L’été n’est pas fini, il reste des animes à regarder ! Milky✩Subway, Ruri Rocks, Yaiba, Gachiakuta, …

Avec de nombreuses suites très attendues, en plus des toutes nouvelles séries, cette saison d’été apparaissait comme pleine de promesses ! Parmi les exemples qui sortent du lot, on pourra noter Léviathan réalisée par un Français au sein du studio Orange, Yaiba et le revival de la « Kanada school », l’adaptation de Gachiakuta la dernière bombe du Jump par le studio Bones, le retour du couple le plus mignon de l’année dans My Dress-Up Darling, les débuts du tout jeune réalisateur Kameyama avec sa mini série Milky✩Subway, et bien d’autres encore !

Sommaire

Léviathan : Chronique d’une uchronie réussie !

par David Maingot

Disponible sur Netflix depuis le 10 juillet 2025, la série animée Léviathan est le coup de cœur de cet été. Après le film Uglies tiré de la saga littéraire dystopique écrite par Scott Westerfeld l’année dernière, sur Netflix aussi, c’est au tour de Léviathan, la trilogie de romans jeunesse sortie au début des années 2010 en France, du même auteur de science-fiction américain, d’être adaptée.

Cette fois-ci, il s’agit d’une uchronie prenant place juste avant le déclenchement de la Première Guerre mondiale avec l’attentat de Sarajevo. L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, héritier de l’Empire austro-hongrois, et de son épouse, Sophie Chotek, duchesse de Hohenberg, est l’événement qui met le feu aux poudres en Europe. Leur fils caché Alek, le prince héritier, est en fuite. Poursuivi, il est sauvé par Deryn Sharp, aviatrice déguisée en garçon à bord du HMS Léviathan, une baleine géante volante de l’armée britannique. Les deux nouveaux amis (et plus si affinités…) se lancent dans une quête pour empêcher la guerre et sauver le monde de l’apocalypse…

©2025 Léviathan Production Committee

La lourde tâche de condenser les trois tomes en seulement douze épisodes d’une vingtaine de minutes a été confiée à Qubic Pictures et Orange. Pour rendre accessible l’histoire dès treize ans, cela manque malheureusement par endroits de nuances. Des arcs auraient ainsi mérité d’être allongés pour mieux développer les raisons du conflit mondial à venir par exemple. La question de l’identité de genre avec Deryn Sharp est par contre habilement posée. Avec Alek, c’est le poids de l’héritage de la maison Habsbourg-Lorraine qui rend ce personnage intéressant. Ce secret autour de leur identité relie les deux personnages principaux, qui sans surprise, devront se mettre à nu pour que leur histoire d’amour débute.

La 3D est soignée et fluide : on voit toute l’expérience et la maîtrise du studio japonais spécialisé dans l’animation 3D que l’on connaît notamment pour les animes Beastars (2019-2021) et Trigun Stampede (2023). Visuellement, les éléments empruntés au steampunk sont très bien intégrés. Les Walkers, méchas à vapeur du camp des Clankers (Allemagne et Autriche-Hongrie) pourront plaire aux fans de Gundam par exemple.

Du côté des Darwinistes (Royaume-Uni et France), les créatures hybrides créées grâce à une ingénierie biologique très avancée sont elles aussi réussies. On pourra reprocher à l’anime réalisé par Christophe Ferreira de ne pas mettre suffisamment en valeur le dirigeable vivant. Il y avait moyen de développer davantage ce monstre géant digne d’un kaijû japonais. Par exemple, dans la série de SF Farscape que j’adore, le Léviathan Moya est bien plus qu’un vaisseau pour son équipage ! Dans Léviathan, l’animal ne reste qu’une bête créée et domptée par l’homme, comme une machine vivante. Cela permet toutefois d’explorer des thèmes comme l’éthique animale.

