me souviens avoir ressenti une vive émotion. L’impression d’être témoin de quelque chose de très précieux, et une forme d’excitation d’avoir le privilège de partager cette rencontre à d’autres personnes. 

C’est précisément cette émotion qui me motive encore aujourd’hui. En retournant au Japon année après année, j’ai rencontré des acteurs de la scène culturelle. Ils m’ont fait découvrir des lieux que je n’aurais pu découvrir seule, et j’ai vite ressenti le besoin de les transmettre. Dix ans après mon premier article, ce livre est né de la même volonté de partage. Le guide de voyage s’est alors imposé comme format idéal. Je souhaite insister sur le fait que je ne suis pas une artiste ! J’aime mettre en avant les réalisations et les histoires des autres, et inspirer les gens à les découvrir à leur tour. Ce qui est formidable avec ce format, c’est qu’il permet à n’importe qui de vivre les expériences qu’il présente. Je souhaitais à tout prix éviter une forme d’élitisme, en ne montrant que ce qu’il se passe derrière des portes closes ou des cercles fermés. Les expériences présentées ont été choisies avec soin, avec pour point commun leur côté exceptionnel. Il était néanmoins important qu’elles demeurent accessibles à tous, qu’il s’agisse d’une auberge de jeunesse architecturalement stupéfiante ou d’un ryokan d’exception avec des siècles d’héritage, d’une table confidentielle à la cuisine créative ou d’un ramen de quartier salué par la critique.

Avec cet ouvrage, vous invitez vos lecteurs à « explorer le Japon au-delà de sa surface » et à y chercher ce qui résonnera en chacun de nous. Qu’est-ce que le voyage pour vous ? Une manière de faire des rencontres, et de se retrouver dans ce qui nous est étranger ?   

Logo des Éditions Komorebi

Le voyage est tout d’abord un moment pour soi. Dans nos quotidiens effrénés, il propose une précieuse parenthèse. C’est l’un des rares moments où l’on peut ralentir, se recentrer, et s’ouvrir véritablement à l’inattendu. Le Japon nous pousse d’autant plus naturellement à cela. C’est un périple qui requiert une certaine humilité : lors d’un premier voyage, les codes sont tellement uniques qu’on doit presque réapprendre à se déplacer, à lire, à échanger. Cela ralentit naturellement notre rythme d’exploration, presque comme un retour à l’enfance. On apprend à se laisser porter, jusqu’au jour où l’on commence à prendre ses marques. On transpose alors ses propres ressentis, on commence à se retrouver dans des situations qui nous étaient jusqu’alors inconnues. Il y a une forme de magie à cela. 

Pièce de 1 yen

Le regard du voyageur est précieux, car pour lui, tout est nouveau – il peut percevoir plus facilement l’extraordinaire dans l’ordinaire. À saisir un détail, un objet pourtant quotidien, et à y trouver une forme de beauté qui le surprend. C’est d’ailleurs toute la symbolique du logo des Éditions Komorebi : notre graphiste Akira Nemoto a souhaité représenter le symbole gravé sur la pièce de 1 yen, qui malgré le fait d’être la pièce la plus courante, porte une véritable histoire méconnue même des locaux. Cette image d’un arbre qui pourrait sembler banale, a été imaginée par un citoyen japonais en 1955 lors d’un concours, et elle est porteuse de sens : celui de la résilience et de l’espoir pour l’avenir. 

Pour moi, le voyage, c’est aussi découvrir des atmosphères, des tranches de vie, que les mots seuls peinent à décrire. Il y a des choses qu’on ressent sans toujours pouvoir les nommer : une lumière, un silence, une sensation fugace. C’est précisément ce que j’ai voulu restituer à travers ce livre, en mêlant textes, photographies et récits, comme on recomposerait un souvenir. 

