Bilan mi-saison japanime : Hiver 2021

La saison japanime hivernale bat son plein, les épisodes s’enchaînent et les séries approchent de leur point culminant. Chacun a fait sa sélection personnelle début janvier… mais êtes vous sûr de ne pas être passé à coté d’une belle surprise, de LA série qui était faite pour vous ? Heureusement il n’est jamais trop tard pour rattraper un oubli !

L’équipe de Journal du Japon vous propose donc le bilan de ses visionnages, à mi-parcours de la saison : suites attendues, coups de cœur, jolies surprises, et même quelques déceptions.

Mi-saison Japanime Hiver 2021

 

Les suites attendues, des valeurs sûres

L’attaque des Titans (saison 4) – Wakanim

Lattaque des titans 4 - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Mick : 😍
  • Elliot : 😍
  • Tanja : 😍
  • Amine : 🙂
  • Jean-Baptiste : 🙂

Le verdict de Mick : Après une troisième saison conclue par une bataille épique et de très grosses révélations concernant l’histoire, L’Attaque des titans est de retour pour une quatrième et dernière saison. L’humanité ne s’est pas éteinte. Eren et ses compagnons vivent en réalité sur l’île de Paradis, à l’écart du reste du monde. Les premiers épisodes nous emmènent dans le quotidien du peuple Mahr et celui des Eldiens qui vivent parmi ceux-ci, quatre ans après les événements de la saison 3. On retrouve notamment Reiner, survivant de la bataille de Shiganshina, ainsi que Zeke Jaeger, le demi-frère d’Eren.

Cela ne saute pas immédiatement aux yeux mais le génie d’écriture de l’histoire se fait sentir dans les épisodes qui suivent. Étant donné qu’ISAYAMA a pris le temps de nous présenter les personnages Mahr et qu’on a pu s’attacher à certains d’entre eux, le manichéisme entrevu à la fin de la saison 3 a totalement volé en éclat. Une guerre s’annonce entre les Eldiens de l’île du Paradis et les Mahr avec pour enjeu le titan fondateur. Les victimes de part et d’autre ainsi que les idéologies véhiculées par chaque camp contribueront à diviser les spectateurs.

En ce qui concerne l’animation, MAPPA se montre largement à la hauteur après les inquiétudes que le changement de studio a pu faire naître auprès des fans. Le style de dessin s’avère beaucoup plus proche du manga que ce qu’avait pu faire Wit Studio pendant les trois premières saisons. Un seul petit point noir : la présence beaucoup plus prononcée de la CGI. 16 épisodes seulement ayant été annoncés pour cette saison, une question subsiste encore : aurons-nous droit à une deuxième partie pour cette ultime saison ? L’attaque des titans : the final season tient en tout cas toutes ses promesses pour l’instant.

 

Dr. Stone (saison 2) – Crunchyroll

Dr Stone 2 - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Mick : 😃
  • Tanja : 😃
  • Amine : 😊
  • Jean-Baptiste : 🙂

Le verdict de Mick : Dr. Stone revient pour une deuxième saison après une première saison très emballante. On avait pu découvrir un animé qui s’attelait à vulgariser la science dans le contexte de l’âge de pierre. On retrouve Senku qui se prépare, en compagnie de son royaume de la science, à livrer bataille face au charismatique Tsukasa. Taiju et Yuzuriha repartis dans l’empire de Tsukasa en tant qu’infiltrés, la saison 1 s’était finie avec la création du téléphone. L’objectif du royaume de la science est maintenant de faire parvenir le téléphone aux anciens compagnons de Senku, afin de tenter de remporter la guerre les opposant à Tsukasa sans verser une seule goutte de sang.

Pour cette suite, on repart sur les mêmes bases que la saison précédente, à la différence que l’on a ajouté plus de combat. On retrouve plus de batailles propres aux shōnens classiques, qui se combinent bien aux vulgarisations scientifiques. Attention tout de même car les épisodes suivent un schéma classique sans réelle surprise. Mais ce Dr. Stone : Stone Wars reste assez plaisant à regarder dans l’ensemble.

