Programme JET: travailler comme coordinateur d’échanges internationaux au Japon
Ils sont de plus en plus nombreux à écouter l’appel du Japon. Pas seulement pour un voyage touristique, mais bien pour y vivre un temps prolongé. Les possibilités d’échanges entre la France et le Japon sont multiples. Que ce soit pendant les études ou après l’entrée dans la vie active, plusieurs programmes permettent de faciliter les démarches.
Si le PVT est le plus connu d’entre eux, dans cet article, on vous présente le programme JET (Japan Exchange & Teaching) qui propose à de jeunes étrangers des séjours au Japon en tant que coordinateurs pour les échanges internationaux au sein des collectivités locales. On a eu l’opportunité d’échanger avec les participants 2023 qui ont eu la gentillesse de nous confier leurs impressions avant le grand départ en août.
Travailler au sein d’une collectivité locale
Envie de partir au Japon dans le cadre d’un échange culturel en totale immersion autre que le PVT ou le VIE ? Le programme JET (Japan Exchange and Teaching) est fait pour vous. Initié en 1987, il a accueilli plus de 75 000 participants de 77 pays à travers le monde, et est administré en collaboration avec les autorités locales japonaises, le ministère de l’intérieur et de la communication (MIC), le ministère des affaires étrangères (MOFA), le ministère de l’éducation, de la culture, des sports, de la science et de la technologie (MEXT) et le Conseil des autorités locales pour les relations internationales (CLAIR).
Il prévoit un an minimum sur place, renouvelable 5 ans au maximum, en activité dans une municipalité à travers le pays, sur 3 types de postes bien distincts:
Assistant Language Teacher (ALT)
Ces participants sont principalement placés dans des écoles publiques ou des conseils locaux d’éducation. Les ALT assistent les professeurs de langue dans leurs cours et participent donc à la préparation du matériel pédagogique et aux activités extrascolaires telles que les clubs ou les équipes sportives.
Coordinator for International Relations (CIR)
Les candidats ayant une maîtrise totale de la langue japonaise peuvent postuler pour travailler en tant que CIR, assistant les bureaux du gouvernement local dans les activités d’échange international. Leurs tâches principales comprennent souvent la traduction et interprétation pour les fonctionnaires, l’enseignement dans les communautés ou les écoles, ainsi que la planification et la mise en œuvre d’événements liés aux échanges internationaux.
Sports Exchange Advisors (SEA)
Les SEA sont des professionnels du sport dont le rôle est d’aider à la formation sportive promouvant l’internationalisation et à la planification de projets liés au sport.
Il est possible de postuler aux offres publiées directement auprès de l’ambassade du Japon en France au mois de janvier en déposant son dossier de candidature complet (téléchargeable sur le site de l’ambassade) avant la fin février pour la France. Le processus de recrutement et de sélection des nouveaux participants au programme JET est mené par le ministère japonais des affaires étrangères par l’intermédiaire de ses ambassades et consulats dans les pays participants.
Les conditions d’éligibilité
Les conditions d’éligibilité sont les suivantes :
- Pour les profils ALT et CIR : un niveau universitaire Licence est nécessaire au minimum pour pouvoir candidater.
- Il faut démontrer un intérêt certain pour le pays et la volonté d’approfondir ses connaissances culturelles.
- Être ressortissant du pays dans lequel est faite la candidature.
- Ne pas avoir vécu au Japon pendant 6 ans ou plus au cours des 10 dernières années précédant la candidature.
Les participants 2023
On a eu l’occasion de rencontrer les 3 candidats sélectionnés pour la France cette année. Ils sont 4 au total, mais la 4e participante, Karin GRAN est déjà sur place au Japon. On leur a posé des questions sur leurs parcours et leurs envies pour la suite. Voici les témoignages des candidats sélectionnés pour 2023 :
Lola BOKOBZA dans la ville d’Asago (Hyogo)
« Je m’appelle Lola Bokobza. J’ai fait une licence d’économie/gestion, puis un master d’audit financier et maintenant un master de commerce international japonais à l’Inalco [NDLR : Institut National des Langues et Civilisations Orientales]. J’ai postulé au programme JET cette année et je suis prise pour aller dans la ville d’Asago dans le Hyogo. C’est la ville la plus petite des 4 affections de cette année.
