Jojo’s Bizarre Adventure, histoire d’un shônen hors-norme

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Terre, an 2014 : depuis plusieurs décennies, Osamu Tezuka (aka le dieu du manga) est salué par le monde des otakus pour avoir modernisé le manga. Ce genre de la bande-dessinée s’est alors vu codifié et a évolué de nombreuses fois sous la plume de talentueux mangakas : Shigeru MizukiShôtaro IshinomoriJîro Taniguchi… Mais au-delà de tous ces grands noms, on peut classer les mangas en trois catégories : les bonnes œuvres, les mauvaises… et Jojo’s Bizarre Adventure, une œuvre qui fait office de catégorie à part, et que Journal du Japon s’apprête à vous faire découvrir.

Que vous soyez fan de la saga et que vous vouliez en savoir plus sur l’auteur ou encore sur l’histoire parfois nébuleuse de la publication de Jojo dans l’hexagone ou si vous êtes juste un lecteur curieux qui se demande pourquoi certains vouent à la saga un tel culte, vous trouverez toutes les réponses ou presque dans ce dossier. En bonus pour ceux qui cherchent à débuter la série, un panorama complet des différentes saisons avec leurs points forts et faibles pour vous guider dans la saga. Vous n’aurez plus d’excuses pour passer à coté !

 

Partie 1 : les débuts d’Araki et de Jojo, du Japon à la France

Hirohiko Araki : parcours et influences…

Derrière toutes les grandes œuvres, il y a de grands hommes et derrière eux, un parcours souvent atypique. Si on prend l’exemple d’Osamu Tezuka, que nous citions en introduction, ce dernier ne se prédestinait pas du tout à une carrière de mangaka. Aussi étonnant que cela puisse paraître, l’homme était médecin de formation alors qu’il laisse derrière lui un patrimoine riche à l’histoire du manga que l’on aurait bien du mal à finir de lire en une vie.

Dans le parcours de Hirohiko Araki, même grand écart. En effet, Hirohiko Araki est styliste de formation…Comment  a-t-il pu basculer de cette voie  à une carrière de mangaka ? Il faut probablement voir dans cette autre option une échappatoire à la vie d’auteur en cas d’insuccès : devenir auteur est une chose, être rentable en est une autre et s’assurer une alternative une nécessité.

Passionné de manga depuis sa plus tendre enfance, ses grandes influences proviennent de Gekiga cultes : Ashita No Joe, Babel 2 ou encore  Kamui Den. Les différentes parties de son manga font aussi des clins d’œil à ses contemporains : à Tetsuo Hara dont le style graphique est proche dans les deux premières parties (Phantom Blood et Battle Tendancy) et Dragon Ball (pour le personnage de Koïchi dans « Diamond is Unbreakable ») pour ne citer qu’eux. Il admire aussi les livres d’art de son père, ce qui lui donne plus tard goût aux artistes comme Leonard de VinciPaul Gauguin ou encore Egon Schiele.

Hirohiko Araki, créateur de JJBA

Araki est aussi un homme qui apprécie tout particulièrement les voyages, ce qui se répercute immédiatement dans son manga. Presque chaque partie se déroule dans un pays ou un lieu différent, conférant à Jojo’s Bizarre Adventure un univers unique et surtout, modulable à souhait. Ajoutons à cela sa passion pour la culture occidentale qui explique en partie son découpage parfois proche du comics ou encore le nom de certains Stands (entité qui confère des pouvoirs aux héros de la saga) issus de groupe de musique.

Après plusieurs essais au sein du Weekly Shônen Jump de 1981 à 1986, sans réel succès, c’est finalement en 1987 que sera publié Jojo’s Bizarre AdventurePhantom Blood, un condensé de toutes les influences  de la vie du mangaka (les films américain des années 80 tel que Indiana Jones par exemple, dont le côté aventure transparaît dans la seconde partie de JJBA). Il s’impose déjà comme un auteur de shônen unique, là où ses contemporains de l’époque (Masami KuramadaMasanori MoritaTetsuya Egawa) se contentent de respecter les codes du nekketsu (Saint Seiya), du furyo (Racailles Blues) ou de l’humour (Talulu Le magicien).

