Le RomanceCar, un train mythique japonais
Sur le trajet menant à Enoshima, une ambiance de vacances se fait sentir. Des couples avec des valises admirent le paysage, certains se tiennent la main, tandis que des familles discutent joyeusement. Tous voyagent à bord du train mythique de la compagnie Odakyu : le RomanceCar. Son nom évoque la destination vers lesquelles il se rend, Hakone, un lieu prisé pour les lunes de miel. Ses sièges sont d’ailleurs conçus pour voyager à deux.
Au-delà de son aspect romantique, le RomanceCar est aussi très apprécié des touristes quittant Tokyo pour découvrir un autre visage du pays. Journal du Japon vous emmène à la découverte de ce train et de son histoire. Prêt à embarquer ?
Dans le cadre d’un partenariat avec Odakyu Railway, Journal du Japon vous propose une série d’articles touristiques le long de la ligne RomanceCar.
Aux origines du train : un voyage dans le voyage
Tout commence en 1954, lorsque les dirigeants d’Odakyu souhaitent un train rapide et confortable pour assurer les liaisons entre Shinjuku et Odawara, c’est le temps des premières discussions. En 1957, le premier RomanceCar est mis en circulation avec le modèle Super Express 3000. La compagnie le veut rapide (il est léger et possède un centre de gravité bas) et confortable, c’est pourquoi cette même année, le train bat le record de vitesse du monde des trains circulant sur des voix communes en atteignant les 145 km/h. Le ton est donné.

Cette ligne connaît dès ses débuts un gros succès auprès des Japonais, avec sa couleur orange attirante. À cette époque, le Shinkansen (train à grande vitesse) n’existe pas encore au Japon. Le RomanceCar s’impose donc comme le moyen de transport rapide par excellence pour rejoindre Hakone, célèbre pour ses sources chaudes, depuis Shinjuku.

En 1963, le design qui a rendu célèbre le train dans le pays entier fait son apparition : le NSE 3100.
Il se distingue par ses larges baies vitrées, offrant une vue panoramique aux voyageurs installés à l’avant du train. Le conducteur est situé au dessus des passagers, dans une cabine en hauteur.
Cette disposition permet aux occupants des premiers rangs d’avoir une vue directe sur les rails qui défilent sous leurs yeux, rendant l’expérience encore plus immersive. Pour améliorer le confort, un système de ventilation est également introduit.
En plus d’être un train touristique, ce train servait aux habitants, pour les trajets du quotidien.
Un train iconique
La troisième génération de trains arrive en 1980 avec le modèle 7000 LSE, une version améliorée du NSE 3100, conçue avec la même ambition : offrir aux voyageurs une vue panoramique. Sa particularité réside dans ses performances technologiques : il est capable de gravir la forte pente de la ligne Tozan, vers Hakone-Yumoto.

La couleur rouge emblématique du RomanceCar est définitivement adoptée en 1987 avec le modèle 10000 HiSE. Ce train surélevé offre une meilleure vue aux passagers et les sièges apportent un confort supérieur à celui de ses prédécesseurs.

S’en suivra en 1991 le modèle 20000 RSE qui propose pour la première fois un trajet direct entre Shinjuku et Hakone. Ce train apparaît à un moment clé de l’histoire ferroviaire japonaise, lors de la privatisation des lignes. Ses wagons à double étage offrent des cabines confortables au premier niveau, idéales pour les petits groupes.
Ce modèle est retiré de la circulation en 2012.

