J.O de Tokyo : le sport à l’honneur

Les Jeux Olympiques, évènement sportif majeur qui a lieu tous les 4 ans autour de 41 sports, regroupant les pays du monde entier. Après avoir abordé hier toutes les problématiques historiques puis l’organisation et les difficultés de l’édition 2021, faisons place au sport et à toutes les nouveautés de cette édition 2021 ! 

JO 2020

Une édition pleine de nouveautés

Malgré toutes les complications rencontrées ces J.O. seront forts en nouveautés. Pas moins de 5 nouvelles disciplines ont été approuvées par le Comité International Olympique (CIO). On retrouve le baseball, l’escalade, le surf, le skateboard et le karaté. Cinq sports où le Japon a de fortes chances de se démarquer des autres pays et marquer l’Histoire de la compétition.

Le baseball : le sport roi du Japon

©The Yomiuri Shimbun.

Sport iconique du Japon, le baseball revient aux J.O. après 12 ans d’absence ! Le sport le plus suivi du pays, que ce soit pour la ligue professionnelle ou les tournois lycéens, sera sûrement l’épreuve la plus attendue par les Japonais. Si le tournoi interlycée arrive à réunir 5 millions de téléspectateur,  alors pour les J.O. on peut s’attendre à beaucoup plus. Si vous souhaitez en savoir plus sur ce sport, vous retrouverez ici un article détaillé sur la place du baseball au Japon.

Les règles olympiques sont les suivantes : 8 équipes sont sélectionnées, parmi les meilleurs du monde, mais une seule repartira avec la médaille d’or. Les règles en vigueur sont identiques à celles que l’on retrouve dans les ligues professionnelles. La compétition est divisée en deux parties. Une phase de poule où chaque délégation affronte les autres. A la suite de ces matchs les quatre équipes ayant obtenu le plus de points sont qualifiées dans l’arbre final. Le Japon fait partie des favoris car il produit des résultats constants lors des précédentes éditions en se maintenant entre la deuxième et la troisième place. L’espoir est de mise, mais il faut se méfier de ses principaux concurrents qui sont les États-Unis et Cuba.

L’escalade : la quête du sommet

©Johann Groder

Sport totalement inédit pour ces J.O., l’escalade promet de nous donner le vertige. La discipline est répartie en trois épreuves distinctes nécessitant différentes compétences. Tout d’abord il y a la « grimpe rapide« , où la vitesse est de mise. Les grimpeurs s’affrontent sur un mur de 15 mètres de haut, incliné à 95°. Là où cette épreuve impressionne, c’est par les temps moyens pour arriver au sommet qui sont de seulement 6 secondes !

Ensuite nous avons l’épreuve de bloc. Elle s’attache à évaluer la dextérité des athlètes. Les grimpeurs doivent réaliser des parcours plus ou moins complexes en temps limité. C’est l’épreuve favorite de la japonaise Akiyo NOGUCHI dont nous reparlerons plus bas.

Enfin l’épreuve de difficulté. Elle porte bien son nom ! Les participants sont face à un mur de minimum 12 mètres de haut. Ils ont 6 minutes pour atteindre le sommet en suivant un parcours extrêmement complexe. Il n’y a pas de deuxième tentative possible. En bref une épreuve qui mêle dextérité et endurance.

©BOARDRIDERS JAPAN

Le surf

Comme pour l’escalade il s’agit de la première édition de ce sport au J.O. Elle se déroulera sur la plage de Tsurigasaki dans la préfecture de Chiba. Un bon moyen de découvrir, à distance certes, de nouveaux coins de la région du Kantô. Il y a 40 qualifiés pour le surf, 20 hommes et 20 femmes. Ils sont choisis parmi les meilleurs des circuits professionnels notamment la World Surf League.

La compétition commence par des tours préliminaires, l’équivalent d’une phase de poule. Durant cette phase, les participants passent par groupe de 4-5. Ils peuvent seulement surfer sur 25 vagues maximum. Et ils sont jugés sur leurs deux vagues les mieux notées. Enfin viennent les tours principaux, en gros l’arbre final, qui décidera de l’attribution des médailles. Les surfeurs restants s’affrontent en 1 contre 1 avec les mêmes règles où le perdant est éliminé.

Parmi les pays favoris, on retrouve sans surprise ceux où ce sport est bien ancré culturellement. Il y a donc les Etats-Unis, l’Australie et le Brésil. Néanmoins les Japonais et les Français sont à suivre de près, ils peuvent créer la surprise !

