Histoire & Manga : une sélection pour mélanger lecture et culture !

L’histoire avec un grand H a toujours fasciné les lecteurs et fournit un inépuisable vivier de récits. Côté manga, le média se prête parfaitement à ce type de thématique, pour nous plonger dans des périodes révolues, au Japon comme en Europe : dans des fictions avec un cadre historique, ou pour des manga dont l’histoire est le sujet central. Pas toujours les plus vendeurs, ces manga passent parfois loin des projecteurs et éventuellement sous vos radars.

Journal du Japon vous a donc fait une petite sélection de manga historiques qui méritent le détour…

Jaadugar – La légende de Fatima chez Glénat

Jaadugar

Résumé : En 1213, Sitara, jeune servante au sein d’une famille persane fortunée, envisage initialement de s’échapper. Cependant, sa décision change après sa rencontre avec Mohammed, le jeune maître des lieux. Sous son influence, elle s’immerge dans l’art, la science et la théologie, trouvant peu à peu sa place au sein de la famille grâce à l’aide de la mère de Mohammed, Fatima. Plus tard, bien après le départ de Mohammed pour des études dans une grande ville, les Mongols attaquent. Pour échapper à leur capture, Sitara et Fatima se cachent avec quelques provisions et des livres, les derniers cadeaux du défunt mari de Sitara. Malheureusement, les assaillants les découvrent, et après des pertes douloureuses, Sitara devient esclave de Tolui, le quatrième fils de Gengis Khan. La rencontre avec Sorgaqtani perturbe profondément la jeune femme, et la colère qu’elle ressent envers cette dernière la rapproche de Töregene, la femme d’Ögede, troisième fils de l’empereur. Töregene, contrairement aux apparences, n’est pas aussi enthousiaste à propos de l’Empire mongol.

3 raisons de le lire :

Parce qu’il évoque une figure féminine oubliée de l’histoire. Si Jaadugar – La légende de Fatima s’inspire librement de l’histoire de Fatima Khatun, une conseillère influente à la cour mongole au XIIIe siècle, il n’en reste pas moins qu’en Europe, c’est un personnage méconnu du grand public. Ce manga représente donc une belle opportunité de découvrir des pans méconnus de l’histoire orientale, tout en donnant une voix à une femme souvent effacée des récits traditionnels. En effet, loin des clichés de la « femme forte » moderne, le personnage de Sitara incarne une forme de résistance et de stratégie subtile. En la suivant, le lecteur sera confronté à un autre prisme de ce qu’est le pouvoir ou de ce qu’il peut être, notamment à travers le savoir, l’influence et la diplomatie. Car après tout, « Le savoir, c’est le pouvoir », disait Thomas Hobbes dans Léviathan.

Parce quon découvre l’Empire mongol du XIIIe siècle. À bien y regarder, peu d’œuvres osent s’aventurer sur cette période de l’histoire, aussi complexe et fascinante soit-elle. Dans Jaadugar – La légende de Fatima, le lecteur découvrira une reconstitution du quotidien au sein de l’Empire mongol après la mort du grand Gengis Khan. Entre intrigues politiques et alliances matrimoniales, les jeux de pouvoir de l’époque sont finement restitués et nous permettent de prendre du recul sur les fantasmes qui ont pu nourrir notre imaginaire. D’autre part, le manga nous offre une plongée surprenante dans les savoirs de cette époque comme la médecine perse, l’astrologie ou encore la botanique.

Parce que la subtilité est parfois plus destructrice que la révolte. Ce qui rend Jaadugar – La légende de Fatima unique, c’est sa capacité à construire un propos féministe sans pour autant dénaturer le cadre historique comme nous pouvons le voir dans d’autres œuvres. Sitara ne se révolte pas frontalement contre le patriarcat : elle en comprend les règles, les contourne et s’en sert pour avancer. Grâce à ses connaissances, elle parvient même à gagner la confiance d’un autre personnage historique. Une confiance qui donnera naissance à une alliance redoutable et fascinante, mettant ainsi un autre phénomène de société en avant : la sororité. Ce féminisme à la fois subtil, stratégique et particulièrement crédible dans le contexte historique apporte au manga une certaine puissance émotionnelle et intellectuelle qui devrait plaire à de nombreux lecteurs et lectrices.