 

Re:ZERO (saison 2 partie 2) – Crunchyroll

ReZero 2 - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Jean-Baptiste : 😃
  • Quentin : 😍🤯
  • Amine : 😍🤯
  • Tanja : 🙂
  • Mick : 🙂

Le verdict de Jean-Baptiste : Si la première partie était essentiellement centrée sur les traumas de Subaru, la seconde moitié de cette saison commence sur les chapeaux de roue pour nous emmener vers la résolution de l’arc du sanctuaire. Contrairement aux douze premiers épisodes où l’exposition occupait beaucoup de place (au point de rendre le récit mou, pour certains), l’heure est cette fois à l’action et le tempo s’en ressent ! Tous les éléments patiemment mis en place sont méticuleusement exploités pour mettre en avant l’évolution des personnages qui, avouons-le, ont bien changé depuis le début de la série. Subaru et Emilia ont très largement gagné en assurance, et les sorcières apparaissent au fur et à mesure comme des personnages bien moins manichéens qu’il n’y paraît.

Sans être parfait non plus, Re:ZERO exploite avec efficacité l’univers autour duquel il est construit, le seul bémol étant cette débauche de sorciers et de sorcières qui semblent débouler de nulle part au fil des épisodes, alors que ce genre de personnages semblaient à l’origine se cantonner à des incarnations des sept péchés capitaux. Mention spéciale pour Otto, qui reprend avec brio le rôle que Rem avait laissé vacant, faisant clairement de lui le « best boy » de la série !

 

Log Horizon (saison 3) – Wakanim

Log Horizon 3 - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Quentin : 🙂
  • Jean-Baptiste : 😃
  • Amine : 🙂

Le verdict de Quentin : Après plus de 7 ans d’attente, Log Horizon revient enfin pour une saison 3 ; autant dire que les fans l’attendaient au tournant. Avec une saison 1 sortie en plein âge d’or des isekai (~2012), Log Horizon s’était forgé cette réputation d’un anime plus mature que ses homologues très orientés shōnen/action, en abordant par exemple des thèmes liés à la géopolitique et à l’économie. On quittait l’aspect « se battre dans un nouveau monde » pour « comment recréer une société viable afin de vivre durablement dans ce nouveau monde ». Et on retrouve assez rapidement cet aspect dès le début de la saison 3. Malheureusement je n’ai pas eu le temps de me replonger dans les deux premières saisons avant d’attaquer celle-ci, et je dois bien reconnaître que certaines choses m’échappent. Je ne saurais que trop vous conseiller de lire un résumé très détaillé au minimum et revoir les 2 premières saisons si possible, avant d’attaquer cette suite. Toutefois, on est tout immédiatement happé par cette nouvelle intrigue.

Comme le sous-titre de cette saison, « Destruction of the Round Table », le laisse entendre, l’organisation montée par Shiroe et ses amis montre ses limites. En effet, elle ne possède aucune légitimité aux yeux des habitants et n’a surtout aucun réel pouvoir politique. Tout l’enjeu sera donc de parvenir à établir un gouvernement démocratique, reconnu par les aventuriers autant que par les habitants du pays. Mais ce qui est d’autant plus intéressant ici est que cette transition semble menée par la princesse Rayneshia, dont le personnage ne cesse de gagner en profondeur. Un double enjeu se joue alors, entre son émancipation vis-à-vis du système de royauté, ainsi que de son rôle de « pion » et de « femme fragile » que voulaient bien lui prêter les instigateurs de son mariage arrangé avec le prince de l’autre grand royaume du pays. Et en parallèle de tout ça, on découvre enfin ce qui est arrivé à Krusty, transféré sur le serveur chinois depuis la fin de la saison 2. On imagine que les deux intrigues vont finir par se recouper, mais pour l’instant, difficile de deviner comment !