Dès les premières notes, on reconnaît le magnifique travail de Joe Hisaishi, qui livre tout en douceur des musiques d’opening et d’ending avec pour la musique de fin d’épisode la voix de Diana Garnet, chanteuse américaine de J-Pop.

The summer Hikaru died

par Tatiana Chedebois

The summer Hikaru died est l’adaptation du premier manga de Mokumokuren édité en France chez Pika Edition. Toujours en cours de publication, il compte pour le moment 7 tomes qui sont adaptés sur le petit écran par le studio CygamesPictures. L’anime est diffusé en exclusivité mondiale sur Netflix.

C’est dans la campagne japonaise que se déroule l’histoire de Yoshiki, un jeune lycéen taciturne. Il a un seul ami de son âge, Hikaru. Ils se connaissent par cœur, faisant les quatre cents coups ensemble depuis l’enfance. Un jour Hikaru part en montagne et disparaît pendant une semaine. Quand il revient, la vie reprend son cours. Pourtant Yoshiki n’est pas dupe, il sait que son ami est mort et que quelque chose d’autre vit en lui désormais. Cet été-là, il lui parle franchement et lui demande qui il est vraiment. 

Hikaru est bien mort dans la montagne, Yoshiki a perdu plus qu’un ami dans l’histoire, ses sentiments allant bien au-delà de l’amitié. Le jeune homme tente d’en apprendre plus sur cette entité en lui. Il ne sait pas encore qu’il va faire un pas dans une sale histoire…

The summer Hikaru died navigue entre horreur à la japonaise, thriller ésotérique et amour impossible. Si le premier épisode est déconcertant, c’est normal. Tout comme Hikaru et Yoshiki, nous spectateurs n’avons pas toutes les réponses aux phénomènes paranormaux. Le voile sur les évènements ne sera levé qu’au fil de l’histoire. D’autres personnages viendront mettre des mots sur les mystères de cette petite bourgade perdue dans la campagne japonaise. 

Le réalisateur Ryouhei Takeshita (Jellyfish Can’t Swim in the Night) est très inspiré offrant une vision tout aussi effrayante que celle du manga. Il a su s’entourer d’une excellente équipe d’animateurs et de storyboarders chevronnés. De ce fait, le résultat est à la hauteur des attentes. On est sur une très bonne adaptation et un immense respect de l’œuvre originale. Les musiques sont composées par Tarou Umebayashi à qui l’on doit la BO de Yuri!!! on ICE. L’excellent générique d’ouverture, Saikai, est interprété par le jeune et talentueux Vaundy.

Le succès au Japon de The summer Hikaru died est une évidence tant une attention toute particulière a été apporté à cette adaptation. Gageons que les fans internationaux seront tout autant touché par cette série dramatique.

Yaiba : Samurai Legend

par Pascal Voglimacci

Yaiba Kurogane est jeune apprenti samouraï élevé et entraîné par son père dans la jungle. À peine a-t-il le temps de découvrir la civilisation moderne qu’il se retrouve lancé dans une quête pour retrouver une épée sacrée et autres boules magiques, afin de faire face à Onimaru, lycéen champion de kendo possédé par un démon, menaçant le Japon et même le monde.

On peut légitimement s’interroger sur la pertinence d’adapter à nouveau Yaiba en 2025. Ce Shônen de 1988-1993 mixant aventure, combat et comédie (dans un style qui évoque le Dragon Ball des débuts, dans un Japon contemporain bien que fantaisiste) est très classique. Il s’agit, certes, du premier gros succès de Gosho Aoyama juste avant Détective Conan, qui avait d’ailleurs déjà bénéficié d’une adaptation animée en son temps.

Il est vrai qu’on constate de nombreuse réadaptations de classiques de cette époque ces dernières années, de Dragon Quest : la quête de Dai à Ranma ½ en passant par Kenshin Le Vagabond. Mais pourquoi Yaiba ?

