Resident Evil 3 Remake : Capcom inspirée ?

Le 3 avril dernier, Capcom sortait Resident Evil 3, remake de l’opus culte sorti sur Playstation en 2000 en France (Oui, cela ne nous rajeunit pas !). Le jeu tombait à pique avec le confinement ; et si beaucoup ont profité de cette période pour jouer à Animal Crossing : New Horizons, les joueurs adeptes de frisson et d’action ont pu retourner à Raccoon City pour buter du zombie ! Après le remake réussi de Resident Evil 2 sorti il y a un an et quelques et ses plus de 5 millions d’unités vendues dans le monde, que faut-il attendre de sa suite : RE3 ?




Fuir ou mourir !

Nemesis, notre pire cauchemar

Nemesis, notre pire cauchemar ©CAPCOM

Une série de disparitions étranges ont eu lieu aux abords de Raccoon City, une ville du Midwest américain. La police de la ville a alors fait appel à son unité spéciale, le S.T.A.R.S., pour enquêter. Au prix de lourdes pertes dans ses rangs, le S.T.A.R.S. est parvenu à déterminer que ces incidents avaient pour origine la fuite d’une arme biologique, le virus T développé en secret par une société pharmaceutique, la Umbrella Corporation. Jill Valentine ainsi que d’autres survivants du S.T.A.R.S. essaient alors de faire éclater la vérité, mais le département de police étant également sous l’emprise d’Umbrella, leurs rapports sont rejetés. Cependant, la ville est à son tour touchée par d’inquiétants meurtres cannibales, et des chiens monstrueux commencent à envahir les rues. Devant cette épidémie qui se propage aux quatre coins de la ville, Jill est résolue à tout faire pour survivre et fuir Raccoon City.

Jill Valentine et Carlos Oliveira

Jill Valentine et Carlos Oliveira ©CAPCOM

Elle ne sait pas encore qu’un poursuivant à la force monumentale a été envoyé pour l’éliminer. Son pire cauchemar, Nemesis, lâché au beau milieu de la panique créée par l’épidémie a pour mission d’exterminer tous les membres du S.T.A.R.S encore présents dans Raccoon City, qui en savent trop sur Umbrella. Le colosse expérimental vêtu de noir aux capacités exceptionnelles de régénération a dans le viseur Jill Valentine qu’il traque dans toute la ville. Le joueur devra se frayer un chemin dans une ville en feu et envahie de zombies… Elle sera aidée par Carlos Oliveira, un mercenaire expérimenté du service de contre-mesure des risques biologiques d’Umbrella (U.B.C.S.) qui a pour mission de sauver le maximum de survivants. On regrettera que le gameplay n’insiste pas sur la coopération des deux personnages comme dans le 4e opus de la saga.

Une belle refonte graphique pour un jeu datant de 1999 sur Playstation

Dans cette vidéo de la chaîne YouTube PlayStation, le producteur de Capcom Peter Fabiano, qui commente les images, nous donne une bonne idée du travail de titan réalisé pour remettre les graphismes du jeu d’origine de 1999 sur Playstation aux goûts du jour. On est bien face à un remake : beaucoup plus qu’un simple remaster HD ! On ne change pas une recette qui fonctionne : on retrouve les qualités du moteur graphique RE Engine utilisé l’an dernier sur le remake de Resident Evil 2. Soulignons le joli rendu des textures rendant plus vrais que nature les personnages lors des cinématiques ! Bien que la ville fourmille de détails pour rendre Raccoon City la plus vivante (sans jeu de mots) possible, le jeu ne souffre pas de ralentissement et reste fluide. Avec une ville aussi bien modélisée, on aurait voulu pouvoir explorer dans un monde plus ouvert et plus grand. Quel dommage !




Plus action que survival-horror !

Mais faire un remake ce n’est pas seulement refaire à l’identique avec des graphismes actuelles… Et ça Capcom l’a bien compris ! Le studio a fait le choix d’abandonner les racines survival-horror pour faire basculer la franchise horrifique dans l’action pure. Ce remake s’inscrit donc dans le nouveau cahier des charges de l’éditeur. Au rayon des nouveautés, on (re)trouve la vue à l’épaule des TPS (jeux de tir à la troisième personne) qui avait été introduite dans la saga avec Resident Evil 4. Jill Valentine est aussi moins raide et gagne en agilité : l’esquive est d’ailleurs une nouveauté bienvenue. Au niveau de l’armement, nous retrouvons les classiques armes : pistolet, fusil à pompe, fusil d’assaut, bazooka, grenade… Celles-ci peuvent être améliorées en trouvant des accessoires dans des coffres ou lorsque l’on parvient à sonner temporairement Nemesis (bonjour grenade !)  qui lâche alors une caisse au sol. Misant sur l’action plus que sur le survival-horror, les munitions ne manquent pas et les zombies sont dorénavant plus résistants : faire sauter un tonneau explosif peut permettre d’éviter de vider un chargeur sur une horde de zombies à vos trousses !

Faut pas énerver Jill qui sort le grand jeu avec le Railgun !

Faut pas énerver Jill qui sort le grand jeu avec le Railgun ! ©CAPCOM

Une aventure vite expédiée…

Niveau durée de vie du jeu, beaucoup pourront être déçus : moins de 10 heures seront nécessaires pour venir à bout de la dizaine de chapitres… A la décharge de Capcom, le jeu original n’était pas non plus très long. On a du mal à comprendre pourquoi l’équipe du jeu a supprimé certains passages, dont notamment celui dans le beffroi. Les garder aurait améliorer la longueur de l’aventure solo. De plus, on peut reprocher l’enchaînement « frénétique » des chapitres, ne laissant que peu de temps pour profiter de chaque zone. Par exemple, l’action dans la sous-station est vite expédiée. Finalement, on ne dégomme que très peu de Drain Deimos, ces « araignées » qui pondent des œufs dans notre gorge ! Pourtant, les ennemis au plafond ou sur les murs sont une bonne idée pour apporter du piment aux combats. Contre ce type de zombie, il est d’ailleurs conseillé de toujours avoir une herbe verte pour vomir les œufs pondus avant qu’ils n’éclosent et vous fassent exploser le ventre.

