Le Dresseur en pèlerinage : du goshuin aux badges Pokémon

Le mois prochain, l’aventure d’une toute nouvelle héroïne débutera dans l’anime POKÉMON : LES HORIZONS. Cette sortie nous donne l’occasion de s’interroger sur le sens du voyage dans les jeux de la licence, et notamment sur ses possibles influences bouddhistes.

Pokémon Scarlet Violet écarlate violet trésor enfoui zone zéro

D’où viennent les badges d’arène ?

Dès les premiers jeux de la licence, Pokémon Vert et Rouge au Japon (début 1996) et Pokémon Rouge et Bleu aux États-Unis et en Europe (fin 1998), le joueur poursuit deux objectifs : attraper tous les Pokémon et défier d’autres dresseurs afin de devenir le meilleur d’entre tous, le Maître Pokémon. Durant sa quête, sa puissance sera régulièrement mise à l’épreuve lors de combats d’arène. S’il triomphe du champion en place, ce dernier lui remettra alors un badge certifiant sa victoire. Pour relever l’ultime défi que représente la Ligue Pokémon, il est nécessaire de collecter au préalable un total de huit badges d’arène.

Dans les premiers concept-arts du dessinateur Ken SUGIMORI, les badges s’apparentaient plutôt aux écussons brodés que l’on retrouve notamment sur les uniformes de l’armée américaine et qui symbolisent l’unité et le rang d’un soldat. Dans sa forme finale, le badge d’arène symbolise l’insigne des forces de l’ordre, de certaines organisations nationales et, au Japon, des avocats (on le voit très bien dans la série des Ace Attorney). Comme dans notre monde, les badges de Pokémon figurent une forme d’autorité et de légitimité au sein d’un jeu et célèbrent la force que le dresseur acquiert en entraînant son équipe. Sous cet angle, l’univers de ces jeux de rôle destinés au jeune public paraît bien martial !

Cependant, les badges ne figurent pas toujours la force de leur porteur. Les pèlerins occidentaux en recevaient également lorsqu’ils parvenaient, au terme d’un voyage parfois périlleux, jusqu’à certains sites sacrés comme Jérusalem. En portant ces badges religieux, les croyants prouvaient leur piété et l’accomplissement de leur route. A l’origine de cette pratique, on trouve notamment les pèlerins de Saint-Jacques-de-Compostelle qui accrochaient une coquille à leur poitrine. Au Japon, pas de mollusque décoratif, mais l’on trouve cependant une autre forme de badge de pèlerin : le goshuin.

goshuin goshuicho sanctuaire Karasumori tampon
Crédit : Guilhem Vellut / CC-BY
Photo originale : https://flic.kr/p/o275yu

Goshuinchō : le carnet de pèlerin japonais

La plupart des temples et sanctuaires japonais possèdent un goshuin : il s’agit d’un tampon à l’encre rouge qu’un moine complète avec une calligraphie (généralement, contre un don allant de 300 à 500 yens). Les lieux de culte les plus importants, comme le sanctuaire Fushimi-Inari de Kyoto, possèdent un ou plusieurs tampons qui leur sont propres. Ces goshuin sont apposés dans un “livre des sceaux”, le goshuinchō. Si les premiers pèlerins pliaient du papier pour réaliser leurs propres carnets, on trouve désormais de nombreux goshuinchō en papeterie. Certains temples proposent même à la vente de très beaux exemplaires, comme celui du Mont Koya et sa couverture en bois de cèdre local.

Les origines du goshuinchō remontent aux pèlerins de l’ère Edo (du XVIIe au XIXe siècles) qui voyageaient d’un temple à l’autre. Là, ils prouvaient leur dévotion en remettant des moines des textes sacrés qu’ils avaient eux-même copiés, principalement le Sutra de la Guirlande de Fleurs dans lequel le pèlerin Zenzai part à la rencontre de 54 saints et s’élève progressivement au rang de Bouddha. Ce Sutra a grandement contribué à diffuser depuis l’Inde le concept de pèlerinage. En échange des textes manuscrits, les moines remettaient alors aux pèlerins une lettre certifiant de leur passage au temple et de la réalisation de leur tâche dévote.

