[TEST] Star Ocean The Second Story R

23 ans après sa sortie française initiale, Star Ocean The Second Story revient (en gagnant un « R » au passage) sur les dernières consoles à date, remasterisé et amélioré pour le plus grand plaisir des joueurs. Sorti à l’origine sur Playstation en 1999 au Japon puis en 2000 en France, ce jeu signé Square Enix et tri-Ace, se fait donc une seconde jeunesse en ressortant cette année, début novembre sur Playstation 4 et 5, Nintendo Switch ou encore sur Steam. L’équipe de Journal du Japon a pu le tester, en voici le retour !

Star Ocean The Second Story R - Cover
Star Ocean The Second Story R – 2023 ©Square Enix ©tri-Ace

L’histoire de Star Ocean The Second Story R

Si vous connaissez un petit peu la saga Star Ocean, il faut tout d’abord noter que l’histoire de The Second Story R se situe environ vingt ans après le premier opus. Le jeu a d’ailleurs vu le jour à la base pour essayer de contrer le jeu Final Fantasy VII qui était sorti à la même époque.

On se retrouve donc en 366 du Calendrier Spatial, et on assiste un peu impuissant au « naufrage » d’un officier de la Fédération. On le découvre en effet au début du jeu, en pleine exploration d’une planète déserte semble-t-il et de laquelle un signal d’alarme aurait été émis. Mais une fois sur place, les choses ne se passent pas tout à fait comme prévu, et notre officier se retrouve transporté sur une planète mystérieuse, seul. Totalement perdu à son arrivée sur cette planète et cherchant un moyen de rentrer chez lui, l’officier, Claude, fera la rencontre d’une jeune fille, Rena, avec qui il sympathisera. C’est à ses côtés qu’il entreprendra un périple afin de sauver son peuple d’une menace grandissante et ainsi possiblement suivre une prophétie le concernant…

Vous devrez donc faire un choix avant toute chose : soit vous incarnez le héros Claude, officier de la Fédération, soit vous incarnez Réna, une jeune magicienne, dans une quête qui s’annoncera riche en rebondissements et en rencontres. D’autant que suivant votre choix initial, vous ne rencontrerez peut-être pas les mêmes personnages au même moment et surtout la fin de votre aventure s’en ressentira et sera différente. Parce que oui, dans ce jeu vos choix offriront un nombre conséquent de possibilités tout au long de l’histoire pour avancer, et vos différents alliés apporteront leur propre pierre à l’édifice grâce aux différentes affinités.

La quête se déroule ainsi sur une planète semble-t-il sous-développée car ne connaissant pas du tout d’où peut provenir Claude ni sa technologie, vous y rencontrerez en effet des races différentes comme des elfes, des magiciens, des hommes… Un univers un peu heroic-fantasy donc, vous attend en effet et se complexifie au fil de l’aventure, même si parfois des inserts de là d’où vient Claude peuvent surgir, révélant que la modernité existe également à côté.

Artwork de Claude et son sprite ©Square Enix ©tri-Ace

Les particularités et nouveautés de The Second Story R

Qui dit nouvelle sortie du jeu, dit nouveautés ! Pour rappel, le jeu est sorti à l’origine en 2000 en France sur PlayStation, mais il avait eu le droit également à un tout premier ravalement de façade sur PSP en 2009 sous le nom de Star Ocean : The Second Evolution. Mais c’est bien avec cette remastérisation de 2023 que cet opus se redore.

On s’explique, le jeu a été retravaillé visuellement : ne vous attendez néanmoins pas à un gros travail puisque le parti pris a été de garder une apparence façon pixel art en 2.5D pour tous les personnages ainsi que les différents monstres du jeu et autres PNJ rencontrés, mais en retravaillant à l’inverse tous les décors en 3D. Cela offre un contraste assez étonnant qui au départ déroute, avant de finalement être apprécié au fil des heures qui défilent à jouer. On peut le dire, les décors sont assez beaux et efficaces jusqu’au détail de l’eau qui s’écoule, transparente, des brins d’herbe bougeant par un vent invisible, ou encore les bâtiments des différentes villes visitées. Néanmoins, ce travail graphique peut également être un défaut puisqu’à l’heure où aujourd’hui on apprécie les jeux avec des graphismes très réels, le mélange des genres peut surprendre et empêcher de bien savourer le jeu lui-même.