©Gosho Aoyama/Shogakukan/YAIBA Samurai Legend Project

Il faut dire tout d’abord que le manga (réédité pour l’occasion en tomes doubles par Soleil Manga), bien qu’effectivement très simple et classique en termes d’aventure, contient son pesant d’humour post-moderne, avec ses multiples références à la pop culture nippone. Y sont convoqués notamment de nombreux personnages du panthéon folklorique japonais, de Musashi à Goemon – pour n’en citer que deux – dans un mouvement parodique du jidai geki et de la mythologie locale. Un plaisir qui n’est pas sans évoquer la trop peu célébre (chez nous) série de jeux vidéo Goemon Gambare.

Ensuite, c’est au cours de cette série de 24 tomes qu’Aoyama a pu raffiner son style graphique pour atteindre le niveau de séduction et d’efficacité qui aboutira à Conan. L’actualiser avec les canons narratifs modernes (une série plus compacte et mieux rythmée, sans remplissage) n’est finalement que lui rendre un hommage mérité.

Enfin, la véritable réponse se trouve tout simplement dans cette nouvelle adaptation en elle-même : produite par WIT Studio (L’Attaque des Titans, Vinland Saga, Spy X Family …) et réalisée par Takahiro Hasui (à qui l’on doit la saison 3 de Mob Psycho 100), elle est d’une formidable qualité en termes d’animation, absolument sublime de sakuga tout en torsions dynamiques en tout genre. Il suffit de voir les superbes génériques de début et de fin pour s’en convaincre.

Ce délice visuel justifie à lui seul que la série constitue l’un des rendez-vous de nos week end depuis le printemps, sans compter son univers coloré et son ton résolument joyeux et entraînant !

La série est diffusée depuis le printemps sur ADN en simulcast tous les samedis à midi.

Detectives These Days Are Crazy!

par Marie Jenck

Vous connaissez le célèbre détective lycéen Conan Edogawa haut comme trois pommes ? Dans son manga Detectives These Days Are Crazy!, publié dans le Dengeki Maoh depuis avril 2016, Masakuni Igarashi raconte l’avenir pouvant attendre un jeune prodige des énigmes ! Adapté en anime depuis cet été, le récit nous fait suivre l’histoire du trentenaire Keiichiro Nagumo. Après avoir connu la gloire et la renommée pendant ses années lycée, le détective privé peine à subvenir à ses besoins avec sa petite agence. De plus, la prise d’âge lui a apporté son lot de problèmes de santé (sensibilités dentaires, courbatures à tout va, problèmes digestifs…) et un gros décalage avec la modernité – qu’il s’agisse de références culturelles ou de nouvelles technologies. Par chance, la jeune et fougueuse Mashiro Nakanishi le rejoint pour l’assister dans ses enquêtes (souvent exagérées quant à leur ampleur ou leur résolution) et l’aider à se repérer dans un monde en constante évolution. Plus tard ils sont rejoints par de joyeux lurons atypiques : un jeune yakuza reconverti suite à un quiproquo (Mashiro avait accidentellement démantelé toute l’organisation mafieuse à laquelle il participait), un lycéen détective fan de Keiichiro qui a contre courant de ses camarades s’habille en tenue traditionnelle japonaise, et une scientifique en décalage avec la réalité…

©2024 Masakuni Igarashi/KADOKAWA/Detectives These Days Are Crazy! Production Committee

Chaque épisode comporte d’une à trois enquêtes ou missions autoproclamées par les personnages. Elles permettent au duo de Keiichiro et Mashiro de mettre à l’épreuve leur complémentarité ou de s’empêtrer dans des problèmes insoupçonnés à l’origine. Mais heureusement tout se conclut toujours avec un bon dénouement (ou ce qui peut s’en rapprocher !) Ainsi, l’anime s’inscrit pleinement dans l’humour absurde où tantôt un personnage va briller par ses compétences intrinsèques…
Tantôt rappeler qu’il reste bourré de lacunes. Ce qui nous rappelle qu’ils restent des humains imparfaits et que la solution à un problème est toujours celle inattendue !