Au fil des siècles, plusieurs chemins de pèlerinage ont été tracés à travers l’archipel : les 88 temples de l’île de Shikoku, les 33 temples de Kannon dans le Kanto, la péninsule d’Ise… S’ils étaient longtemps réservés aux pratiquants, le passage à l’ère Meiji (du XIXe au début du XXe siècles) va considérablement assouplir les règles de déplacement à l’intérieur du pays. Le tourisme émerge et le pèlerinage connaît un grand succès. Déjà apparu dans certains temples à la fin de l’ère Edo, le goshuin se répand partout. Les touristes les font tamponner sur des cartes postales, alors en plein boom, jusqu’à la commercialisation des premiers goshuinchō. Désormais, le goshuin fait partie intégrante de la culture très vivace du tampon au Japon, où chaque citoyen possède un tampon nominatif pour signer des documents administratifs. On peut même en percevoir l’héritage dans les eki stamps, ces tampons que l’on trouve dans chaque gare et station de métro. A l’origine un signe de piété, désormais le goshuin se collectionne.

Le dresseur sur les chemins sacrés

Mettons-nous à présent dans la peau d’un jeune dresseur pour mieux comprendre la valeur de ce voyage auquel le studio Game Freak nous invite depuis près de 30 ans. Glissons dans notre sac nos Pokéballs, notre Pokédex, l’étui où nous rangerons nos futurs badges et, le plus important, nos rêves d’aventure.

Au départ, un voyage d’apprentissage

Pokémon Rouge feu vert feuille professeur Chen choix starter
© 2023 Pokémon. © 1995–2023 Nintendo/Creatures Inc./GAME FREAK inc. Pokémon

Notre pèlerinage débute généralement dans une bourgade modeste qui compte rarement plus de quatre maisonnées. Une seule route permet d’aller et venir de ce village, un chemin de quelques pixels de largeur qui nous ouvre les portes d’une contrée toute entière – pourvu que nous ayons un Pokémon pour nous risquer dans les hautes herbes ! Comme la plupart des enfants de notre âge, nous sommes sur le point d’entreprendre un “voyage d’apprentissage” (pour citer le générique culte) au sein de notre région natale. Iris, à la tête de la Ligue d’Unys bien qu’elle soit à peine plus âgée que nous, se souvient ainsi du début de sa propre aventure :

T’as dû voir plein de monde pendant ton voyage ! Tout comme moi ! J’habitais trop dans un trou perdu. Mais j’ai pu rencontrer plein de gens et de Pokémon. Quelle chance !

Le fait que des enfants quittent ainsi leur famille pour partir en excursion n’est pas surprenant dans le monde de Pokémon. C’est même un rituel auquel chaque génération s’est prêtée avant nous. À Alola, le Professeur Euphorbe qualifie ainsi le Tour des îles de “voyage initiatique” dont les découvertes et les défis nous grandissent petit à petit.

Avant le grand départ, nous devons d’abord nous rendre dans le laboratoire d’un Professeur Pokémon, qui nous confiera notre toute première créature. En échange, nous acceptons de consigner pour lui toutes les espèces que nous rencontrerons et capturerons dans une encyclopédie, le Pokédex. Durant l’ère Edo, entreprendre un pèlerinage n’était pas à la portée de tous. Il existait alors des confréries, les kō, qui fournissaient aux croyants les ressources nécessaires pour un tel voyage. Grâce à ces kō, un ou plusieurs villageois pouvaient alors se rendre à Ise pour en rapporter des miyage, des souvenirs sacrés comme des amulettes, des talismans ou des livres. Notre miyage, en l’occurrence, c’est la connaissance du monde et des êtres qui l’habitent.