L’autre petite nouveauté bienvenue c’est le doublage et la musique ! Peut-être que pour certains, cela est peu intéressant, mais par ici on aime un bon doublage bien fait, et là vous avez le droit à la version originale ou à une version anglophone très réussie par ailleurs, mais le gros point bonus c’est que côté sous-titre vous avez la version francophone sans difficulté ! Ce qui est non négligeable quand on sait qu’aujourd’hui de nombreux jeux sortent sans localisation française. Et sur ce type de RPG où il y a une bonne dose de bulles à lire, c’est important de pouvoir le faire dans de bonnes conditions si l’on n’est pas à l’aise avec la langue de Shakespeare. Les musiques ont également eu droit à un petit relooking puisqu’elles ont été réorchestrées et même si elles sont omniprésentes, et qu’elles peuvent avoir tendance à monter crescendo dans les scènes un peu stressantes, c’est un plaisir à écouter, d’autant qu’on retrouve à la composition Motoi SAKURABA, celui-là même qui s’occupe de l’ambiance musicale des différents Tales of, Dark Souls, Valkyrie Profile, et bien sûr la saga des Star Ocean pour ne citer qu’eux.

Star Ocean the Second Story R
Scène montrant la 2.5D ©Square Enix ©tri-Ace

Enfin les dernières particularités qui ont été modifiées sont celles ayant trait à la manière de jouer. Le système de combat a légèrement changé, et vous avez la possibilité d’agir de plusieurs manières : en mode ordinateur automatique, en mode déplacement sur la carte lors d’un combat, à la mode de FF VII en direct. Mais l’inconvénient réside dans le taux de réussite pas toujours heureux des attaques. Quatre personnages maximums se jouent en plein combat donc si vous avez davantage de monde dans votre équipe, ces derniers n’obtiendront aucun point d’expérience en fin de combat. Afin d’y remédier il est possible d’affilier des personnages secondaires ou autre à des touches spécifiques de la manette auxquels faire appel de façon ponctuelle pour aider en plein combat : cela peut largement servir si vous êtes en mauvaise posture. A chaque fin de combat vous gagnez également des points d’habileté qui permettent d’améliorer les techniques de base mais aussi de pouvoir spécialiser votre personnage et de lui débloquer des compétences spécifiques. Par exemple, si vous arrivez à rendre l’un de vos personnages voleur professionnel, ce dernier pourra agir et récupérer des objets rares lors de rencontres inopinées. Enfin il est possible de se déplacer très rapidement sur la map dès lors que vous avez débloqué une ville ou un donjon : une bonne façon de revenir à un endroit clé si besoin.

Pour terminer ce point sur les particularités, vous pouvez activer des actions totalement privées quand vous vous trouvez dans un lieu pour ainsi raffermir votre relation avec vos alliés. Cela peut vous permettre de débloquer des actions supplémentaires en changeant le cours de l’histoire voire de changer la fin de votre partie. Il est donc important d’utiliser tous les mécanismes à disposition pour avancer dans votre partie.

Afin de ne pas spoiler le jeu qui doit réellement se découvrir en lui-même car on n’a pas parlé non plus de l’artisanat et de tout ce que cela implique, il faut noter que vous en aurez pour au moins 30h de jeu car ce dernier est séparé en deux parties. Le renouveau du graphisme apporte un réel plus, tout comme l’apport des modifications stratégiques d’un combat. Enfin, si vous arrivez à vous faire au pixel art au sein d’un décor réaliste, alors vous passerez réellement un bon moment avec un jeu à mettre entre toutes les mains tant c’est un classique !

Pour en savoir plus sur le sujet, découvrez le site dédié : https://starocean2r.square-enix-games.com/fr

Captures d’écran réalisées par Charlene HUGONIN pour Journal du Japon © 2023 Square Enix ©tri-Ace

Charlène Hugonin

Rédactrice à Journal du Japon depuis quelques années, je suis un peu une touche-à-tout niveau mangas, anime et culture. Mais j'ai une jolie préférence pour tout ce qui a trait à la gastronomie japonaise, et ce qui tourne autour et même le sport ! Peut-être pourrons-nous même en parler ensemble ?

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