Ruri Rocks

par Marie Jenck

Créé par Keiichirô Shibuya, sérialisé initialement dans le magazine Harta depuis août 2019, Ruri Rocks raconte les découvertes minéralogiques quotidiennes de la lycéenne Ruri Tanigawa. En compagnie de l’étudiante Nagi Arato, justement spécialisée dans ce domaine, elle en apprend toujours plus sur les belles pierres ornant ses bijoux préférés. Ayant initialement débuté son aventure en voulant mettre la main sur ses propres quartz, elle va comprendre leur origine mais aussi leur vie palpitante qui n’a rien de statique ! Chaque épisode est consacré à deux matières minérales différentes : grenats, pyrites, saphirs, agates, serpentines… Ruri va souvent s’attendre à mettre la main sur de gros joyaux scintillants, mais avec douceur et pédagogie Nagi lui expliquera que toute pierre apporte son lot d’informations fascinantes. Comment l’étude minutieuse du sable ou des courants d’eau permet de retrouver un gisement, par quels procédés une pierre va naturellement être polie ou des pépites d’or vont s’agréger pour former un plus gros amas… À votre tour, découvrez avec Ruri et Nagi (et les filles qui rejoindront progressivement leurs expéditions) les mystères qui restent à percer quant à ces trésors de la nature.

©2025 Keiichiro Shibuya/KADOKAWA/Comité de production « Ruri Rocks »

Witch Watch : La magie du quotidien

par Quentin Dumas

Depuis quelques années, un virage important s’est produit dans l’offre culturelle, en particulier au niveau des manga issus du Weekly Shônen Jump. Les codes du shônen manga étant tellement éculés, les spectateurs lassés des mêmes ficelles, que les auteurs se sont mis à proposer des histoires beaucoup plus conscientes d’elles-mêmes et de leur place dans le paysage pop-culturel d’internet. Pour désigner ce virage on emploie parfois le terme de « méta-narrativité », dans le sens où les œuvres s’inscrivent consciemment dans leur historicité et font volontairement référence aux codes qu’elles emploient. À l’image de Witch Watch qui a débuté dans le Jump en 2021, on trouve aussi Sakamoto Days et Kindergarten Wars qui s’appuient sur les mêmes mécaniques narratives et de mise en scène.

Les personnages de Witch Watch ont clairement grandi en lisant le magazine de la Shueisha, mais pas seulement ! On a beaucoup de références à la pop culture au sens général et les personnages de l’histoire s’en moquent ouvertement  comme avec le « bureau des élèves » rempli d’excentriques (duo de jumelles loli « shiro&kuro », président beau gosse avec sa casquette de l’ère Meiji, le hacker surdoué, la tsundere sexy…). La série n’hésite pas non plus à passer un demi-épisode à  nous placer dans une mise en abyme où l’on regarde une série que regarde nos protagonistes, ou alors commencer l’épisode in medias res avec un jeu de la mort façon Jigsaw sans aucune explication !

©Kenta Shinohara/Shueisha, Witch Watch Production Committee, MBS

On sent que l’auteur, Kenta Shinohara, a grandi avec ces rom-com interminables où les personnages ne se tiennent même pas la main avant 30 tomes ! Là on a un baiser au bout d’une dizaine d’épisodes ! Et le développement des personnages semble se poursuivre à un bon rythme. Mais la série ne casse pas pour autant tous les codes d’un coup, et on reste dans le terrain connu de la rom-com tranche de vie adolescente, rempli de gags et de quiproquos.

En revanche je serais bien en peine de trouver des arguments pour vous convaincre de regarder spécifiquement l’adaptation animée plutôt que le manga. La réalisation est assez classique, et la direction artistique n’est pas flamboyante non plus, la palette de couleur est même un peu fade par moments. Dans le premier cour (épisode 1 à 12) on pouvait au moins profiter du superbe opening réalisé par Megumi Ishitani, rempli de vie, de couleurs, avec de super effets de caméra (zoom in, fish-eye, passage entre le manga et l’anime). L’opening de ce second cour est beaucoup plus bateau, avec une tentative à peine subtile de créer une future trend tiktok en inventant une chorégraphie facilement reproductible pour les personnages.