Notre pèlerinage est sur le point de débuter et nous pensons avoir deux buts : attraper tous les Pokémon et vaincre tous les dresseurs. Pourtant, ce voyage initiatique nous confronte à nos certitudes et nous interroge sur la voie que nous poursuivons vraiment. S’agit-il seulement de remplir une collection ou de grimper au sommet de la pyramide ? Ces questions, nos amis et rivaux au sein des jeux se les posent également. Nous mesurons parfois leur évolution au terme de l’aventure. Silver, notre rival de Pokémon Or et Argent, voulait par exemple être le meilleur et ne voyait en ses Pokémon qu’un moyen d’y parvenir. Il n’a d’ailleurs pas reçu son premier Pokémon comme nous, mais l’a volé dans le laboratoire. Dans la première ville que nous traversons, il triomphe du moine supérieur de la Tour Chetiflor qui le met en garde contre les mauvais traitements qu’il inflige à son équipe. S’il semble ignorer ce conseil, le voyage de Silver et les défaites que nous lui infligeons le poussent progressivement à s’améliorer. Il aime toujours se battre, mais ses Pokémon manifestent désormais leur bonheur d’être à ses côtés.

Parfois, nous retrouvons certains de nos compagnons des années plus tard, soit dans des suites ou des spin-off. Leur évolution est d’autant plus manifeste. Blue, notre rival des tout premiers jeux, semble ainsi avoir mûri sur la véritable valeur du voyage du dresseur dans le récent Pokémon Masters EX :

Le monde regorge de tellement de choses à découvrir… Je parle évidemment des gens et des Pokémon, mais aussi de toutes ces merveilles de la nature qui valent vraiment le détour. Les découvertes d’un dresseur qui parcourt le monde ne s’arrêtent jamais ! Choisir de devenir un dresseur, c’est un peu choisir de s’embarquer dans un voyage sans fin.

Dans Pokémon Noir 2/Blanc 2, nous retrouvons également Bianca et Tcheren, nos amis et rivaux des jeux précédents. Eux aussi nous vantent les enseignements du pèlerinage initiatique qu’ils ont entrepris. Pour Tcheren, ce périple lui a même permis de découvrir sa véritable vocation : lui aussi désirait être le meilleur dresseur, jusqu’à découvrir l’importance de l’entraide. Nous le retrouvons dans ce deuxième jeu dans la première arène, prêt à aider les dresseurs débutants à se dépasser. Qu’en sera-t-il de nos propres aspirations ? Au terme du voyage, souhaiterons-nous toujours être le meilleur ou tous les attraper, ou nous découvrirons-nous un but nouveau ? Quel que soit notre voie, gardons en tête ce sage conseil du professeur Keteleeria : « la priorité, c’est de faire un beau voyage avec les Pokémon ».

Comprendre la nature et progresser

Pokémon Legends Arceus Mont Couronné
© 2023 Pokémon. © 1995–2023 Nintendo/Creatures Inc./GAME FREAK inc. Pokémon

Le pèlerin qui se rend à Saint-Jacques-de-Compostelle a pour but d’honorer les reliques sacrées qui s’y trouvent. Peu importe son point de départ, il n’a qu’une destination. Au Japon, de tels pèlerinages existent, notamment vers le Mont Fuji, mais la plupart d’entre eux, que l’on désigne sous le terme de junrei, ne conduisent pas le voyageur à un seul lieu ; au contraire, ils lui font emprunter un chemin précis passant par une successions de lieux sacrés que l’on nomme des stations. Le bouddhisme attribue à ces endroits une forme d’énergie concrète, où il est possible d’observer et de méditer sur notre environnement pour mieux comprendre les liens de causalité qui l’animent : par exemple, percevoir le cycle des saisons et l’évolution de la température dans l’envol d’une nuée de fauvettes ou le rougissement des feuilles d’érable.

