Manga Taishô 2022 – Favoris, outsiders et inconnus : en route pour la 15e édition !

Astra Lost in Space, Blue Period et Sôsô no Frieren l’an dernier : les Manga Taishō proposent chaque année une sélection de titres – et un vainqueur – qui font souvent mouche chez les amateurs de mangas. La liste de nominés, qui paraît à la mi-janvier chaque année est toujours un top 10 qui révèle de nombreuses pépites ou qui vient confirmer tout le talent de certains mangakas. En 2021, avec le recul, comment ne pas applaudir une sélection comprenant, entre autres, les excellents Spy X Family, Kowloon Generic Romance, BL Metamorphose, Kaiju 8 ou le tout jeune Oshi no Ko ?!

Journal du Japon vous propose donc de découvrir les choix du jury pour cette session 2022, en attendant les résultats qui tombent généralement dans le courant du mois de mars. Des noms connus, des titres attendus et des mangas que nous n’avions jamais vu : en route pour cette 15e édition !!

Préambule : qu’est-ce que le Manga Taishō ?

Depuis sa création en 2008, l’événement a toujours permis à son comité organisateur de poursuivre un objectif double. Sa devise est de recommander les mangas que le jury a trouvé les plus intéressants possibles. En premier lieu, le but est de mettre en lumière des œuvres « récentes » au-delà de toute considération financière. Pour être nominé, un manga doit seulement avoir été publié au cours de l’année précédente et ne pas excéder les 8 volumes. Si sa réalisation répond à ces deux conditions, tout mangaka, qu’il ou elle soit débutant ou artiste expérimenté, peut dès lors défendre ses chances. À ce titre, une nomination peut parfois leur offrir une visibilité providentielle. En effet, les libraires accordent beaucoup d’importance aux différents classements et prix manga décernés au cours de l’année et n’hésitent pas à les mettre en avant dans leurs rayons.

Les éditeurs français aussi ne s’y trompent pas et gardent toujours un œil attentif, même si les titres des Manga Taishō ne sont pas forcément des best-sellers chez nous en France mais plutôt de bons middle-sellers. La lauréate 2018, la mangaka Paru ITAGAKI avec Beastars a, par exemple, reçu de nombreuses autres distinctions, dont le prestigieux prix culturel Tezuka et celui du manga Kōdansha, lui offrant ainsi une reconnaissance mondiale méritée. À noter que la série, toujours en cours, est arrivée en France aux éditions Ki-oon depuis. Astra Lost In Space et Blue Period les lauréats 2020 et 2021 ont eux aussi trouvé un éditeur français, respectivement Nobi nobi et son grand frère Pika édition. Le dernier lauréat arrivera une fois de plus aux éditions Ki-oon puisque Frieren débarque dans moins d’un mois chez nos libraires.

Paru Itagaki

Paru Itagaki à droite remettant le Manga Taisho 2021 à Katsuma Ogura, l’éditeur de Frieren

Si on prend un peu de recul sur les vainqueurs des éditions précédentes, on notera un lectorat plutôt adulte, des connaisseurs de mangas et pourquoi pas amateurs de BD : Vertical (2008), Chihayafuru (2009), Thermae Romae (2010), March Comes in Like a lion (2011), Silver Spoon (2012), Kamakura Diary (2013), Bride Stories (2014), Golden Kamui (2016)… Que du bon, donc ! Et les nominés non primés sont aussi de jolies pépites, comme vous allez le lire cette année encore.

Enfin le prix a également pour vocation de proposer de nouvelles pistes aux lectrices et lecteurs curieux de nouvelles histoires à découvrir. Des suggestions bienvenues dans un monde où les nouveautés se comptent chaque année par centaines. Ainsi devient-il de plus en plus difficile de faire un choix parmi la pléthore de titres disponibles. C’est par ailleurs tout sauf un hasard si le large jury choisi pour établir la sélection n’est composé que de passionnés, parmi lesquels bon nombre de libraires, aux goûts multiples et à l’affût constant de la moindre perle. À ce titre, l’harmonisation de leurs votes a toujours offert des listes variées et révélatrices des potentiels du moment. De quoi assurément inspirer les éditeurs français par la même occasion…

Frieren

Quels sont donc les 10 nominés parmi les quelques 233 titres à avoir tenté leur chance ? Voyez par vous-même avec cette sélection 2022 !