Parcours de la saga dans nos vertes contrées. 

C’est en Janvier 2002 que feu l’éditeur J’ai lu publie le premier tome des aventures de Jojo’s Bizarre Adventure, au rythme d’un volume par mois. L’éditeur sort en à peine quatre ans près de 47 tomes, un record aux vues des catalogues surchargés des maisons d’édition actuelles où les places pour le moindre tome sont chères.

Un tome de JJBA publié chez J'ai Lu

Ainsi, Phantom Blood et Battle Tendency sont publiés la même année, Stardust Crusaders commence sa parution fin 2002 et s’achève en 2004 pour laisser place à la quatrième partie, Diamond is Unbreakable qui se termine en tout début d’année 2006. Faute de ventes satisfaisantes, J’ai lu cesse de poursuivre et laisse Golden Wind bien au chaud dans les pages du Shônen Jump. On note cependant le geste de l’éditeur envers ses lecteurs, en publiant la fin de l’arc 4 dans le tome 47 qui faisait la transition vers la  cinquième partie.

C’est finalement en avril 2007 que Tonkam publie la suite des aventures filiales des Joestar, une cinquième partie longuement attendue. La reprise de la licence par Tonkam fut bénéfique à la série, la qualité de l’édition montant d’un cran, surtout en ce qui concerne le papier et l’encrage. Il arrivait en effet que J’ai Lu encre trop sur des feuilles très fines, ce qui superposait une image à l’encrage de la page suivante en plus de fragiliser les feuilles : on risquait, en tournant la page un peu trop fort, de la déchirer…

Niveau vente, cette partie fut cette fois-ci un succès relatif chez Tonkam, probablement en raison du trait d’Araki qui s’est grandement affiné depuis Phantom Blood, tout en conservant le côté étrange de cette aventure. Il faut ajouter que chaque partie peut se suivre indépendamment d’une autre, même pour le néophyte. C’est ainsi que Stone Ocean (partie 6) parvient chez nous en juin 2010, soit six mois à peine après la fin de la publication de Golden Wind en fin 2009.

C’est avec le même succès qu’est accueilli Stone Ocean et Tonkam ne s’arrête donc pas en si bon chemin… Novembre 2012 voit paraître le dernier tome de cette sixième partie et, en janvier 2013, l’éditeur poursuit avec Steel Ball Run (partie 7). Fort de ses ventes, la troisième partie (la plus plébiscitée par les fans)  fut republiée en même temps que Steel Ball Run et cette année, ce fut même au tour de Phantom Blood d’avoir le droit de faire peau neuve, en juillet.

 

Partie  2 : réinvention d’un genre

Improbable, sanglant et contemporain : le style Araki 

Les deux premières saisons de Jojo’s Bizarre Adventure (Phantom Blood et Battle Tendancy) sont des réminiscences évidentes du célèbre shônen de BuronsonHokuto No Ken (publié de 1983 à 1988 dans le JUMP). Il ne faut pas voir un plagiat mais plutôt un hommage… D’autant plus que la technique de l’onde sera délaissée complètement à partir de Stardust Crusader. Il y en aura d’ailleurs plusieurs, des hommages… Comme le personnage de Koïchi dans la saison 4 est un clin d’œil aux saiyans de Dragon Ball :  l’activation de ses pouvoirs hérissent ses cheveux et son stand ressemble comme deux gouttes d’eau à Freezer. 

Indépendamment de ses influences nippones, le mangaka conserve un découpage très comics et joue avec le lecteur : les cases donnent lieux à des angles improbables, difficile à décrypter même pour les plus habitués. Les poses extravagantes et irréelles des personnages contribuent à la pérennité de la bizarrerie de l’œuvre : les hommes prennent des poses très stylisés et masculines dans les trois premières saisons, puis deviennent presque androgynes en ayant des allures de mannequins dans la saison 5, celle que les filles préfèrent ! Cette marque de fabrique provient assurément de la formation de  styliste d’Araki, une touche personnelle si célèbre que beaucoup de fans s’amusent à imiter leur héros (les fameuses « Jojo’s Pose »).

