Funkindustry et Jua une collaboration unique

©Funkindustry

Le groupe français Funkindustry a fait une collaboration unique avec Jua un jeune rappeur Japonais que vous connaissez sans doute sans le savoir. Il faisait parti du groupe ALI, c’est lui qui rappe et laisse échapper quelques mots français dans le titre Wild Side. Oui, le fameux générique de BEASTARS. A l’occasion de leur collaboration nous avons interviewé le groupe Funkindustry pour mieux les connaître. 

Journal Du Japon: Tout d’abord merci pour votre temps.

Nathan : Eh bien merci à vous de prendre le temps également de vous intéresser à ce sujet.

Pour commencer, pourriez-vous me raconter les débuts du groupe ?

Alors le groupe ça commence en 2012 mais avec du coup mon frère à la basse et un ami d’enfance du lycée qui s’appelle FX, qui est toujours dans le groupe. Mais au début ce n’est pas un groupe professionnel c’est plutôt pour s’amuser musicalement, et ça se professionnalise en 2017 surtout après plusieurs voyages musicaux. Du coup en 2017 avec un premier album, le groupe change un petit peu entre 2017, 2018 et 2019. Maintenant avec le nouvel album qui sort avec le morceau avec le rappeur Japonais Jua, on a une équipe fixe depuis 2018. On est six musiciens et c’est là que commence l’aventure Funkindustry sérieusement.

D’où vous viennent les influences Jazz-Funk de vos sons ?

Alors elles sont venues vraiment au fur et à mesure. C’est-à-dire que de base quand j’étais jeune ce n’est pas du tout la musique que j’écoutais. On était plus dans le rock, des choses comme ça. Je parle en mon nom car je suis aussi la personne qui compose en grande partie les morceaux. Par contre on les arrange tous ensemble et c’est un travail d’équipe. Mais la base, ça vient surtout de mon côté. Et en fait, l’amour autour du Jazz-Funk, du RnB, de la Soul, de tout ça et vraiment de toute la musique populaire des années 70 Afro-américaine et 80, a commencé à venir vraiment à mes 20 ans en écoutant des Stevie Wonder, Jamiroquai aussi mais qui est plutôt anglosaxon. Mais voilà Stevie Wonder, Marvin Gaye, ensuite aussi des groupes Earth, Wind and Fire toutes ces choses-là… et elle s’est développée en écoutant aussi des choses un peu plus modernes par exemple des Bruno Mars, des Michael Jackson, des gens qui refont ce type de musique à l’heure actuelle et qui donne envie du coup de refaire ce genre de musique.

Pour Funkindustry c’est le 2e album, sorti le 15 octobre. C’est une explosion de vibes ’70s jusqu’à la pochette. Ca m’a rappelé Starsky et Hutch ! Comparé au premier album, on sent qu’il s’est enrichi de Disco, Bossa Nova ou de touches RnB. Pouvez-vous nous en dire plus sur la production, les influences autour desquelles cet album a vu le jour ?

Alors ça rejoint un peu ce que j’ai dit avant. Mais pour compléter c’est un album qui a été composé sur trois ans. Le dernier morceau Suddenly qui est plus Bossa Nova et la version du coup avec Jua est le dernier morceau en date avant qu’on l’enregistre, et le tout premier qu’on avait fait est le morceau qui s’appelle Strong Enough. Celui-là a deux ans et demi donc il est un peu plus Acid-Jazz. Et en fait justement dans cet album on voit, même s’il est assez cohérent, au final il y a quand même des choses encore où on sent qu’il y a une recherche de sons différents. C’est pour ça que l’on passe de choses un petit peu Pop à des choses un petit peu Soul, un petit peu Disco, un petit peu RnB. On sent encore qu’on se cherche mais tout en ayant trouvé cette fois une patte pour le groupe, et autour de quelque chose de cohérent. Mais les influences toujours, je n’arrêterais pas de le citer c’est Jamiroquai. C’est sûr qu’on nous le dit souvent. Après j’aime bien dire que des fois justement on écrit des morceaux et dans ma tête ça ne sonne pas Jamiroquai, mais on va nous dire « ah ouai mais ça fait très Jamiroquai« …

Mais le timbre de votre voix est très proche !