Dandadan de Yukinobu Tatsu

DandadanMomo Ayase est une étudiante qui croit aux fantômes mais pas aux aliens, tandis que son camarade de classe Ken Takakura ne s’intéresse pas à l’occulte mais aux complots et, justement, aux aliens. Il faut dire que depuis qu’elle a été enlevée par des aliens, Ayase possède des pouvoirs psychokinétiques tandis que Ken, possédé par le fantôme d’une effrayante mamie, peut se transformer et revêtir une forme démoniaque.

Bizarrement les deux  étranges camarades décident de coopérer (y aurait-il un peu d’amour là-dessous ?!) et partent pour résoudre d’étranges mystères… de fantômes ? D’aliens ? Et pourquoi pas les deux ?!

On ne vous parle pas de ce titre en premier par hasard, car depuis quelques semaines voire quelques mois, il est un peu partout : 4e au classement garçon des Kono Manga Sugoi, premier au classement annuel des libraires japonais… Ce shônen mélange de tout, en plus d’un graphisme de haute volée : du paranormal et du fantastique, de l’action et un peu de tranche de vie, et il se la joue parfois comédie romantique… Avec des personnages barrés à souhait – rien d’étonnant de l’ex-assistant de Tatsuki FUJIMOTO sur Fire Punch ! Publié chez l’éditeur Shueisha, disponible en anglais et en espagnol sur la plate-forme Shônen Jump +,  il a déjà de nombreux adeptes avec seulement 3 tomes publiés au Japon (le 4e sort en mars) et sera annoncé en France cette année à coup sûr.

Vous le connaissez déjà, peut-être ?

Umi Ga Hashiru Endroll de John TARACHINE

Umi ga Hashiru EndrollUmiko est une femme âgée de 65 ans, dont le mari est récemment décédé. Alors qu’elle se rend au cinéma, pour la première fois depuis des années, une rencontre va transformer sa vie. Son nom est Kai, un étudiant en cinéma dans l’université du coin… A son contact, Umiko va comprendre qu’elle a, et a toujours eu, une âme de réalisatrice. 65 ans ou pas, c’est parti pour un plongeon dans le vaste océan du cinéma !

Alors que l’on dit souvent des mangakas qu’ils s’inspirent du découpage et du cadrage cinématographique, les mangas qui parlent de cinéma ne sont pas légions, tout comme ceux qui parlaient de peinture avant que ne débarque Arte et – Manga Taishô oblige – Blue Period. Ce titre de l’éditeur Akita Shôten (moins connu que Shueisha juste avant mais citons Beastars par exemple) compte pour le moment deux volumes prépubliés dans le mensuel Mystery Bonita, un magazine de prépublication encore moins connu, mais à qui l’on doit tout de même Les enfants de la baleine ou Nos temps contraires. Le titre mêle tranche de vie, comédie et drame.

C’est typiquement le titre qui sort de nulle part, avec un pitch intriguant, et que le Manga Taishô fait jaillir de l’ombre. Enfin… pas uniquement, car le Kono Manga Sugoi, lui aussi, a eu un coup de cœur et l’a classé numéro 1, rien que ça, de son classement dédié au lectorat féminin. Enfin, et c’est aussi un argument important, le titre a du être réimprimé juste après sa sortie et semble faire un excellent début sur le plan commercial. Avec ça en poche, il y a donc de bonnes chances qu’il finisse par arriver chez nous. Nous voilà très intrigué en tout cas !