En définitive on est bien ici face au digne successeur des slice-of-life style Rumiko Takahashi, avec parfois quelques combats d’envergure pour faire avancer le fil rouge de l’intrigue, mais globalement surtout des épisodes légers, remplis de gags qui se moquent des gags trop clichés !

The Fragant Flower Blooms With Dignity (Bloom) : la touche fraîcheur de l’été

par Mick Akutu

Rintaro Tsumugi, un lycéen des plus normaux, fait un jour la rencontre de Kaoruko Waguri, une autre lycéenne, alors que celle-ci vient manger un gâteau dans la pâtisserie tenue par la famille du jeune homme. Après une première interaction quelque peu embarrassante, les deux étudiants se recroisent peu de temps plus tard par hasard. Le problème ? Rintaro fait ses études au lycée public de Chidori, un établissement pour garçons à la faible réputation, tandis que Kaoruko appartient à la prestigieuse académie privée de Kikyo pour demoiselles. Les étudiants des deux écoles se détestent et les deux institutions se situent l’une à côté de l’autre par-dessus le marché ! Rintaro et Kaoruko vont devoir apprendre à se connaître dans ce contexte délétère et développer une relation qui fait fi de la rivalité entre leurs écoles mais également de leurs amis proches.

Bien que l’intrigue de Bloom fasse fortement penser à l’histoire de Roméo et Juliette, ce serait probablement une erreur de la résumer à la tragédie de Shakespeare. L’aspect relationnel est le thème principal de cet animé et il ne se limite pas aux deux protagonistes mais s’étend également à leur entourage. Ainsi, l’histoire ne nous est pas racontée uniquement du point de vue de Rintaro et de Kaoruko. Nous pouvons suivre les pensées et les dilemmes de leur amis qui se retrouvent à interagir avec un monde qu’ils avaient choisi d’haïr et d’abandonner.

Il est aussi important de noter que la direction artistique de l’anime est sublime. Le studio CloverWorks a fait un travail somptueux d’adaptation avec un usage limité de la 3D qui s’intègre parfaitement dans les décors 2D. Le dessin des personnages est très lisse et très fidèle à celui que l’on peut observer du manga dont il est tiré.

The Fragrant Flower Blooms With Dignity est déjà diffusé au Japon mais ne sera disponible en France sur Netflix qu’à partir du mois de septembre.

Gachiakuta : Un « dark » shônen

par Mick Akutu

Dans un monde caractérisé par une ville divisée entre riches et pauvres, Rudo, un garçon vivant dans le bidonville où résident les descendants des criminels, passe ses journées à s’infiltrer dans des décharges pour y récupérer des déchets encore utilisables afin de les revendre. De temps à autre, il fait également des incursions chez les riches qui font preuve de discrimination à son encontre ainsi qu’à tous ceux qui viennent « de l’autre côté ». Marginalisé par les siens, Rudo ne peut compter que sur le soutien de son père adoptif et de Chiwa, une fille pour laquelle il a le béguin. Cependant, son père adoptif est tué devant ses yeux et il est accusé à tort de son meurtre. Le châtiment est sans appel : il est renié par Chiwa et jeté dans l’abîme dans lequel sont envoyées toutes les ordures de la société.

Rudo jure de se venger de tous ceux qui l’ont condamné et de retourner à la surface afin de retrouver le meurtrier de son père. Mais il lui faudra d’abord survivre au bas monde dans lequel il a été plongé et apprendre à maîtriser l’étrange pouvoir qui sommeille dans ses gants. Il pourra compter sur un mystérieux groupe appelé « les nettoyeurs » pour lui apprendre à faire usage de ses pouvoirs et peut-être le moyen par lequel il pourrait rentrer d’où il vient.