C’est ce qu’on nous dit souvent! après il y a un groupe que j’aime vraiment et qui moi m’a énormément influencé c’est Earth, Wind & Fire. Du coup avec en même temps ce côté Disco et en même temps ses balades RnB. Donc il y a typiquement un morceau sur l’album On my road qui est composé en hommage aux balades RnB de Michael Jackson, de Stevie Wonder, d’Earth, Wind& Fire. Donc c’est vraiment tout ça. C’est un mélange de toutes ces saveurs qui font l’album.

Et du coup je reviens sur le morceau Suddenly justement. Est-ce que vous pouvez nous dire comment est née votre collaboration et rencontre avec le rappeur Jua ? Et avec le Japon de manière générale ?

En juillet 2020, on a été contacté par un professeur de danse d’Osaka qui s’appelle Yutaro. Il nous a demandé très gentiment que la musique de notre ancien album, le morceau qui s’appelle Do It soit utilisé par deux de ses élèves pour un concours inter lycéens qui a lieu au Japon chaque année. S’ils pouvaient utiliser ce morceau pour pouvoir chorégraphier dessus, sur une danse qui s’appelle le Locking qui est une danse Hip Hop. Et donc nous ne connaissant pas trop tout ça et ne connaissant pas trop le Japon on a dit « ben oui c’est super ! c’est génial ! avec grand plaisir. Merci de nous avoir contacté déjà. » Et ensuite plus de nouvelles de lui pendant un mois et un jour il m’envoi la vidéo en me disant « eh bien voilà mes jeunes lycéennes qui ont dansé dessus. Malheureusement, elles n’ont pas passé le stade des qualifications pour le concours, mais je vous envoie quand même la vidéo. » Et il nous avait indiqué également comment ces lycéennes étaient tombées sur notre groupe. Et donc c’était via des Instagrammer, donc des influenceurs dans la danse Locking au Japon qui avaient dansé sur notre musique en fait, sur ce morceau. Et du coup de fil en aiguille, la communauté Locking, Hip Hop japonaise et même Coréenne, de Singapour avaient déjà eu vent de notre musique. Alors on contactait des gens en disant « ah ben oui moi Fundindustry je connais! j’en écoute, je danse dessus, on danse dessus dans notre studio de danse. » Donc au fur et à mesure est venu un peu un engouement. Et on a continué du coup à être en rapport avec ces danseurs et je leur ai proposé de faire un clip participatif sur un des morceaux de notre futur album qu’ils n’avaient jamais entendu encore. Et qui du coup les mette en scène filmés à la cool, à l’iphone, on ne cherchait pas à avoir une qualité extra, ce qu’on cherchait c’est le happening et réunir plusieurs troupes de danseurs à l’autre bout du monde. Et donc c’est ce qu’on a fait sur Give me all you got que vous pouvez voir sur YouTube.

Je l’ai vu en effet. Le fait qu’il soit tourné de cette manière donne une petite vibe old School j’ai trouvé.

C’est ça. En fait quand on a récupéré les vidéos de chacun, chacun avait un truc différent au niveau de la qualité de la vidéo. on ne pouvait pas faire des miracles. Du coup on s’est dit on va miser sur des effets un petit peu Old School, des typographies un petit peu Old School parce qu’ils aiment ça aussi au Japon le côté d’avoir le texte, d’avoir de la typographie, des trucs un peu Old School, un peu Kawaii, donc on a vraiment misé là-dessus et du coup ça a beaucoup plu. Ils ont beaucoup aimé, ils étaient super contents. Il y a même des jeunes danseurs de Locking qui se sont rendus compte dans le clip qu’ils dansaient avec leur modèle en fait. Ils nous ont dit « mais en fait moi je ne savais pas que j’allais danser avec lui! c’est un gars que je suis depuis des années! c’est un modèle pour moi dans la danse Locking. » Donc c’était très marrant en même temps et c’était une belle expérience de faire ça. Et en parallèle de cette aventure on a vraiment eu l’envie de jouer notre cartouche avec le Japon et de pourquoi pas s’implanter sur le territoire japonais. Parce que voilà en plus de fil en aiguille moi j’ai écouté de la musique aussi des années 80