Oshi no Ko, d’Aka AKASAKA et Mengo YOKOYARI

Oshi no Koi 7Goro est un gynécologue obstétricien dans une clinique. Un jour une patiente enceinte de jumeaux se présente. Goro la reconnait, il s’agit de Hoshi no Ai, une idole du groupe « B Komachi » dont il est fan. Alors que l’idole est en train de donner naissance, Goro qui se rendait sur les lieux est assassiné par un fan haineux de Hoshi no Ai. Alors qu’il perd la vie, ses dernières pensées vont vers cette femme qui accouche. La seconde d’après, il se réveille dans les bras de Ai. Sa vie de gynécologue prend fin et celle du fils d’idole commence !

Un autre point intéressant du Manga Taishô est sa faculté à suivre quelques séries et à en confirmer le potentiel sur les 8 premiers tomes. Oshi no ko s’est en effet classé 5e l’an dernier et voici ce que nous pouvions en dire à l’époque, en mars 2021 : Beaucoup des votants s’attendaient à une histoire banale autour d’idole. Le titre restait très énigmatique pour la plupart. Mais tous ces doutes ont été dissipés car le manga révèle une histoire plus complexe avec du mystère et de la comédie sur fond de réincarnation. Il a été apprécié également par l’angle avec lequel il aborde le monde des idoles. Une vision de ce qui se passe derrière le rideau.

L’arrivée des deux premiers tomes (7 au Japon pour le moment) en France le mois dernier chez Kurokawa a confirmé le potentiel de ce seinen, bien plus profond que ses couvertures colorées, avec une mise en scène et une narration très bien travaillées. Rien de surprenant avec Aka AKASAKA, auteur de Kaguya-sama Love is War, ici à l’écriture du scénario. Pour info, le titre est édité au Japon par Shueisha et publié dans l’hebdomadaire Young Jump (Kingdom, Gantz, Ascension, Kowloon, Golden Kamui, et la liste est encore longue). Si vous n’avez pas encore essayé le titre, vous savez ce qu’il vous reste à faire… c’est vraiment une bonne surprise.

Jitenshaya-san no Takahashi-kun de Arare MATSUMUSHI

Jitenshaya-san no Takahashi-kunTomoko Hanno, alias Panko, a 30 ans. C’est une employée de bureau pas vraiment sereine : stressée par l’harcèlement sexuel de son patron, elle n’arrive pas non plus à refuser les invitations de collègues dont elle se passerait bien.
Pourtant, pas loin, dans la petite boutique de vélo, travaille Takahashi qui va croiser sa route. Petit à petit proche de Tomoko, ce jeune garçon qui fait fondre les midinettes devrait ne rien à voir à faire avec elle mais, bizarrement et avec beaucoup de gentillesse, cette nouvelle relation ne déplait pas à Tomoko, et elle peu facilement parler avec lui… Plus qu’avec quiconque.

Tranche de vie et romance pour ce seinen / josei qui compte pour le moment 4 tomes et dont on ne sait, il faut bien le dire, pas grand-chose. Un peu comme Entre les lignes quand nous l’avons découvert au Manga Taisho 2020. Le titre est édité par l’éditeur japonais Leed et prépublié dans le magazine en ligne Torch, lancé en 2014 et pour l’instant assez confidentiel : Comet Girl, Panda Detective Agency et Shit Chofu y ont fait leur armes.

Pour vous faire un avis, au moins graphiquement, on vous a dégoté le compte Twitter de l’auteure, Arare MATSUMUSHI, avec plus de 55 500 tweets en 10 ans (!), et quelques jolis dessins.

Onna no En no Hoshi, de Yama WAYAMA

Le professeur Hoshi est enseignant de japonais, à l’apparence maussade, dans un collège pour fille. Responsable de la 4e 4 son visage s’illumine quand il se creuse la tête pour décrypter le shiritori en image que ses élèves font dans le cahier de bord de la classe. Le shiritori est un jeu ou chaque joueur doit énoncer un mot commençant par la dernière syllabe du mot précédent. Son quotidien est un peu chamboulé quand il doit également s’occuper d’un chien dans la classe, ou encore lorsqu’une étudiante voulant devenir mangaka lui demande des conseils.