 

Le sang, le sang et toujours le sang !

Le sang, le sang et toujours le sang !

 

A côté du look toujours très classe de ses héros, l’auteur ne lésine pas sur les doses d’hémoglobine. Le style et le sang, c’est presque un concept à part entière chez Araki qu’il a hérité de ses auteurs favoris (ceux de Ashita No Joe et de Kamui Den).

La marque de fabrique d’Araki est par conséquent issue du patrimoine de ses prédécesseurs, tout en étant un condensé de ses formations personnelles. Il influencera lui-même la grande partie des plus grands contemporains, chez qui l’on retrouvera ses thèmes. On peut citer les CLAMP (pour le sang et le look), Kazuki Takahashi (Yugî a le même uniforme que Jotarô Kujo), la saga de RPG Persona (pour l’utilisation des stands).

 

Les idées qui révolutionnent le shônen 

Si le style du mangaka est reconnaissable entre mille et constitue un cachet original, il en est tout autant du scénario, très riche. En fait, on peut même dire qu’il suffit de lire Jojo’s Bizarre Adventure pour  comprendre que l’ensemble de la sphère otaku a connu un « avant » et un « après » Jojo’s. L’idée de la filiation est simplement génialissime : nous suivons la même lignée de héros, c’est-à-dire celle des Joestar, ce qui n’empêche pas Araki de se renouveler à chaque nouvelle saison. En effet, chaque « Jojo » (ainsi surnommé car les prénoms et noms des héros comprennent un « Jo ») aura son caractère bien à lui, le rendant bien distinct de ses prédécesseurs. L’un de ses héros sera même… une héroïne, fait rare dans les shônen.

Jonathan Joestar de Phantom Blood est l’archétype du héros sans peur, doté d’un cœur fort et plein de courage tandis que son successeur, Joseph Joestar (que l’on reverra dans Stardust Crusader et Diamond is Ubreakable) est un petit roublard, qui joue plus de la ruse que de la force pour venir à bout de ses adversaires. Kujo Jotaro,probablement le plus populaire héros de la saga, est un lycéen silencieux aux airs de voyou, alliant à la fois les qualités de son grand-père (Joseph) et celles de son aïeul (Jonathan). Toujours dans cette idée de renouvellement, le mangaka n’hésite pas à briser ses propres règles que, pour des raisons scénaristiques, nous ne vous révélerons pas.

 

Quelques stands du manga

Quelques stands du manga

 

Mais non content de passer le flambeau à chaque saison, l’auteur aime à faire voyager son lecteur. C’est ainsi que l’on découvre, à travers le manga, l’Angleterre victorienne, l’Amérique de la grande dépression, l’Egypte, le Japon rural, l’Italie, la prison, les Etats-Unis à nouveau, etc… Un concept qui séduit à chaque fois, d’autant plus qu’Araki s’attache à y insuffler un sous-genre qui détermine l’ambiance de la saison (série B d’horreur pour la saison 1, aventure épique à la Indiana Jones pour la saison 2, action pour la saison 3, horreur/policier dans la quatrième…).

Enfin, comment ne pas parler de l’idée la plus exploitée de tous et qui voit le jour dans la  troisième partie de l’œuvre, redéfinissant complètement ses règles : les stands. Il s’agit de la représentation psychique de la force intérieure des personnages. Il existe toutes sortes de stands (spécialisés dans le corps à corps, la mi-portée ou la longue distance), ce qui confère aux duels une grande dimension tactique. C’est la raison pour laquelle on évoque les fameux « combats intelligents » lorsque l’on parle de JJBA : un adversaire faible mais qui maîtrise parfaitement son stand peut très bien vaincre un adversaire plus aguerri, pour peu qu’il ait un peu de jugeote.

Toutes ces idées novatrices enrichissent le scénario et se renouvelle d’une saison à une autre, constituant la fameuse Bizarre Adventure, tout bonnement inimitable.