 

Yuru Camp – Au grand air (saison 2) – Crunchyroll

Yuru Camp 2 - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Amine : 😍
  • Julien : 🥰 😊

Le verdict d’Amine : Nadeshiko, Rin et leurs amies reviennent pour une seconde saison de Yuru Camp sur Crunchyroll. Et rien de tel que leurs sorties en plein air pour faire briller nos journées si moroses en ces temps de pandémie.

Comme lors de la première saison, nos campeuses nous entraînent dans de nouveaux lieux entourant le mont Fuji, et nous font redécouvrir le plaisir du camping et de la nature. Le tout en gardant l’ambiance douce, à la fois amusante et apaisante qui nous a tant fait voyager durant la saison 1, notamment grâce à la simplicité de Nadeshilko, les blagues autant fourbes qu’amusantes de Chiaki, sans oublier les expressions si attachantes dont la série a le secret.

Et puis comme en 2018, Asaka nous offre un générique qui colle parfaitement à la série d’Afro, et qui nous donne envie de profiter de l’instant présent.

 

Les nouveautés coups de coeur de la rédac

Mushoku Tensei – Wakanim

Mushoku Tensei - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Olivier : 🤩
  • Amine : 😍
  • Tanja : 😃
  • Julien : 🙂 (mais…)

Le verdict d’Olivier : Certainement un des animes les plus beaux de cette saison, Mushoku Tensei pourrait facilement être confondu avec un long métrage lorsqu’on lance le premier épisode tant il est visuellement bluffant.

Précurseur du raz de marée isekai (le LN remonte à 2012), on pouvait craindre un manque d’originalité avec cette adaptation animée tardive. Mais il n’en est rien, notamment grâce à l’analyse que le héros se fait mentalement des situations qui l’entourent. Les personnages classiques d’une œuvre de ce type sont là, de la tsundere à la fille timide, mais la série ne perd pas de temps sur ces poncifs et tout avance vite. Cette rapidité est à l’image de la temporalité dans la série : les années passent vite et on voit vraiment le héros grandir sous nos yeux.

Concernant ce héros, il y a une vraie rupture entre sa vie d’avant et celle de ce nouveau monde. Enfant bien né et doté de capacités exceptionnellement précoces lors de sa réincarnation, il se définissait lui-même comme une ordure dans sa vie japonaise. En effet, en plus d’être un hikkikomori sans respect pour ses parents, on nous fait comprendre qu’il était lolicon. Il est donc compréhensible que cela puisse déranger certains spectateurs de voir un quarantenaire dans un corps d’enfant sniffer des petites culottes d’adolescente et en peloter d’autres.

Hormis cet aspect (qui ne représente que quelques scènes), Mushoku Tensei est un anime fantastique, avec une vraie âme de Fantasy, une qualité visuelle un gros cran au-dessus des autres productions, et un récit original qui ne fait pas de concession. Un gros coup de cœur.

 

Wonder Egg Priority – Wakanim

Wonder Egg Priority - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Tanja : 😍
  • Amine : 😍
  • Charlène : 😍
  • Jean-Baptiste : 🤩

Le verdict de Tanja : Encore un anime avec une histoire originale et qui s’est hissé dans le top des plus beaux coup de cœur. Le premier épisode vous déboussole, il explique peu de choses ou de façon indirecte. C’est petit à petit que le spectateur va comprendre le pourquoi du comment. Et Wonder Egg Priority va aborder des sujets lourds : le suicide et la multitude de raisons qui peut pousser un ado à y recourir. Seront également abordés des thèmes de société très divers comme le harcèlement, les attouchements, mais aussi le rejet de soi, les peines de cœur ainsi que divers complexes de la jeunesse actuelle. La liste est assez longue et non exhaustive.

Nous devons cet anime à Shinji NOJIMA, qui devient scénariste à la fin des années 80 après avoir gagné un concours d’écriture de la Fuji-TV. Son dosage entre la gravité des sujets abordés et l’insouciance des jeunes protagonistes est parfait. C’est le studio CloverWorks qui est aux commandes, tandis que la réalisation est confiée à Shin WAKABAYASHI, animateur et storyboarder qui ne manque pas de talent, et qui sait aussi s’entourer. Que ce soit les couleurs, les décors, l’animation chiadée, cet anime est une perle. Les petits riens sont animés avec autant de talent et de finesse que les combats épiques que mènent les jeunes filles.

