[Attentes Mangas] Octobre, perdus dans les arbres

Octobre est déjà là et l’automne avec ! Afin de vous faire patienter jusqu’à la période festive de Halloween, l’équipe reprend du service ce mois-ci et décide de vous offrir une petite liste à suivre afin de patienter bien sagement. Les sorties sont toujours légion, à tel point qu’on s’y perd un peu mais pas de quoi bouder son plaisir pour autant. Les éditeurs continuent en effet de travailler d’arrache-pied pour offrir une belle fin d’année. Voici donc les attentes de l’équipe de Journal du Japon. Parmi toutes les sorties, au programme, du choix avec quelques nouveautés, mais surtout des suites et fins de séries ! Ces attentes automnales offrent une nouvelle fois pas loin d’une quarantaine de nouvelles séries et de suites tant attendues…

Bonnes lectures et découvertes !

Les petits nouveaux

Couverture du manga Une femme et la guerreLes éditions Picquier ont depuis quelques temps la bonne idée de publier des adaptations d’œuvres de la littérature japonaise en manga. Ce fut le cas pour trois romans de Natsume SÔSEKI (Je suis un chat, La porte, Dix nuits dix rêves) et du très poétique roman Pays de neige de Yasunari KAWABATA. Une expérience que j’ai beaucoup appréciée, même si je lis peu de mangas. La fidélité à l’œuvre (déroulement de l’histoire, personnages, lieux) et les dessins finement travaillés des personnages et des décors m’avaient convaincu de l’intérêt de ces adaptations. Et j’aime l’idée que peut-être par ce biais certains lecteurs de mangas se lancent dans la lecture de romans japonais ! Cette fois-ci, l’approche est encore plus originale : d’un côté les deux nouvelles d’Ango SAKAGUCHI (une même histoire d’amour mais deux narrations, celle de l’homme et celle de la femme), et de l’autre côté (en commençant par la fin du livre, sens de lecture classique des mangas) l’histoire adaptée par la mangaka Yôko KONDÔ. Le fait d’avoir dans un même livre le texte original et l’adaptation manga est très intéressant, et j’ai hâte de découvrir comment les deux créations se répondent.

La fin de la guerre, la ville de Tokyo sous les bombardements, la peur de mourir, la soif de vivre, d’aimer … un très grand sujet de roman et de manga. La phrase extraite du livre mise en avant sur l’un des rabats du livre donne une idée de la puissance de cette œuvre : « Moi, je veux vivre comme un tigre dans la forêt vierge… Aimer, jouer, avoir peur, fuir, se cacher, étouffer sa respiration, vivre au risque de ma vie. » Bref, il me tarde de me plonger dans ces deux lectures parallèles. (Alice)

Couverture du tome 1 de Empereur du JaponLe manga Empereur du Japon a été réalisé pour célébrer les 30 ans de la mort d’Hirohito, l’empereur Shōwa décédé en 1989. Personnalité assez décriée (il régnait lors de la Seconde Guerre mondiale), c’est sûrement la raison de ce titre pas forcément très parlant : le titre original est Shōwa Tennō Monogatari que l’on pourrait traduire par « L’histoire de l’empereur Shōwa ». Le manga débute le 14 août 1945, avec l’allocution radiophonique de l’Empereur annonçant la capitulation du Japon et la fin de la guerre du Pacifique. Puis la première rencontre officielle entre le 124ème empereur du Japon et le commandant suprême des forces alliées, Douglas Mac Arthur.

Un flash-back nous transporte alors 41 ans plus tôt où on découvre le jeune Hirohito qui tente de trouver sa place. De son apprentissage au début de son règne, jusqu’aux événements qui ont conduit à la guerre. Ce récit lève le voile sur la vie et l’enfance méconnues du prince… Pour cela, rendez-vous du côté de Delcourt/Tonkam dès le 2 octobre. (David)

Couverture du tome 1 de Luna KissLuna Kiss ou deux frères qui vont se battre pour la même fille… Quelle femme n’a jamais rêvé que deux hommes se battent pour lui plaire ? N’est-ce pas en effet un fantasme tout féminin ? Encore faudrait-il qu’ils soient décidés à se marier car oui, Luna ne veut pas simplement avoir un petit ami mais se marier… avec celui qui lui donnera son premier baiser. Pour une collégienne, cela risque de ne pas être une mince affaire quoique… les jumeaux qui courent après elle ont l’air assez déterminés à la conquérir, comme on le voit sur la couverture où l’un des deux lui tient la main amoureusement alors que l’autre lui encercle la taille de façon possessive.

