Paris Games Week 2025 : le compte-rendu de l’équipe !
Du 30 octobre au 2 novembre, se tenait la Paris Games Week (PGW pour les intimes), le salon français du jeu vidéo au Parc des Expositions Paris Expo Porte de Versailles. Marie et David de l’équipe de Journal du Japon se sont rendus pour la première fois sur place 2 jours, les vendredi et samedi, et voici leurs impressions dans ce bilan de PGW 2025 !





©Photos de Marie Jenck pour Journal du Japon
David : l’art d’attendre récompensé par des démos intéressantes
Pour une première Paris Games Week, cette édition 2025 m’a donné envie d’y retourner l’année prochaine. On connaît d’ailleurs déjà les dates : du mercredi 21 au dimanche 25 octobre 2026 ! Avec 161 000 visiteurs, il y avait du monde au Parc Expo de Paris même si on est encore loin du record pré-Covid de 317 000 entrées en 2019… Malgré le calme du vendredi, cela n’empêchait pas des queues dépassant les 2 heures pour tester Resident Evil Requiem par exemple. Le samedi était noir de monde et des allées qui semblaient vides la veille étaient dorénavant assez encombrées. Nos accréditations presse étaient notre sésame pour ne pas perdre de temps et éviter d’attendre 3 heures pour accéder à une borne de jeu. On salue d’ailleurs la patience (et l’endurance) des visiteurs.

Nintendo : en route pour Noël avec la Switch 2
Comme chaque année, Nintendo voit les choses en géant et affiche clairement sa volonté de conquérir le pied des sapins à Noël avec la Switch 2. Exit la console de 2017 et place à la 4K ! C’était l’étape à ne pas rater pour les familles et les jeux proposés avaient de quoi satisfaire les enfants, à défaut de nous en mettre plein les yeux… Sorti en juillet dernier et exclusivement sur la Switch 2, Donkey Kong Bananza frappe fort avec ce jeu de plateformes et d’aventure qui montre comment Nintendo réussit dans ce genre sans se reposer uniquement sur sa mascotte moustachue. L’un des producteurs n’est autre que Kenta Motokura, réalisateur de Super Mario Odyssey. Tout détruire, du sol au plafond, est une capacité particulièrement défoulante.
Final Fantasy VII Remake Intergrade pousse la console nouvelle génération de Nintendo dans ses retranchements. Si elle n’atteint pas les performances de la PlayStation 5, on note de beaux efforts dans les jeux de lumière et de reflet dans l’eau par exemple. C’est fluide et les textures sont nettement mieux réalisées que Légendes Pokémon Z-A même si on a remarqué quelques ratés dans les chevelures.

Après Légendes Pokémon Arceus, Game Freak continue d’innover en abandonnant le classique tour par tour pour lui préférer des combats en temps réel. On avait déjà constaté la technique aux fraises de Pokémon Écarlate et Violet. Même en mode dock, les graphismes semblent toujours avoir 5 voire 10 années de retard avec des textures baveuses à l’écran. Nous pensons que le retour à Illumis, dans la région de Kalos de Pokémon X et Y, s’appréciera davantage en mode portable, comme il y a plus de 25 ans avec les versions Bleu et Rouge de notre enfance. Les jeux vidéo semblent délaissés au profit des goodies et du jeu de cartes à collectionner Pokémon et c’est bien dommage !
Sans être un grand fan des jeux hack and slash, dans Hyrule Warriors : Les Chroniques du sceau, on retrouve bien la patte de Koei Tecmo dans les musô comme la série Dynasty Warriors. La suite de Hyrule Warriors : L’Ère du fléau, sorti sur la Switch en 2020, se déroule 100 ans avant le début de Breath of the Wild avec non pas Link en vedette mais la princesse Zelda.
Sur le stand de Capcom, Resident Evil Requiem avait droit à une belle mise en scène et un photocall immense que l’on ne pouvait pas rater et qui annonce un neuvième opus de la série de survival horror particulièrement prometteur ! Tant est si bien que tout le monde voulait le tester sur PS5 en même temps induisant des temps d’attente de plusieurs heures. Un peu caché sur le stand de Nintendo, pour moins attendre, il était conseillé de se tourner vers la démo sur Switch 2 pour avoir un aperçu de 10 minutes du jeu.
Carton plein pour Capcom et le Monster Hunter Festa 2025 !
Le stand de Capcom est dans mes préférés grâce à ses démos de jeux qui m’intéressaient déjà et l’animation tout le long de la Paris Games Week avec le Monster Hunter Festa 2025 et ses invités de choix, le réalisateur Yuya Tokuda et le producteur Ryozo Tsujimoto mais aussi la chanteuse Anna Serierse, la Diva de Monster Hunter Wilds.