Les missions sont très diverses en tant que coordinateur de relations internationales. Cela inclut participer aux échanges pour les étudiants. Asago est jumelée avec la ville de Barbizon en France. On participe donc aux échanges scolaires dans les envois d’étudiants dans un sens comme dans l’autre. Ça peut être des cours de français, de cuisine ou de culture française. J’ai vu le maire de Barbizon tout à l’heure et on aimerait bien faire des projets économiques aussi ! C’est très varié et on peut faire des propositions, ce qui est chouette comme travail. »
Louis ANGLIONIN dans le département d’Aichi
« Je m’appelle Louis Anglionin. J’ai été sélectionné pour être CIR pour la préfecture d’Aichi. Je vais m’occuper des échanges entre la France et le Japon, en particulier pour la création d’un incubateur de start-ups similaire à la Station F à Paris. C’est encore un peu flou mais je vais certainement m’occuper de ces échanges. Ce sont des contrats d’une année qui, si tout se passe bien normalement, durent 3 ans. Et cela peut aller jusqu’à 5 ans.
Je pense que le fait de travailler directement à l’hôtel départemental va être une expérience vraiment incroyable. Je vais voir où ça m’amène. Jusqu’à maintenant, je travaillais dans des domaines plutôt culturels où à la base j’étais ingénieur du son. Dernièrement, je travaillais sur des licences de mangas. Travailler dans les start-ups va être un virage à 180 degrés, mais c’est complètement une nouvelle opportunité. Rester au Japon ou retourner en France ? Je ne sais pas et en tout cas, j’ai envie de travailler entre la France et le Japon. »
Angélique MAGISTRELLO dans la ville de Toyota (Aichi)
« Je m’appelle Angélique Magistrello. J’ai fait une licence LLCE Japonais pendant 3 ans. Lors de ma 3e année de licence, j’ai fait un échange d’une année à l’université de Nanzan à Nagoya. Et après, j’ai enchaîné avec un master de recherche en langue et cultures asiatiques spécialisation japonais. Et maintenant, je me lance dans le programme JET à Toyota dans le département d’Aichi. De ce que je sais des missions, cela va être de la traduction et de l’interprétariat. Je crois que c’est à peu près commun à tous les postes. On m’a dit aussi qu’il y avait des liens avec Grenoble. Je pense donc que je vais aider à la coordination entre Grenoble et Toyota.
Je sais aussi qu’il est possible que j’aide au bien-être des habitants étrangers de la ville de Toyota. J’ai vu qu’il y en avait beaucoup. Et enfin, on m’a aussi dit qu’il y aurait des missions de communication interculturelles, donc aller dans des écoles présenter la France et ce genre de choses. C’est varié ! Je sais qu’en fonction des personnes : certains font cela comme un premier pas pour rester au Japon. Moi j’ai ma vie en France donc j’ai vraiment envie d’avoir cette expérience de travailler au Japon, puis de retourner en France après. J’espère continuer à travailler toujours en lien avec le Japon depuis la France. »
On leur souhaite le meilleur pour l’avenir et une expérience japonaise à la hauteur de leurs attentes.
Pour en savoir plus sur le programme JET et comment postuler, on vous invite à vous connecter sur le site de l’ambassade du Japon en France, ainsi que leurs partenaires:
Connaissiez-vous le programme JET ? On espère qu’il provoquera de nouvelles vocations !
Je crois que Marie de Marie_in_misasa (instagram) avait justement participé à ce projet pour travailler dans la préfecture de Tottori, j’ai souvenir qu’elle parlait des activités culturelles organisées avec les locaux (et quelques unes en ligne avec ses abonnés francophones) pour connecter nos deux cultures ^^