Un voyage depuis Tokyo
Le dernier arrivé dans la gamme des RomanceCars est le GSE 70000, en 2018. Alliant confort et vue panoramique, il offre plus d’espace pour les bagages des voyageurs, un point non négligeable.
Aujourd’hui, les passagers embarquent à bord de ce train depuis Shinjuku, avec plusieurs destinations possibles :
- Hakone – 1h20 de trajet, à partir de 2 470 yens
Le train relie la célèbre station de Hakone en passant par plusieurs points d’intérêt :
Noborito : parc d’attractions Yomiuri Land
Shin-Yurigaoka : parc Ikuta Ryokuchi et musée en plein air Nihon Minkaen
Isehara : temple d’Oyama et son funiculaire
Odawara : château de la ville, musée du Ninja et musée du Samouraï
Hakone-Yumoto : station de sources chaudes
Depuis Hakone, en empruntant la Hakone Tozan Line, les visiteurs peuvent rejoindre Gora et découvrir :
Les fumerolles d’Owakudani
Une croisière sur le lac Ashi
Le temple situé sur les berges du lac
Par temps clair, le mont Fuji est visible.
- Enoshima – 65 minutes de trajet, à partir de 700 yens
Le train dessert l’île d’Enoshima en s’arrêtant aux sites suivants :
Noborito : parc d’attractions Yomiuri Land
Shin-Yurigaoka : parc Ikuta Ryokuchi et musée en plein air Nihon Minkaen
Fujisawa : temple Yugyo-ji et correspondance pour Kamakura à bord du train électrique d’Enoshima, permettant de visiter le Grand Bouddha et le temple Hachiman-gu
Katase-Enoshima : façade emblématique de la gare, aquarium, île et ses sources chaudes, grottes Iwaya et tour Sea Candle
Réservation et achat des billets :
Les voyageurs peuvent réserver leur trajet sur le site Internet de la compagnie (avec une réduction de 50 yens) et recevoir un e-ticket sur leur téléphone.
Les billets sont également disponibles aux bornes automatiques en gare.
Le Bento RomanceCar, un souvenir à emporter
Pour vivre l’expérience pleinement, quoi de mieux qu’un petit repas à bord du train ? Les week-ends et les jours fériés uniquement, il est possible de prendre le bento officiel de la compagnie, appelé Ekiben.
Ils sont en vente à la gare de Shinjuku (ligne Odakyu), au magasin Oasis Station, situé en sous-sol, porte ouest. Prix : 1 800 yens. Les boîtes sont en plastique rigide et peuvent donc être gardées en souvenir !
Ces bentos sont également disponibles au musée du Romancecar.
Le musée du RomanceCar, un univers consacré à ce train mythique
Depuis avril 2021, la compagnie Odakyu a ouvert son propre musée à Ebina. Situé à côté de la station de train, il propose une rétrospective des trains RomanceCar de leur création à aujourd’hui.
Ce musée interactif plonge les visiteurs au cœur de l’histoire ferroviaire. Dans la première partie, plusieurs anciens wagons restaurés sont exposés et accessibles au public, permettant d’en explorer l’intérieur. Des anecdotes sur l’évolution de la conception des trains enrichissent la visite. Un film (en japonais uniquement) retrace l’histoire de la compagnie Odakyu.

Au deuxième étage, une impressionnante maquette reconstitue le parcours de la ligne de Shinjuku à Hakone, en passant par Enoshima. Plusieurs trains circulent librement au milieu des bâtiments, gares et paysages reconstitués. Un spectacle lumineux s’active régulièrement pour le plaisir des visiteurs.
Les visiteurs peuvent prendre les commandes et conduire un train miniature sur la maquette pour 100 yens (3 minutes de jeu).

En plus de ces espaces, le musée propose :
– Un mur interactif, permettant de créer son propre itinéraire entre deux villes.
– Un parc de jeux pour enfants, avec une structure en forme de train (300 yens pour 45 minutes).
– Un simulateur de conduite, offrant une expérience réaliste de pilotage d’un train pour 500 yens.

Une boutique propose des produits dérivés, disponibles uniquement au musée, pour ramener un souvenir.
En sortant, un restaurant sur le thème du RomanceCar sert divers plats et boissons. On y retrouve également le bento RomanceCar. Ce restaurant est accessible même sans visiter le musée.
RomanceCar museum :
Sortie ouest depuis la gare d’Ebina Odakyu line, 45 minutes de train depuis Shinjuku.
Prix d’entrée : 900 yens par adulte
400 yens par enfant de plus de 8 ans
100 yens par enfant de plus de 3 ans
Ouvert tous les jours de 10h à 17h (dernière entrée à 16h30), fermé le 31 décembre et le 1 janvier.
Symbole du voyage et de l’évasion, le RomanceCar incarne une expérience unique pour les voyageurs. Les visiteurs souhaitant découvrir un autre aspect du Japon, en partance de Tokyo peuvent emprunter les rails et découvrir les paysages variés tout au long de leur voyage. Qu’ils choisissent d’embarquer à bord du RomanceCar pour rejoindre Hakone, Enoshima ou simplement pour savourer un bento souvenir, ce train reste une icône du voyage au Japon.
Cet article est réalisé dans le cadre d’un partenariat entre Odakyu et Journal du Japon.
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