Les musiques sont de Mito et DÉ DÉ MOUSE. Ce dernier est un producteur et DJ assez connu dans le milieu musical japonais. Quant au générique de début, Sudachi no Uta, c’est une chanson datant des années 60 et qui est souvent chantée lors des cérémonies de fin d’année. Elle correspond bien à l’esprit de la série.

Poétique, grave, aussi beau sur le fond que sur la forme, Wonder Egg Priority est un joyaux que nous réserve encore l’animation japonaise, à ne surtout pas louper !

 

So I’m a Spider, So What ? – Crunchyroll

So im a spider so what - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Tanja 🤩
  • Amine : 😍
  • Jean-Baptiste : 🤩

Le verdict de Tanja : Marre des isekai ? Dommage. So I’m a Spider, So What ? est une série adaptée d’un light novel publié au Japon depuis 2015 par Kadokawa et qui s’est déjà vendu à plus de 2 millions d’exemplaires. Le manga est en cours de publication en France chez Pika éditions.

Voici donc So I’m a Spider, So What ?, l’histoire d’une jeune lycéenne japonaise qui se réincarne en araignée dans un monde de fantasy et dont les compétences sont gérées comme un jeu vidéo, tel un bon vieux RPG des familles. Et pour ça elle est douée. Ainsi commence l’histoire de la survie d’une fille à la force mentale incroyable qui vit comme l’une des bêtes les moins bien classées de ce labyrinthe !

C’est le studio Millepensee qui s’est occupé de l’adaptation. Vous pourriez avoir peur d’y voir le réalisateur Shin ITAGAKI aux manettes (Berserk, Cop Craft), pourtant il ne faut pas. Si certains monstres ont une CGI pas toujours propre, Kumoko (l’araignée) est bien faite. Ses expressions, sa façon de bouger, tout est bien fichu. Coup de chapeau à la doubleuse Aoi YUUKI qui lui insuffle un peps incroyable alors qu’elle est bien souvent en train de faire de long monologue.

Car oui les autres élèves de sa classe et leur professeur se sont aussi réincarnés, en humains pour la plus grande majorité. Cependant, ils ne se sont pas encore retrouvés. Nous suivons donc leurs histoires en parallèle. Ce qui n’est pas le cas du manga qui se concentre sur Kumoko.

L’anime So I’m a Spider, So What ? est donc une excellente surprise et un bon complément au manga.

 

Horimiya – Wakanim

HoriMiya - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Amine : 😍
  • Tanja : 😍
  • Julien : 🙂

Le verdict d’Amine : Qui dit nouvelle saison d’animés, dit nouvelle comédie romantique et cette fois-ci, c’est du côté de Wakanim qu’on la trouve. Malgré la concurrence de la seconde saison de The Quintessential Quintuplets, Horimiya arrive à tirer son épingle du jeu. Dirigée par le studio CloverWorks, cette adaptation du manga de HERO – non pas celui de 2008, mais le remake de 2011 illustré par Daisuke HAGIWARA (les deux sont inédits en France) – surfe sur la vague de popularité dont jouit le genre actuellement et, ironiquement, depuis la saison 1 de… The Quintessential Quintuplets.

Contrairement aux autres titres du genre, Horimiya apporte une vision à la fois mature et poétique. La série s’éloigne de certains clichés tel que le harem ou l’ecchi pour se centrer sur la relation amoureuse entre Hori Kyoko et Miyamura Izumi (« HoriMiya » vous l’aurez compris), une relation qui se crée sur leurs différences. En effet d’un côté on a Kyoko la fille populaire aux bons résultats et de l’autre Izumi le garçon que les filles de sa classe trouvent lugubre et prennent pour un geek. La série nous montre au fur et à mesure des épisodes que leur différence apporte une certaine complémentarité dans leur relation. On peut le dire, Horimiya est une histoire adolescente aussi pétillante que douce-amère !

