• Non classé
  • 0

Résolution 2024 : je me (re)mets au japonais ! Rencontre à Chibi Rouen

Pour la 5e édition de la convention rouennaise, quatre professeurs de japonais aux méthodes aussi variées que complémentaires se sont réunis dans un même stand. Julien Fontanier, Marion Vandy (Okaeri France), Sophie Thomas et Juudaichi sont venus, le temps d’un week-end, présenter leurs contenus : réseaux sociaux, contenus audiovisuels, livres et posters.. L’équipe de Journal du Japon s’est déplacé en Normandie pour profiter de leurs animations très instructives et a interviewé deux des professeurs de cette équipe de choc !

Un quatuor haut en couleurs

Nous vous présentons ici quelques contenus proposés par ces enseignants plein d’inventivité, en vous invitant à découvrir le reste sur leurs sites internet et réseaux sociaux. Chacun ayant une méthodologie différente, n’hésitez pas à vous intéresser aux quatre profils (sans vous y limiter) pour trouver celui avec qui vous aurez le plus d’affinité, que ce soit pour la méthode de travail proposé que pour leur personnalité.

De gauche à droite : Marion, Sophie, Juudaichi et Julien – Photo de Marie jenck pour ©Journal du Japon – Tous droits réservés

Julien Fontanier dispense ses cours sur sa chaîne YouTube, prenant le temps dans chaque vidéo de détailler une notion précise : le champ lexical des insectes, le négatif des verbes, les adjectifs possessifs… Chaque vidéo est accompagnée d’exercices (corrigés) et d’un plan pour pouvoir suivre méthodiquement l’ordre des cours.

Sophie Thomas propose des formations en ligne, forte de ses expériences de cours particuliers et de ses nombreux voyages au Pays du Soleil Levant. Elle propose aussi des contenus gratuits tels des traductions de chansons Disney ou de contes japonais (sans se fermer à des variantes). Elle a organisé cet automne son propre voyage scolaire au Japon.

Marion Vandy partage des conseils d’apprentissage et des bases de japonais sur son site Okaeri France. Elle réalise ses propres illustrations pour alimenter son contenu d’animaux mignons et joviaux. Elle partage régulièrement du vocabulaire sur son compte Instagram et expérimente des contenus variés tels des podcasts.

Juudaichi nous invite à apprendre le japonais par les animés et les mangas, en sa compagnie. Accompagnant les extraits de contextualisations et ne tarissant pas d’explications (notamment lors d’exceptions), il diffuse aussi des cessions de doublage et des quiz variés sur Instagram ; et il dispense ses propres cours privés.

Retour à l’école

Les animations eurent lieu en deux temps le samedi, toutes deux sur la même scène : l’histoire simplifiée des alphabets japonais avec Julien, puis l’apprentissage des premières formules japonaises avec Juudaichi. Les cours étaient complémentaires, le second permettant de concrétiser l’usage des caractères présentés plus tôt.

Le projet « Cours de japonais ALL-STAR » en compagnie de leur collègue et amie Candyce Vandeville
©Photo de Marie jenck pour Journal du Japon – Tous droits réservés

Julien avait narré dans les grandes lignes l’évolution de la langue japonaise depuis l’invention de son écriture. Quelles étaient les limites de la transmission orale ? Comment les Japonais ont repris et adaptés les caractères chinois à leur façon ? Pourquoi ont-ils crée les hiraganas et les katakanas ? Dans quelles situations emploient-ils les différents alphabets ? L’occasion d’apprendre pas mal de chose et de comprendre un peu peu mieux cette diversité de caractères, et leurs usages propres.

Juudaichi nous avait présenté quelques formules de politesses (bonjour, merci, excusez-moi…) et quelques phrases simples (présenter son nom, ses origines, sa profession…). En 20 chapitres, nous étions en mesure de tenir un début de conversation et d’employer quelques termes clefs de tous les jours. Chaque chapitre étant accompagné de répétitions avec le public et de votes pour chaque extrait : HunterxHunter, SpyxFamily, Fairy Tail, Zoom100…

Les programmes scolaires polyvalents de l’entreprenante Sophie

Journal du Japon : Bonjour Sophie-sensei. Merci d’avoir acceptée cette interview. Peux-tu nous présenter ton parcours de professeur et les contenus que tu proposes à tes élèves ?

Sophie : Bonjour, je m’appelle Sophie Thomas et ce mois-ci [septembre 2023] ça va faire 10 ans que j’enseigne le japonais. Au tout départ j’avais commencé par des cours particuliers dans ma région, en Franche-Comté. Comme ça avait pris de l’ampleur, j’étais passée à ceux sur internet. Mes enseignements avaient continué de gagner du succès alors j’avais crée le site cours-de-japonais.com. J’avais commencé à partager du contenu gratuit, plus d’un article par semaine, toute l’année 2019. En janvier 2020 j’avais lancé ma formation en ligne Objectif Japon. Son objectif était d’accompagner les grands débutants depuis le niveau zéro pour qu’ils puissent être autonomes à leur prochain voyage au Japon.

