[Interview] Mika KOBAYASHI, une chanteuse d’anisong puissante et unique !

Guilty Crown, Blue Exorcist, L’attaque des titans, Kill la Kill, Kabaneri of the Iron Fortress… Ces animes populaires, regorgeant de rebondissements et d’émotions, ont tous en commun la puissance épique de leur OST, signé par le jeune et talentueux compositeur Hiroyuki SAWANO, avec des insert songs portées par la fascinante patte vocale de Mika KOBAYASHI. Puissante dans les aigus, prenante dans les graves, la voix de la chanteuse est reconnaissable entre mille et apporte un cachet unique à ces OST qui donnent des frissons à l’écoute. La force et la fragilité de la chanteuse se retrouvent également dans ses compositions personnelles, plus intimes et épurées, mais tout aussi bouleversantes et magnétiques.

Les fans d’anime et amateurs de J-pop ont eu la chance lors de cette Japan Expo 2018 de profiter de plusieurs apparitions de l’artiste, avec deux concerts sur la scène de Wabi-Sabi (en piano-voix), un sur la scène Karasu (avec les playbacks instrumentaux de ses anisongs), ainsi qu’un spectacle réalisé avec le groupe de Samurai KAMUI sur la scène Sakura.

Après avoir assisté à deux de ses concerts et l’avoir croisée sur son stand (espace WABI SABI), Journal du Japon a pu rencontrer Mika KOBAYASHI pour une interview pleine de bonne humeur !

Rencontre avec Mika KOBAYASHI

Journal du Japon : Japan Expo se termine déjà aujourd’hui ! Comment s’est passé le salon pour vous, surtout sachant que c’est la première fois que vous veniez en France si je ne me trompe pas ?

Mika KOBAYASHI :Je connaissais déjà Japan Expo et j’étais très impatiente d’y aller, mais finalement c’était un peu plus calme que ce que je pensais (rires) ! Mais ça me va bien comme ça (rires) !

 

Mika KOBAYASHIAvez-vous rencontré certains de vos fans ou pu découvrir un nouveau public, notamment sur votre stand à l’espace Wabi Sabi où vous vendiez vos albums ?

Il y avait des gens qui me connaissaient déjà avant et autant d’autres qui ne me connaissaient pas encore, donc je pense que c’était vraiment une bonne chose d’être ici !

Vous avez sorti deux nouveaux albums, « Mika Type I » et « Mika Type ro », pouvez-vous nous expliquer d’où vient ce choix de titres et ce que représentent ces albums ?

La production de ces deux albums a été assez difficile et j’ai tellement de choses à dire que je pense que je n’aurai pas le temps de toutes les dire ici (rires) ! Pour les titres, comme je suis quelqu’un qui fait des chansons d’animes d’un côté et des chansons originales d’un autre côté, je fais différents types de chansons, et c’est de là que viennent ces titres.

Comment est née la collaboration avec Yoshiyasu TAMURA pour l’illustration de la jaquette de « Mika Type ro » ?

Avec Tamura-san, je ne sais pas pourquoi mais on se rencontre plus souvent à l’étranger qu’au Japon (rires).

Mika KOBAYASHIOui en effet, il est présent lui aussi lors de cette Japan Expo pour la promotion du manga Devil’s Relics !

Oui voilà (rires) ! Bref, nous nous sommes rencontrés pas mal de fois à l’étranger, à chaque fois on se voyait, on parlait, et nous nous disions que nous aimerions bien collaborer ensemble un jour. Et plusieurs années plus tard, cela s’est enfin fait.

J’ai lu que vous aviez enregistré votre album « Type ro » en une prise, ce qui est assez inhabituel car d’habitude les artistes aiment reprendre bout par bout chaque passage, quitte à réenregistrer plusieurs fois un même morceau. Pourquoi ce choix ?

NDLR : Sur instagram, la chanteuse et compositrice précise également qu’elle ne souhaite pas modifier le pitch de ses chansons, ni utiliser de punch-in.

Je suis quelqu’un qui aime beaucoup le live et les concerts, et c’est pour ça que je me suis dit que comme dans un live, j’aimerais pouvoir prendre cet instant-là et en faire une chanson. C’est pour ça que j’ai choisi cette façon d’enregistrer.

Afin de privilégier l’émotion plus que la recherche de la perfection ?

C’est vrai que quand on refait un enregistrement plusieurs fois, on peut perfectionner une chanson, mais ça devient quelque chose qui a été fabriqué selon moi. Du coup pour la moi la perfection, c’est plus de savoir saisir cet instant-là qui est parfait. Je voulais faire un CD comme ça, c’est pourquoi je l’ai enregistré ainsi.

Comment avez-vous rencontré le groupe KAMUI avec lequel vous faites beaucoup de performances sur scène, notamment lors de cette Japan Expo ?

Cela fait à peu près quinze ans que nous travaillons ensemble avec KAMUI. Au début nous faisions des représentations ensemble dans des petits live house au Japon. Nous faisions ça chaque année, et à chaque fois ça allait un peu plus loin… C’est ainsi que nous en sommes arrivés à ce que l’on fait aujourd’hui.