 

Sk∞ The Infinity – Wakanim

Sk8 - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Tanja : 😍
  • Alexis : 😍
  • Charlène : 😍
  • Mick : 🤩
  • Olivier : 😃

Le verdict de Tanja : SK∞ (prononcez skate ou sukeito à la japonaise), série originale produite par Mari SUZUKI et le studio Bones, est le fruit de l’imagination de Hiroko UTSUMI qui réalise la série et a créé les personnages. On lui doit notamment l’excellente adaptation animée de Banana Fish ou encore les deux premières saisons de Free!. Le scénario a été supervisé par Ichiro OHKOUCHI avec le character design de Michinori CHIBA. Cocorico, Studio No Border, un studio français basé au Japon s’est occupé du design des skates et des stickers !

Mais qu’est-ce qui fait que SK∞ est si bon ? Se lancer dans une histoire originale, c’est toujours casse gueule. Ça passe ou ça casse car c’est un pari risqué. Cependant, en créant une belle galerie de personnages tout en les intégrant dans un univers cool comme le skate, c’était déjà presque gagné. Et rien n’a été laissé au hasard : la tension, l’humour omniprésent, les drames, le charisme des personnages jouent beaucoup dans l’appréciation immédiate de cet anime. Le duo Reki / Langa fonctionne parfaitement : deux lycéens fans de glisse, mais dont l’un est un petit génie.

Son autre point fort est sa réalisation, l’animation étant de qualité, tout comme la mise en scène. Pas de 3D CGI dégueulasse utilisée pour les courses et c’est un très bon point.

SK∞ est une très bonne surprise et une réussite de cette saison d’hiver. Une fraîcheur qui fait du bien.

 

VLAD LOVE – Crunchyroll

Vlad Love - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Amine 😍
  • Tanja : 😍

Le verdict d’Amine : Attention ! Mamoru OSHII (Urusei Yatsura, Ghost in the Shell) est de retour à l’animation avec un projet original, Vlad Love, probablement l’anime le plus déjanté de cette saison d’hiver. Balancé directement sur Youtube, il s’émancipe des contraintes télé, tant sur le fond que sur la forme. Et s’en donne à coeur joie en truffant son récit de références geek/otaku et d’Easter egg à gogo. Il se moque, s’amuse, et nous amuse par la même occasion.

Disponible depuis février sur Crunchyroll, ce projet produit par le tout jeune studio d’animation Drive souffle un vent d’originalité sur nos écrans. En effet, on y suit Mitsugu Bamba une jeune lycéenne addict au don de sang qui, malgré les désapprobations des infirmières, ne peut s’empêcher de donner son sang. C’est ainsi que lors d’une de ses visites quotidiennes à la collecte de son quartier, elle rencontre une ravissante étrangère qui, sans crier gare, se met à saccager le lieu ! Alors que celle-ci perd connaissance, Mitsugu décide de la ramener chez elle. Par la suite, elle découvre qu’il s’agit d’une jeune vampire SDF qui est à deux doigts de mourir de faim. C’est ainsi qu’avec l’aide de l’infirmière de son lycée (une perverse sadique sur les bords) elle fonde le club du don de sang, pour pouvoir nourrir en secret la jeune vampire.

Soyons francs, Vlad Love est l’anime complètement WTF de cet hiver. Une série décalée, hors du temps, peut-être même anachronique par sa mise en scène et sa narration burlesque, mais nous rappelant à chaque épisode pourquoi nous kiffons l’animation japonaise.