A l’heure actuelle j’ai une entreprise avec cinq collègues et nous accompagnons à l’heure actuelle plus de 2 300 élèves éparpillés dans le monde. Nous continuons de partager du contenu hebdomadaire sur Youtube, sur notre site internet, sur Twitch, et nous sommes aussi très actifs sur Instagram.

Peux-tu nous raconter ton rapport à la langue japonaise ? De sa découverte à sa pratique puis son enseignement.

Mon premier réel contact avec la langue japonaise avait eu lieu à mes 13 ans. J’étais tombée follement amoureuse d’une chanson de rock japonais. Ce fut la révélation de ma vie, je m’étais dit « Il faut absolument que je fasse quelque chose par rapport à cette langue dans ma vie !« . Donc j’avais fait une licence de japonais à l‘Inalco, à Paris. Mais ça n’avait pas répondu à mes besoins (apprendre la langue parlée). Je ne voulais pas seulement faire de la traduction, comprendre l’histoire du Japon… Je souhaitais du concret.

Du coup j’étais partie en école de langue directement au Japon. J’avais eu la chance d’avoir le soutien de mes parents pendant mes études. Ce fut une immersion complète dans le pays comme dans la langue. C’est là que j’avais le plus progressée. De retour en France j’avais continué de prendre des cours particuliers et d’étudier par moi-même. J’étais passée par toutes les méthodes d’apprentissage possibles.

J’avais travaillé 2 ans dans le milieu du tourisme et de l’évènementiel, mon rêve premier ayant été d’organiser des concerts de groupes japonais en France et en Europe. Par le bouche à oreille, j’avais commencé à donner des cours particuliers dans ma région. Ce qui avait dérivé vers du japonais à plein temps.

Je ne me projetais pas du tout comme professeur, dans un premier temps ces cours étaient réalisés avec mon entourage et des gens dans les environs. Je m’étais alors rendue compte que j’adorais ça. Je me rends compte que cet amour de l’apprentissage vient aussi un peu de mes parents, tous deux professeurs. On a peut-être ça dans le sang. (Rires)

J’avais eu en fait l’opportunité soit de me donner à fond dans les cours de japonais soit d’accepter un CDI que l’on m’avait proposé à l’époque dans un musée. Je pense avoir fait le bon choix.

Sa chaîne YouTube est alimentée plusieurs fois par semaine ©Cours de japonais avec Sophie

Quel fut pour toi le déclic « Je maîtrise assez les bases pour me sentir légitime de les enseigner » ?

C’est une question toujours délicate pour tout le monde. On n’a pas tous la même définition de la maîtrise et du statut de bilingue. S’agit-il de parler exactement comme un natif ? De parler un niveau suffisant pour être autonome ? Pour moi, du moment que tu maîtrises parfaitement les bases et que tu es capable de les expliquer, c’est le principal. Il faut toujours avoir 2 ou 3 coups d’avance sur ses élèves en sachant quelles questions ils vont te poser et celles qui vont en découler. Du moment que l’on y est préparé, pour moi tu es légitimes à enseigner le japonais. Pas besoin d’avoir la maîtrise d’un natif, juste partager notre savoir à des débutants visant un niveau conversationnel basique est déjà énorme.

J’ai beaucoup travaillé sur le syndrome de l’imposteur. Surtout à mes débuts, où j’avais un niveau de japonais moins bon que maintenant. Ma grosse motivation pour améliorer mon propre niveau fut de penser « Maintenant que tu l’enseignes, il faut encore mieux maîtriser cette langue« . Du moment que tu as confiance dans ce que tu sais et dans ce que tu fais c’est le principal. C’est vrai que malheureusement je vois aussi des enseignants aux contenus bourrés de fautes. On trouve de tout, il faut faire attention.

Qu’est-ce-qui démarque ton contenu de celui des autres professeurs de japonais ?

En général les élèves disent que je suis bienveillante, dynamique et positive. C’est à dire que je vais toujours les tirer vers le haut, les motiver au maximum et leur donner envie d’apprendre le japonais. Je pense qu’ils apprécient mes valeurs, mais avec mon équipe on essaie surtout de créer l’écosystème le plus complet qui soit sur internet. Pour permettre à nos élèves d’apprendre le japonais via la formation en ligne dont on peut suivre les cours de manière autonome. Mais aussi par les 5 ateliers (par semaine) que l’on propose dans celle-ci pour pratiquer : oral, grammaire, kanjis… On a aussi mis en place des ateliers d’organisation et de motivation. Car c’est souvent ça qui pose problème dans l’apprentissage. Je ne pense pas que l’on trouvera cette pluralité de contenus ailleurs.

Comment arrives-tu à considérer tes collègues comme des alliés, et non comme des rivaux ?