©Photos de David Maingot pour Journal du Japon
Les dernières questions des quiz étaient particulièrement intéressantes car elles nous emmenaient dans les coulisses des enregistrements avec les étranges instruments utilisés pour créer les cris et bruitages. Les fans de la franchise ont aussi pu rencontrer à de nombreuses occasions durant les 4 jours le réalisateur Yuya Tokuda et le producteur Ryozo Tsujimoto où l’on a eu droit à une présentation de Monster Hunter Stories 3 : Twisted Reflections attendu pour le 13 mars 2026 avec un bel aperçu du gameplay avec de belles mécaniques pour dynamiser les combats et reproduire les sensations des affrontements en temps réelle de la série principale.
Et pour fêter comme il se doit le 10e anniversaire du premier Monster Hunter Stories, sorti en 2016 sur la Nintendo 3DS, grâce à la version remasterisée disponible (Xbox One, Nintendo Switch, PS4 et Steam), il sera plus facile de jouer aux deux premiers opus avant la sortie du 3e opus au printemps prochain.

Le gala cosplay Monster Hunter Wilds était l’occasion de découvrir de magnifiques costumes qui ont demandé de nombreux jours de travail aux fans de la franchise. Après le plaisir des yeux, celui des oreilles avec la chanteuse lyrique Anna Serierse venue des Pays-Bas pour l’événement. Sur la scène, il y avait tout particulièrement de l’ambiance lors du championnat d’Europe de Monster Hunter Wilds, à Paris pour récompenser la communauté française de Monster Hunter. Félicitation au binôme Hunter’s pride et son temps extraordinaire de 02’18″69 contre Gravios !

Prochainement, vous pourrez retrouver sur Journal du Japon la retranscription de la masterclass sur le Rey Dau avec de nombreux artworks partagés pour l’occasion ainsi que la foire aux questions avec le réalisateur et le producteur de Monster Hunter Wilds à propos des collaborations spéciales et de la grande mise à jour 4 de décembre notamment.
Mais aussi des Digimon, des zombies et des samouraïs dans les jeux les plus appréciés !
Dans la catégorie des meilleurs jeux présentés à Paris Games Week, selon moi, il y avait : Digimon Story: Time Stranger dont notre test est sorti récemment et qui signalait le retour gagnant au JRPG de la franchise à découvrir sur les bornes du stand de Bandai Namco ; Resident Evil Requiem qui compte bien nous faire mourir de peur à partir du 27 février 2026 ; ainsi que Ghost of Yôtei, sur le stand de la Fnac, déjà disponible sur PS5 et qui nous a touchés en plein cœur dans notre test à l’occasion de sa sortie !
À travers les 10 minutes de la démo, on peut déjà avoir une bonne idée de la direction de ce 9e opus qui devrait quelque peu délaisser l’action pour réinventer le survival horror à un niveau jamais égalé pour la franchise qui fêtera ses 30 ans l’année prochaine ! Le moteur de jeu RE Engine développé par Capcom exploite au mieux les capacités de la PS5 pour rendre les lieux, les textures et expressions des personnages toujours plus réalistes et détaillés…
Hall 2 et Geek Market : une grosse déception avec beaucoup de stands de contrefaçons !
Le Hall 2, avec le Geek Market, était vraiment une déception ! En effet, il y avait finalement peu de stands et le pire était de retrouver beaucoup de contrefaçons des fameuses plateformes de commerce en ligne AliExpress, Wish et Temu. On a une pensée pour les vraies boutiques qui ont dû côtoyer les stands de goodies contrefaits et autres katana de piètre qualité. Sur ce genre de convention, un passage de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes serait une bonne idée pour remettre de l’ordre. Pour l’année prochaine, pourquoi ne pas mettre un stand de la DGCCRF à côté de celui du ministère de l’Intérieur ?
Cependant, à la boutique officielle de PGW, on a apprécié la belle sélection d’ouvrages de l’éditeur Pix’n Love pour devenir incollables sur des franchises culte du jeu vidéo et de la pop culture. Il y avait aussi une belle promotion sur l’ouvrage sur les samouraïs de Nota Bene pour lequel j’avais raté la campagne de financement participatif sur KissKissBankBank. Pour seulement 50 euros, je suis ainsi reparti avec le coffret collector comprenant : Les Samouraïs, ainsi que l’édition Luxe du classique Hagakure écrit par Yamamoto Tsunetomo au 18e siècle et illustré avec 10 calligraphies de l’artiste japonaise Makiko Takei et en bonus, les 2 premiers tomes du manga La Lame du Samurai (série complète en 5 tomes) chez Omaké Books.
Marie : la passion du jeu vidéo accessible à tous !
Le monde vidéoludique ouvert à tous les joueurs
Tous le long de la Paris Games Week, des aménagements étaient présents pour les visiteurs ayant besoin d’ajustements : des accès coupe-files qu’il est possible de demander à tous les stands, la présence (à des créneaux horaires limités) de traducteurs LSF sur certaines scènes et d’un devant de scène réservé aux visiteurs en ayant besoin, un point info prévu pour accueillir tous les profils de visiteurs (neuroatypiques, sourds-malentendants…) et un espace de repos pour s’isoler de la foule.