L’un des deux arrivera-t-il à gagner son cœur ou l’élu sera-t-il un autre garçon ? Usera-t-elle de son ou ses pouvoir(s) de vampire pour arriver à ses fins (comme les hypnotiser afin qu’ils s’approchent d’elle) ? Cela paraît peut probable puisque tout le monde la croît humaine à 100%. Auront-ils peur une fois qu’ils découvriront sa vraie nature (si jamais ils la découvrent) ? L’héroïne paraît trop mignonne pour avoir le cœur brisé, non ? Afin de le savoir, rendez-vous cette fois au catalogue de Nobi-Nobi pour lire ce premier volume dès le 2 octobre. (Roxane)

Couverture du tome 1 de Sorcière en formationDans Sorcière en Formation, Neko Tamashiro, 15 ans, débarque seule dans une nouvelle ville dans le but de vivre de manière indépendante. Seulement, si c’est déjà difficile pour n’importe quel adolescent de le faire, alors imaginez la même chose pour une sorcière ! La jeune fille devra faire face aux difficultés de la vie pour trouver du travail et cela ne semble pas aisé d’avance.

Avec son cadre campagnard et sa protagoniste, le titre n’est pas sans évoquer l’excellent Flying Witch pour lequel on fait un joli clin d’œil. Les amateurs de tranches de vie devraient alors être comblés par ce titre mignon et rigolo. Le mélange du genre avec le monde de la magie devrait là encore offrir de beaux moments. Et ceci alors même que son héroïne, Neko, semble être aussi maladroite que remplie de bonne volonté. Mais nul doute qu’au fil des pages elle saura nous prouver ce dont elle est capable. La série est terminée en cinq tomes au Japon, et le premier sortira le 30 octobre chez Soleil ! Pourquoi alors ne pas se laisser tenter par le dessin de HAMA galvanisée par le scénario de Sako AIZAWA. (Léonard)

Couverture du tome 1 de Tant que nous serons ensembleTant que nous serons ensemble est un manga de Yuki AKANEDA que l’on connaît en France sous le nom Yuki FUMINO et pour son boy’s love Hidamari ga kikoeru. Après une romance gay où l’un des deux héros était sourd, elle aborde un autre sujet tabou…
Kei et Aki viennent d’emménager dans un nouveau quartier, loin de tous ceux qui les connaissent. Et si tout le monde voit en eux un adorable couple de jeunes mariés, s’ils portent le même nom de famille, c’est pour une toute autre raison… Lui travaille au sein d’une maison d’édition. Elle, est puéricultrice au sein d’un jardin d’enfants. Quelles sont les raisons qui ont pu pousser ces deux jeunes adultes au passé vaporeux à vouloir se faire oublier de leurs proches et vivre, dans le plus grand secret, leur amour platonique ?

Je fais confiance en cet auteure pour nous offrir un beau moment de lecture. La série compte déjà quatre tomes au Japon. On peut remercier Akata de se lancer et de la proposer en France dès le 10 octobre !(Tatiana)

Les suites

Couverture du tome 2 de Bloom into youAlors qu’elle rentre au lycée, la jeune Yû espère bien connaitre enfin une histoire d’amour. Mais, même après qu’un garçon lui ait fait sa déclaration, elle ne ressent rien, ignorant ce qu’est réellement l’amour. Elle demandera alors conseil à la charmante Tôko, fille modèle du lycée et qui semble comme elle dans sa vie sentimentale, en déclinant les propositions de tous ses prétendants. Cette rencontre va chambouler la vie des deux jeunes filles, qui se découvriront l’une avec l’autre des sentiments alors totalement inédits.