A l’heure actuelle, grâce à la magie d’internet, chacun peut choisir son prof. Ce qui est exceptionnel, car il y a 15-20 ans on ne pouvait pas apprendre cette langue sans professeur autour de chez soi. Ou en tout cas c’était compliqué. Donc aujourd’hui nous pouvons comparer les professeurs, vérifiez s’il nous plaît dans sa manière d’être et d’expliquer. Certains élèves vont peut-être accrocher à mon style et pas à celui des autres, et vice versa. C’est super chouette de pouvoir avoir du choix. Je pense qu’il faut vraiment y aller au feeling, en se disant « J’accroche à telle personnalité, j’ai envie d’apprendre avec cette personne« .

Mes élèves vont me choisir car adhérant à ma personnalité et à mes valeurs. Ce qui n’en empêche pas certains de suivre d’autres formations ou la chaîne YouTube de Julien. Ou celle de Juudaichi, elles sont totalement complémentaires sur certaines notions spécifiques.

Présentation des formations ©Cours de japonais avec Sophie

Quel est pour toi l’aspect le plus difficile dans l’apprentissage d’une langue ?

Ce n’est pas tant la langue en elle-même qui pose problème, mais la régularité. Je sais que ce mot peut faire peur et qu’il n’est pas très glamour. Mais en vérité c’est la clef du progrès. Ce qui est aussi valable en sport, en musique… et dans toutes les autres langues. Si l’on pratiquement seulement une fois dans le mois, on ne va pas progresser.

L’idée est de coupler l’apprentissage avec une habitude que vous avez au quotidien. Qu’importe que vous ayez un planning régulier ou non, dans tous les cas vous avez les mêmes rituels. Vous vous levez le matin, vous prenez au moins un repas dans votre journée, vous faites votre toilette… On a tous une action régulière quotidien et il faut coupler celle-ci avec le japonais. Soit avant, soit pendant, soit juste après. Et même si vous ne le faîte pas tous les jours à la même heure, au moins vous le ferez en même temps que votre habitude.

Si vous avez des transports c’est encore mieux. Vous avez du temps obligatoire dans votre journée qui ne sert à rien ! Donc faire du japonais à ce moment-là, que ce soit dans les transports en commun ou en voiture, on peut écouter des cours en audios comme des podcasts. Ce temps peut être lucratif.

Il y a aussi la méthode des pierres, qui m’a énormément aidé. Que ce soit dans ma vie personnelle ou professionnelle. C’est l’idée de commencer la semaine par les choses essentielles, l’apprentissage du japonais compris. C’est par cette introspection que je fais commencer mes élèves dans la formation « Objectif Japon ». On commence par le module 0, qui n’est pas un cours de langue car j’y partage exclusivement de la motivation et de l’organisation. J’y partage ce qui m’a été utile dans l’apprentissage du japonais, dont on ne m’a jamais parlé avant et que j’aurais aimé connaître. Qu’il s’agisse d’outils de mémorisation ou de planification au quotidien. Pour moi c’est essentiel mais personne ne nous en parle à l’école.

Quelle serait l’erreur à ne surtout pas faire lors de son apprentissage ? Comment l’éviter ?

Pour moi la plus grosse erreur est d’apprendre bêtement des listes de vocabulaire et de kanji. Tu te mets devant ta feuille et tu les relies jusqu’à que ça rentre. Tu les mémorises vaguement 30 minutes jusqu’au lendemain car notre cerveau n’est pas fait pour apprendre par cœur. Ce sont les professeurs, par exemple à l’université (j’avais vécue ça à l’Inalco) et à l’école sur le sol japonais, qui te le demandent quand tu arrives au 1e semestre. Ils te présentent de suite tous les kanjis à apprendre pour celui-ci. Ce qui peut être compliqué quand on n’a pas de méthode de mémorisation. On finit par faire comme moi au début : on abandonne. Au début j’avais arrêté les kanjis à cause de ça.

Au final je m’étais suis renseignée sur « Comment l’être humain est censé mémoriser des informations ? » Ce sont des données qui ne sont pas évoquées mais qui paraissent essentielles quand on étudie. Lorsque j’avais découvert que le cerveau a besoin de répétitions espacées dans le temps pour intégrer de nouvelles choses, je m’étais dit « Il faut absolument appliquer ça au japonais« .

Exemple de contenu proposé sur Twitch : traduction littérale d’une chanson en japonais en compagnie du Tchat.
La vidéo de traduction est accompagnée de fiches avec les paroles et le vocabulaire ©Cours de japonais avec Sophie

Quelle est plus grosse difficulté rencontré pour un apprenant du japonais ? Comment y remédier ?

En tant que francophone, on a des facilités surtout à l’oral. La prononciation du japonais et sa grammaire ne sont pas compliquées à assimiler. Par contre, évidemment, c’est l’écriture qui pose problème avec les kanjis. Pour eux il n’y a pas de secret : il faut y aller petit à petit.