Drain Deimos qui pond des oeufs dans ses victimes façon Alien

Drain Deimos qui pond des œufs dans ses victimes façon Alien de Ridley Scott ©CAPCOM

Après avoir terminé le jeu, on débloque une boutique où l’on peut dépenser les points obtenus lors de la campagne en complétant des défis afin d’acheter diverses récompenses, qui sont alors disponibles dans le coffre pour la campagne suivante où l’on peut ainsi augmenter la difficulté. Ainsi, il est possible d’acheter une nouvelle tenue pour Jill, l’uniforme du S.T.A.R.S. qu’elle portait lors de l’incident du manoir dans le premier Resident Evil. Des objets permettent aussi d’augmenter la santé (ou plutôt la régénération) grâce à la Pièce Récupération, la défense avec la Pièce Défense de fer ou encore l’attaque avec la Pièce Assaut. Avec la Presse de rechargement, vous ne manquerez plus de munitions car cet objet permet d’augmenter la quantité de munitions créées lorsque l’on combine les poudres noirs. Au rayon des armes, on peut débloquer le Hot Dogger, un couteau développé par Umbrella qui permet d’enflammer les ennemis. Plutôt taser ? le Rai-Den devrait vous plaire : ses décharges électriques infinies permettent de neutraliser les ennemis ! Viennent aussi les classiques armes avec munitions infinies : Pistolet MUP infini, Fusil d’assaut CQBR infini et Lance-roquettes infini. De quoi prolonger l’aventure en se donnant de nouveaux défis !

L’ajout d’un mode multijoueur moyennement convainquant pour l’instant…

En complément de la campagne solo assez courte, Capcom a inclus avec Resident Evil 3 Remake le jeu Resident Evil Resistance, un titre multijoueur asymétrique 4 contre 1. Chaque partie oppose un groupe de quatre joueurs (les Survivants) au maître de jeu (le Mastermind). L’objectif des survivants est de collaborer pour fuir de la carte avant la fin du temps imparti. Chaque carte est divisée en trois zones. Les joueurs doivent effectuer des objectifs spécifiques comme récupérer des objets sur des ennemis vaincus pour progresser. Chacun des Survivants est unique et possède ses armes propres et des capacités spéciales à utiliser pour se tirer des pièges mortels tendus par le Mastermind. A l’abri dans son centre de commande et aidé de ses caméras de surveillance, le « Cerveau » peut déployer des créatures, poser des pièges et manipuler l’environnement pour submerger les Survivants.




Les grands méchants de la saga comme Alex Wesker, Annette Birkin et Ozwell E. Spencer pourront être choisis pour faire office de Masterminds. Et concernant le casting des Survivants, le choix est plutôt intéressant avec 6 personnages à incarner. Et depuis la mise à jour du 17 avril, on peut même choisir un septième Survivant : Jill Valentine ! D’autres mises à jours sont au programme et devraient sûrement corriger les problèmes d’équilibrage et divers bugs de collision. Le travail d’équipe est vital : la difficulté pour les 4 joueurs Survivants de l’emporter sur le Cerveau est un souhait de la part de l’équipe qui a créé Resistance. «En combinant une expérience en co-op qui force les joueurs à affronter des pièges dans un environnement en équipe et en ajoutant des éléments de Resident Evil, nous pensions pouvoir créer une expérience vidéo-ludique intéressante.» révèle ainsi le producteur principal, Kawata Masachika dans un interview en anglais sur le blog de Playstation « Resident Evil: Project Resistance Q&A With Producer Masachika Kawata ».

Les Survivants dans Resident Evil Resistance

Les Survivants dans Resident Evil Resistance ©CAPCOM


Capcom a encore produit un beau travail de refonte graphique avec le moteur RE Engine. Après un remake réussi du 2e opus de Resident Evil, on n’avait aucune crainte et on n’a pas été déçu sur ce point-là. Les points faibles du jeu sont surtout sa petite durée de vie, à peine 10 heures pour la campagne solo ! Si le jeu d’origine n’était pas non plus très long, le remake aurait pu être l’occasion parfaite pour améliorer cela. Pire, des fans regretteront les passages coupés comme le beffroi sans qu’il n’y ait vraiment de compensation. Le gameplay a été légèrement revu pour le plus grand bonheur des adeptes des jeux d’action. Dès les premières minutes, la première fuite devant Nemesis est prenante ! Les racines survival-horror des premiers opus ont été assez réduites malheureusement… Au lieu d’améliorer la campagne solo, Capcom a préféré offrir avec Resident Evil 3 remake un nouveau jeu multijoueur Resistance qui pourrait ravir ceux qui ont joué à Left 4 Dead. Attention, survivre aux pièges du maître du jeu n’est pas à la portée de tous et se fera uniquement si l’équipe travaille ensemble !

On ne sait pas encore si Resident Evil 4 aura droit prochainement à son remake (quoique, « Une nouvelle preuve que le remake est bel et bien en développement ? ») mais une chose est sûre, c’est que si cela se fait, Journal du Japon sera là pour revivre les aventures de Leon Scott Kennedy et Ashley Graham contre les Ganados… A bientôt, donc !

 

David Maingot

Responsable Culture à JDJ et passionné de la culture et de l'histoire du Japon, je rédige des articles en lien avec ces thèmes principalement.

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