 

Bonus – Jojo’s Bizarre Adventure : par où commencer ?

Les arcs sont indépendants les uns des autres et même si un fort lien subsiste entre toutes les parties, les nombreux flashbacks permettent même aux nouveaux venus de s’y retrouver assez facilement. Ainsi vient la question : mais par où commencer ? Huit parties, cela fait tout de même beaucoup… Voici une brève présentation de chacun des arcs, avec ses points forts et ses points faibles, avant de vous conseiller l’un d’entre eux en particulier…

Illustration de couverture de Phantom Blood

Illustration de couverture de Phantom Blood

Phantom Blood (partie 1) : l’histoire prend place en Angleterre Victorienne, à la fin du 19e siècle. Dio Brando est le fils d’un vulgaire brigand, dont Lord Jonathan Joestar pense qu’il lui a sauvé la vie. Il adopte ce dernier à la mort de son prétendu son sauveur, mais Dio s’avère être un opportuniste prêt à tout pour s’emparer de la fortune des Joestar… Jonathan devra donc faire tout son possible pour enrayer les plans machiavéliques de ce dernier…

Les plus : la découverte des origines de JJBA/le contexte original/des personnages charismatiques

Les moins : un dessin vieillot/des cases très chargées/une histoire qui aurait mérité d’être plus approfondie

 

Illustration de couverture de Battle Tendancy

Illustration de couverture de Battle Tendancy

Battle Tendancy (partie 2) : cet arc se déroule durant la grande dépression en 1930 et débute aux Etats-Unis. Joseph est le petit-fils de Jonathan Joestar et a hérité de son aïeul la capacité de « l’onde », qu’il maîtrise parfaitement. Lorsqu’il apprend que l’ami de son grand-père, Speedwagon, aurait été enlevé, il part à sa recherche au Mexique. Jojo devra là-bas faire face à une forme de vie ultime, réveillée par les Nazis…

Les plus : un Jojo qui joue de la ruse et de son intelligence/un côté « Indiana Jones » sympathique/des combats bizarres à souhait !

Les moins : un dessin toujours aussi eighties/parfois trop proche de Hokuto No Ken dans les combats.

 

Illustration de couverture de Stardust Crusaders

Illustration de couverture de Stardust Crusaders

Stardust Crusader (partie 3) : pour la première fois, l’action prend place au Japon, à Tokyo (mais se déroulera par la suite en Egypte). Nous sommes en 1989 et Kujo Jotarô refuse de sortir de sa cellule. Lycéen délinquant au fort caractère, il est le petit-fils de Joseph Joestar qui vient le sortir de sa prison en urgence. Le jeune homme est effrayé par une capacité qu’il vient de développer : un Stand, un double psychique surpuissant. Mais Joseph apprend à son petit-fils qu’une menace plane sur la lignée des Joestar : leur ennemi héréditaire, Dio Brando, est revenu d’entre les morts et compte bien se venger…

Les plus : des personnages exceptionnellement classes et développés/ des combats palpitants et reposants sur un aspect tactique appréciable/les Stands, un concept novateur/ un dessin plus fin.

Les moins : une succession de combat, sans aucun répit.

 

Illustration de couverture de Diamond Is Unbreakable

Illustration de couverture de Diamond Is Unbreakable

Diamond is Unbreakable (partie 4) : Josuke Higashikata est une petite frappe de la ville de Morioh, au Japon. Kujo Jotarô vient à sa rencontre et c’est alors que l’on apprend que ce nouveau Jojo … est l’oncle du héros de la saison 3, né d’une relation adultère entre Joseph Joestar et une japonaise ! Jotaro apprend à Josuke qu’une menace plane sur sa ville : de vils manieurs de stands viennent menacer la paix de la petite bourgade. Heureusement, Josuke a lui aussi hérité des pouvoirs de la lignée des Joestar !

Les plus : une ambiance polar fantastique franchement délectable/les références à Dragon Ball avec Koichi/une partie très personnelle pour le mangaka : Morioh est une vision fantasmée de sa ville d’enfance, Rohan est une sorte de double de lui-même, etc.