Face à cette difficulté, se concentrer sur l’oral est une possibilité. Ces personnes faisant l’impasse sur les alphabets ont leur propre approche mais ce n’est pas la mienne. Je préfère en avoir une plus globale, histoire d’arriver au Japon en sachant lire les menus de restaurants comme les panneaux dans la rue. Je fais commencer mes élèves par les kanas pour qu’ils les apprennent tranquillement. On utilise beaucoup de moyens mémo technique, ce qui plait beaucoup aux élèves. Ca permet vraiment d’ancrer le kana dans la mémoire en faisant appel aux émotions. On va recourir à des exemples un peu comiques ou choquants, de quoi marquer l’esprit.

Pour moi c’est dommage de faire totalement l’impasse sur l’écriture. La première fois que j’étais au Japon je ne connaissais qu’une seule phrase « Où sont les toilettes ? » Ce qui n’aide pas beaucoup. Je ne maîtrisais pas non plus l’écriture, alors j’étais passée à côté d’énormément d’opportunités. C’est sûr qu’en arrivant au Japon avec quelques acquis ça ouvre beaucoup de portes. En tout cas l’oral et l’écrit sont complémentaires, pour s’exprimer oralement et se faire comprendre comme pour lire.

Quels sont tes conseils pour pratiquer au quotidien ?

Il faut vraiment se créer une bulle d’immersion. On doit écouter et s’entourer le plus de japonais possible dans notre vie. Que ce soit dans notre chambre, sur notre ordinateur, partout ! Et pour les personnes qui n’ont pas la possibilité de discuter avec des japonais autour d’eux, il ne faut pas hésiter à recourir à internet. On peut interagir avec eux n’importe où et surtout n’importe quand. Le japonais étant une langue vivante, ça serait dommage de ne pas la pratiquer.

Comment commencer le japonais quand l’on part de zéro ? Ou le reprendre après une pause ?

Ça tombe bien ! J’ai justement crée un guide gratuit à télécharger qui s’intitule « Japonais : par où commencer ? » Je l’ai conçu exactement pour les personnes ne sachant pas par où commencer. C’est un guide d’une trentaine de pages dans lequel je donne toutes les bases de la langue. Je leur explique comment elle fonctionne et je donne quelques astuces notamment pour apprendre les kana. J’aime bien partir sur les bases de l’écriture et surtout de la prononciation.

Pour les personnes voulant reprendre de zéro la langue, je trouve ça dommage s’ils repartent sur des choses déjà très acquises. Ça serait une perte de temps. Mais faire des révisions pour effectuer un point sur ce que l’on maîtrise c’est une bonne chose. Il ne faut pas hésiter à revenir sur ce qui a déjà été vu et tester son propre niveau.

Quand il s’agit d’apprenants voulant revenir dans l’apprentissage, c’est du cas par cas. J’aime justement discuter avec eux, savoir leur niveau, sur quels sujets ils se sentent à l’aise ou non. Si c’est votre cas, n’hésitez pas à me contacter. Même si vous n’êtes pas mes élèves ou ne songez pas à le devenir, je suis aussi là pour vous guider potentiellement vers ce qui pourrait vous convenir.

Contenu du fascicule gratuit « Japonais : par où commencer ? » ©Cours de japonais avec Sophie

Peux-tu nous présenter plus en détails tes deux carnets ? Par lequel dois-je commencer ?

Je recommande de débuter par le cahier d’exercices de kana. Une fois arrivé au bout, on sait tout lire et tout écrire phonétiquement en japonais. Sinon, pour les personnes en ligne qui souhaitent un accompagnement plus dynamique, j’ai créé la formation « Objectif Kana« . Où on les apprend tranquillement en un mois.

Comment motives-tu des élèves qui ont rencontré jusque là des difficultés d’apprentissage ?

C’est le cas de beaucoup de mes élèves. Ils se décrivent eux-mêmes comme « nuls en langue » En réalité, à l’école, on apprend d’une seule manière. En général du par cœur, avec très peu de pratiques orales et de mise en pratique de la langue. Ces élèves-là s’épanouissent beaucoup en général dans la formation « Objectif japon » car on y apprend des choses de pleins de manières différentes. Les cours sont au format vidéo mais il y a aussi des interactions chaque semaine sur le serveur Discord entre nos professeurs et les élèves. On a aussi des classes en ligne pour répondre à toutes leurs questions.

Que conseilles-tu aux élèves hésitant à appliquer leurs acquis oraux et écrits ?

Dans mes formations ont met tout ça en pratique justement. On a des exercices écrits dans chaque leçon, on a 5 ateliers par semaine pour appliquer l’oral et l’écrit, dans la compréhension comme dans l’expression. Nous sommes là pour mettre les élèves en confiance. Nous sommes toute une équipe pédagogique avec différentes approches. Ce qui peut être un atout car on va peut-être plus accrocher à un professeur en particulier. On est là pour créer un climat tout en bienveillance sans forcer les élèves à intervenir. Ils peuvent se contenter de venir écouter puis de participer le jour où ils se sentent en confiance. J’ai des élèves timides maladifs et on n’a aucun problème avec ça. Je leur conseille déjà de s’entraîner à parler tous seuls, pour déjà avoir du japonais dans leur bouche, puis de pratiquer quand ils se sentent en confiance. Ce qui arrive vite sur Objectif Japon.

