Hatsune Miku : Project DIVA X – En avant pour une nouvelle session de musique !
S’il y a bien une série qui fonctionne du tonnerre à l’international chez SEGA ces dernières années, c’est celle des Project DIVA. Après avoir évoqué ses débuts dans nos colonnes il y a bientôt trois ans, voilà que le dernier opus en date à être sorti aussi bien sur PlayStation 4 que PS Vita, Hatsune Miku : Project DIVA X, signe l’ultime titre du Producteur de la série Hiroshi UTSUMI pour la firme au hérisson bleu. Sera-t-il « l’échec avant le départ » ou une nouvelle réussite ? Nous vous invitons à nous suivre dans une critique de la version portable.
Welcome to DIVA !
Un jour, en ne faisant rien d’autre que mettre une carte de jeu dans votre PS Vita, vous voilà comme aspirés dans un autre monde. Vous vous retrouvez par terre, accueilli par une voix qui vous parle… « …llo ? Hello ? Can you hear me ? ». En vous relevant, vous voilà face à face avec la petite Diva électronique Hatsune Miku, quelque peu embarrassée. Elle vous raconte que, dans son univers, tout est régi par ce qui s’appelle des « Clouds », qui se sont progressivement éteints les uns après les autres… Sans l’énergie de ces entités, il est impossible de chanter ! Elle a besoin de l’intervention de quelqu’un d’extérieur pour rétablir tout l’équilibre.
Assez vite, il sera possible de jouer une première chanson – Hajimete no Oto –, avant que moult explications ne reprennent (Hatsune Miku est toujours de la partie pour jouer du tutoriel avec vous). Les autres chanteurs Vocaloïd arrivent à leur tour et participent à la conversation, puis finissent par vous laisser le champ libre. Les « Cloud Requests », qui sont l’intérêt principal du titre, sont accessibles.
À partir de là, vous pourrez donc commencer le jeu, assez simple à comprendre malgré une tonne de discussions vouées à vous l’expliquer. Chaque Cloud a un thème – Classic, Cool, Cute, Quirky et Elegant – donc le genre de chansons va forcément varier, et vous devrez tous les restaurer en complétant les niveaux, souvent conclus par un nouveau dialogue. Puis, au terme des cinq PV d’un Cloud, vous serez « confronté » à ce que l’on pourrait comparer à un « Boss de fin » : les Medleys.
Au fil de vos aventures, vous permettrez aux autres chanteurs de reprendre leur loisir favori, et donc de les choisir comme personnage pendant le jeu. Kagamine Rin et Len, Megurine Luka, KAITO et MEIKO finiront ainsi par participer aux conversations et, tout comme Miku, vous demanderont diverses choses qui vous laisseront parfois le choix entre plusieurs réponses. Pas de panique cependant : si vous ne sélectionnez pas la meilleure possible, cela ne changera pas le déroulement de l’histoire. Et si d’aventure vous êtes curieux de savoir ce qu’aurait donné une alternative, il vous suffira simplement de vous rendre dans le menu « Albums », où tous les événements passés seront re-visionnables à loisir. Ce sera plutôt du coté des objets que vous recueillerez comme récompenses, et que l’on vous demandera par la suite, qu’il faudra faire attention. Chaque chanteur a ses propres préférences, et seul un bon choix augmentera la jauge d’amitié qu’il vous porte. Plus elle sera haute, plus vous aurez de bonus et de chances d’augmenter votre score : soyez vigilant à ce qu’on vous dit et n’envoyez pas tout et n’importe quoi à n’importe qui.
L’avenir du monde est entre vos mains
Parlons à présent du jeu lui-même : qu’y fait-on, à part discuter ? PDX est un rythm game. Vous devez donc choisir votre chanson, ou plutôt votre clip musical, et appuyer sur les boutons dont l’icône s’affiche. En plus des quatre touches principales – croix, rond, triangle et carré – il faudra parfois gérer des passages où bouger votre stick gauche (bien plus pratique que de faire glisser son doigt sur l’écran comme dans les épisodes précédents) ou, enfin, maintenir une touche lors de longues notes. Les patterns des chansons s’intensifiant au fil des difficultés choisies, il faudra faire preuve d’attention en plus d’apprécier le spectacle, voire même de recommencer jusqu’à apprendre les rythmes par cœur. Ces patterns ne manquant pas d’originalité mais étant aussi très bien pensés pour coller aux thèmes des chansons, ne soyez pas surpris de bouger votre pouce parfois sans avoir à regarder attentivement les partitions, d’instinct : un bon point toujours aussi appréciable qui montre une maîtrise du genre de la part de SEGA.
Les « Stages », puisque chaque niveau est considéré comme un mini-concert, abriteront également les traditionnelles « Technical Zones » faisant monter vos points si elles sont réussies, ainsi que le tout nouveau système de « Voltage », qui remplace le score. On y découvre aussi les « Rate-Up notes », qui augmentent le Voltage (et font de prime abord penser à un défaut sonore lors des premières fois, mais il n’en est rien). Bien entendu, il sera toujours possible de trouver de nouveaux Modules (nous y reviendrons) pendant que vous jouez.