 

Les outsiders à ne pas sous-estimer

Skate-Leading☆Stars – Wakanim

Skate Leading Stars - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Charlène : 😃
  • Tanja : 😃

Le verdict de Charlène : Skate-Leading Stars est finalement une vraie surprise pour cette saison hivernale. Diffusé sur Wakanim, la première chose qui m’a attiré sur cet anime c’est bien qu’il s’agissait de patinage artistique d’une part, mais en équipe d’autre part ! Un pan de ce sport qu’on voit très rarement. Autant dire que j’étais curieuse. Comme le studio derrière est J.C.-Staff, je dois dire que j’y suis allée presque les yeux fermés. Et je vous vois venir, non je ne pensais pas du tout à un Yuri on Ice bis, car c’est tout simplement peu comparable.

Pour ne rien vous cacher j’ai eu quelques craintes après avoir visionné le premier épisode car… le héros est un peu antipathique. Je m’explique, on suit le quotidien de Kensei Maeshima, ancien patineur artistique en individuel, une sorte de petit génie qui, suite à une énième défaite face à son rival, arrête tout : sa carrière, et le reste. Résultat, arrivé au lycée il dépanne les clubs sportifs, jusqu’au jour où il assiste à une conférence de presse de son rival indiquant qu’il arrête le patinage individuel pour se consacrer au skate-leading : du patinage artistique en équipe. Ni une ni deux le sang ne fait qu’un tour dans l’esprit de Kensei et il décide de vouloir rejoindre l’équipe de son lycée qui semble bien le connaître.

Clairement, si vous suivez la série, vous ne le ferez pas pour son héros au caractère un peu trop égoïste, mais bien pour l’univers du skate-leading. Le rendu sur la glace est bien exécuté, les musiques choisies sont attirantes et les équipes plutôt intéressantes. On passe au final un réel bon moment et on se prend à espérer que l’équipe de Kensei remporte le championnat inter-lycéen. Bref, une saine compétition sur la glace qui tient bien en haleine, d’autant qu’en réalité le héros change au fil des épisodes, devenant un peu plus abordable.

 

2.43 Seiin High School Boys Volleyball Team – Wakanim

243 - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Mick : 😃
  • Tanja : 🤩
  • Amine : 🙂

Le verdict de Mick : Qui dit animé de sport dit beaucoup d’attentes, notamment au vu de ce qui s’est fait ces dernières années. 2.43 Seiin Koukou Danshi Volley-bu a en plus le challenge de faire face aux comparaisons, inévitables, avec l’un des succès les plus retentissants de ces dernières années, je parle bien évidemment de Haikyuu. D’autant plus que la seconde partie de la saison 4 de ce dernier s’est achevée récemment.

Que vaut donc cette nouvelle adaptation d’un manga de volley ? On peut dire que c’est très réussi. L’histoire est moins centrée sur le volley en tant que tel que dans Haikyuu mais cela apporte une dimension plus humaine aux protagonistes. On suit d’une part Kimichika Haijima, un passeur de génie, contraint de retourner dans sa ville natale après avoir poussé l’un de ses coéquipiers a faire une tentative de suicide. De l’autre, on retrouve également Yuni Kuroba, son ami d’enfance, qui possède de très bonnes qualités physiques mais est assez vulnérable sous la pression.

Les dessins sont très lisses et les décors sont magnifiques. On ne retrouve pas autant d’intensité dans les matchs que dans Haikyuu mais 2.43 apporte une touche de réalisme dans le domaine des animés sportifs. Une série à suivre avec attention.

 

Heaven’s Design Team – Crunchyroll

Heavens Design Team - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Tanja : 🤩
  • Amine : 😍
  • Olivier : 🙂
  • Julien : 🙂

Le verdict de Tanja : Heaven’s Design Team est un manga scénarisé par Hebi-Zou et Tsuta SUZUKI et illustré par Tarako, totalement inédit en France. C’est le studio Asahi Production qui se charge de son adaptation pour le petit écran. Son réalisateur, Sōichi MASUI, est directeur d’animation, scénariste et story-boarder. Dans sa longue carrière, on lui doit notamment RahXephon et Aobuta. Le scénario a été confié à Michiko YOKOTE, qui a débuté sur la série Patlabor, puis qu’on a retrouvé sur de nombreux projets comme You’re Under Arrest, ReLIFE, LOVE STAGE!! et tant d’autres. La musique est de Hayato MATSUO que l’on connaît pour Magic Knight Rayearth par exemple, ainsi que de nombreux arrangements pour les jeux vidéo. Bref, on est pas avec une équipe de bras cassé.