Mika KOBAYASHI & KAMUI

Mika KOBAYASHI & KAMUI

Vous voyagez beaucoup à l’étranger pour vos concerts. Quel plus beau souvenir gardez-vous de tous ces voyages ?

Oooh (rires gênés) ! C’est une question difficile (rires) !

Mon plus beau souvenir, c’est peut-être quand j’étais en Italie à Florence. J’y ai rencontré un ami qui est photographe, et qui m’a fait monter sur le toit, tout en haut de la cathédrale (NDLR : un dôme du XIIIe siècle, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO). Ce que j’ai ressenti à ce moment-là c’était très fort, et c’est sans doute un de mes meilleurs souvenirs à l’étranger.

En France vous êtes très connue pour vos collaborations avec Hiroyuki SAWANO et des chansons issues des animés Kill La Kill, Shingeki no Kyojin, Guilty Crown, Ao no Exorcist, Kabaneri… Comment en êtes-vous venue à être sollicitée pour faire des anisongs ?

Je tournais, à l’époque où je faisais des live avec mes chansons originales. Il y a quelqu’un de l’agence de Sawano-san qui m’a vue et qui m’a demandé si ça ne me plairait pas de chanter des chansons pour Sawano-san, et c’est comme ça que nous nous sommes rencontrés.

Vous avez une voix très puissante qui se prête bien aux musiques épiques de toutes ces soundtracks. Je voulais savoir si cela rejoignait votre univers personnel ? Est-ce que vous vous retrouvez aussi dans ces anisongs ?

C’est vrai qu’au niveau du genre, c’est assez différent de mes chansons personnelles à moi, mais en tout cas ce sont des chansons où je suis toujours en train de me battre contre quelque chose (rires) ! Et de ce côté-là, je trouve que ça ressemble à ce que je fais, moi, personnellement.

Pourquoi avoir choisi de créer votre label indépendant, miccabose ? Était-ce pour maîtriser l’orientation de votre musique dans le genre qui vous plaît et qui vous correspond le plus ?

J’ai été pendant très longtemps en free-lance, et au bout d’un moment je me suis dit que j’étais arrivée au bout de ce que je pouvais faire en free-lance. C’est pour ça que j’ai créé mon propre label.

Mika KOBAYASHIOn sent votre fibre artistique dans votre univers : vous écrivez, vous composez, vous interprétez et jouez vos propres musiques, et réfléchissez aussi à la performance scénique derrière. Comment décririez-vous votre univers et où puisez-vous votre inspiration ?

Ah ça (soupir)… C’est plutôt difficile à expliquer pour mon univers, mais je pense que j’essaie de prendre ce que j’aime comme ça, et de l’utiliser, que ce soit pour les vêtements… pour tout. Et mon inspiration, comme j’ai été beaucoup à l’étranger, ça vient de ce que j’ai vécu à l’étranger, ça vient de ce que j’écoute, je vais entendre différentes façons de chanter et je vais m’inspirer de ça, ça vient de différents endroits…

Avec quel artiste rêveriez-vous de collaborer un jour ?

Mon rêve ? Ah ah (fou rire) !

(Réfléchit sérieusement) Ce n’est pas vraiment une personne, mais j’aimerais bien arriver à faire des live dans des endroits différents dans le monde. Et comme je joue sur un piano à queue, j’aimerais bien aussi jouer sur différents types de piano, et donc je serais intéressée plus par ça, découvrir de nouveaux endroits pour chanter !

Justement, ma dernière question serait de savoir quels sont vos projets futurs, en terme de concerts ou d’albums ?

C’est dans un futur très proche, mais j’ai déjà un groupe. En général, je suis en solo, mais j’ai aussi un groupe. Et avec ce groupe, on fait des covers de mes chansons solos, par exemple, on fait aussi d’autres chansons d’animes, et on a une tournée qui commence bientôt avec des lives en septembre au Japon. Et j’aimerais bien pouvoir faire ça aussi dans le Monde entier et pas juste au Japon, pouvoir tourner avec eux.

Mika KOBAYASHIAh, et quel est le nom de votre groupe ?

Miccatenka ! (rires) Comme « miccabose », ce sont des mots qui existent déjà en japonais, alors c’est un peu une blague, un jeu de mots ! (rires)

(NDR : « mikka bôzu » est un proverbe signifiant « un moine pour trois jours », il désigne quelqu’un qui ne tient pas ses résolutions bien longtemps. De son côté, « mikka tenka », « un règne de trois jours », désigne quelqu’un qui ne reste pas au pouvoir bien longtemps).

Merci beaucoup !

Un grand merci à Mika KOBAYASHI pour cette jolie rencontre et ses chansons envoûtantes, et à notre interprète, Marie HUBERT.

Site officiel de l’artiste : http://miccabose.com
Instagram : https://www.instagram.com/miccabose/?hl=fr

1 réponse

  1. 10 mars 2019

    […] interview) et Mika KOBAYASHI (que nous avions rencontré l’an dernier – interview) au sein du spectacle de samouraï Kamui puis la chanteuse française des génériques de la Cinq : […]

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