Des Étoiles pour Noël avec ONE OK ROCK en concert

Ce vendredi 22 décembre était la dernière date de la tournée européenne du groupe de rock ONE OK ROCK. C’est au Zénith de Paris que le groupe a offert à son public un très bon concert comme une belle conclusion à 2017 en attendant un renouveau, un chapitre 2, annoncé pour 2018.

One Ok Rock au Zénith, 22 décembre 2017

One Ok Rock au Zénith de Paris, © Kévin Tudeau | Journal du Japon

Le temps est brouillardeux ce soir-là. À 18h15, la file devant le Zénith atteint déjà le niveau du Trabendo… Et les spectateurs continuent d’affluer. 18H35, les portes s’ouvrent, les stands de merchandising sont pris d’assaut. La salle se remplit petit à petit, le concert ne commençant qu’à 20h. Au final, seules quelques places vides sont parsemées dans les gradins ainsi qu’à l’arrière de la fosse, sachant que la salle n’était pas ouverte à sa capacité maximum et que des rideaux condamnaient les sièges au-dessus des sorties des gradins.

La première partie, Crown the Empire

A 19h40-45, les derniers sound-checks se font pour le groupe jouant en première partie. Crown the Empire est un groupe américain de métalcore à tendance Emo. Ils gèrent leur set, le public répond très bien face à un groupe de première partie. Leur setlist oscille entre son « qui tabasse » et mélodie plus calme pour finir sur une ballade.

Malheureusement, la musique était trop forte, victime d’un mauvais réglage du volume du son en régie qui allait jusqu’à masquer la voix du chanteur, comme c’est souvent le cas au Zénith et comme ça le saura pour les 2 premiers morceaux de OOR, avant d’être réglé. Au niveau du jeu de scène, même s’ils bougeaient bien, les membres de Crown the Empire ont encore du travail pour gagner en fluidité et en naturel, notamment en développant les jeux d’interaction sur scène entre eux .

Leur prestation se termine et vient la petit pause sound-check entre 20h35 et 21h05.

Chaude ambiance et jeux de scène pour ONE OK ROCK

Taka, chanteur de One Ok Rock au Zénith le 22 décembre 2017

Taka, © Kévin Tudeau | Journal du Japon

Arrivé sur scène vers 21h05, ONE OK ROCK était en forme. Le chanteur Taka n’a pas hésité dès le départ à utiliser toute la longueur de la scène. Il interagissait régulièrement avec le public, le haranguait. La salle, déjà chauffée par Crown the Empire, s’est alors enflammée. Le groupe n’avait même pas à bouger le petit doigt pour voir les spectateurs reprendre en chœur les paroles de quasiment tous les morceaux. Il y a même eu un peu de pogo sur The Beginning et un slam sur We Are. D’ailleurs sur Mighty Long Fall, Taka a demandé un wall of death mais ce fut un flop, malgré sa persévérance. Est-ce dû à un public plus Emo ou un peu plus féminin pour ce concert-ci ? Difficile de savoir.

Chaque morceau était bien délimité par l’extinction de toutes les lumières, plongeant la salle dans le noir. Des transitions nettes, un peu gênante pour la fluidité des enchaînement et la plongée dans leur univers musical. Mais on peut y voir une analogie avec la conception de leurs albums dans lesquels les morceaux ne forment pas une seule et même histoire et plutôt un rassemblement de pièces de diverses formes mais de même couleur : espoir, ambition et chanter tous ensemble pour Ambitions. À noter que la setlist fut identique pour toutes les dates de la tournée européenne, même pour le rappel.

Ryota, bassiste de One Ok Rock lors du concert du 22 décembre au Zénith

Ryota, © Kévin Tudeau | Journal du Japon

Concernant le jeu de scène, le batteur fut plutôt avare, bien caché derrière ses fûts. Le guitariste Toru et le bassiste Ryota ont passé toute la première partie du concert chacun à leur place même s’ils étaient en mouvement, énergiques et virevoltants. Il a fallu attendre The Beginning pour les voir échanger de place. C’est lors de ces croisements sur scène que la fatigue de la tournée a joué un tour à Ryota et Taka les faisant se rentrer dedans. Fatigue qui n’a pas non plus épargné Toru : un larsen sur Clock Strikes lors du son solo, un petit problème technique sur Jaded demandant l’assistance d’un roadie pour remettre les choses en place, et une guitare qui prenait un peu trop le dessus sur Take what you want, Mighty Long Fall.

Mais ONE OK ROCK ne s’est pas contenté d’un jeu de scène basique où les musiciens se rassemblent autour du batteur, mais a mis en place des petites chorégraphies. Pour Bon Voyage, après une battle de solo entre bassiste et guitariste, battle conclue par un solo de batterie et un bœuf, Ryota, Taka et Toru se sont mis en ligne devant la batterie pour un petit « avant-arrière-tourne, avance, avant-arrière-tourne ». Sur Take what you want, le groupe s’est arrêté de bouger en plein morceau. Le public s’est alors mis à hurler, à taper des pieds. Plusieurs minutes passèrent. Puis Taka a commencé à marcher au ralenti avant de s’arrêter devant le public et de lentement porter le micro à sa bouche. Le public les a ovationné et Taka a repris son chant.

