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One Piece : on a regardé l’adaptation live sur Netflix

Depuis le 31 août, la série en live action One Piece est disponible sur Netflix. Adapter le manga de Eiichirō ODA le plus vendu au monde (plus de 500 millions d’exemplaires) n’était pas une mince affaire. L’équipage de Journal du Japon a visionné les 8 épisodes et vous livre son avis.

Montez avec nous à bord du Vogue Merry, à la recherche du plus grand des trésors, le One Piece du pirate légendaire Gold Roger !

©Netflix

L’équipage du Chapeau de Paille en chair et en os !

Faut-il encore présenter le manga fleuve, aux 106 tomes actuellement, débuté en 1997 dans le magazine hebdomadaire Weekly Shōnen Jump et disponible en France depuis 2000 chez Glénat ? L’adaptation en série en prise de vues réelles, créée en partenariat avec l’éditeur Shûeisha et produite par Tomorrow Studios et Netflix, adapte les 10 premiers tomes des aventures du célèbre pirate et devrait attirer de nouveaux fans pour une œuvre qui malgré les années n’a pas fini de faire parler d’elle !

Synopsis : Monkey D. Luffy est un jeune aventurier qui a toujours rêvé d’une vie de liberté. Quittant son village, il se lance dans un périlleux voyage à la recherche d’un trésor mythique, le One Piece, afin de devenir le roi des pirates ! Mais pour trouver ce fameux butin, Luffy devra assembler l’équipage de ses rêves puis dénicher un navire, quadriller les océans, se défaire de la Marine à ses trousses et se montrer meilleur stratège que les dangereux rivaux qui l’attendent à chaque étape.

Sans plus tarder, voici l’avis de 5 membres de l’équipage de Journal du Japon !

L’avis de Marie

Comme de nombreux autres fans de la première heure, j’étais aussi intriguée que sceptique à l’annonce de cette série. Au fil des informations dévoilées, j’ai été rassurée sur le choix des acteurs comme sur le rendu des costumes et des combats. Même si on peut toujours faire des reproches sur le rendu final, le tout reste cohérent et réussit à rendre la série captivante.

On retrouve les thématiques chers à l’univers original : la définition de la liberté, le rapport aux rêves d’enfance, les injustices… Mais dans une ambiance tantôt colorée et bonne enfant, tantôt sombre et macabre. Les deux s’enchaînent et se complètent parfaitement. En comparaison avec le manga, les scènes nocturnes de Kuro et la mise en situation de Baggy permettent de mieux comprendre leur dangerosité. J’ai particulièrement apprécié l’épisode 2 « L’homme au chapeau de paille » pour la performance de Jeff Ward dans le rôle de Baggy le Clown, les jeux de lumière et les effets spéciaux réussis. Niveaux combats et cadrages, quelques chorégraphies et plans mémorables se détachent du lot, avec notamment les combats de Zoro (Mackenyu) et l’acteur McKinley Belcher III méconnaissable en Arlong.

Les changements par rapport à l’œuvre de Oda permettent quelques raccourcis fluides en justifiant par exemple la rencontre avec Mihawk. Je suis contente que l’on ait un vrai suivi de l’évolution de Kobby en parallèle de Luffy avec la menace de Garp qui plane sur l’équipage du Chapeau de Paille. Pour les amoureux du scénario de base, il reste quasiment identique. Pour le public découvrant One Piece, c’est une bonne initiation. Que cela soit la version originale ou la VF, les deux sont de très bonne qualité.

Mais attention au jeune public ! La présence de sang, de mutilation, d’esclavage… rendent les histoires émouvantes mais rappellent que l’on nous expose un monde dur. Je suis rassurée que l’univers reste aussi sombre que le manga, malgré la candeur du héros et la légèreté se dégageant de quelques gags.