Les cahiers d’exercices de Sophie ©Cours de japonais avec Sophie

Le programme vidéoludique dynamique du curieux Juudaichi

Journal du Japon : Bonjour Juudaichi-sensei. Merci d’avoir accepté cette interview. Comment vis-tu cette première expérience au Chibi Rouen ?

Juudaichi : Ça va, on commence à avoir un peu l’habitude des conventions. C’est cool. C’est toujours une expérience un peu spéciale, telle une grande récréation.

Peux-tu nous présenter ton parcours de professeur ? Et les contenus que tu proposes à tes élèves ?

Je m’appelle Juudaichi et j’ai actuellement 31 ans. Je suis professeur de japonais depuis plusieurs années mais je commence à en vivre depuis peu. Je me spécialise dans l’apprentissage à travers les mangas et les animes.

J’ai découvert la langue japonaise par les animes. J’adore cette langue et la façon dont sont joués les doublages, c’est pourquoi je l’ai apprise et que je la pratique avec des extraits d’animes. Ces deux passions se complètent pas mal. Si un jour j’ai une bonne opportunité au Japon, j’envisagerais d’être seyuu. Mais pour l’instant je le fais de mon propre chef, je ne cherche pas à provoquer cette carrière et je ne suis pas fermé aux propositions de doublage.

Quel fut ton premier contact avec cette langue ? Comment t’es venue l’envie de l’apprendre puis de la transmettre ?

Je l’ai découvert à travers Naruto. Je m’étais fait toute la première partie mais une fois au bout de celle-ci, à l’époque, la partie Naruto Shippuden n’était pas encore traduite en française. C’est à ce moment-là que j’avais découvert la VO. A l’écoute des voix originales je m’étais suis dit « Quelle langue magnifique ! J’ai envie de faire pareil. » J’ai été à la librairie la plus proche, j’avais acheté un petit manuel de japonais et je m’étais directement lancé sur l’apprentissage. Et depuis on y est toujours.

Les animés que je regardais, avant de m’intéresser au japonais, étaient en VF donc je n’avais pas de connexion directe avec le pays d’origine. Je ne savais pas que Dragon Ball était japonais, je pensais que c’était un dessin animé français atypique. Certains scènes spécifiques étaient censurés (les repas de onigiris) ou des dialogues changeaient radicalement (un takoyaki devenait un macaron)

L’enseignement est venu un peu plus tard, lorsque je voulais partager ce que je connaissais déjà. Il y avait des gens intéressés autour de moi alors j’avais sauté le pas. J’avais envie d’embarquer des gens dans ma passion de la langue japonaise, que ce soit par les forums ou un autre support. Je diffusais à l’époque quelques cours en ligne (par exemple sur Habbo.fr) mais je voulais faire quelque chose de plus large ampleur. J’avais fait une première vidéo Youtube avec un contenu que je trouvais intéressant, de plus j’aimais bien apprendre des choses sur le montage par le cas pratique. Puis j’étais passé à Twitch dans le même temps.

Présentation des chaînes ©Juudaichi

Qu’est-ce-qui rend ton contenu unique ? En quoi se distingue-t-il des autres ?

Je ne pense pas être quelqu’un d’exceptionnel par rapport à mes collègues. La plus-value que j’apporte sont mes extraits d’animés. Je crée une connexion entre les notions et ce que les gens aiment. Pour moi on peut mêler l’utile à l’agréable en apprenant une langue et en la transposant sur des médias appréciés. Je veux que les apprenants comprennent que ce qu’ils regardent tous les jours sur leurs écrans peut être une source d’apprentissage.

Tous les supports sont bons à prendre. Je ne suis pas un gros consommateur de dramas mais ils sont tout aussi excellents que les animes. Même chose pour les émissions et les télé-réalités. L’idéal est de créer un mixte de toutes ces sources ! C’est aux apprenants de japonais de consommer ce qu’ils aiment dans la langue de leur choix. Ce qui en fait une source d’apprentissage intéressante.

Penses-tu que tous les mangas et animes peuvent servir de ressources ?

Je pense cependant qu’il faut une médiation. Quand on ouvre un shônen (Naruto, Hunter x Hunter, One piece), parfois il y a un vocabulaire grossier peu pratiqué par les Japonais au quotidien. Ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas le comprendre ni laisser de côté ce pan du langage. Je ne vois pas pourquoi on se priverait du langage familier.

D’autant plus que parfois, malheureusement, ces termes grossiers sont utilisés par des Japonais. Je pense que c’est important, aussi, de savoir lire son environnement, de reconnaître une insulte et les situations où il vaut mieux s’éloigner. Est-ce qu’une bagarre se prépare ? Est-ce qu’une personne nous intime méchamment de la laisser tranquille ? On a tendance à embellir l’image du Japon mais, comme dans tout autre pays, il y a une diversité de langages et de personnes.