Des moments magiques et des étoiles chez OOR

Le petit bœuf avant Bon Voyage ne fut que le présage de la jam session qui eut lieu après Take what you want. Taka absent de la scène, Ryota et Toru se trouvaient au côté de la batterie dans une lumière bleue. Des spots blancs se sont mis à éclairer le batteur et le trio a commencé à jouer. Le bassiste torse nu et le guitariste font le show alternant passage très énergique et passage calme. La foule frappe des mains. Toru nous fait une petite session slapping pour narguer Ryota.

Taka n’a pas été en reste avec une tenue de note impressionnante sur Clock Strikes, largement saluer par le public. Sur We Are, il est allé se faire une séance « toucher de mains » avec le public puis, d’un seul coup, est allé dans la fosse pour se diriger vers les gradins qu’il a monté quatre à quatre. Il a repris son chant, avant de repartir sur scène.

Pour American Girl, le morceau du rappel, Taka a fait monter sur scène les Crown the Empire. Le rythme du morceau est celui de la célébration et c’est exactement ce qui se passait sur scène. ONE OK ROCK et Crown of the Empire fêtaient cette fin de concert et cette fin de tournée dans la joie. Les deux chanteurs ont partagé le micro, les deux guitaristes ont joué sur la même guitare. Après le départ des Américains, ONE OK ROCK a salué son public. Taka a filmé la foule avec son smartphone puis le groupe a fait la traditionnelle photo avec le public.

Ce public a été magistral lors de Hard to Love. Durant cette ballade, Toru jouait de la guitare assis devant la batterie. Ryota avait sorti un archet pour jouer de sa contrebasse électrique, alternant archer et doigts. La salle écoutait silencieusement le chant de Taka, puis plein de petites étoiles ont illuminé gradins et fosses : les spectateurs avaient sorti leur smartphone pour s’en servir de bougies, ce fut un moment magique.

 

🇫🇷 Paris 🇫🇷 we had great tour thank you so much guys.i hope to see you really soon!!!

Une publication partagée par Taka (@10969taka) le

La performance de ONE OK ROCK a complètement éclipsé le passage des Crown the Empire. Globalement, musicalement et scénographiquement, le groupe était au top. Taka s’est exprimé parfaitement en anglais et il maîtrise l’interaction avec le public; un public totalement acquis dès le départ et très chaud pour montrer au groupe sa joie d’être là. Sans les petits couacs, ils auraient pu être le meilleur concert parisien 2017 pour un groupe japonais.

Setlist

Bombs Away (Ambitions)
Taking off (Ambitions)
Clock Strikes (Jinsei kakete Boku wa)
Bon Voyage (Ambitions)
Bedroom Warfare (Ambitions)
I was a king (Ambitions)
Hard to Love (Ambitions)
Take what you want (Ambitions)
Jam session
The Begining (Jinsei kakete Boku wa)
Jaded (Ambitions)
Mighty long Fall (35xxxv)
We are (Ambitions)
American Girl (Ambitions)

Bonus track : Contrefaçon

Étant donné la présence de vendeurs à la sauvette à la sortie du Zénith et les achats faits par certains spectateurs, il est nécessaire de faire un point information sur la contrefaçon.

Lorsque des stands officiels de merchandising sont présents au sein de la salle de spectacle, ce qui est vendu à l’extérieur est dans 99,99% des cas de la contrefaçon. Si, en plus, le stand de vente a l’air suspicieux (marchandise posée à terre sur des morceaux de tissu, posters tenus à la main et vendus à la criée, etc.), les vendeurs n’ont probablement aucune autorisation.

Il faut savoir que les vendeurs à la sauvette et vendeurs de contrefaçon ne sont pas les seuls à risquer des poursuites judiciaires. Les acheteurs de contrefaçon s’exposent à des peines pouvant aller jusqu’à 5 ans d’emprisonnement et 500 000 euros d’amende plus d’éventuels dommages et intérêts versés à l’ayant-droit. A cela peut s’ajouter des problèmes de qualité de la marchandise, allant d’un poster mal imprimé à des problèmes de conception pouvant être dangereux pour la santé.

Pour les artistes, la contrefaçon est une perte de revenu. La vente de merchandising lors des tournées contribue à financer ces tournées. La vente des billets n’est pas toujours suffisante pour payer la location des salles, le transport, le logement, la nourriture, le personnel accompagnant les groupes (roadies, management) ainsi que les tourneurs et les promoteurs.

 

Remerciements à Live Nation, notamment à Margaux.

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