Jaadugar – La légende de Fatima s’impose finalement comme une œuvre historique audacieuse, qui apporte un éclairage subtil sur certaines zones d’ombres du passé. Entre récit d’émancipation féminine, plongée politique et richesse culturelle, ce manga rejoint ces titres qui nous offrent une découverte plus large du monde qui nous entoure et sur son fonctionnement. Plus d’infos sur le site de l’éditeur. (Juliet)

Chroniques de la mariée de Bretagne chez Kurokawa

Chroniques de la mariée de Bretagne

Résumé : XIIIe siècle, Bretagne… Thomas, un héraut, arpente un champ de bataille au péril de sa vie.

À la fin de la bataille, il se voit confier une nouvelle mission : trouver une épouse pour l’héritier du duc de Bretagne !

Afin de s’acquitter de sa tâche, Thomas se rend à un tournoi en quête d’André le Bleau, un ami de son seigneur… Mais il va tomber nez à nez avec Andrée, une ravissante jeune fille habillée en chevalier, qui semble vouloir attenter à la vie du duc !

3 raisons de le lire :

Parce que l’Europe médiévale, par l’un de ses fans. Dans le rabat du livre, le mangaka Junji Takahara se présente ainsi : « L’Europe médiévale est ma passion depuis toujours et j’ai étudié ce sujet en autodidacte. Je ne m’intéresse qu’à l’époque allant du XIe au XIIIe siècle, quand la cotte de maille et le surcot régnait en maître. » L’auteur parle donc de ce qu’il aime, et il le fait avec beaucoup de richesse et de pédagogie. Le mélange entre la grande histoire et son récit ne tombe jamais dans l’excès d’informations du fan qui voudrait trop en dire, tout le temps. Au contraire, Junji Takahara distille sans arrêt quelques éléments pour le lecteur et utilise plutôt son savoir pour donner une histoire réaliste même si elle contient une bonne dose de fiction. Thomas, héraut et héros, est un grand fan des armoiries et des blasons, qui vont lui faire remonter le fil d’une tragédie mystérieuse dont une bonne partie se fonde sur des zones d’ombres de la France du XIIIe siècle. Ce jeune homme, passionné comme l’auteur par le monde de la chevalerie, explique régulièrement à Andrée, qui a vécu une enfance un peu en marge, l’histoire de son pays ou encore les subtilités de l’héraldique, la science des blasons pour le dire autrement. On n’en perd jamais une miette.

Parce que les Plantagenêt. Ils en ont inspiré des récits : Richard Cœur de Lion ou Aliénor d’Aquitaine pour ne citer que ces deux-là, font partie de la célèbre maison royale qui a pris son essor à la fin du XIIe siècle en Anjou, avant de s’étendre en Normandie, dans le Maine, la Bretagne et bien évidemment l’Aquitaine. Une famille toute puissante qui accouchera des rois d’Angleterre pendant plus de 300 ans, avant l’avènement des Tudor, et qui occupera aussi une grande partie de la France, avec les régions évoquées juste avant (d’où la célèbre guerre de Cent Ans, par exemple). Une illustre famille donc, que l’on découvre progressivement sur les premiers tomes, les premières révélations arrivant avec les opus 3 et 4, qui sont passionnants. Pour tous les amateurs d’histoire et de royauté, foncez, on apprend plein de petites choses que l’auteur distille au milieu d’autres faits plus connus, comme par exemple la façon dont la dynastie Plantagenêt a tendance à traiter ses reines.