Le jury a apprécié ce josei romance et tranche de vie l’an dernier, et le classait 7e. L’auteur avait déjà été nominé il y a deux ans pour son manga Muchū sa, Kimi ni (classé 7e lui aussi). On peut ajouter les Kono Manga Sugoi, où Onna no En no Hoshi s’est classé en première place dans le classement lectorat féminin il y a deux ans. Yama WAYAMA propose ici un manga avec un personnage principal intriguant. Sa qualité principale est son comique de situation. On se surprendra à rigoler d’un coup lorsque Hoshi sensei se prendra la tête pour quelque chose d’apparence futile. En somme un manga porté par son personnage principal qui vous fera passer un bon moment.

Seul ombre au tableau : deux tomes seulement sont parus en deux ans, ce qui ne risque pas d’encourager la publication en France pour tout de suite. Enfin, il nous vient de l’éditeur Shôdensha et de son très chouette mensuel Feel Young : plusieurs Mari OKAZAKI mais aussi Entre les lignes, A nos amours, Nos meilleures vies y sont ou ont été publiés… Très chouette on vous dit !

En résumé, voici un titre encore énigmatique mais une affaire à suivre.

Darwin Jihen de Shun UMEZAWA

Darwin JihenL’organisation terroriste connue sous le nom de l’Alliance de Libération des Animaux (ALA) ont attaqué un institut de recherche biologique et sauve une femelle chimpanzée enceinte d’un… humainzée, mi-humain, mi-singe. Il se nomme Charlie. Après avoir été élevé par des parents humains pendant 15 ans, Charlie arrive en première année de lycée. Il rencontre l’intelligente mais asociale et incomprise Lucy.

Les scénarios improbables des mangas sont vraiment les meilleurs, n’est-ce pas ? Ce titre qui compte actuellement 3 tomes nous vient d’un mangaka qui a l’air bien perché, à en juger par l’image en UNE de son site web, ici. Mais jetez un œil à sa Gallery et vous verrez, aussi, qu’il a un sacré coup de crayon. Pas étonnant après 15 ans de carrière et 5 mangas publiés à son compteur, même s’il est un illustre inconnu en France.

Pour en revenir à Darwin Jihen, il est publié aux éditions Kodansha, dans l’un de nos magazines de prépublication préférés, l’Afternoon (Parasite, Vinland Saga, L’Habitant de l’infini, Eden, Blue Period, …). Il a aussi le bon  goût d’être disponible gratuitement en ligne, en japonais certes mais nombre de planches sont très parlantes et le chara-design de cette homme singe est particulièrement réussi. Jugez vous-même ici.

Chi – Chikyū no undō ni tsuite de UOTO

chi_-_chikyuu_no_undou_ni_tsuiteL’Europe au 15e siècle, une période où l’on brûlait sur des bûchers les hérétiques. On attendait de Rafao, un enfant prodige, lors de son entrée à l’université, une spécialisation en théologie considérée comme la matière la plus importante. Selon lui c’était un choix logique, car il valorisait la raison et le sacré plus que tout. Or un jour, devant lui, un homme mystérieux apparut. Il cherchait une forme de vérité dans la pensée hérétique. Cela chamboula alors la vision du monde de Rafao.

L’an dernier le jury a été conquis par ce manga, qui s’est retrouvé en seconde position. Il se démarque des autres par son fond. Le mangaka mêle histoire et philosophie au travers d’un héros, Rafao, qui commence une remise en question de son éducation. Qu’est-ce que la raison, la rationalité, la religion ? Toutes ces questions vont animer Rafao lors de sa rencontre avec l’étrange homme. Les thèmes abordés sont toujours d’actualité. Doit-on continuer de vivre dans un monde mensonger ou chercher la vérité ?

