Kotohira, un petit bijou sur la route de Shikoku

Même si on aime le Japon moderne, on aime encore plus le Japon traditionnel et c’est à Kotohira, dans la préfecture de Kagawa que l’on peut plonger dans les années fastes du célèbre pèlerinage de Shikoku. Cette petite ville regorge d’anecdotes et saura vous plonger dans l’histoire du Japon.
Journal du Japon vous invite à découvrir cette cité pleine de surprises !

Kotohira-Gu

Ce temple, qui se mérite après avoir grimpé 785 marches, est situé sur le très célèbre pèlerinage de Shikoku, (un long chemin de 1200 kilomètres qui comprend 88 temples, on vous en parle ici) et de quoi achever les jambes des voyageurs. Le lieu vénère le dieu de la mer et tout sur place le rappelle, on trouve un lieu dédié aux offrandes des marins au temple. Un bateau fonctionnant à l’énergie solaire et conduit par un explorateur aventureux fini également ses vieux jours sur place.

Aujourd’hui et hier, les marins ramènent les tonneaux des bateaux sur le lieu, pour un temps de prière. Crédits : Madeline Chollet

C’est un lieu très apprécié des Japonais qui raconte tout un morceau d’histoire japonaise.
Le temple possède ses propres chevaux, une tradition depuis la construction. Les statues de ces derniers sont érigées dans tout le complexe.

On retrouve également celles de chiens, qui ne sont plus présents sur place, mais qui ont joué un rôle dans l’histoire de ce temple.
Ils étaient dressés et envoyés auprès des voyageurs malades, vieux ou infirmes pour les aider à monter les escaliers. Ils portaient autour de leur coup une petite boîte où les gens y déposaient de l’argent pour que les moines le nourrisse par la suite.
Depuis, c’est la mascotte du temple et il est possible d’acheter une réplique miniature de ce chien au temple, qui apportera la chance au visiteur.




Lors de la période Edo, il était interdit aux Japonais de voyager dans le pays, mis à part pour se rendre dans des temples et lieux de religion.
Les villages envoyaient souvent un représentant faire le voyage et ce dernier ramenait des souvenirs à tout le village et ventait les mérites de la cuisine locale. C’est donc en grande partie grâce à ce temple que la région de Kagawa est devenue très célèbre pour ses spécialités culinaires et ses objets souvenirs comme les éventails de Marugame.

Par beau temps, la vue à partir du temple permet de découvrir toute la ville de Kotohira et au-delà. Crédits : Wikipédia commons 663highland

La montée peut se faire avec de nombreuses haltes, notamment grâce au musée Takahashi Yuichi, un peintre célèbre au Japon, pionnier de la peinture moderne. Entrée 800 yens pour les adultes et 400 yens pour les étudiants et lycéens.

La salle de dessin du temple est elle aussi accessible, avec des peintures spectaculaires sur les portes japonaises. Entrée 800 yens pour les adultes et 400 yens pour les étudiants et lycéens.

Populaire, le site est très touristique, grâce au pèlerinage de Shikoku. Crédits : Wikipédia commons 663highland

Chaque année, une grande course est organisée au pied du temple jusqu’au sommet. En moyenne le visiteur met environ 45 minutes pour arriver en haut, les coureurs prennent quelques minutes à peine.
Une parade est également organisée où des chars sont portés tout en haut du temple. Ce festival a lieu en octobre, renseignez-vous auprès de la préfecture de Kagawa pour obtenir les dates précises de cette année en cours.

Le sanctuaire est également un petit paradis pour les amateurs de photographie. Crédits : Wikipedia commons 663highland

Le visiteur peut continuer à monter : environ 500 marches supplémentaires pour y découvrir la suite du temple !

Si le nombre de marches vous épuisent déjà, bonne nouvelle : il existe un bus qui conduit le visiteur jusqu’au temple principal. Même si cela enlève tout le charme de la visite, il reste très pratique pour les personnes qui ne peuvent pas monter par elles-même. Réservation auprès de la compagnie.

Pour s’y rendre : Depuis la gare de Kotohira, le visiteur se rend à pied jusqu’aux premières marches du temple.

 

Le théâtre de kabuki

Kanamruza est un lieu comme il n’en existe que peu au Japon. C’est un splendide théâtre de Kabuki, le théâtre traditionnel japonais. Il est aujourd’hui le plus ancien du Japon construit en 1835. Hors représentation, le théâtre ouvre ses portes pour une visite à ne surtout pas louper si vous êtes dans la région.
Le visiteur y découvre une salle et une scène magnifique, mais aussi les coulisses et les rouages du spectacle, entièrement manuels. Ce théâtre regorge d’astuces, comme la scène tournante, les trappes pour faire apparaître les acteurs, les poulies pour les faire voler… un lieu magique et amusant.

Le théâtre a gardé sa belle façade d’époque, ainsi que ses entrées à taille d’enfants, afin que le visiteur prenne son temps pour entrer et maîtriser ainsi le flux. Crédits : Madeline Chollet

Il faut absolument réserver votre guide, français ou anglais pour tout comprendre et vivre une visite passionnante. Sans cette personne le visiteur passe à côté de nombreuses anecdotes.

Les représentations ont lieux au printemps, pour éviter le froid de l’hiver et la chaleur de l’été. C’est alors une expérience unique de découvrir le Kabuki dans un lieu intime comme celui-ci. Les places partent comme des petits pains et il est très difficile de décrocher le Saint Graal. Les réservations se font sur le site internet du théâtre.