Parce que c’est un excellent mélange de petites histoires dans la grande histoire. En plus du fond historique documenté et très bien scénarisé, Les chroniques de la mariée de Bretagne est avant tout un mélange de romance épique, de vengeance haletante et de mystère historique autour de la succession de Richard Cœur de Lion, par le mal aimé Jean sans Terre (aka le perfide et faible Prince Jean, dans Robin des Bois). Andrée et Thomas sont deux héros très bien construits, la première avec son impulsivité et son caractère de cochon et le second en homme intelligent, cultivé et qui sait aussi se montrer d’une surprenante détermination. Le titre sait aussi se faire des plus dynamiques avec de nombreux combats, des moments prenants et des régulières pointes d’humour qui font mouche. Le tout est une réussite qui est bien monté en puissance sur ces premiers tomes.

Quatre volumes parus pour le moment, cinq au Japon et une série toujours en cours. Plus d’infos sur le site de l’éditeur.

Dans l’ombre de la Reine chez Soleil Manga

Résumé : Angleterre, 1533. À une époque où tout est incertain, un garçon rêve d’un avenir meilleur. William Cecil, âgé de 12 ans, décide de monter pour la première fois au château. Le jeune homme, déprimé par la dure réalité du palais royal, aux antipodes de ce qu’il avait imaginé, rencontre la reine Anne Boleyn et fait le serment de servir pour toujours l’enfant qu’elle porte en elle… le futur « roi ».

Dans l'ombre de la Reine

3 raisons de le lire :

Parce que les Tudor. Après vous avoir parlé des Plantagenêt plus haut, voici les Tudor ! L’histoire débute en 1533 dans la cour de Henri VIII, le deuxième Tudor sur le trône et l’un des plus célèbres. Dans l’ombre de la reine débute la seconde partie de son règne, alors qu’il devient de plus en plus gros, libidineux et tyrannique. C’est d’ailleurs en réaction à cette personnalité que le jeune William décide de soutenir Anne Boleyn, qui attend un enfant de sa Majesté. Nous arrivons donc en pleine période de drame et d’incertitude : Henri VIII a demandé à l’Église d’annuler son mariage avec Catherine d’Aragon et risque gros ; il veut absolument un fils comme héritier pour ne pas finir excommunié… Mais les troubles ne s’arrêtent pas là, les mariages et les divorces non plus et c’est donc une longue série de drames, de trahisons, de meurtres et de rebondissements qui attend l’Angleterre pendant plus de deux décennies. Évidemment, les Tudor et Henri VIII ont maintes fois été contés dans plusieurs adaptations, mais il y a tellement à dire et tellement de points de vue possibles que Ai Kozaki a pu faire un choix intéressant et assez inédit de prendre William Cecil et surtout la future princesse puis Reine Elisabeth 1re comme angle d’attaque.

Parce que la vie à la cour VS William Cecil. La vie à la cour d’Angleterre au 16e siècle n’a rien à envier à celle des rois de France : fastueuse, excessive et surtout dangereuse pour qui ne sait pas y naviguer et s’y mouvoir. Tout le monde trahit tout le monde, chaque famille essaie de se placer ou d’y faire éclore sa descendance pour récupérer les largesses des nobles et des gens en place. Avec un Henri VIII lunatique, facétieux et qui change de femme comme de chemise, la cour plonge petit à petit dans l’excès, dans la débauche et dans une frénésie constante et malsaine où chacun marche sur la dépouille encore fumante de son prochain. Le jeune William Cecil, douze ans, y débarque grâce à son père, qui est habilleur officiel de la Cour. Ce premier tome nous montre sa découverte de ce monde nauséabond qui l’écœure rapidement, à l’exception de Anne Boleyn. Certes, la favorite du roi n’est pas une innocente, mais elle est désormais de tous et toutes, et enfermée dans la solitude et dans son rôle de poule pondeuse royale. Cette détresse va toucher William et l’innocence et la pureté de ce dernier vont émouvoir Anne, et les deux deviennent de véritables amis, loyaux, chers l’un à l’autre. Une belle histoire entre ombre et lumière, donc.