Jua

©Jua

du Japon et il y a des choses extraordinaires au niveau de la Funk, au niveau du RnB. Depuis j’en écoute beaucoup.
Mon amour pour le Japon a grandi. Et donc du coup de fil en aiguille, de contact en contact, on a réussi à travailler avec un manager au Japon qui s’appelle Fabien Bonin, qui travaille au Japon depuis 20 ans. Il est français, mais il parle parfaitement japonais, il parle anglais, tout ça… et qui nous a mis en contact avec une distribution au Japon qui s’appelle Friendship qui s’occupe de catalogues d’artistes pour distribuer leur musique: artistes émergeants, des un peu plus gros et tout. Et justement, ils s’ouvrent petit à petit à de la scène extra-japonaise. Et donc là dans ce cadre-là notre manager a proposé Fundindustry en expliquant un peu le background, toute l’histoire avec les danseurs. Et ils ont dit « oui nous ça nous intéresse. On va travailler avec eux pour la sortie de cet album ».
Et de fil en aiguilles ils ont commencé à parler aussi de faire peut-être un featuring avec un artiste japonais. Et nous on était pas du tout fermés à ça. On est même plutôt bien ouverts à travailler avec des musiciens, des artistes japonais globalement, que ce soient des danseurs, des chanteurs… donc on a dit « bah ouai, pourquoi pas bosser avec ce jeune rappeur Jua » qui était dans leur catalogue justement. Et on a vu, il avait déjà joué dans des groupes Hip Hop Japonais où il y a quand même des choses assez « fat ». J’ai vu il y a VivaOla, des trucs comme ça, je crois que c’est un peu connu au Japon. On a donc accepté de travailler avec Jua, on a échangé pas mal ensemble. Puis il a produit le morceau Suddenly parce qu’il aimait bien justement ce côté un peu mélancolique de la Bossa Nova, du texte également qui parle de la perte. 

Mais du coup le morceau existait déjà ? 

Tout à fait. Le morceau existait et lui a dit « je veux bien me greffer dessus ». Et nous on a dit « au-delà de se greffer ce qui pourrait être cool c’est si toi tu as un beat maker avec qui tu bosses d’habitude, quelqu’un qui fait des prod pour qu’on ait vraiment notre univers qui soit l’univers plus acoustique du morceau et ton univers aussi qui se rejoigne avec des productions plus électroniques et qui rappellent vraiment plus le Hip Hop et le Rap ». Donc il a fait appel à son collègue qui s’appelle Shimon Hoshino qui a fait le beatmaking sur le morceau, qui a complètement rajouté sa patte. Et ensuite après on voulait faire un petit clip croisé puisqu’on ne voulait pas sortir ça comme ça. On s’est dit c’est une cartouche qui est quand même importante pour lui comme pour nous. Que ce soit lui pour la France et nous pour le Japon, avoir vraiment cette relation entre les deux. Donc on va aussi essayer de faire un clip. Lui il a fait appel à un réalisateur qui réalise ses clips. Donc un japonais également. Nous on a fait appel à un réalisateur avec lequel on a l’habitude de bosser. Et également une de ses amies qui a réalisé la pochette du single qui s’appelle Suzuna Munetu, et qui a fait un truc assez poétique. Moi je ne savais pas du tout ce qu’elle faisait. J’avais vu un petit peu et elle était intéressée de faire une pochette sur le single. Du coup c’est vraiment une vraie co-production franco-japonaise que ce soit au niveau du morceau, au niveau de la vidéo ou au niveau du artwork. C’est vraiment une co-production totale.

D’accord. Est-ce que vous prévoyez de faire éventuellement l’année prochaine une tournée en Asie ? ou au Japon ?

Oui tout à fait. Ca commence à se discuter là, à se profiler même. Alors c’est compliqué avec la Covid qui sévit toujours et qui des fois resévit dans un pays d’Asie alors que plus chez nous et ainsi de suite. Mais en tout cas oui c’est tout à fait d’actualité avec notre manager et aussi avec les instituts français qui nous suivent, et qui suivent le projet de près. Et qui sont tout à fait prêts à s’impliquer pour nous permettre de développer aussi quelque chose au Japon. Surtout le Japon pour l’instant. La Corée aussi, mais c’est un peu plus en Stand-by. On est vraiment plus sur le Japon. C’est tout à fait pour 2022, c’est réfléchi. Il y a des pistes qui se lancent autour du printemps ou de l’été. Même peut-être autour de la fête de la musique, des choses comme ça.