Comment allier un humour délirant et l’apprentissage ludique des espèces animales ? C’est pourtant ce que propose la série. Dieu a créé la lumière, l’eau et la terre, mais à présent, il a un sacré mal de tête. Il décide donc de sous-traiter la suite de son travail en confiant la création des différentes formes de vie à l’agence de design du paradis. Pourquoi cette bestiole a-t-elle cette apparence ? Pourquoi vit-elle de telle façon ? Voilà les questions que se posent les concepteurs de l’agence au service de leur client. Et parfois, ce n’est pas facile car Dieu sait se montrer exigeant, quand ses requêtes ne sont pas absurdes…

Apprendre en se distrayant c’est tout bénéf. Et avec Heaven’s Design Team, c’est 100% garanti à chaque épisode !

 

Les erreurs de parcours

The Promised Neverland (saison 2) – Wakanim

The Promised Neverland - WakanimImpressions de l’équipe :

  • Olivier : ⁉️🤔
  • Mick : 😕
  • Amine : 😰

Le verdict d’Olivier : Après l’annonce de la saison 2, le Shonen Jump informait ses lecteurs qu’une autre version de The Promised Neverland serait racontée, et que le scénariste du manga superviserait cette version alternative. On s’attendait alors à voir un scénario original, et les comparaisons avec la première série de Fullmetal Alchemist allaient bon train.

Si depuis les premiers épisodes de cette saison 2 des divergences et « manques » se faisaient sentir, c’est à partir des épisodes 3 et 4 que les plus gros changements arrivent : tout un arc scénaristique du manga saute (l’équivalent de 7 tomes tout de même), ouvrant alors la voie à un tout autre chemin pour l’anime, tant il serait incohérent de reprendre la narration de la version papier après cela. Et pourtant ! Les épisodes 5 et 6 reviennent dans la trame du manga, avec des changements bien sûr, mais loin de la nouvelle histoire teasée.
Où se situe alors l’intérêt ? Dans sa nouvelle manière de raconter l’histoire ? Sûrement pas.

Pour l’exemple, l’épisode 5 est particulièrement mauvais : animation en deçà de ce que la série proposait jusqu’à maintenant, une course poursuite proprement ridicule, moue du genou et décousue, et une narration chaotique. Car certains aspects du scénario semblent très vite survolés, et paradoxalement difficiles à comprendre pour celui qui n’aurait pas lu le manga.

Sans vouloir jouer le puriste qui ne jure que par le manga, cette adaptation libre n’engage pas du bon pour l’instant, supervision par le scénariste ou non. À la place on a plus l’impression de voir une version mal abrégée du manga. Quitte à prendre cette direction, il fallait faire une version vraiment originale ! Ici, la raison de sauter l’arc Goldy Pond ne permet que de raccourcir la trame à raconter.

Mais surtout, pourquoi ce carnage ? L’anime pouvait tranquillement adapter le manga, qui est déjà fini, avec plusieurs saisons programmables pour les années à venir. Sortir de ce schéma classique d’adaptation de shōnen c’est très bien, mais pas pour proposer ça !

Reste à voir comment cette saison va se poursuivre, mais au vu de la vitesse à laquelle elle rattrape le manga, et des changements déjà opérés, il reste peu d’espoir aux fans du manga…

 

EX-ARM – Crunchyroll

EX-ARM - CrunchyrollImpressions de l’équipe :

  • Olivier : 😡💩
  • Amine : 😱☠️
  • Tanja : 💩

Le verdict d’Olivier : Que dire ? « Une honte ! » semble un bon début. Absolument RIEN ne va dans cette adaptation animée. J’ai l’habitude de conspuer les animes en 3D, et jusqu’à maintenant le Berserk de 2016 était le niveau 0 du genre, mais là on a crevé le plancher ! On dirait un jeu PS2 de licence fini à l’arrache.

