[Interview + Live Report] CROSSFAITH : Que la fête commence !

Décidemment, 2014 est l’année Crossfaith. Après une incursion très remarquée au Download Festival, suivie de quelques dates festivalières en Europe dont le Reading/Leeds festival ce weekend, le groupe revient sur le vieux continent cet automne pour une véritable tournée, repassant ainsi par Paris le 2 novembre prochain.

En marge de leur incessant tour du monde, poussant les frontières du live à chaque performance, le groupe avait fait une halte au Covent Garden d’Eragny, en région parisienne, le 21 juin dernier. Le groupe avait eu alors la gentillesse, malgré la fatigue, d’accueillir Journal du Japon pour une séance photo express suivie d’une petite discussion, avant de fouler les planches de la salle, sold-out ce soir-là.

 

--Photo Lōlu-- 

En marche vers leurs rêves

Alors que le soleil tape dur en ce jour de fête de la musique, le voyage vers Eragny, ponctué de grèves et de travaux, prend des airs de périples. Arrivant essoufflé mais à l’heure, JdJ est introduit dans une loge d’artistes à l’allure et aux odeurs très masculines. Les membres de Crossfaith, la bouche pleine et les mains remplies de mayonnaise, nous saluent chaleureusement alors qu’ils sont visiblement en plein repas. Nous arrivons peut-être au mauvais moment … mais c’est sans compter sur leur professionnalisme à toute épreuve. Hiro et Ken se dévouent pour nous faire la conversation, préférant sortir du lieu pour être plus de calme.
Dehors, nous prenons quelques clichés malgré un cadre peu propice à un shooting en bonne et due forme, puis nous entamons la conversation en attaquant directement sur le Hellfest, où ils étaient la veille (d’où la fatigue). Ken nous confie alors « c’était incroyable, le public était vraiment dingue ! C’est le plus gros festival de métal en France, donc ça fait quelque chose ! ». N’est-ce pas alors bizarre de passer d’une scène aussi énorme avec des milliers de spectateurs à une petite salle comme Eragny ? Ken avoue que « c’est effectivement un peu étrange, mais j’aime les deux en fait » Hiro prend alors la parole : « Quand on joue sur de grandes scènes, on peut aller partout, on a vraiment beaucoup d’espace, on adore ça ! ».

 

--Photo Lōlu-- 

Nous embrayons alors sur le Download Festival, où vos serviteurs étaient une semaine auparavant. Ken prend alors la parole : « Tu sais je connais ce festival depuis tout petit, c’était un peu un rêve de jouer là-bas … donc c’était un honneur. C’était aussi l’occasion de voir d’autres groupes, comme Bring Me The Horizon ou nos compatriotes coldrain ». Hiro ajoute à ce sujet « on était en tournée avec eux, on a fait quelque chose comme six dates ensemble, et c’était vraiment génial. Je veux dire, c’était rare de voir deux groupes japonais tourner ensemble, faire des sold-out en plus. C’était vraiment cool. »

N’ont-ils pas peur que le succès de ces derniers les surpasse ? « En fait, coldrain sont plus populaires que nous au Japon » nous explique Hiro, mais, ajoute Ken, « nous sommes deux groupes différents. Nous n’officions pas dans le même genre, donc bon tu vois … » « on s’en fout ! (Rires) » s’exclame alors Hiro, «on est juste des potes qui jouent ensemble ».

Mais la conversation tourne court : nous découvrons tous les trois que derrière le Covent Garden se cache une salle de fête, qui accueille ce jour-là … un mariage. La procession arrive juste à ce moment-là, à grand renfort de klaxons sous nos regards médusés. Hiro nous demande alors ce qu’il se passe, et, gênés, nouNous décidons alors de rentrer dans la loge pour une dernière question, non moins importante : leurs futurs projets. « Nous allons entrer en studios dans le New Jersey avec David Bendeth [producteur du dernier album de coldrain, The Revelation, mais également de groupes comme Paramore, Of Mice and Men ou Bring Me The Horizon, NDLR], puis nous allons faire des festivals au Japon, en Corée … c’est d’ailleurs la première fois que nous jouerons là-bas … et puis ensuite des dates en Angleterre, une tournée aux États-Unis, une tournée en Europe à l’automne … ».

Nouss expliquons qu’il s’agit très certainement d’un mariage, « the French way to celebrate ». Les garçons semblent étonnés, mais dans la folie qui les caractérise, prennent part à la cacophonie ambiante à grand renfort de cris et de « congratulations !!! ».

--Photo Lōlu--

Un agenda de dingues donc ! «oui c’est vrai » s’amuse Ken, « c’est hyper serré ! (Rires) » Et pas d’envie de vacances dans tout ça ? « NON ! » répondent-ils en chœur. « On s’éclate trop pour vouloir des vacances ! » s’exclame Hiro, « parfois je me sens fatigué, mais ça ne dure jamais longtemps ! (Rires) »
Et c’est sur ces bonnes paroles que nous quittons CROSSFAITH pour rejoindre la foule bouillonnante d’Eragny.

 

We are the future, qu’ils disent

--Photo Lōlu--Bouillonnante, le mot est faible. Alors que la salle se transforme en sauna durant le set de la première partie, Rise of the North Star, c’est devant un parterre de fans surexcités que CROSSFAITH entre en scène sur fond de We are the future. Le groupe, dont la surmotivation n’est plus à prouver, envoie le pâté dès les premières notes, sourires aux lèvres et Jägerbomb à la main. Une pluie de cheveux s’abat sur le premier rang qui lutte pour sa survie, tandis que les premiers circles pit se forment à l’arrière de la salle. « Make some f****** noise !!! » nous hurle Ken, alors que tous les membres du groupe occupent le peu d’espace que propose le Coven Garden.

La tension monte d’un cran avec Countdown To Hell et son fameux wall of death, alors que les gang vocal de The Evolution finissent d’accorder le public : la secte de CROSSFAITH est en marche. Comme pour le Download Festival, c’est lorsque les premières notes d’Omen retentissent que la salle explose. Une déflagration aussi bien sonore que physique : Teru martèle ses touches comme un beau diable, à deux doigts de casser son clavier, Tatsu frappe comme un bûcheron sa batterie, qui survit à ses coups par on ne sait quel miracle.

La première partie de la fête se termine sur Eclipse, ponctuée d’un « you guys are f****** crazy ! » de Ken. S’en suit alors un solo de batterie dantesque de Tatsu, puis Monolith, censée être la dernière chanson de la soirée. Mais c’était sans compter les cris déchaînés du public, qui font revenir CROSSFAITH pour un dernier titre, Leviathan.

Avec une setlist qui ne laissait aucun répit, partagée entre les tubes de APOCALYZE et l’EP ZION, CROSSFAITH ont encore une fois montré qu’ils étaient définitivement l’un des meilleurs groupes live de la scène métal actuelle, ne laissant rien au hasard tout en ne boudant pas leur propre plaisir. C’est donc peut-être en cela que la recette CROSSFAITH marche à tous les coups : des mecs qui adorent ce qu’ils font, adorent la scène, et veulent juste partager cela avec le plus grand nombre.

 

--Photo Lōlu-- 

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Nous tenons à remercier chaleureusement le groupe pour sa patience et sa disponibilité, ainsi qu’Adam et plus largement Raw Power Management.

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