[Live Report] La symphonie de YOSHIKI

Le 26 mai dernier, YOSHIKI, leader charismatique de X-JAPAN, foulait les terres parisiennes à l’occasion de sa tournée YOSHIKI CLASSICAL. Promouvant l’album du même nom, ce concert était l’occasion de découvrir un autre aspect de la vie artistique de YOSHIKI : son amour pour la musique classique.


Journal du Japon revient pour vous sur ce concert pas comme les autres.

 

Concert Yoshiki --Photo Lōlu--

 

 

Un concert classique vous avez dit ?

Alors que les concerts de j-rock pleuvent dans la capitale, YOSHIKI détonne et étonne en revenant chez nous non pas avec son groupe X-JAPAN, mais en solo pour un concert de musique classique. Un choix qui aurait pu rebuter une bonne partie des aficionados du quintet, les compositions de YOSHIKI s’éloignant sensiblement de l’univers power métal.

Pourtant, il est intéressant de constater que le concert est correctement rempli, que cela soit en France ou ailleurs (et surtout ailleurs). Les fans auraient donc suivi aveuglément leur « vampire » bien aimé, ou bien la qualité est-elle réellement au rendez-vous ?
C’est dans cet état d’esprit que nous pénétrons donc dans la salle du Trianon, dont le décor se prête tout-à-fait à l’ambiance supposée pompeuse de la soirée. La plupart des personnes présentes auront d’ailleurs fait un effort vestimentaire, preuve s’il en est que non, ce ne sera peut-être pas si rock n’ roll ce soir.

 

Concert Yoshiki --Photo Lōlu--

 

Acclamée par des cris passionnés, la grande star pénètre sur la scène avait un grand sourire, visiblement heureux et quelque peu intimidé par cet accueil plus qu’enthousiaste. Ainsi, la chaleur prendra vite le pas sur l’ambiance pseudo guindée : l’homme parlera à son public entre chaque morceau, nous racontant leurs histoires, mais aussi son histoire. Une complicité rare s’établit, et, entre rires et larmes, le lien qui unit YOSHIKI à ses fans devient palpable, à tel point qu’il en vient à perdre le fil de sa conversation, s’exclamant entre deux éclats de rire « Mais de quoi suis-je en train de parler ? Nous sommes à un concert de musique classique, il faut être plus sérieux ! » Et de repartir de plus belle.

Une atmosphère détendue dans un climat bon enfant, tout le contraire d’une prestation classique, et c’est peut-être cela l’atout de l’artiste, mais pas que.

 

A fleur de peau

Concert Yoshiki  --Photo Lōlu--

Car il ne faut pas l’oublier, YOSHIKI a beau être un petit plaisantin, il est surtout un grand compositeur. Cette soirée fut l’occasion de prouver que même accompagné d’un ensemble à cordes, ses morceaux conservent leur intensité et leur caractère. Ce sextet, particulièrement raffinée, affolera les hormones mâles de la salle (YOSHIKI inclus), mais qu’on ne s’y trompe pas : sans cette plus-value musicale particulièrement virtuose, l’ensemble aurait été bien fade.

La première partie du concert fut plutôt consacrée à ses morceaux en solo. Nous aurons donc eu l’occasion d’entendre la chanson composée pour les Golden Globe, mais également le thème du film à sortir de Saint Seiya, Hero, et oh surprise, une chanson de son groupe/arlésienne Violet UK, Rosa. Ces deux dernières chansons seront l’occasion d’introduire la nouvelle muse de YOSHIKI, Katie Fitzgerald, une chanteuse britannique à la voix cristalline. L’interprétation de Rosa sera d’ailleurs un des temps forts de ce concert, la puissance de l’organe de la demoiselle ayant littéralement scotchée sur son siège un public ébahi par tant de pureté.

 

La seconde partie du concert était quant à elle centrée sur la carrière de YOSHIKI au sein de X-JAPAN. Elle fut cependant introduite par une petite surprise, une reprise au piano de L’Hymne à l’amour d’Edith Piaf, entendue la veille à la radio. « Je suis YOSHIKI, je peux jouer n’importe quoi ! » nous explique-t-il sur un ton rieur, avant d’ajouter « en fait, je me suis entraîné toute la nuit ». Ce petit cadeau, beaucoup plus touchant que ses digressions sur Le Lac des Cygnes de Tchaïkovski, montrait une fois de plus son attachement aux fans français dont il ne tarira pas d’éloges.

Ces mêmes fans français qui soutiendront la star, alors émue aux larmes à la simple évocation de la disparition de son frère spirituel, hide. Cette émotion sera évidemment vivace durant le set de ce second mouvement, notamment grâce à la projection de diverses archives vidéo montrant la complicité qui unissait les deux compères.

 

Concert Yoshiki --Photo Lōlu--

 

 L’émoi atteindra son point d’orgue sur Endless Rain, dont l’écho du refrain, repris par toute les fans, raisonnera fort dans le Trianon. Un moment d’une rare sensibilité.

YOSHIKI aura bien du mal à quitter la salle, recevant flopées de cadeaux, bouquets et autres drapeaux géants signés. Telle une diva, il partira sous des « WE ARE X ! » et autres manifestations passionnées, signe que le charisme émanant de la musique de YOSHIKI est loin de s’être tari.

Retrouvez également sur Journal du Japon notre interview de Yoshiki, ainsi que toutes les photos du concert.
Remerciements à Sabrina GAUDOU ainsi que Tatiana Chedebois.

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