Le premier épisode est très prenant car l’on est introduit dans un monde en apparence idyllique mais qui révèle assez vite ses côtés sombres. L’arrivée dans le bas monde est aussi intrigante parce que les événements la précédant arrivent très rapidement et nous avons à peine eu le temps de digérer les premières informations que l’on nous jette dans un environnement complètement différent. On revient cependant très vite à un shônen classique avec des pouvoirs ainsi qu’une nouvelle série de personnages à découvrir qui rempliront les rôles classiques de professeur, antagonistes, etc auxquels les shônen nous ont habitués. L’interrogation se situe donc au niveau de l’histoire qui, pour l’instant, ne semble rien proposer de novateur mais qui n’en est pas moins intéressante pour autant.

Gachiakuta est produit par le studio Bones qui s’est occupé de My Hero Academia : Vigilantes cette année. L’animation est plutôt bonne. La 2D est plus que correcte, même si la 3D n’est clairement pas en harmonie avec le reste. La série est disponible sur ADN et Crunchyroll.

See You Tomorrow at the Food Court : Amitié, bouffe et manzai

par Albine

De longs cheveux noirs, une stature fine, l’air distant et studieux, Wada est l’incarnation de la riche héritière inaccessible.
Des cheveux blonds bouclés, la peau bronzée, toujours apprêtée, Yamamoto est une gyaru à l’allure intimidante.

Elles ne sont pas dans le même lycée, elles n’ont pas les mêmes caractères, et pourtant, dès la fin des cours, elles se retrouvent au centre commercial dans l’espace restauration pour discuter de tout et de rien. C’est à ces occasions qu’on découvre que leurs personnalités sont totalement opposées à leurs apparences et leurs réputations : alors que Wada galère en cours, s’énerve pour tout et rien et est accro à un gacha game, Yamamoto est bonne élève, travaille après l’école et étudie l’anglais pour réaliser son rêve d’aller aux États-Unis un jour.

Leurs rencontres quasi quotidiennes sont l’occasion pour les filles de papoter, s’énerver, s’échanger leurs points de vue sur leurs vies tout en mangeant. Enfin c’est surtout Wada qui parle de façon très énergique et pas toujours réfléchie, alors que Yamamoto est plus posée et mature dans ses réflexions. Leurs conversations ont toujours un ton comique qui fait penser à deux humoristes de manzai qui se renvoient la réplique, même si le rythme n’est pas aussi dynamique que sur une scène de théâtre.

À l’origine un webcomic diffusé sur Twitter/X en 2019 par Shinichiro Nariie, Kadokawa Shoten en acquiert la publication en 2020, avant que l’anime ne sorte cet été. C’est le studio Atelier Pontdarc qui se charge de l’animation. La série a la particularité de prendre place dans l’un des centres commerciaux de la chaîne Aeon, très implantée en Asie, ce qui donne lieu à des apparitions de sponsors inattendus, comme KFC. Le food court où mangent les filles existe donc vraiment !

Tranche de vie comique, que les fudanshi dans mon genre n’hésitent pas à saupoudrer de yuri tant Wada et Yamamoto sont proches et différentes à la fois, See You Tomorrow at the Food Court fait partie de ces anime sans prise de tête. Les opening et ending sont catchy en plus, il y a même une chorégraphie à réaliser ! La série vient de se terminer, et ses 6 épisodes sont sur Crunchyroll. Les éditions Shiba quant à elles viennent d’annoncer qu’elles publieront les deux tomes du manga en France pour la fin de l’année.

My Dress-Up Darling Saison 2 : Mes ami·es, ma romance, mes cosplays

par Albine

Marin et Gojo sont enfin de retour pour une deuxième saison de My Dress-Up Darling ! Et c’est un plaisir de retrouver cet adorable duo. Je ne dirai pas couple, on est encore très loin de cette étape, même si Marin l’appelle de ses vœux. Car pour ça il faut régler le souci principal : l’anxiété sociale de Gojo.