Quand rien ne bouge, les graphismes pourraient presque faire illusion, mais dès le moindre mouvement on tombe à pied joint dans la Vallée de l’étrange. Aucun mouvement n’est naturel, la synchro labiale est complètement à l’ouest, les visages sont figés, il n’y a aucune intensité dans l’action… C’est presque du génie de rendre ça aussi plat. Coup de feu, explosion, combat, l’équipe a réussi à trouver la parfaite équation pour rendre ça insipide. C’est encore plus troublant lorsque sur un même plan, un personnage est en 3D et l’autre en 2D. Pourquoi faire ça ?? Cela ne sert qu’à mettre encore plus en évidence les lacunes de la 3D.

Ça ne serait « que » ça, on pourrait se dire que c’est juste le département animation qui a bâclé son travail, mais la médiocrité est à tous les niveaux. La mise en scène est plate à souhait, la direction du doublage risible (non mais cet ennemi du premier épisode, digne d’un « agrougrou je suis le méchant » à la Nicky Larson…). Au vu de l’ending, une bonne partie du staff est délocalisée en Chine et en Corée. Autant c’est une pratique courante pour des petites tâches comme l’intervalle en animation traditionnelle, autant ici on ne peut que soupçonner que des postes bien plus cruciaux aient subis ce sort.

Pour un manga qui était franchement beau, la comparaison est d’autant plus rude, surtout quand l’anime se targue dans un trailer de « déclarer la guerre aux séries de SF à travers le monde ». Seul point « positif » : vous risquez de vous taper des crises de rires tellement c’est ridicule…

 

Bonus Track

Pui Pui Molcar – Youtube

Impressions de l’équipe :

  • Elliot : 😍

Le verdict d’Elliot : Êtes-vous prêt à découvrir le véritable anime de la saison, que dis-je, de l’année ? La seule et unique série au-dessus de toutes les autres, qui sauve, par sa seule présence, l’industrie de l’animation ? Nous ne sommes sûrement pas (encore) en mesure de comprendre réellement ce qu’est Pui Pui Molcar, mais tentons tout de même de l’expliquer.

Imaginez un monde où vos voitures seraient remplacées par des cochons d’inde géants, qui, en avançant avec leur petites pattes/roues, émettraient d’adorable « pui pui » pour signifier leur présence. Ce sont les fameuses Molcar du titre. De ce merveilleux postulat, toutes sortes de questions nous viennent naturellement : Y’a-t-il des courses de Molcar ? Ces « voitures » ont-elles des sentiments ? En les conduisant, sommes-nous en vérité à l’intérieur d’un être-vivant ? Que feraient-elles en cas d’invasion zombie ? Ne vous inquiétez pas, vous aurez toutes vos réponses, et bien plus encore !

Mais le plus impressionnant, et ce qui nous saute aux yeux devant cet anime est son style. L’animation ne se limite pas au dessin, et Pui Pui Molcar est là pour nous le rappeler. La série est en effet entièrement réalisée en stop motion, et met par conséquent en scène des modèles de Molcar réels construits en laine feutrée, ce qui leur donne une plasticité étonnante et un charme ravageur. Le tout dans des décors travaillés qui rendent ce monde déjà magnifique encore plus merveilleux. Le prix à payer pour une qualité si haute : la durée très courte des épisodes, qui est d’environ 2min30. Au moins on a pas le temps de s’ennuyer.

Les épisodes sont diffusés chaque semaine sur la chaîne YouTube Bandai Namco Arts Channel. L’anime fait déjà beaucoup parler de lui avec de nombreux détournement et fan art publiés sur les réseaux. Donnons-nous rendez-vous dans dix ans quand il sera reconnu, à juste titre, anime de la décennie.

 

 

Pour retrouver la liste complète des séries diffusées cet automne par chaque plateforme :

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