Yakuza Kiwami 2 : le Dragon de Dojima revient sur les consoles next-gen !
Après le récent Gaming Memories dédié à la saga Shenmue qui faisait son retour sur les consoles next-gen, voici le test de Yakuza Kiwami 2, version remasterisée du jeu Yakuza 2 sorti en 2006 sur PS2. Journal du Japon revient sur cette saga culte créée en 2005 sur PS2 par SEGA qui se place en digne héritière de son grand-frère (Shenmue) sorti sur Dreamcast. Au programme : des bagarres entre bandes rivales, enquête policière et guerres d’influence entre les différents clans, le Kantō contre le Kansai, mini-jeux, simulation de gestion de bar à hôtesses et autres distractions !
Le retour du Dragon de Dojima
Un an s’est écoulé depuis le fameux « incident des 10 milliards de yens », Kazuma Kiryu s’efforce de mener une vie paisible avec Haruka Sawamura. Un meurtre menace de déclencher une guerre totale entre le Clan Tojo et l’Alliance Omi. Arraché à son quotidien, le « Dragon de Dojima » doit sortir de sa retraite pour se rendre dans le quartier de Sotenbori à Osaka pour tenter de ramener la paix entre les clans rivaux… Mais Ryuji Goda dit le « Dragon du Kansai » fera tout pour que la guerre ait lieu. Dans ce monde, il ne peut rester qu’un seul dragon.
Le joueur a droit, dans ce jeu débutant dans un cimetière, à un rappel des événements précédents grâce à des cinématiques flash-back qui résument très bien la situation, pour éviter de perdre les néophytes qui n’auraient pas jouer au premier volet de la série. Le cimetière, un lieu bien à propos pour se remémorer des souvenirs, n’est-ce pas ?
Ceci nous amène à l’un des points forts du jeu : les cinématiques. L’histoire compte 16 chapitres et il faut compter plusieurs dizaines d’heures pour en voir le bout. On a droit à des cinématiques dignes des plus grands films japonais du genre. Les émotions et mimiques des personnages/acteurs sont un gros point positif du jeu. Par contre, on pourra faire le reproche à SEGA de ne pas avoir jugé utile de traduire le jeu en français : on devra se contenter d’une version originale sous-titrée anglais… Une grosse déception pour les joueurs ne maîtrisant pas la langue de Shakespeare !
Un jeu classé Aventure/Beat’em all
Entre le jeu classique d’aventure et le beat’em all bourrin, Yakuza Kiwami 2 est un bon compromis qui devrait ravir les joueurs en mal d’action et de combats. Si les petites frappes sont plutôt des punching-balls, les boss se révéleront beaucoup plus compliqués à abattre : les actions contextuelles ont le mérite de rendre spectaculaires les affrontements ! Quick Time Event et Heat Jauge (« Jauge de Colère ») sauront assurément mettre du piment dans les combats. A mains nues comme avec différentes armes (couteaux, battes de baseball, sabre de kendo, armes à feu…) , ce n’est pas ce qui manque pour faire mordre la poussière aux yakuza ennemis.
Contrairement aux beat’em all type couloir, l’histoire n’est pas linéaire et le joueur peut décider de se rendre au prochain point pour continuer la trame principale ou bien faire une pause et profiter de la ville (Tokyo et Osaka) pour s’amuser (karaoké, fléchettes, mah-jong, golf et divers mini-jeux…). Notons aussi la possibilité de gérer un bar à hôtesses à Osaka avec pour objectif de remporter le Cabaret Club Grand Prix ou encore la mission de protéger les chantiers de l’entreprise de construction de notre ami, le « Chien Fou de Shimano » à Tokyo, mission annexe du style tower defense. D’ailleurs, on apprécie grandement le fait de pouvoir incarner Majima Goro dans un mode histoire à part composé de 3 chapitres pour 2 heures de jeu environ. On prend plaisir à jouer de la lame, dans un style complètement déjanté.
Une immersion réussie dans le Japon urbain, à Tokyo et Osaka !
Le terrain de jeu est assez immense et partagé entre 2 villes, Tokyo et Osaka. Certes, le monde est moins grand que d’autres jeux comme Skyrim mais Yakuza Kiwami 2 est un bon compromis niveau taille et ouverture du monde : on prend plaisir à se déplacer dans ces immenses villes pour y découvrir une multitude de choses à faire (magasins, restaurants, salles de jeux d’arcade…). Lors de nos déplacements, Kiryu est pas mal sollicité par des habitants ou passants : ce n’est donc pas ce qui manque niveau missions annexes, qui pourront se limiter à rosser quelques malfrats, donner des mouchoirs à un guitariste enrhumé ou bien des quêtes plus longues et évidemment plus intéressantes !
Graphiquement, le jeu est réussi et réaliste et l’équipe de SEGA a le sens du détail. De plus, sur ce type de jeu à monde ouvert, on pourrait craindre un manque de fluidité et des ralentissements : une fois la console allumée, on a la bonne et agréable surprise de constater qu’il n’en ai rien. Quoi de plus désagréable qu’un jeu qui ralentit pour charger l’environnement ou en plein combat ? L’expérience de jeu est un succès donc : le moteur graphique Dragon Engine y est pour beaucoup.
L’un des points qui serait à améliorer est le système d’expérience et de personnalisation du Dragon de Dojima. A être trop basique, le joueur peut être frustré de ne pas pouvoir suffisamment personnaliser Kiryu. En effet, vous n’avez à disposition qu’un simple système de points d’expérience gagnés en combattant ou mangeant qu’il faut utiliser pour améliorer les caractéristiques (attaque, défense, santé et jauge spéciale) ou débloquer de nouvelles attaques ou capacités. D’ailleurs, pour ne pas se retrouver bloqué dans l’histoire principale, il est vivement conseillé d’accomplir quelques missions secondaires et mater quelques yakuza ou autres petites canailles dans les rues.
Enfin, comme dit l’adage : après l’effort, le réconfort ! Pour récupérer un peu de santé, direction l’un des nombreux restaurants (fast-food, ramen, bentô, grillades et autres plats de la gastronomie japonaise) avec en bonus des points d’expérience.
En conclusion…
Nous voilà agréablement surpris par cette version remasterisée de Yakuza 2 : le jeu n’a pas pris une ride ! Graphiquement et techniquement, le jeu est au point : pas de ralentissement et énormément de détails à l’image… On en prend plein la rétine ! Tokyo et Osaka by night avec tous les néons donnent vraiment envie de se rendre au Japon : bars, restaurants, salles de jeux d’arcade et animations dans les rues retranscrivent cette folle vie nocturne citadine en Asie et plus particulièrement au Pays du Soleil Levant.
Yakuza Kiwami 2 offre aussi au joueur de nombreuses heures de jeu, à savoir une vingtaine d’heures pour finir les quêtes principales de l’histoire en mode rapide… suivi ensuite par une appréciable multitude d’activités : mini-jeux divers et variés, gestion du bar à hôtesses, mission de protection des chantiers. Loin d’être parfait, on pourrait reprocher l’unique traduction en langue anglaise, et un système d’expérience et de personnalisation trop simple pouvant rebuter les joueurs exigeants. Néanmoins, au vu de la rareté des jeux de ce genre en Europe, on appréciera cette alternative réussie à Shenmue et la plongée ludique dans le monde des yakuzas. A ne pas rater pour les amateurs du genre !
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