Ce titre offre une histoire remplie d’émotions et de doutes au travers de ses deux héroïnes qui vont apprendre à s’ouvrir à l’une comme à l’autre. Le tout étant sublimé par l’excellent dessin de son autrice, Nio NAKATANI, qui illustre avec élégance les déboires de ses personnages. Si vous êtes amateurs de yuri ou si vous cherchez une belle romance à lire cet automne, alors Bloom Into You s’annonce comme un incontournable du genre à lire ! À découvrir chez Kana, le tome 2 étant disponible le 25 octobre pour notre plus grand plaisir. À noter que pour le volume un, le prix de lancement est de 5,95 €, de quoi vous aider à franchir encore davantage le cap et d’aller en librairie pour le feuilleter. (Léonard)

Couverture du tome 4 de Demon SlayerExit Les rôdeurs de la nuit, le manga Demon slayer est réimprimé par Panini avec son titre international cette fois-ci. C’est avant tout grâce au succès de l’anime disponible sur Wakanim que cela peut se faire, mais on ne va pas nier qu’on est heureux d’avoir la suite du manga. Il faut dire que ce dernier vaut vraiment le coup d’œil.

Alors qu’il sort épuisé mais victorieux de son combat contre l’ogre aux tambours, Tanjiro découvre Zenitsu en train de se faire rouer de coups par le mystérieux garçon à la tête de sanglier. Sans hésiter, notre héros s’élance pour porter secours à son nouvel ami.
Qui est cet adversaire aussi redoutable que borné… mais qui n’a finalement pas mauvais fond ?
Et pourquoi porte-t-il deux sabres du soleil ?
Tanjiro ne va pas tarder à le découvrir…

Cette nouvelle édition des trois premiers tomes va permettre à la série de revivre et à nous lecteurs de pouvoir enfin lire la suite avec le 4e volume. Espérons que le titre ait enfin le succès qu’il mérite. On lui souhaite. (Tatiana)

Toutes les bonnes choses ont une fin

Couverture du tome 23 de Ubel Blatt24 mai 2007, le tome 0 du premier best-seller des éditions Ki-oon débarque chez nos libraires : Übel Blatt débute son épopée dark-fantasy. 12 ans et beaucoup de morts plus tard, avec trahison et vengeance en maîtres mots, cette histoire s’achève avec son 23e tome, ce 3 octobre 2019. Un récit dont on retiendra surtout deux parties : les 11 premiers, épiques, prenants, dessinés et narrés d’une main de maître par Etorôji SHIONO… puis les suivants. Si le graphisme continue jusqu’au bout de flatter l’œil, la séparation entre le mangaka et son éditeur laisse d’évidentes traces dans le scénario de Übel Blatt, preuve en est aussi les autres mangas de SHIONO qui ne resteront jamais dans les annales. Les aventures de Koïnzell se sont donc prolongées après quelques années d’absence, mais son conflit avec ses meurtriers s’est vu exagérément allongé, les combats s’enchaînent de manière artificielle pour du plaisir de lecteur à court terme, en utilisant toujours les mêmes schémas et des transformations monstrueuses sans surprise…

Comme pour repousser éternellement un affrontement final qui pointait le bout de son nez avant la pause de la série. Les personnages marquants ont été usés jusqu’à l’os contre des adversaires dont on n’a jamais vraiment retenu le nom… Cette fin, on la souhaite donc depuis quelques tomes, et on espère un sursaut de génie du mangaka pour que la série devienne saga, et qu’elle continue de trôner sur nos étagères plutôt que de filer tout droit encombrer le marché de l’occasion… Allez Koïnzell ! (Paul)

Couverture du tome 3 de Divines - Eniale et DewielaDivines – Eniale et Dewiela se termine avec ce troisième et dernier tome ! Une série humoristique, la première de l’auteure de L’Atelier des Sorciers, qui nous offre dans un premier temps, un dessin particulièrement savoureux, et de l’autre un humour bien à elle qui fait mouche ! Si vous cherchez une série type running gag, courte et au design bien sympathique, alors Divines est pour vous ! On y passe un bon moment, sans se prendre la tête, à suivre les péripéties de cet ange et cette démone. D’ailleurs, en réalité, les rôles s’inversent bien plus souvent qu’on ne peut le croire et ceci pour notre plus grand plaisir. On sort le sachet de pop-corn et on compte alors les points pour savoir qui d’Eniale ou Dewiela a réellement raison dans les conflits qui les opposent.