Après avoir passé la première saison avec peu de contacts hors de leurs cercles de connaissances, voilà que Gojo a acquis une surprenante popularité dans sa classe, la faute à Marin qui a raconté partout que c’était lui qui faisait ses cosplays. Encore traumatisé par la mauvaise expérience qu’il a eue enfant avec une camarade de classe, et ne s’étant rapproché de personne au lycée, forcément, notre timide couturier panique à l’idée qu’on le juge encore.

Et pourtant, tout l’entourage de Gojo et Marin, à commencer par ses camarades de classe, est d’une bienveillance qui fait chaud au cœur. La production a mis un point d’honneur à représenter avec justesse les émotions des différents personnages, leur enthousiasme, leurs inquiétudes, et même leurs angoisses. C’est particulièrement apparent lors de la rencontre avec Amane Himeno, dont l’histoire, teintée d’amertume mais aussi d’acceptation et de fierté, m’a bouleversée tant elle était bien rendue. Et j’ai lu le manga, je savais donc à quoi m’attendre ! Ne parlons même pas de Rei-sama. Kyaaaaaaaaaaa !

Je reste très fan de cette comédie romantique. Voir Gojo s’ouvrir encore plus au monde est un plaisir. J’aime beaucoup trop cette série, un vrai petit bonbon. C’est CloverWorks qui s’occupe de l’animation (et oui encore eux). Le manga s’est terminé il y a quelques semaines au Japon.

Milky✩Subway: The Galactic Limited Express : Pire qu’un bagage oublié sur la 7

par Elliot Tetedoie

Chiharu et Masaki, respectivement humaine augmentée et cyborg, sont bien embêtées. Et leur arrestation pour excès de vitesse sur autoroute galactique, outrage à agent-drone de police et possession illégale d’arme à feu dissimulée dans un bras robot n’est que le début des soucis. Forcées à nettoyer une ancienne rame de train interplanétaire, les deux complices en crime se retrouvent, suite à un malheureux concours de circonstances, projetées dans l’immensité spatiale accompagnées d’autres petits et grands malfaiteurs eux aussi affectés au ménage d’intérêt général. Pour éviter la catastrophe, une seule solution : arrêter le train !

Milky✩Subway The Galactic Limited Express a pour origine Milky✩Highway, un court-métrage de fin d’études de Yôhei Kameyama qui, une fois diffusé sur la Chaîne YouTube de son auteur en 2022, a connu une popularité fulgurante, dépassant rapidement le million de vues. Réalisé en animation 3D sur Blender, ce premier essai gagnant de Kameyama marque surtout par la qualité des dialogues ainsi que le jeu des personnages de Chiharu et Masaki, deux fortes têtes dont la relation navigue sans cesse entre l’amour et la haine. Répliques mitraillettes, coupures de parole soudaines et ton familier, on est ici loin de la routine des répliques et du jeu figé des anime habituels. 

La série est entièrement disponible gratuitement sur Youtube !

Pour Milky✩Subway, fruit d’une production de plus de deux ans avec le support de Shin-ei Animation pour 12 épisodes d’environ trois minutes chacun, Kameyama passe de l’autoroute au chemin de fer, du projet étudiant à une première série professionnelle. Si le format demeure court, les ambitions, elles, sont internationales : la diffusion mondiale sur YouTube est accompagnée de sous-titres et d’un doublage dans 10 langues différentes, dont le français ! La sérialisation ne trahit pas non plus la patte de Kameyama : aux deux fortes personnalités de Chiharu et Masaki viennent s’ajouter une galerie de nouveaux loubards du futur dont la nonchalance et l’insolence permanente rendent les interactions encore plus singulières et vivantes. Vent de fraîcheur dans une saison chargée en grosses productions, Milky✩Subway mérite que l’on prenne le wagon en marche, d’autant plus que le trajet est court.

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