De vos photographies, à la fois réalistes et très artistiques, émane une certaine singularité qui les rendent enchanteresses. La plupart d’entre elles ont des arrière-plans sombres, comme pour mieux faire ressortir les couleurs et la lumière du sujet. Il me semble que vous aimez particulièrement jouer avec les sources de lumière…     

Ce que je cherche avant tout à capturer, ce sont des instants suspendus, éphémères et délicats. Ma technique est bien loin d’être parfaite ! Elle repose beaucoup sur l’instinct. J’aime en effet utiliser la lumière et les ombres pour suggérer certaines choses plutôt que de les montrer, afin de faire travailler la fantaisie du lecteur. L’image ne s’arrête ainsi pas à ce qu’elle donne à voir. Elle se poursuit dans l’imagination de la personne qui la regarde. Elle peut alors se l’approprier, projeter sur l’ambiguïté des éléments qui lui sont familiers, et tout simplement lui donner envie de se rendre à cet endroit pour le découvrir de ses propres yeux. 

La photographie qui m’a le plus marquée est peut-être celle du singe prise à Yakushima (p. 234). Son regard magnétique, l’arrière-plan qui s’efface pour lui laisser la place tout en laissant apparaître la végétation par touches… C’est une magnifique photographie animalière ! Pourriez-vous nous raconter l’histoire de ce cliché ? 

Je suis touchée que vous ayez remarqué cette photo, c’est aussi l’une de mes préférées. Elle est pourtant accidentelle ! Quand j’ai découvert le cliché après avoir appuyé sur le déclencheur, j’ai été fascinée par sa posture et son regard dramatiques, évoquant presque un portrait de la Renaissance. Il y avait une forme d’émotion dans son attitude qui m’a profondément marquée.

Il est difficile de ne pas faire de belles photos à Yakushima, une île réputée pour sa nature spectaculaire. Ce cliché a été pris sur la route 78, classée au patrimoine mondial de l’Unesco. D’un côté, la montagne, et de l’autre, la mer. Sur certains tronçons, les biches et les singes se prélassent sur la route sans prêter attention aux véhicules. Il faut avancer doucement, avec patience. Je me rendais à mon logement quand ce curieux personnage est apparu, à hauteur de regard. Étonnamment, il semblait bien plus fasciné par une troupe de macaques bruyants au-dessus de lui que par ma petite voiture de location. J’ai eu la chance de pouvoir saisir son expression, et suis repartie aussitôt, en espérant ne pas le déranger davantage.

Parlez-nous, si vous le voulez bien, de ce concept d’omotenashi, l’hospitalité à la japonaise. L’avez-vous concrètement ressenti lors de vos séjours au Japon et quel impact a-t-il sur la vie de tous les jours pour celles et ceux qui voyagent dans ce pays ? 

Ce qui me fascine avec l’omotenashi, c’est que c’est à la fois un concept profondément enraciné dans la tradition, et une notion éminemment vivante. On le traduit souvent par l’art d’anticiper les besoins de ses invités, avant même qu’ils ne soient exprimés. Une forme d’attention silencieuse. On lui associe également l’image du ryokan, où elle s’exprime par exemple à travers les nakai qui prennent en charge les visiteurs dès leur arrivée, et portent ensuite une attention discrète et personnalisée à leurs besoins jusqu’à leur départ. On oublie rarement sa première visite dans un ryokan, c’est une expérience qui marque les voyageurs, qu’ils soient étrangers ou même Japonais. Les gens s’y rendent pour vivre une expérience culturelle authentique et ressentir l’histoire. 

Il ne faut cependant pas réduire cette hospitalité à une image figée, issue de représentations médiatiques ou fantasmées. Elle est plurielle et contemporaine. Je pense qu’il y a autant de définitions d’omotenashi qu’il y a d’établissements au Japon. C’est une notion personnelle portée par des individus passionnés, qui cherchent à faire vivre une expérience culturelle à d’autres. Et c’est ça, justement, qui me fascine dans l’industrie du voyage au Japon : cette créativité sans cesse renouvelée, une hospitalité en perpétuelle transformation. 

J’ai cru comprendre que vous avez de nombreux projets futurs autour du Japon : un livre sur les ryôkan et le concept d’omotenashi, des guides touristiques sur Tokyo, Kyoto et Fukuoka, un puzzle illustré d’un de vos clichés… Ces ouvrages vont-ils être, eux aussi, disponibles en français et en anglais ? 