Aventure, suspens, astronomie, religion, une touche d’horreur voire de surnaturel pour ce seinen des éditions Shôgakukan, qui devrait se finir en 8 tomes d’ici peu. Il est prépublié dans le Big Comic Spirit, l’hebdo seinen et célèbre de l’éditeur qui a vu dans ses pages Rumiko TAKAHASHI, Naoki URASAWA, Harold SAKUHISHI, Junji ITÔ, Inio ASANO, Jun MAYUZUKI, Kengo HANAZAWA, Taiyô MATSUMOTO… et deux des autres concurrents des Manga Taishô de cette année, Trillion Game et Hirayasumi. Chi: Chikyû no Undô ni Tsuite est aussi arrivé deuxième des Kono Manga Sugoï, sélection masculine, pour cette année. Autant vous dire qu’il a ses chances.

En tout cas une chose est sûre, lui, on le verra en France car les droits ont déjà été acquis. Par qui, ça, il faudra attendre encore un peu pour le savoir.

Trillion Game de Ryochi IKEGAMI et Riichirou INAGAKI

Trillion GameDeux amis, Haru et Gaku, complotent pour gagner assez d’argent pour avoir tout ce qu’ils désirent à tout moment : un billion de dollars.

Certes, ce résumé est très court mais complétons en précisant qu’il s’agit d’un thriller d’anticipation évoquant des empires tels que ceux des GAFA (Google, Amazon, Facebook, et Apple). Vous pouvez le feuilleter en japonais ici, pour vous faire une meilleure idée.

De ce seinen, on sait aussi qu’il compte pour le moment 3 tomes, et qu’il est 8e des Kono Manga Sugoi 2022, dans le classement pour homme. Nous vous parlions juste avant de son magazine de prépublication, le Big Comic Spirit des éditions Shôgakukan, mais c’est plus probablement ses auteurs qui ne vous sont pas inconnus : Ryôchi IKEGAMI, l’auteur de Crying Freeman et de Sanctuary, d’Adam et Eve plus récemment, qui revient pour sa nouvelle série avec Riichiro INAGAKI, le scénariste de Dr. Stone. C’est donc assez logiquement que le titre débarquera aux éditions Glénat qui l’a annoncé il y a peu.

Il est prévu pour l’automne 2022 chez nos libraires.

Hirayasumi de Keigo SHINZÔ

Hiroto Ikuta, 29 ans, est un freeter et un jeune homme qui ne se préoccupe pas vraiment de son futur : pas de travail stable, pas de relation amoureuse… Il a hérité d’une vieille maison d’une grand mère du quartier où va emménager sa petite cousine de Yamagata qui, a 18 ans, vient à Tokyo pour suivre des études artistiques.
C’est ainsi que l’on va suivre la vie d’Hiroto et de ceux qui l’entourent, et qui galèrent avec la vie.

On ne peut pas dire que Keigo SHINZÔ soit un inconnu en France, on l’apprécie particulièrement chez JDJ, mais il est surtout connu d’un lectorat adulte et en dehors des chemins du manga mainstream en France. Avec quelque chose comme 12 ans de carrière et 5 mangas publié en France aux éditions du Lézard Noir, l’homme parle de la jeunesse japonaise à travers des tranches de vie, des questionnements, et nombre de sentiments contradictoires. Grâce à son talent, il fait son chemin chez notre lectorat et ses deux derniers titres, Tokyo Alien Bros et surtout Mauvaise Herbe, lui ont permis d’avoir une certaine notoriété amplement méritée. Ces récits sont plutôt courts : trois tomes pour Tokyo Alien Bros, 4 pour Mauvaise Herbe… Hirayasumi compte pour le moment deux volumes depuis ses débuts en avril 2021 dans les pages du Big Comic Spirits, que nous avons déjà évoqué précédemment.