Les moins : pas de dépaysement, toute l’action se déroule à Morioh.

 

Illustration de couverture de Golden Wind

Illustration de couverture de Golden Wind

Golden Wind (partie 5) : 2001, Gio Gio est décidé à débarrasser les rues de sa ville de la corruption, qui l’a fait souffrir depuis sa plus tendre enfance. Pour cela, il ne voit qu’un seul moyen : s’enrôler dans la mafia afin de monter les échelons et de devenir le nouveau parrain. Avec sa bande, Gio Gio devra accomplir des missions périlleuses avant d’atteindre les sommets de sa hiérarchie. Mais quel est l’étrange lien qui le lie à la famille Joestar ?

Les plus : dépaysement total, nous sommes en Italie/des héros stylisés et des stands toujours plus innovants/un « Jojo » qui fait des clins d’œil aux protagonistes des saisons 1 et 3.

Les moins : absence des anciens héros auxquels on s’était habitué malgré une petite apparition en fin de saison/les looks très androgynes des héros peuvent rebuter.

 

Illustration de couverture de Stone Ocean

Illustration de couverture de Stone Ocean

Stone Ocean (partie 6) : Jolyne Kujo se retrouve injustement emprisonnée en Floride pour un meurtre qu’elle n’a pas commis. Son petit ami a tué un piéton en voiture et rejette complètement la faute sur elle. Son père, Kujô Jotarô, lui envoie un colis contenant un pendentif avec lequel elle s’écorche. La jeune femme commence alors à développer un étrange pouvoir…

Les plus : une héroïne/le retour de Jotarô/le milieu carcéral

Les moins : des moments très crus pour un shônen/une fin de saison qui bouleverse toutes les précédentes saisons et qui peut déplaire.

 

Illustration de couverture de Steel Ball Run

Illustration de couverture de Steel Ball Run

Steel Ball Run (partie 7) : après l’événement survenu à la fin de la saison 6, nous sommes de retour à la fin du 19e siècle, aux USA. La Steel Ball Run est une course harassante dont la récompense suscite toutes les convoitises : le gagnant se voit obtenir 50 000 000 de dollars ! Mais Jayro Zeppeli semble être là pour des raisons mystérieuses, ce qui ne manque pas de redonner au jeune Johny Joestar la soif de vivre…

Les plus : le retour de Zeppeli, Joseph, du « premier » Jojo, d’Abdul, de Dio !/ambiance Cowboy Yi-Haa !/les graphismes atteignent leur apogée.

Les moins : un nouvel univers que certains regretteront.

 

Illustration de couverture de Jojolion

Illustration de couverture de Jojolion

JoJolion (partie 8) : cette partie est actuellement en cours au Japon et est inédite chez nous ! Elle se déroule dans la même ville que celle de la quatrième partie, c’est-à-dire Morioh, mais toujours dans le nouvel univers de la série lancé dans Steel Ball Run… Yasuo Hirose va découvrir un jeune homme portant une casquette de marin, enterré à moitié nu dans la terre… Sur son corps, elle découvrira une marque en forme d’étoile (signe distinctif de la famille Joestar) mais aussi une originalité anatomique particulière !

 

Stardust Crusader,  la partie idéale pour débuter la saga

Après cette série de résumés, vous seriez bien en droit de vous demander par où commencer ! Comme dit plus haut, l’interdépendance des scénarios entre eux fait que vous pouvez démarrer librement la saga. Cependant, il apparaît que la partie Stardust Crusader est d’une part la plus populaire (adaptée en jeux vidéo et en OAV, puis en un anime), mais aussi celle qui a vraiment lancé le succès d’Araki avec l’apparition des Stands.

Si les parties 1 et 2 sont d’une importance certaine pour en découvrir plus sur la lignée des Joestar, le principe des stands perdurera sur toutes les saisons à venir ! On y dépeint en l’occurrence les différents types de stands qui existent, mais aussi qu’il n’est pas forcément nécessaire d’être fort pour gagner. L’intelligence est de prime et cela transparaît en filigrane tout au long de cette partie.