En effet, je travaille actuellement sur un ouvrage entièrement dédié aux ryokan. L’idée est de montrer toute la diversité de cette institution, que l’on associe souvent à une image traditionnelle et figée alors qu’elle ne cesse d’évoluer, à l’image des femmes et des hommes qui la font vivre. C’est un projet qui me tient à cœur, car il permet de mettre concrètement en lumière la transformation perpétuelle de l’industrie du voyage au Japon et montrer sa pluralité. Pour ce projet, j’ai notamment souhaité entrer en contact avec des chercheurs universitaires qui étudient ces représentations, et c’est passionnant ! Mais bien sûr, le cœur de l’ouvrage reste la mise en avant d’établissements. Il y en aura une trentaine sélectionnés à travers le Japon, certains honorant plusieurs siècles d’histoire, et d’autres proposant des interprétations contemporaines de l’hospitalité, parfois même surprenantes.  

Et puis, à la suite des retours de nos lecteurs qui souhaitaient également des guides plus classiques, nous avons aussi l’envie de proposer des city guides contemporains, centrés sur les grandes métropoles. Il y aura bien sûr Tokyo et Kyoto, mais aussi Fukuoka, une ville que je trouve fascinante et qui reste encore assez peu mise en avant dans les circuits touristiques classiques.

Tous ces ouvrages seront disponibles en français et en anglais pour rester accessibles à un lectorat international, mais surtout pour permettre aux merveilleux ryokan qui ont collaboré avec moi de recevoir une copie de cet ouvrage ! 

Pour finir, avez-vous – parmi vos nombreuses découvertes de l’archipel – un lieu qui vous est particulièrement cher ou plus enchanteur que les autres ?

C’est une question difficile… mais s’il y a un endroit auquel je pense immédiatement, c’est le nord de Kyushu. Pour moi, c’est l’une des régions les plus envoûtantes du Japon. Il y a une énergie très particulière sur cette île : quelque chose de vivant, de contrasté, de magnétique. J’ai un attachement tout particulier aux préfectures qui entourent le mont Aso, c’est d’ailleurs pour cela que la couverture du livre met en avant les gorges de Takachiho. C’est une région ponctuée de caldeiras verdoyantes, de routes sinueuses, et de villes thermales où il fait bon se ressourcer. Mon adresse favorite à Beppu : le onsen Mugen No Sato, et son bain privé extérieur « Taki No Yu ». Comme son nom japonais l’indique, il s’agit d’une source faisant face à deux cascades rugissantes. Il y a là une forme d’intimité crue avec la nature qui m’a beaucoup marquée. Il n’y avait rien de particulier à faire, sinon profiter de l’instant. Et c’est dans ces moments-là que le voyage prend tout son sens.

Nous remercions chaleureusement Alexandra pour sa disponibilité et sa gentillesse.

Pour vous procurer l’ouvrage et suivre les autres parutions d’Alexandra Caulea, rendez-vous sur le site des Éditions Komorebi : https://editions-komorebi.com

Vous y trouverez également de magnifiques cartes postales d’après ses photographies, protégées par une belle enveloppe en feutrine frappée du sceau des éditions.

Si vous vous êtes, vous aussi, pris d’affection pour le Japon, ce pays aux multiples facettes et à la nature magnifique, nous vous souhaitons de très beaux voyages à venir, que ce soit sur place ou à travers les pages d’un beau livre !

Nina Le Flohic

Traductrice japonais-français et grande lectrice passionnée par le Japon depuis ma plus tendre enfance, j'ai eu notamment l'occasion d'effectuer, au cours de mes études, des recherches dans le domaine de la littérature japonaise. Je suis très heureuse de pouvoir partager avec vous mes coups de cœur et expériences à travers divers articles, que ce soit dans les rubriques littérature, tourisme ou musique ! N'hésitez surtout pas à me laisser vos questions ou avis en commentaire... J'y répondrais toujours avec grand plaisir.

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