Funkindustry

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Comme les concerts ont repris depuis peu, j’ai vu que vous étiez passés à l’Afrique Festival en septembre. comment se sont passées pour vous les retrouvailles avec le public ?

Alors il y a eu l’Afrique Festival mais il y a eu aussi d’autres concerts. On a joué au FIMU, donc Festival International de Musique Universitaire de Belfort qui était incroyable aussi. C’était le même weekend. Du coup ce retour avec le public c’était quelque chose de galvanisant, c’était un moment vraiment incroyable. On vit pour faire ça. Tout simplement. C’est bien beau de faire des albums en studio et c’est cool. C’est vraiment une grosse partie du travail aussi. Mais surtout pour le type de musique que nous on fait c’est autour du live. Du coup c’était vraiment incroyable de retrouver le public à ce moment-là, et ce qui a fait du bien c’est que pendant un an et demi on a travaillé vraiment le set, on a fait beaucoup de résidence artistique pour professionnaliser les choses et proposer quelque de chose de vraiment très travaillé avec des lumières, le son aussi également scéniquement les déplacements. Et là du coup pouvoir le faire devant un public, on a pas le même rendu que quand on le fait en résidence et pouvoir en plus impliquer l’interaction avec le public c’était quelque chose d’extraordinaire.

J’avais une autre question sur le Japon. Est-ce que vous aviez une expérience avec le Japon avant, et quelle était votre image avant cette découverte musicale ?

C’est vrai que par la musique que j’écoutais j’étais plus axé sur les Etats-Unis ou les pays anglo-saxon. C’est sûr qu’on est un peu biaisé là-dessus en se disant que la musique Afro-américaine, c’est eux qui sont les pionniers, c’est eux qui l’ont développé et tout ça. Mais c’est marrant avant qu’il y ait l’histoire avec le Japon, qu’on nous contacte pour ça, ça faisait déjà un an, notamment pendant le confinement que j’ai écouté beaucoup de musique City Pop qui est la musique des années 80 Japonaise avec de grandes artistes et de grandes chanteuses notamment et qui revient pas mal à la mode ces derniers temps sur les réseaux sociaux. Et j’y ai retrouvé à l’intérieur de cette musique vraiment. C’est là que je me suis rendu compte. Je me suis dit « mais en fait au niveau de la musique des fois ils n’ont vraiment rien à envier par rapport aux Américains. Ils ont leur touche ». C’est comme ça que je m’y suis intéressé. Mais avant c’est sûr on ne se disait pas « oh, on a vraiment envie d’aller au Japon et c’est là qu’on va peut-être avoir une carte à jouer ». Mais le fait que ça se produise en tout cas est une surprise et c’est quelque chose qui nous ravi. Depuis c’est vraiment un pays qui nous inspire. On serait vraiment tous ravis de pouvoir y aller. Ca a l’air magnifique. La culture a l’air aussi assez dépaysante et en même temps avec des choses aussi incroyables. Donc oui c’était une surprise. C’était pas là-dessus qu’on aurait misé en premier, mais c’est une agréable surprise. 

J’ai une dernière question. Les courants musicaux c’est un petit peu comme la mode, avec les générations ça reboucle et ça revient. Notamment ces dernières années on a vu beaucoup les 90’s réapparaissent que ce soit dans les styles ou dans la musique, la génération Z qui rafraichi un petit peu les sons Old School, Hip Hop par exemple.  Et dernièrement, j’ai pas mal vu sur les réseaux des reprises de sons justement, on parlait de Jamiroquai. Je vois que ça ressort un petit peu, vous avez aussi l’esthétique dans la mode. Pensez-vous que l’on va bientôt se replonger dans les vinyles de nos parents et que les 70’s, c’est le prochain boom ?