©Photos de Marie jenck pour Journal du Japon
En plus de ces respectables dispositions, des associations spécialisées présentaient des manettes prévues pour personnaliser les commandes selon les besoins de chaque joueur. Souffler, bouger les lèvres, actionner un joystick avec son menton, recourir à des boutons de dimensions variables… deviennent ainsi les porte d’accès de nombreux handicapés vers le monde vidéoludique. Ces mêmes associations rappelaient que certains éditeurs et licences proposent déjà des réglages adaptatifs et ne cachent pas leur volonté de rendre accessible leurs jeux à un large éventail de joueurs. Tout joueur pouvait ainsi expérimenter de nouvelles mécaniques de jeu, parfois aidées par l’IA dans le cas de contrôles simplifiés, et pourquoi pas tenter des jeux de combat avec des lunettes simulant des problèmes de vue. Quelques stands voisins abordaient quant à eux le sujet du cyberharcèlement, thématique importante quant aux jeux en lignes et aux réseaux sociaux.





©Photos de Marie jenck pour Journal du Japon
L’art et l’histoire au service du jeux vidéo
En plus de la section familiale, où l’on pouvait retrouver Capgame et d’autres stands axés grands publics tels que celui de VTECH et le Philharmonie des enfants, une autre section se démarquait des stands conséquents des gros éditeurs : celle de la Pop Culture. L’association Lovecraft asso exposait de multiples créations, certaines faisant directement références à des jeux vidéos (tels Mortal Kombat et League of Legend). Des cosplayers proposaient des ateliers pour initier gratuitement les visiteurs à la couture, à la manipulation de mousse EVA ou encore à des techniques de peintures. En dehors de ces activités, il était possible d’en voir attelés à leurs projets en cours et d’échanger avec eux quant à leurs expériences (crafting, concours, prestations, achats ou fait main…).




©Photos de Marie jenck pour Journal du Japon
Du côté du rétrogaming, l’association MO5 mettait à disposition des joueurs des consoles de salons comme des bornes de jeux. L’objectif étant de présenter des accessoires, des manettes, des jeux… qui ont bercé la jeunesse des plus grands et qui piquent la curiosité des plus jeunes. Certaines consoles et certains jeux étant désormais difficiles à acquérir par leur rareté et/ou par leur tarif devenu exponentiel. Ce qui était aussi pour l’association l’occasion de donner un aperçu de leur futur Musée du Jeux Vidéo qui ouvrira début décembre à Arceuil.

Mais d’autres stands présents se raccordaient difficilement avec la thématique du jeu vidéo : de la sensibilisation alimentaire, les sapeurs-pompiers, le ministère de l’intérieur, la fédération française de cardiologie et celle du tennis de table… Ou les stands TGC mettant en avant surtout des univers sans rapport avec des licences de jeux vidéo (ici One Piece et Disney) ou ceux dédiés aux jeux de société. Il est dommage de proposer une grande diversité de stands au risque de perdre de vue l’intérêt premier des visiteurs.
À travers ces deux retours, on espère que ce compte-rendu vous aura donné envie de vous rendre à la prochaine édition de la Paris Games Week. On a adoré les stands de Capcom, Nintendo et Bandai Namco ainsi que la pluralité des stands autour du handicap et de la famille pour rendre cet événement le plus inclusif possible ! Si tout n’est pas parfait, on pense fort au Hall 2 et au Geek Market inintéressant à cause des revendeurs de contrefaçons, l’expérience du salon est dans l’ensemble très positive. Rendez-vous l’année prochaine !