 

©Olympics.org

Le skateboard :

Symbole de cette envie de moderniser les Jeux, le skateboard fait son entrée dans la compétition pour cette édition 2021. 40 athlètes hommes et femmes vont se répartir sur deux compétitions distinctes : le street et le park.

La première se déroule sur un parcours imitant une rue. On y retrouve tous les éléments pour réaliser de nombreuses figures comme des escaliers, des rampes ou bien des bancs. Individuellement chaque participant s’élance et montre aux jurys les prouesses techniques qu’il est capable de réaliser. Ils sont évalués principalement sur la hauteur, la vitesse, l’originalité et la composition des mouvements.

La seconde se déroule dans un skate-park. Dans cette épreuve les athlètes sont amenés à réaliser des figures de hautes voltiges. Ils sont notés sur les rotations effectuées en l’air, l’équilibre, la hauteur et la prise ou non du skate dans les mains.

Parmi les grands favoris du côté japonais il y a Misugu OKAMOTO, une jeune skateuse dont nous reparlerons plus bas.

©Denis Boulanger

Le karaté :  sport d’Okinawa

Pour finir cette liste des sports additionnels nous avons le karaté. Originaire des îles d’Okinawa, ce sport arrive pour la première fois aux J.O. Il y a comme pour le taekwondo deux épreuves : le kumite (combat) et le kata (les figures imposées).

L’organisation du tournoi reste similaire à celle que l’on retrouve dans les autres compétitions. A chaque mouvement réussi, le karatéka marque plus ou moins de point. Lorsqu’un des deux adversaires a plus de 8 points d’avance il gagne la rencontre. Si à la fin du temps imparti aucun n’a clairement l’avantage c’est celui avec le plus de points qui avance dans le tournoi.

Enfin il reste l’épreuve de kata. Les kata sont des enchainements de mouvements préétablis et les athlètes sont évalués sur la beauté, la précision et l’agilité de chaque coup. Au final ce sera une centaine de karatéka qui lutteront pour la médaille d’or. Pour une première édition, le karaté aura le droit à un décor majestueux, car il prendra place dans le Nippon Budokan, un immense dojo construit pour les J.O. de 1964 !

Les espoirs de médailles japonais

Lorsqu’on regarde les J.O., on aime bien y aller de notre petit pronostic sur qui décrochera quelle médaille. Ces Jeux sont en soi une occasion de découvrir ou redécouvrir une floppée d’athlètes. En France nous ne connaissons pas beaucoup de sportif japonais à part le tennisman Kei NISHIKORI ou le footballeur de l’OM Hiroki SAKAI. Intéressons-nous donc aux principaux espoirs de médaille du pays hôte ! Qui sait cela vous inspirera peut-être si vous voulez parier.

Daiya SETO : l’expert du quatre nages

©THE MAINICHI NEWSPAPERS

Née en 1994, Daiya SETO est un jeune nageur japonais au palmarès déjà imposant. Spécialiste du 400m quatre nages il a déjà remporté quatre médailles d’or lors des championnats du monde de 2013, 2015 et 2019. Son record personnel sur son épreuve de prédilection est de 4 minutes et 6 secondes. Il est à trois secondes seulement du record olympique qui est détenue par le légendaire Michael Phelps depuis 1985. Suite à un scandale en 2020, il n’a pas prit part aux compétitions de l’année mais on le retrouvera bien pour les J.O. où on espère le voir briller.

©The Tokyo Organising Committee of the Olympic and Paralympic Games.

Kento MOMOTA : l’as de la raquette

Il est née la même année que Daiya SETO. Ce jeune sportif de 26 ans est un joueur professionnel de badminton. Sa spécialité est le simple. Il a lui aussi déjà bien marqué son sport en remportant 2 titres mondiaux en simple et 1 en équipe. Preuve supplémentaire de son talent, en 2019 il est rentré dans le Guinness Book des records comme le joueur de badminton le plus titré en une saison. Cette année il a remporté pas moins de 11 titres, juste époustouflant. Il est le premier japonais à devenir numéro 1 mondial de badminton. Un candidat sérieux pour le haut du podium lors de ces Jeux.

 

Naomi OSAKA : La reine du simple

©2018 The Sankei Shimbun

Les tenniswomen auront fort à faire cet été. Lors de l’épreuve de simple, elles devront faire face à Naomi OSAKA. En seulement 5 ans elle est devenue une tenniswomen incontournable. Véritable révélation depuis 2016, Naomi a réussi l’exploit de se hisser à la première place du classement WTA en 2019. Elle est la première japonaise de l’histoire à atteindre ce rang. Avec pas moins de 7 compétitions majeures remportées (dont 4 Grand Chelem) cette étoile montante du tennis a toutes ces chances. Néanmoins Naomi Osaka devra se défaire d’adversaire redoutable comme l’australienne Asleigh Barty ou la roumaine Simona Halep. Elle n’aura pas le droit à l’erreur dans ce tournoi à élimination directe.