La setlist, puisque nous en sommes à parler du point principal du jeu, est composée de trente morceaux (Medleys compris) et s’avère assez complète et diversifiée. Classées d’abord par thème via les Clouds, leurs genres sont presque aussi nombreux qu’il y a de niveaux, et retrouver certains habitués de la série comme auteurs fera forcément plaisir aux connaisseurs… A moins qu’ils ne soient terrifiés d’avance en voyant ryo (Supercell), kz (livetune) ou encore Oster Project, qui leur rappelleront peut-être cette difficulté presque abusive que l’on pouvait trouver dans les épisodes PSP avec leurs mélodies (Qui a parlé de Marginal, World is Mine ou Kocchi Muite Baby ?)… Mais qu’ils se rassurant, leurs participations à cet épisode restent beaucoup plus accessibles. Quoi qu’il en soit, si l’on pouvait craindre une durée de vie réduite, il n’en est rien.
En effet, le système de jeu coupera court à cette idée : en plus de pouvoir jouer à toutes les chansons juste pour s’entraîner ou tenter le meilleur score possible dans le mode Free Play, il faudra restaurer tous les Clouds une première fois pour débuter réellement l’aventure et ainsi tout recommencer, puis débloquer des Event Requests, soit des mini-scénarios, qui vous demanderont de terminer telle chanson avec tel personnage et sous des conditions particulières. Cette deuxième partie vous demandera également de pousser au maximum ce dont vous êtes capable, puisque les Clouds désormais actifs (grâce à vous, bien entendu, car Miku compte sur vous !) devront accumuler un certain nombre de points pour être totalement restaurés. De nouvelles difficultés s’ouvrent ainsi, accompagnées de challenges plus ou moins « tordus » : notes qui n’apparaissent qu’au dernier moment ou aux tailles diminuées au maximum, apparition en vitesse maximale… Bref, tout pour étirer la durée de vie le plus possible d’un coté, mais aussi une manière de faire durer le plaisir le plus longtemps possible.
On appréciera tout de même, quoi qu’il en soit, cette idée de « Live Events » déblocable très vite. Ces Events, comme leur nom l’indique, vous permettront de faire vos propres petits concerts. Tout y est customisable, et une fois le show lancé, ce seront trois chansons qui s’enchaîneront sans répit. D’une durée réduite, cela permet de ne rien perdre du rythme et de s’entraîner sur une session survoltée en plein public, qui est toujours prêt à suivre… Quel plaisir d’ailleurs d’entendre ces voix qui acclament vos performances et accompagnent ses moments forts ! Une idée somme toute simple, mais diablement efficace qui aurait mérité d’être même approfondie en permettant de jouer plus de chansons à la suite (d’autant que vous ne ferez pas cela en vain : des Modules spéciaux y sont parfois cachés et impossibles à avoir autrement). Il vous sera, par ailleurs, possible de faire un tour sur le PSN et y télécharger un add-on gratuit pour éditer encore plus vos concerts (si bien sûr votre Carte Mémoire a un bon Gigaoctet de libre).
Terminons sur cette notion plusieurs fois évoquée sans être expliquée : les Modules. Ce sont tout simplement des tenues, qui changent parfois aussi les couleurs, la coiffure ou le caractère des personnages. Chaque Module possède une capacité spéciale active en jeu, et sera plus adaptée à un type de Cloud, octroyant des bonus de plus en plus hauts s’ils sont couplés avec des accessoires correspondants. Une fonction qui peut totalement être ignorée, mais qui a son charme, aussi bien pour essayer de trouver les meilleurs sets que pour personnaliser son chanteur préféré. On appréciera aussi de retrouver certaines collaborations avec d’autres licences, telles que Phantasy Star Online et Portable 2 Infinity, ou la fameuse « VF Suit » de Luka (originellement la tenue de Sarah Bryant dans la série Virtua Fighter).
Que conclure à tout cela, sinon que PDX est définitivement le dernier succès de UTSUMI chez SEGA ? L’ensemble sonore, jouable ou non, garde ce cachet propre à la série et si appréciable, les PV sont généralement réussis (envie d’une petite session visionnage pur ? Direction le Free Play pour les y retrouver !), très lisibles et taillés dans de beaux graphismes… On ne pourra que regretter des chargements peut-être un peu longs pour une PSV, mais si l’on devait attribuer une note ce ne serait pas « Lousy », « Standard » ou même « Great », mais simplement… « Excellent ».
À essayer via la démo du PSN si cette critique ne vous a pas convaincu ou si, au contraire, elle a attisé votre curiosité !
2 réponses
[…] et Vita. Cet épisode offrait trente nouvelles chansons jouables, mais c’est l’un des épisodes dont nous avons déjà parlé sur le site, donc rendez-vous sur la page correspondante pour plus de […]
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