Look Back de Tatsuki FUJIMOTO

Fujino, adolescente surdouée, a une confiance absolue en son talent. Kyômoto, elle, se terre dans sa chambre et pratique sans relâche. Deux jeunes filles d’une même ville de province, qu’une passion fervente pour le dessin va rapprocher et unir par un lien indéfectible…

Nous continuons comme nous avons commencé, par l’un des gros favoris de ces 15e Manga Taishô. Tout d’abord parce que Tatsuki FUJIMOTO est un auteur qui a su tout de suite trouver son public et un succès critique avec Fire Punch puis Chainsaw Man, édité par Kazé Manga chez nous. Avec un style qui n’est pas sans rappeler le génie et la singularité de Hiroaki SAMURA (l’Habitant de l’infini) l’homme a un gout prononcé pour des œuvres trash et violentes, déjantées et sans concession malgré ce que ça implique d’être publié dans le Weekly Shônen Jump des éditions Shueisha (rien que ça !).

Donc quand Kazé Manga annonce la sortie du titre, le 8 mars prochain en France, et parle d’un récit plein de sensibilité et d’une grande maturité graphique et scénaristique… Nous voilà dans l’attente, l’impatience même, surtout que depuis sa publication dans le Shônen Jump+, les compliments de ses confrères mangakas pleuvent pour ce one-shot :  « C’est un chef d’œuvre, un requiem poétique » – Rei HIROE (Black Lagoon), « Génial, vraiment génial ! » – Inio ASANO (Bonne nuit Punpun!, Dead Dead Demon’s DeDeDeDe Destruction, Solanin), « l’impression de ressentir des émotions qui ne me quitteront jamais » – Tsubasa YAMAGUCHI (Blue Period).

Enfin, en plus d’une exposition dédiée à l’auteur au 49e Festival International de la Bande Dessinée d’Angoulême, l’œuvre est la lauréate du prix Kono Manga ga Sugoi! de cette année, dans la sélection masculine.

Tout est là, semble-t-il, pour que le Look Back prenne la première place, mais Dandadan, Chi – Chikyū no undō ni tsuite et Umi Ga Hashiru Endroll font eux aussi partie de nos favoris pour cette 15e édition des Manga Taishô. Résultats à venir en mars, que nous vous annoncerons ici-même et sur nos réseaux sociaux.

D’ici là, dites-nous, quel est votre favori ?

Vous pouvez retrouver le site officiel de l’événement : www.mangataisho.com
Pour jeter un œil aux éditions précédentes, c’est ici !

Sources : Manga Taisho, Anime News Network, Manga Updates, Nautiljon, Manga News

Paul OZOUF

Rédacteur en chef de Journal du Japon depuis fin 2012 et fondateur de Paoru.fr, je m'intéresse au Japon depuis toujours et en plus de deux décennies je suis très loin d'en avoir fait le tour, bien au contraire. Avec la passion pour ce pays, sa culture mais aussi pour l'exercice journalistique en bandoulière, je continue mon chemin... Qui est aussi une aventure humaine avec la plus chouette des équipes !

2 réponses

  1. Christophe dit :

    Bonjour , moi je préfère plutôt le manga qu’on appelle ( black Clover ) mais je ne sais pas comment obtenir la version française de sa a partir de l’épisode 102 jusqu’à la fin du manga

    • Paul OZOUF dit :

      Bonjour Christophe,

      Paul OZOUF, rédacteur de l’article, merci de vôtre intérêt.
      Black Clover n’est pas vraiment le domaine des Taisho Awards, même si ça ne lui enlève pas ses qualités.
      Pour votre question, l’épisode 102 se finit dans le tome 17, il correspond au chapitre 159 je crois (c’est dispo sur wikipedia si vous voulez être certain), donc il faudrait commencer par celui là, sachant qu’au Japon la série arrive bientôt au tome 32.

      A la prochaine dans nos colonnes !

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