L’avis de Mick

Au préalable, précisons que je n’ai pas l’habitude de regarder des séries contenant des épisodes d’environ une heure. Comme tous les fans du manga et/ou de l’animé, j’étais fortement dubitatif à l’annonce de cette adaptation sous la forme d’une série en prise de vues réelles. La curiosité l’ayant emportée sur l’appréhension, j’ai quand même décidé de sauter le pas après un teaser et un trailer très encourageants. Et le résultat a largement dépassé mes attentes !

Le casting est réussi dans sa grande majorité, même si je me suis montré plus perplexe à l’égard des personnages de Nojiko, la sœur de Nami et de Ben Beckmann, le second de Shanks le Roux. Mention spéciale pour les acteurs incarnant les membres de l’équipage du Chapeau de Paille qui ont su parfaitement retranscrire selon moi la personnalité des personnages qu’ils incarnent.

Equipage du Chapeau de Paille
Un casting réussi pour l’équipage du Chapeau de Paille ©Netflix

Bien que le scénario ait été quelque peu modifié dans le live action, on retrouve néanmoins les événements clés de One Piece qui couvrent les 10 premiers tomes du manga. On peut reprocher cependant l’omniprésence du personnage de Garp (et de Kobby) tout au long des 8 épisodes qui nous sort un peu de la trame principale. De plus, elle est justifiée quelque peu maladroitement durant le dernier épisode.

Globalement, la série a réussi à créer une histoire cohérente et à capter l’attention, me faisant oublier la longueur des épisodes. Bien qu’ayant lu le manga et regardé l’animé, j’étais pressé de regarder la suite. Ma seule grosse déception se situe cependant au niveau des épisodes 3 et 4 qui nous introduisent le personnage d’Usopp et qui constituent selon moi le ventre mou de cette première saison. J’espère toutefois que la saison 2, qui a été confirmée il y a quelques jours, nous proposera une qualité légèrement supérieure à ce que nous avons eu jusqu’à présent.

L’avis de Léo

Comme beaucoup, j’attendais avec impatience l’arrivée de la série live One Piece sur Netflix. En effet, il y avait une certaine émotion en regardant le début des aventures du chapeau de paille et je n’ai pas été déçu du résultat.

Le casting a été très bien trouvé avec des personnages qui ont beaucoup de similitudes avec la version animée. Il est difficile d’abord de cacher sa joie avec Iñaki Godoy qui incarne vraiment bien Luffy. Le jeune acteur de 20 ans a vraiment toutes les caractéristiques du personnage. Ce n’est pas si surprenant quand on sait que Eiichirō ODA, qui a supervisé le casting, s’est mis à « rire » en le voyant. N’oublions pas non plus le talentueux Mackenyu qui joue Zoro et son charisme tout terrain très impressionnant. Enfin, j’ai eu un véritable coup de cœur sur la prestation d’acteur de Jeff Ward qui donne une véritable prestance à Baggy qui en manquait au début de l’animé.

Iñaki Godoy dans le rôle de Monkey D. Luffy ©Netflix

Concernant le scénario, même si la grande majorité s’est montrée fidèle, certaines scènes m’ont un peu étonné. Par exemple, celle où Luffy revoit son grand-père Monkey D. Garp n’apparaît pas au début de la version animée. Aussi, c’est un peu dommage que le personnage de Don Krieg est passé à la trappe avec un passage très bref. Ceux qui découvrent One Piece grâce à cette série ne feront pas le rapprochement mais si certains veulent aller plus loin en regardant l’animé, ils ne comprendront pas quelle est la vraie version. On voit très bien la marque du mangaka sur ce live action mais j’ai quelques inquiétudes sur le scénario des épisodes suivants.

L’avis de David

Shônen et adaptation live font le plus souvent mauvais ménage : on pense tous directement à Dragonball Evolution, l’exemple le plus pathétique à l’écran que l’on espère connaître ! Même si Netflix traîne pas mal de mauvaises séries, la plateforme de SVOD peut produire des adaptations allant du passable à pas trop mal comme Cowboy Bebop et Alice in Borderland pouvant donner envie de découvrir le médium original.