Ce qui est intéressant avec les animes et les mangas, c’est qu’au contraire d’un manuel d’apprentissage classique on n’apprend pas que des formules polies. Ce dernier présente le langage passe-partout pour presque toutes les situations, mais on passe à côté de beaucoup de subtilités. Dans les fictions, on va avoir des situations très variées dans des décors qui nous sont familiers. Dans la catégorie tranches de vie, les personnages évoluent dans leur école. Dans les romances, ils sortent avec leurs amis ou leur petit(e) ami(e). Dans les récits historiques, ils emploieront l’ancien japonais et des termes extrêmement polis. On ne peut pas aborder tout ça dans un manuel. Ainsi, avec les animes et les mangas, on peut s’ouvrir à toutes les possibilités offertes par cette langue et en apprendre plus sur cette culture selon les termes employés.

Quel est pour toi l’aspect le plus difficile dans l’apprentissage d’une langue ?

C’est difficile à dire, tout va dépendre de la langue. En étant européen, nous avons facilement accès (par nos cursus scolaires) à l’anglais, l’espagnol, l’allemand et l’italien. Pour le japonais, il est difficile de trouver l’équilibre entre la connaissance et la pratique. On peut parler très bien japonais mais ça ne veut pas dire que l’on saura communiquer sur tous les sujets ni dans toutes les discussions. Ni que l’on s’exprimera aussi bien qu’un natif.

Je pense que le plus dur est de passer d’un japonais académique à un japonais réaliste. Cette langue peut être modelée selon nos désirs et nos besoins, mais on ne peut pas se contenter de connaître par cœur sa grammaire. Une phrase même correctement construite ne suffira pas pour se faire pleinement comprendre. Ce qui est une remise en question de tout ce que l’on apprend, un travail sur nos acquis pour les adapter aux situations concrètes.

Que conseilles-tu à un élève ayant des difficultés avec la grammaire ?

Il y a des gens qui apprennent une langue pour un futur voyage. Si le délais est assez court, c’est compliqué d’intégrer beaucoup de cours et de savoir employer ses compétences aux situations propices. Si on commence à apprendre une langue, c’est aussi et surtout pour le plaisir. Il faut toujours que l’apprentissage revienne sur cette volonté. Si on a envie d’une pause ou de se contenter d’un épisode d’anime en VO pour l’apprentissage du jour, il faut s’écouter et l’appliquer. Même si ce n’est pas hyper productif sur la durée, c’est un apprentissage passif qui nous évite de tomber dans la lassitude et le décrochage. Ça doit aussi représenter la consommation de petits plaisirs au quotidien, toujours en lien avec le japonais.

Le plaisir doit être la priorité dans l’apprentissage. Il n’est pas question de faire une course et de rusher des notions de grammaires. Si on procède ainsi pour gagner du temps, ça ne sera pas aussi efficace à long terme qu’une méthode nous faisant travailler quotidiennement la langue.

Avec Angélique, on considère notre livre entre 2 catégories : le cahier de vacances et le précis de grammaire. Il faut un équilibre entre l’apprentissage académique et le plaisir, on ne peut pas apprendre en se concentrant sur ce qui nous convient. Il faut rester dans les clous et parfois se faire violence, mais avec des ressources satisfaisantes et des activités récréatives si ça bloque dans l’apprentissage.

La carte de visite, reflétant l’amour de notre professeur pour la licence HunterxHunter, et son cahier de cours ©Juudaichi

Comment se lancer dans l’apprentissage du japonais ?

Tout va dépendre du profil de chacun. Il faut rester dans le juste milieu [entre apprentissage académique et plaisir] et idéalement avoir quelqu’un qui nous aide lorsque l’on bute sur un cours. C’est toujours pratique, lors d’une formation ou avec un professeur particulier, que quelqu’un soit disponible face aux moindres interrogations. Bien sûr ça dépend du budget de chacun et grâce à internet nous disposons de pleins de ressources. Nous avons aussi pleins de moyens gratuits pour communiquer avec des japonais ou des personnes connaissant très bien cette langue. Mais si on part sur un apprentissage en totale autonomie, il faut savoir être autodidacte et gérer seul sa progression. Tout dépend aussi du temps que nous pouvons consacrer aux cours.

Dans un premier temps, si on veut se lancer sérieusement dans le japonais, il ne faut pas se lancer tête baissée dans une méthode. Il faut se demander ce qui pourrait nous plaire et nous convenir, et mener des recherches comparatives. Puis prendre une décision ferme quand vous pensez avoir trouvé la méthode qui vous convient. Chaque formation est différente, bien que toutes qualitatives elles ont leur approche unique. Quand on y investi de l’argent, vaut mieux que ce soit pour s’y impliquer jusqu’au bout. On peut commencer en autodidacte et définir exactement ce qui nous pose problème.