La nature est riche et évolue constamment : c’est l’impermanence des choses. Au Japon, on nomme ce concept ukiyo-e, “le monde flottant”. C’est sous ce terme que l’on désigne également les estampes sur bois à partir de l’ère Edo, dont les plus célèbres sont les 36 vues du Mont Fuji par Katsushika HOKUSAI, et les 53 stations du Tokaido par Utagawa HIROSHIGE. Ces peintres parcouraient les routes de Honshu et s’arrêtaient d’un lieu à l’autre pour immortaliser des panoramas évanescents : le flux des voyageurs, la lueur du soleil sur un flanc de montagne, la forme d’une vague… Tel un pèlerin, le rapport entre le monde et l’artiste s’enrichit à chaque station.

Notre pèlerinage de dresseur nous amènera à traverser également toutes sortes de paysages : des forêts luxuriantes, des déserts aveuglants, des océans battus par les courants, des villes ultramodernes ou des ruines d’un lointain passé… Même des lieux moins hospitaliers, comme un manoir hanté ou un paquebot échoué, se révèleront riches en enseignements. Nous prendrons à chaque fois le temps de nous imprégner de chaque route et de recenser les Pokémon qui habitent ses herbes, ses arbres, ses eaux. Nous découvrirons la symbiose qui lient certaines espèces entre elles, comme Kokiyas dont la morsure permet à Ramoloss d’évoluer, ou au contraire des rapports de prédation, à l’instar de Forgelina qui se construit un marteau en métal tout au long de son évolution pour chasser sa proie favorite, Corvaillus. Nous pourrions même croiser sur notre chemin des artistes, accompagnés de leur fidèle Queulorior, Pokémon simiesque dont la queue en forme de pinceau produit de la peinture. Parmi eux, la championne de type fée de Pokémon Soleil/Lune, Oléa, qui va et vient entre Kanto et Alola pour trouver l’inspiration au point d’en oublier ses prérogatives ; ou encore Artie, champion de type insecte de Pokémon Noir/Blanc, qui nous témoigne de son expérience sur les routes :

Dis-moi, toi qui as pu te rassasier de paysages splendides pendant ton voyage, qu’as-tu découvert ? Mon cœur si sensible fut ravi en un battement par la beauté des Pokémon Insecte. Je me suis alors mis à les peindre, à me battre avec, sans repos. Et pourtant, je continue à en découvrir ! Cette vie passée aux côtés des Pokémon recèle décidément mille surprises !

Lors de notre pèlerinage, les arènes jouent le rôle de stations par lesquelles nous devons passer pour poursuivre notre aventure. Sur les routes, nous avons rencontré plusieurs espèces de Pokémon et leur avons appris à progresser, à utiliser de nouvelles techniques. A présent que nos liens se sont renforcés, nous pouvons triompher du défi que nous posera le champion. Celui-ci vaincu, nous recevrons notre goshuin, un badge témoignant de notre réussite auprès de la Ligue Pokémon. Sur le plan du gameplay, le badge d’arène confirme que notre compréhension de la nature a grandi. Gagner un nouveau badge permet ainsi d’apprendre à nos Pokémon à franchir toutes sortes d’obstacles et à nous porter sur leur dos pour voler, nager, plonger ou remonter des cascades et des flancs rocheux. Ce n’est pas le badge qui nous donne un tel pouvoir, mais nous-mêmes qui avons gagné en sagesse au fil de notre voyage.

Parvenir jusqu’au divin

Pokémon Or Heartgold Ho-Oh Pagode
© 2023 Pokémon. © 1995–2023 Nintendo/Creatures Inc./GAME FREAK inc. Pokémon

Au terme du premier épisode de l’anime, Sacha et Pikachu aperçoivent un Pokémon des plus majestueux s’envolant vers le lointain : il s’agit de l’oiseau légendaire Ho-Oh, sous les auspices duquel ont débuté un voyage de vingt-cinq ans à la télévision pour le plus célèbre des dresseurs. Comme Sacha, les pèlerins marchent également sur la route des dieux. Le chemin des 33 temples du Kanto rend ainsi hommage à Kannon, une divinité centrale du bouddhisme japonais. Quant au pèlerinage d’Ise, il suit les traces de Kōbō-Daishi, un moine qui propagea le bouddhisme au Japon durant le IXe siècle de notre ère.