Pour s’y rendre : il est situé sur le chemin du temple, à visiter en montant ou en descendant. Tarifs : 500 yens pour les adultes, 300 yens pour les 12-15 ans et 200 yens pour les 11 ans et moins.

 

Le parc national Sanuki Manno

Situé à côté du lac Manno, le plus grand réservoir d’eau du Japon, ce parc regorge de variétés de fleurs en tout genres. On y trouve aussi une cascade artificielle, une forêt de bambous, une piste cyclable et un centre pour s’essayer à des activités manuelles.

Des événements ont lieu toute l’année, dont des illuminations à grandes échelles en hiver.




Tarifs : 410 yens pour les adultes, 80 yens pour les moins de 15 ans.
Pour s’y rendre : prenez le bus depuis la gare de Kotohira, direction Miai et descendre à l’arrêt Mannou Koen guchi.
Le parc est aussi accessible en 15 minutes avec un taxi.

 

Le pont Sayabashi

En suivant la rivière de la ville de Kotohira, le visiteur tombe sur ce joli pont couvert tout en bois.
C’est un lieu très photogénique loin du tourisme de masse attiré par le sanctuaire.

Ce joli petit pont a su traverser les années. Crédits : Wikipédia commons katorisi

Sources chaudes

En redescendant du temple, dans la rue principale et piétonne de la ville, on trouve une source chaude pour y tremper les pieds engourdis par la montée des marches. Elle se situe à l’entrée du ryokan Onyado Shikishimakan et l’accès est gratuit. Profitez-en pour admirer les superbes façades des ryokans, les auberges traditionnelles japonaises.

Passer une nuit dans le passé

La ville de Kotohira regorge de ryokan et d’hôtel avec des onsens (sources chaudes). Il faut s’y arrêter le temps d’une nuit pour apprécier réellement l’hospitalité japonaise dans toute son excellence.

Onyado Shikishimakan ryokan

Une des plus belles expériences que vous puissiez vivre lors de votre passage à Kotohira. Ce ryokan de cinq étoiles, auberge traditionnelle, ne comment aucun impair, aucune erreur. Tout le séjour est parfait et la magie du Japon ancestral opère dès l’entrée dans le bâtiment. La façade extérieure est certainement la plus belle de toute la ville. Puis, vous devez enlever vos chaussures et les déposer dans un petit casier à l’entrée. Ensuite, l’aventure commence.
La première chose à faire est de revêtir le yukata, le vêtement traditionnel japonais pour ensuite se promener dans l’auberge.

Vous pouvez choisir une chambre ou une suite avec une salle de bain traditionnelle japonaise : douche en étant assis sur un tabouret et le bain traditionnel chaud pour la relaxation. Le décor est somptueux.

Les couleurs sont sobres et naturelles, jusque dans la salle de bain. Crédits : Madeline Chollet

Le visiteur ne doit surtout pas manquer le dîner, aux nombreux plats (environ sept) tous plus goûteux les uns que les autres.
Le petit déjeuner, très copieux et très équilibré est aussi une aventure culinaire. La salle des repas, avec chaque table isolée par un store, rappelle l’époque Edo et le service à table est accueillant et impeccable. Chaque plat vous sera expliqué.

Un des nombreux plats que composent le dîner. Crédits : Madeline Chollet

L’hôtel offre des sources chaudes communes, mais aussi des bains privés, sans réservation. Chaque chambre dispose d’un panier à emporter avec tout le nécessaire prévu pour apprécier le bain. Un bain extérieur pour les pieds est accessible seulement la journée, devant l’entrée du bâtiment.

Il est possible également de se faire masser ou bien de choisir le meilleur coussin pour vous dans le bar à coussins, un concept qui fait fureur au Japon dans les hôtels. Ce « bar », se situe à chaque étage du ryokan.

Les tatamis composent le sol de l’hôtel, il est donc strictement interdit de porter des chaussures. Crédits : Madeline Chollet

Le ryokan se situe à cinq minutes à pied de la gare, sur le chemin du sanctuaire.

Les tarifs d’une nuit démarrent à 200 euros.

Kotohira park hotel

Pour les revenus plus modestes, mais avec l’authenticité en moins, le Kotohira park hotel remplit sa mission de confort et de propreté. Les chambres sont de style occidental et plutôt petites. Des chambres familiales sont disponibles.
L’hôtel propose un bain public, pour se relaxer après la montée des marches du sanctuaire et le petit déjeuner est copieux.

Tarifs à partir de 70 euros.

 

Comment s’y rendre ?

Il faut prendre un train depuis la ville de Takamatsu pour se rendre à Kotohira. Ensuite, la ville étant petite, les déplacements peuvent se faire à pied sans problème.

Pour tout les visiteurs qui souhaitent emprunter un jour la route du pèlerinage de Shikoku, Kotohira est une étape importante. Le charme de l’ancien Japon, opère, sur tous les visiteurs qui se rendent ici et cela depuis des centaines d’années.

Découvrez également la ville de Takamatsu, point de départ pour visiter la préfecture de Kagawa.

Takamatsu : point de départ vert, calme et idéal pour la préfecture de Kagawa

Article réalisé grâce à un voyage co-financé par l’un de nos partenaires. Plus d’informations dans nos Mentions légales & conditions générales.

Madeline Chollet

@mad_ctravel

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