Dans tous les cas, s’entourer de personnes aimant aussi cette langue nous permet de conserver notre motivation et de s’entraider mutuellement. Les serveurs discords et les forums permettent de se retrouver entre communautés sans devoir débourser des sous. Voir pourquoi pas de pratiquer ses acquis.

Penses-tu que tes cours peuvent être complémentaires avec ceux d’autres professeurs de japonais ?

Bien sûr. Je pense qu’il existe une forme de concurrence non-malsaine. On ne peut pas souscrire à plusieurs formations à la fois, il faut faire un choix. On doit être le plus attractif pour le public mais j’estime que le futur apprenant doit s’intéresser à toutes les formations avant de fixer sur l’une d’elles. J’ai des élèves qui ont déjà été ceux de Sophie ou qui avaient déjà testé d’autres parcours, et inversement des autodidactes devenant des élèves, mais chaque formule est différente. Les gens peuvent toujours en trouver une qui s’adapte à leur train de vie.

Au final personne ne propose le même produit. C’est bien de pouvoir proposer cette diversité et de commencer par une formule qu’il est possible de changer selon nos besoins (nouveau travail, déménagement, famille qui s’agrandit..). L’important est d’avoir des gens sérieux pour accueillir les élèves. Malheureusement on a déjà vu des professeurs qui ne l’étaient pas dans ce qu’ils proposaient, et on les a déjà dénoncés. Ce qui est important car si l’un d’entre nous [professeurs de japonais] fait les choses mal, on en pâti tous derrière car ça entache l’image de notre domaine et on perd la confiance des élèves. Notre objectif, que l’on soit formateur/enseignant ou créateur de contenu bénévole, est d’entretenir la motivation des élèves le plus longtemps possible. On veut leur offrir le plus de ressources possibles et la disponibilité de gens sérieux.

Sophie et Juudaichi ©Photo de Marie Jenck pour Journal du Japon – Tous droits réservés

Quel est ton conseil pour une personne voulant partir du japonais de zéro ?

Mon meilleur conseil est déjà de savoir gérer son temps. On ne doit pas se lancer en se persuadant que l’on travaillera 3h par jour ou par semaine, on doit préférer prendre 10 minutes de notre temps au quotidien. Par exemple dans un moment calme après le sport. On se met devant sa feuille et on commence à y écrire des kana. On prend une ressource en japonais (un texte, une musique, une vidéo) que l’on va décortiquer 10-20 minutes. Puis on s’en arrête là, pour prendre le temps de bien comprendre chaque notion. Pour moi la gestion du temps est le secret de tout apprentissage qui se veut profitable dans le long terme sans risquer d’être dégouté par la langue. Rusher un cours nous le fera plus vite oublier ceux-ci et on en sortira frustré.

Si vous pouvez y consacrer une heure ou d’avantage c’est l’idéal, mais ne vous obligez pas à vous imposer un rythme effréné que vous ne tiendrez pas. Ou au risque de tout lâcher si vous vous retrouvez surmenés. Ça devient contre-productif.

Quel serait ton conseil pour un élève ayant déjà des bases ?

C’est compliqué. On parle beaucoup du JLPT car c’est la seule référence de niveau. Mais il faut savoir qu’elle concerne surtout les connaissances, il n’y a pas d’expression écrite ou orale. Si vous ne travaillez pas le japonais sur l’écrit ni sur l’oral, vous pouvez avoir un très bon niveau quant à la lecture et à la compréhension. Mais ça ne fait pas de vous un pratiquant de japonais accompli. Ce qui n’est pas très grave en soi. Il y a des gens qui veulent juste profiter de leurs médias en japonais.

Suivant le niveau de JLPT c’est déjà pas mal comme niveau. Si on veut se relancer et qu’on ne sait pas par où reprendre, c’est une question d’égo. On a déjà mis beaucoup de temps et d’investissement dans l’acquisition d’un niveau. On n’a pas forcément envie de revenir en arrière.

J’ai toujours considéré le niveau JLPT5 [le plus bas] comme étant le plus dur en japonais car c’est celui de la découverte totale. On apprend les syntaxes et le fonctionnement propre de cette langue. Il faut arriver à switcher entre le français et le japonais, en prenant en compte leurs spécificités. Ça prend du temps, alors qu’avec un niveau JLPT1 [le plus haut] on découvre l’élocution verbale et du nouveau vocabulaire. A ce stade on a déjà acquis la structure de cette langue depuis longtemps. Il y a beaucoup moins de surprises.

C’est donc sur le niveau JLPT5 qu’il faut surtout bien se concentrer et j’ai l’impression que les gens ne le comprennent pas. Pour eux, ça semble facile donc ils vont le rusher, ne pas y investir d’argent et tout faire tout seul. Ce qui n’est pas vrai ! C’est justement le niveau charnière. Il faut se dire que ce n’est pas grave de revenir dessus, même si on l’a déjà validé. Il s’agit des bases et la langue a tellement de subtilités que même au niveau JLPT2-JLPT1 on peut encore en redécouvrir dans les cours des niveaux JLPT4-JLPT5. Parfois sur des aspects différents, par exemple à l’oral ou à l’écrit. En écoutant ces notions, si on avait jusque là l’habitude de les lire, on les comprend mieux et c’est super important.