C’est la promesse que nous fait chaque jeu Pokémon (à l’exception des tout premiers) dès que nous posons les yeux sur sa jaquette : remonter la piste d’un Pokémon divin jusqu’à ce que notre voyage nous mène à sa rencontre. Ho-Oh figure ainsi sur la pochette de Pokémon Or, dans lequel nous devons nous prêter à une cérémonie rituelle d’une pagode afin de l’affronter. Pokémon Rubis / Saphir / Émeraude nous confronte aux Pokémon qui créèrent jadis les océans et les continents et à empêcher qu’un nouveau conflit entre ces divinités ne vienne déséquilibrer la topographie du monde. Pokémon Diamant / Perle / Platine repousse encore les frontières cosmogoniques en nous mettant face aux Pokémon qui forgèrent le temps et l’espace, ainsi qu’au démiurge de notre univers et à la créature malfaisante qu’il en exila. Au début de notre voyage, ces Pokémon légendaires ne sont rien de plus qu’un nom et un artwork. Il nous faut alors mieux les comprendre pour nous en rapprocher à travers les récits et les vestiges du passé, jusqu’à ce que nous percevions leur nature véritable et nous montrions digne de les rencontrer.

Dans Pokémon Épée et Bouclier, nous apprenons tout d’abord que la région de Galar a autrefois été sauvée d’une menace venue des étoiles par un roi héroïque, armé d’une épée et d’un bouclier. Cependant, lorsque notre rival Travis détruit dans un accès de colère la fresque commémorative d’Old Chester, nous découvrons derrière les débris l’existence de statues plus anciennes qui nous révèlent que Galar était jadis gouvernée par deux rois, et que leurs armes mythiques étaient en réalité deux Pokémon : Zacian et Zamazenta. Nous reconnaissons alors cet étrange loup que nous avions rencontré en début de partie dans la forêt de Sleepwood : il était alors enveloppé d’une brume épaisse, et nous étions incapable de le toucher ou de le capturer, jusqu’à ce qu’il disparaisse. Nous n’étions alors que des dresseurs débutants et n’étions pas dignes d’un tel face-à-face. Zacian et Zamazenta réapparaissent en fin d’aventure pour nous prêter main forte contre Ethernatos, le Pokémon tombé du ciel, néanmoins nous ne sommes toujours pas en mesure d’affronter et de faire nôtres les loups légendaires. Ce n’est qu’une fois que nous avons triomphé de la Ligue Pokémon que nous pouvons regagner Sleepwood et les combattre. Désormais, nous sommes dignes car notre voyage a pris fin et nous a permis de nous élever. Ce n’est pas un hasard si, au terme des jeux Pokémon, l’ancien Maître de la Ligue inscrit notre nom et les Pokémon de notre équipe au sein d’un “panthéon” : tel Zenzai dans le Sutra de la Guirlande de Fleurs, notre pèlerinage a pris fin et nous sommes devenus l’égal des dieux.

En même temps que leurs Pokémon, ce sont aussi les dresseurs qui évoluent. Une fois franchi le seuil de sa porte, le monde nous transforme au fil des rencontres, des découvertes et des épreuves. Ces badges que nous gagnons, tels les goshuin des pèlerins, incarnent ces moments qui donnent du sens à notre périple, nos apprentissages. L’ultime étape, c’est de rentrer chez soi, riche de tout ce que l’on a vécu lors de “ce beau voyage avec les Pokémon”. Pour en savoir plus sur les liens entre pèlerinages japonais et occidentaux, les anglophones peuvent lire Pilgrimages and Spiritual Quests in Japan de Peter ACKERMANN, D.P. MARTINEZ, Maria RODRIGUEZ DEL ALISAL.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Verified by MonsterInsights