Et même si beaucoup anticipaient le pire, il faut reconnaître que l’adaptation en série live respecte plutôt bien l’univers de One Piece. On retrouve les ingrédients classiques des nekketsu : à savoir, des compagnons d’aventure qui poursuivent leurs rêves tout en se serrant les coudes comme une véritable famille. Le casting est plutôt bon même si certains costumes font plus penser à des cosplays de convention comme Japan Expo. C’est dommage car la reconstitution des décors est une réussite. Iñaki Godoy est vraiment l’acteur qu’il fallait pour incarner Luffy et on devine une bonne alchimie entre les différents acteurs qui incarnent les différents membres de l’équipage du Chapeau de Paille. Série oblige, le rythme est assez rapide et la fine équipe est vite constituée pour notre plus grand bonheur.

Si les grandes lignes de l’arc East Blue comptant 61 épisodes d’une vingtaine de minutes sont respectées, on peut regretter des combats écourtés et fades. La série live One Piece échoue à rendre les moments épiques à cause de musiques largement oubliables. Avec des pirates, de la bagarre, et de l’aventure, on s’attend à des thèmes à la Pirate des Caraïbes digne d’un Jack Sparrow ! Si globalement, la première saison fonctionne plutôt bien, on espère que la série monte d’un cran sur l’action et l’ambiance sonore ratée. Bref, passable mais peut mieux faire pour une deuxième saison plus flamboyante !

L’avis d’Albine

Je faisais partie de ces personnes extrêmement sceptiques lors de l’annonce d’une adaptation live de One Piece. J’appartiens à cette génération qui a vu plus d’échecs que de réussites en la matière (une manière polie de dire que je suis vieille). C’est un univers dynamique et foisonnant dès les premiers chapitres. Même sans suivre la saga de façon assidue, je me suis attachée à ces personnages hauts en couleurs et à leur monde unique dominé par les océans. Je redoutais donc le résultat.

J’ai eu tout ce que j’espérais d’une bonne adaptation : le dynamisme, le foisonnement, l’émotion et le reste. Ce qui m’aura le plus bluffée, c’est l’ingéniosité déployée pour donner corps à cette nouvelle version. Les changements par rapport à l’œuvre originale sont assumés avec panache et élégance, en particulier pour les éléments qui ont du disparaître parce que trop compliqués ou chers à insérer. Je n’ai pas ressenti de trahison en comprenant bien que des pans du manga n’apparaitraient jamais : ce sont des choix aisément compréhensibles.

Ce qui découle de ces modifications, c’est une immersion réussie. J’ai en quelque sorte redécouvert One Piece. Son casting, très investi, porte l’histoire. Ils ne jouent pas à être l’équipage du Chapeau de Paille ; ils « sont » l’équipage. Et il en va de même pour chaque personne apparaissant à l’écran. Les effets spéciaux sont justement dosés et ne s’appuient pas totalement sur les fonds verts. Les combats sont prenants et même si le côté cartoon de l’animé cède sa place à un peu plus de sérieux, l’humour et le rythme endiablé se sont chargés de me tenir en haleine.

J’ai hâte de voir la suite pour savoir comment la production va continuer de relever le challenge de l’adaptation de l’œuvre manga réputée la plus inadaptable au monde. Pour l’instant, le pari est réussi.

Dans l’ensemble, on peut dire que tous les avis se rejoignent pour dire que cette série live avait de quoi inquiéter lors de son annonce. Après visionnage, il faut reconnaître que Netflix a réussi son pari d’adapter l’œuvre de Eiichirō ODA aux nombreux fans pas toujours très tendres quand on touche à leurs mangas préférés. Les principaux atouts reposent sur son casting bien trouvé, un rythme accéléré permettant de réunir la fine équipe autour de Luffy rapidement. Des arrangements avec le scénario original pourront décevoir les lecteurs du manga et la série ne brille pas par ses combats qui semblent être abandonnés à l’arrière plan. L’affrontement final avec Arlong, par exemple, aurait mérité mieux.

Espérons que le tir soit rectifié lors de la deuxième saison d’ores et déjà annoncée, car cette première saison nous a mis l’eau à la bouche !

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