Il ne faut vraiment pas hésiter à faire des révisions, à reprendre depuis le début. Si on maîtrise déjà les bases, ça ne prendra pas beaucoup de temps et ça ne sera jamais du temps perdu.

Signatures des 4 professeurs. Les reconnaîtrez-vous toutes ? ©Photo de Marie jenck pour Journal du Japon – Tous droits réservés

Que recommanderais-tu à une personne ayant des difficultés d’apprentissage ?

Je pense qu’il y a un facteur primordial qui joue, c’est celui de la confiance en soi. Ayant un profil plutôt littéraire, et même linguiste, j’ai toujours dis que j’étais nul en maths. Je disais que je ne pourrais jamais rien en faire. Mais à partir du moment où l’on se met cette idée en tête, j’ai l’impression qu’un blocage s’enclenche. Ce qui peut être toxique, dans le sens où dès que l’on se considère mauvais dans un domaine, l’envie ne suffit plus pour réussir. Ce qui devient très compliqué, malgré une forte motivation, car ça va conditionner le concerné à l’échec.

C’est dommage, le japonais et le français étant des langues très différentes. Cette première n’est déjà pas une langue simple en soi, c’est normal de l’affirmer. Mais il faut partir de l’idée que l’on découvre autre chose et qu’être nul en espagnol ou en anglais ne veut pas forcément dire qu’on le sera forcément ailleurs.

Surtout que le japonais est une langue qui présente aussi ses propres facilités. Je pense à la conjugaison, celle japonaise ne prend pas en compte le nombre ni le genre. Ce qui nous libère d’un poids incroyable ! Et j’étais le premier à le constater. Même si on n’a pas eu jusque là de rapport très concluant avec les langues, il faut repartir du bon pied et tenter sans avoir de préjugés.

Que recommanderais-tu à une personne qui hésite à pratiquer et à partager ses acquis ?

C’est toujours problématique car il est toujours question d’égo. Je pense que ça a toujours été difficile de passer des connaissances à la pratique. Dans mon cas je suis un linguiste, j’adore utiliser cette langue de fond en comble et la comprendre. Ce qui ne veut pas dire que mon niveau d’oral égale celui de mes connaissances. Il y a toujours un gros déséquilibre entre ce que l’on sait et ce que l’on sait faire. On peut comprendre une langue quand on la lit et quand on l’entend, mais s’exprimer ne relève pas des mêmes compétences. Ça fait toujours mal de savoir utiliser une langue mais pas de la pratiquer concrètement.

Il faut mettre son égo de côté, et c’est un créateur de contenus qui vous le dit ! On est encore plus responsable de notre image vu que nous sommes des modèles pour beaucoup de gens. Il ne faut pas oublier que nous avons nous-aussi nos propres failles. On a été apprenant comme tous le monde. Certains ont eu la chance de faire de très longs voyages au Japon, ce qui leur a permis de bien travailler la langue, mais chacun à son niveau. Il ne faut pas en rougir. Il faut admettre que l’on ne peut pas être excellent sur tous les points. Ce qui n’est pas du tout grave, ce sont des choses qui arrivent et qui sont surtout personnelles. On n’a rien à prouver aux autres. Autant se lancer et saisir des opportunités de pratiques.

Dernier conseil super important : moi j’adore la grammaire, mais ne vous focalisez pas trop dessus. Pensez que lorsque vous vous exprimerez en japonais, que ce soit à l’écrit ou surtout à l’oral, vous n’allez pas vérifier systématiquement si vous faites des erreurs. Si vous faites des phrases avec une grammaire très basique mais qui n’est pas respectée, ce n’est pas très grave. Le but de l’oral est la communication. L’important est de comprendre et de se faire comprendre. La grammaire viendra ensuite à travers vos consommations de japonais, qui vous feront travailler un parlé naturel qui va réellement vous faire progresser.

Ne vous dites pas que vous devez avoir une grammaire parfaite avant de pouvoir vous exprimer. J’ai pleins d’élèves que j’arrive à comprendre et qui vont au Japon avec seulement quelques bases en japonais. Ces personnes arrivent pourtant à s’en sortir car elles n’ont pas d’inhibition. Les règles de la langue doivent certes être respectée mais les fautes ne nous porterons pas préjudice.

Nous remercions Sophie et Juudaichi pour leurs interviews chargés de bienveillance et de précieux conseils. Nous remercions toute l’équipe du stand de nous avoir accordé leur précieux temps. Nous remercions Chibi Rouen d’avoir permis à cette fabuleuse équipe de venir en Normandie de dispenser ses cours sur scènes et de rencontrer leurs (futurs) élèves normands.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi...

Verified by MonsterInsights