Mais quand il s’agit de mode ou de travail, on va dire que tous les coups sont permis, quitte à faire appel à des aides familières (des démons d’un côté, des anges de l’autre) et cela crée certains cataclysmes plutôt ébouriffants ! Un bon moyen d’approcher la personnalité qui semble haute en couleur de Kamome SHIRAHAMA chez Pika ! Je ne sais pas vous, mais moi je suis pressée de voir ce qu’on nous réserve avec cet ultime volume ! D’autant plus qu’a priori l’exorciste qui cherche à les coincer devrait donner un peu de sa personne à nouveau dans ce volume. Ouvrez l’œil ! (Charlène)

Couverture de la trilogie intégrale de Le sixième Dalaï-lamaTawang, Sud du Tibet, 1682 – Lobsang Rinchen vit paisiblement avec ses parents dans un petit village perché en Himalaya. Un matin, alors qu’il part retourner les champs, accompagné de Gelaï, son petit renard, il fait la connaissance de Makye Ame, la fille du seigneur de Tawang. Une grande amitié naît peu à peu, et le duo devient trio avec l’arrivée de Dédi, la confidente de Makye Ame. Mais pendant ce temps, l’empereur de Chine apprend qu’on lui a caché la mort du 5e dalaï-lama. Les lamas doivent partir à la recherche de la réincarnation du dalaï-lama et vont bientôt se retrouver à Tawang, bousculant le quotidien de nos trois amis…

Dans cette trilogie, Zhao Ze nous raconte la vie fascinante de Tsangyang Gyatso (1683-1706), le seul dalaï-lama à avoir refusé une vie de moine ordonnée. Personnage historique et mythique, le 6e dalaï-lama est déchiré entre son amour pour Makye Ame et sa destinée religieuse. Sur fond d’un conflit politique et d’une guerre entre le Tibet et la Mongolie, un manhua historique, envoûtant et mystérieux sur le bouddhisme tibétain ! Afin de pouvoir découvrir Le sixième dalaï-lama, rendez-vous du côté de l’éditeur de titres chinois, Fei Editions, qui propose d’autres ouvrages qui devraient vous plaire aussi ! (David)

Couverture du tome 3 de Fruits Basket AnotherEt voilà… Cette fois on peut le dire : clap de fin pour Fruits Basket, et notamment Fruits Basket – Another, le petit spin-off de la série originale. On y prenait pourtant tellement plaisir à rencontrer tous les enfants Soma, des années après la génération de Kyo, Yuki et Thoru… On continue de prendre plaisir à découvrir, à l’apparition d’un enfant, à quels parents il est relié et parfois les surprises sont belles. Notamment le dernier en date qui semble bien mystérieux et avec un léger faible pour Sawa : Shiki.

Cette dernière continue d’être en conflit avec sa propre mère, qu’on a l’impression qu’elle est reliée aux Soma mais sans conviction, mais surtout Sawa décide de s’affirmer et de faire confiance à toutes ces nouvelles personnes autour d’elle. Si bien qu’elle accepte de se rendre à la fameuse résidence principale de l’énigmatique famille durant les vacances d’été… Comment cela va-t-il se passer ? J’aimerais beaucoup apercevoir Shigure ou Akito, mais les verra-t-on pour ce dernier volume ? Quoi qu’il en soit, il est temps de leur dire au revoir. Rendez-vous donc chez Delcourt/Tonkam pour cela en octobre ! Et continuez de suivre le nouvel anime de Fruits Basket sur Wakanim dont la saison 2 a été annoncée pour 2020, de quoi pouvoir faire durer encore un peu cette belle histoire pendant quelques mois. Et ceci avant de tourner définitivement la page. (Charlène)

 


Haiku en entier utilisé dans le titre de l’article : 

Perdus dans les arbres
deux bois cherchent leur chemin
ombre de rayons
(tiré du blog « Le carnet de bord d’Eschylle » )

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