Alors, déjà je pense que replonger dans les vinyles oui. Ca se revend de plus en plus. Il y a un énorme retour au vinyle. Même nous là pour le nouvel album les gens nous demandent le vinyle. Du coup on l’a fait en vinyle aussi. Avec une belle pochette comme ça on ne pouvait pas louper le coche, c’était presque fait pour le vinyle. Le CD est complètement mort, donc il y a le streaming qui prend complètement la relève, mais si les gens veulent un bel objet ils se retournent vers le vinyle. Et ensuite le retour vers les 70’s et je dirais plutôt donc milieu des années 70 et début des années 80 vraiment cette vague-là, oui je pense que petit à petit c’est quelque chose qui revient en force, notamment moi j’ai vu avec le groupe entre Anderson Paak et Bruno Mars qui a sorti Silk Sonic avec les deux tubes seulement, et ça a eu un engouement complètement terrible. Mais moi en fait je réécoute des groupes des années 70-80 de RnB Afro-américain. C’est exactement la même chose. Ils le font pareil mais en le faisant cliché, ils le font très bien, c’est super. Mais voilà on sent vraiment qu’autour de ça il y a un retour. Après ça sera fait entre les cultures de manière différente. En France je sais pas si ça sera forcément un retour. Je sent que la France est un petit peu, enfin c’est mon avis, frileuse à ce retour-là. Parce qu’on a aussi un rapport à la musique et la chanson française est quelque chose de très important pour nous. Et donc on s’inscrit dans toujours une importance de ça. Et pareil, le rap français s’inscrit aussi dans une origine de la chanson française et brise les codes par rapport au rap américain, et c’est très bien de ne pas rester dans un moule fermé. Mais en France je ne sais pas si ce retour aux années 70-80 se fera… ça serait bien aussi. On va essayer nous aussi d’être peut-être des pionniers là-dedans. Au Japon l’intérêt pour ce type de musique est toujours présent. Et contrairement à la France où avant qu’il y ait cet intérêt pour le Japon, des fois on entendait pas trop parler de nous, les gens étaient là « oui bon la Funk de toute façon c’est un peu démodé quoi… »

Même parmi les danseurs en France ?

Bah justement, on avait pas encore le pieds dans la communauté danse en France. Là c’est bien parce qu’au fur et à mesure on a aussi rencontré des danseurs à Strasbourg notamment, la ville où on est, où il y a beaucoup de Locking aussi avec qui on est devenu vraiment bien potes et le travail entre danse et musique est vraiment devenu un maître-mot pour nous, quelque chose de très important de mêler ces deux univers. Mais voilà, on verra, peut-être que ça reviendra à la mode. Je le souhaite.

Merci à Nathan pour nous avoir donné de son temps pour celle longue interview.

 

Qui est Jua ?

Jua est un jeune rappeur et modèle japonais. Né à Hawaï et ayant grandi à Kyōto, ses origines sont plurielles : japonaise, française et camerounaise. En mélangeant le japonais, le français et l’anglais, l’œuvre de Jua se veut être un hommage à la musique de son père B-Bandj, un rappeur multilingue connu pour avoir enregistré plusieurs album avec les groupes de Jazz Mundo Grosso et FU-TEN. 

En tant qu’artiste solo il a partagé la scène avec des artistes japonais de renommé tel que le groupe de soul WONK d’Ayatake Ezaki ou encore avec des musiciens de Jazz tel que Naruyoshi Kikuchi ou Yusuke Hirado. Il a travaillé sur le générique de l’anime BEASTARS diffusé sur Netflix quand il faisait parti du groupe ALI. Jua a récemment créé le label indépendant « Jubi Music », lui permettant de s’autoproduire et de de travailler avec de nombreux artistes.  

En tant que mannequin il a collaboré avec la marque de mode « mercibeaucoup », participant au défilé de leur collection Printemps/Été 2020 en tant que modèle et artiste. La musique composé à cette occasion a été choisie pour figurer dans la playlist spotify « New Era Japan HipHop ». Le printemps prochain, Jua devrait également faire ses premiers pas au cinéma en tant qu’acteur au sein d’une série japonaise Netflix. 

Si vous voulez le suivre il a un compte Instragram et une chaîne Youtube. Vous pouvez aussi écouter ses titres solo et ses collaboration sur Spotify. Il y a notamment son album Tel père, tel Fils.

Cristina Thaïs

Je suis passionnée de culture japonaise. J'aime étudier, comprendre les différences et les complexités de ce magnifique pays, non sans mille contradictions. Je voyage une fois par an au Japon pour le parcourir de long en large. J'ai un point faible pour les expositions, la mode, les cosmétiques japonais, le J-rap et la bonne cuisine locale. J'adore échanger sur ces sujets, alors n'hésitez à me laisser un commentaire! @tinakrys

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