Le Judo : la mine à médaille japonaise

©Sabau Gabriela ©Tamas Zahonyi

 

S’il y a un sport où les Japonais se démarquent c’est bien le judo ! Faisons donc un focus sur trois des meilleurs judoka ! Le premier est Shohei ONO, un judoka de 29 ans, poids lourd chez les légers. Lui aussi est un sérieux prétendant pour la médaille d’or. Il évolue dans la catégorie des moins de 73 kilos. Il a à son actif 3 médailles d’or aux championnats du monde, 1 aux Jeux Asiatiques et 1 aux J.O. de Rio en 2016. Un des ultra favoris, on le voit mal perdre puisqu’il a gagné tous les tournois auxquels il a participé depuis 2018.

Nous avons ensuite Uta ABE une toute jeune judoka de 20 ans. Depuis 2017 elle écume les premières places des Grands Prix de Judo chez les moins de 52 kilos. Mais ce n’est pas tout, elle a à son actif 2 championnats du monde de gagnés ! Une excellente prouesse qui la classe comme son homologue masculin parmi les grandes favorites du judo. Elle est depuis 2018 deuxième meilleure judoka des moins de 52 kilos juste derrière la Française Amandine BUCHARD et devant sa compatriote Ai SHISHIME. Même si elle ne décroche pas l’or, elle reste une athlète à suivre de près c’est l’étoile montante du judo.

Enfin nous arrivons à Kokoro KAGEURA, le colosse des temps modernes. Ce judoka participera aux J.O. dans la catégorie des plus de 100 kilos. Il y a deux ans il a marqué les esprits. En 2019 il détrône Teddy Riner lors du Paris Grand Slam en mettant fin à ses 154 victoires d’affilée, soit près de 10 ans d’un règne sans partage. Depuis il s’illustre en se classant second ou troisième sur 5 tournois entre 2019 et 2020. Enfin début mars il remporte le Grand Chelem Tachkent (capitale de l’Ouzbékistan) et se classe à la huitième place dans le classement des judoka de l’IFJ (International Judo Federation).

© 2019 Reiwa sports

Misugu OKAMOTO : La jeune prodige

Sans doute l’athlète la plus surprenante de cette liste ! A seulement 14 ans, Misugu OKAMOTO compète déjà avec les plus grands skateurs mondiaux. Elle n’a pas à rougir du tout face à eux. La jeune skateuse s’est classée première du classement de 2019 chez les femmes en remportant 4 compétitions majeures de la discipline : le Dew Tour, le X Games Noise qualifier, le ISO Nanjing Olympic qualifier et le X Games Minneapolis. Misugu OKAMOTO est l’athlète idéale pour le Japon pour inaugurer en grande pompe le skateboard aux J.O. !

Akiyo NOGUCHI : Une grimpeuse hors pair

Pour continuer sur les espoirs de médailles japonais dans les nouvelles disciplines, il faut parler d’Akiyo NOGUCHI. Elle est une compétitrice solide dans son sport : l’escalade. En regardant son palmarès on observe qu’elle excelle à l’épreuve du bloc, celle où les participants doivent réaliser des parcours de plus en plus complexes. Entre 2009 et 2015 elle a toujours été soit première, soit deuxième de la Coupe du monde d’escalade. Sans compter ses performances aux Championnats d’Asie où elle a 5 médailles d’or à son actif. En soi la candidate idéale pour la médaille d’or.




Au final, il est certain que dans ce climat particulier, les J.O. sont grandement impactés. La crise sanitaire est aux antipodes de l’ADN de cette compétition qui est le partage, la convivialité et la liesse collective. Néanmoins ce n’est pas pour autant que nous n’auront pas le droit à une lutte acharnée entre les athlètes pour la médaille d’or. Ce sera l’occasion de s’évader du quotidien et d’admirer de belles prouesses sportives. 

 

Sources :

https://www.olympic.org/fr

https://www.dewtour.com/skate/

https://tokyo2020.org/fr/

https://www.japantimes.co.jp/sports/2019/12/31/olympics/forecasting-japans-top-medal-hopefuls-2020-games/

https://www.challenges.fr/sport/

 

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