 Kujô Jotaro (héros de cet arc) refera plusieurs apparitions dans les saisons à venir (les quatrième, cinquième et sixième parties) à l’instar de son grand-père (apparu dans la saison 2, 3,4) ou encore de Polnareff (saison 5). Il faut aussi noter que cette saison voit la conclusion de Phantom Blood et permettra de mieux comprendre certaines subtilités de la saison 5, en l’occurrence sur les origines du nouveau Jojo (Gio Gio). Dio brando est de plus un antagoniste ultra charismatique, dont l’influence perdurera dans les saisons à venir.

 

Jotarô Kujô accompagné de ses alliés

Jotarô Kujô accompagné de ses alliés

 

Cette partie est aussi l’occasion pour le mangaka de se laisser aller aux plus folles inventions. Comment ne pas se rappeler que l’un des plus puissants manieurs de Stand de SC n’est ni plus ni moins… qu’un chien ! Les références contemporaines à SC sont nombreuses  et en font l’œuvre qui représente le mieux le manga d’Araki aux yeux de tous. Pour preuve,c’est Jotarô Kujô, héros emblématique de la  troisième partie, qui occupe la jaquette du jeu PS3 sorti il y a peine un an.

 

Pour conclure, Jojo’s Bizarre Adventure est un shônen qui n’a pas fait que marquer son époque : il l’a littéralement révolutionné. Popularisé par l’excellence de sa version papier, ses jeux vidéo et récemment ses adaptations animées, il ne reste plus qu’une chose à faire pour les retardataires : se rattraper sur la publication de cette fabuleuse licence que Tonkam a judicieusement décidé de reprendre. ORA ORA ORA !

 

Visuels : JOJO’S BIZARRE ADVENTURE © 1986 by Hirohiko Araki/SHUEISHA Inc.

JOJO’S BIZARRE ADVENTURE PART 6 STONE OCEAN © 1999 by LUCKY LAND COMMUNICATIONS/SHUEISHA Inc.

JOJO’S BIZARRE ADVENTURE STEEL BALL RUN © 2004 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc.

JOJO’S BIZARRE ADVENTURE JOJO LION © 2012 by Hirohiko Araki / SHUEISHA Inc.

12 réponses

  1. 6 mars 2015

    […] avec une impatience non-dissimulée que j’attends la sortie du tome 2 de Battle Tendency, aka Jojo’s Bizarre Adventure. La licence récupérée par Tonkam semble avoir trouvé un second souffle et conquis de nombreux […]

  2. 25 octobre 2015

    […] Akira, La rose de Versailles, Jojo’s Bizarre Adventure, Sanctuary. Retrouvez également notre dossier consacré à Jojo pour plus d’informations sur la […]

  3. 21 février 2016

    […] C’est lors de la 21e édition de Paris manga, ce 6 et 7 février 2016, que nous avons eu l’honneur de rencontrer Masahiko KOMINO. Fort d’une expérience sur une multitude de titres, il a tantôt été animateur clé sur des titres tels que, Durarara !!, School Rumble ou encore Naruto Shippuden, au storyboard sur les animes A Certain Magical Index et Code : Breaker mais aussi directeur d’animation sur des licences comme Bleach ou Jojo’s Bizzare Adventure : Stardust Crusader. […]

  4. 23 avril 2016

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  6. 21 mars 2018

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  7. 29 mai 2018

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  8. 7 juin 2019

    […] est un mangaka né à Sendai en 1960. Il est majoritairement connu pour être l’auteur de JoJo’s Bizarre Adventure. Peut-être que cela ne vous évoque que des hommes bodybuildés prenant des poses saugrenues, mais […]

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  12. 7 décembre 2020

    […] « Les malfaiteurs sont-ils mauvais dès la naissance ? Qu’est-ce qui les rend mauvais, avec le temps ? Est-ce le désir ? La jalousie ? Ou bien la paresse ou la colère ? Ou encore l’innocence ? » (1) […]

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