Parce que la time line est des plus judicieuses. Paru le 16 avril dernier aux éditions Soleil Manga, le titre a débuté il y a quelques années déjà au Japon et compte désormais huit tomes au Japon où il est toujours en cours. C’est donc la promesse de ne pas se contenter de la vie d’Anne Boleyn, déjà bien entamée lorsque l’histoire commence, ni de s’arrêter non plus à celle d’Henri VIII et de ses frasques ou de ses furies, mais bien de voir plus grand. Sous-titré L’Histoire de William Cecil, le titre est donc plein de promesses pour les amateurs d’histoire, car William Cecil a vécu jusqu’en 1598, survivant à Henri VIII, Edouard VI, Marie la sanglante et accompagnant pendant 40 ans ou presque le règne d’Elisabeth 1re, une des plus illustres reines d’Angleterre. On a hâte de suivre les prochains volumes (le deuxième arrive en août, c’est loin !) pour être le témoin privilégié de cet homme de l’ombre très bien mis en scène pour le moment par Ai Kozaki. Vivement la suite !

Plus d’infos sur le site de l’éditeur Soleil Manga.

Sur la colline où poussent encore ces fleurs chez Doki Doki

Sur la colline où poussent encore ces fleurs

Résumé : Yuri est une lycéenne de nature plutôt rebelle et solitaire. Elle n’écoute rien des cours qui concernent alors la Seconde Guerre mondiale et l’engagement du Japon dans cette dernière. Mais un soir, alors qu’elle fugue après s’être disputée avec sa mère, elle s’endort dans un abri antiaérien qui la ramène soudain près de 80 ans en arrière.
Elle se réveille alors dans le Tokyo de 1945, peu de temps avant les deux bombardements qui auront lieu. Elle y rencontrera des personnes auxquelles elle s’attachera très vite – dont un soldat voué à piloter l’un des avions-suicides utilisés par l’armée – et sera surtout très touchée de constater comment se déroulait le quotidien de la population à cette époque. Alors qu’elle sait pertinemment que le Japon finira par capituler, elle doit garder ce lourd secret pour elle et souffre de voir chaque jour des soldats se préparer à mourir pour leur pays.
Un terrible conflit intérieur qui la pousse à tout faire pour convaincre celui qu’elle aime de ne pas partir le jour venu… Mais y parviendra-t-elle ?

3 raisons de le lire :

Parce que le voyage dans le temps, c’est toujours une idée intéressante pour vivre une histoire. Ici c’est Yuri, une lycéenne qui se moque bien de ses leçons d’histoire, qui va se retrouver confrontée à la réalité de la guerre. Adolescente rebelle, un peu centrée sur elle-même et qui se met facilement en colère, Yuri va se réveiller dans le Tokyo de 1945, et va devoir faire face aux privations, à la vie dure et rude, parsemée de terribles bombardements, et à l’avenir incertain du Japon. Sans parler évidemment de la place des femmes, qui doivent aider, rassurer et surtout se taire. Une épreuve pour le tempérament de feu de Yuri, même si elle a la chance de tomber sur une famille d’accueil d’une grande douceur et très bienveillante. Au-delà de la Grande Guerre elle-même, c’est donc le quotidien d’une jeune fille presque femme dans lequel on s’immerge assez vite.

Parce qu’en 1945 le Japon devient fou… S’il est déjà difficile de comprendre l’aveuglement du Japon, de ses élites et de son peuple face à la défaite certaine sur les derniers mois de la Seconde Guerre mondiale, la place de Yuri est encore plus complexe : elle sait comment cette guerre va finir, et elle ne peut pas empêcher ceux avec qui elle s’est profondément liée d’y croire ni de courir à une mort certaine. Celui qui a été le premier à l’accueillir dans cette époque, le beau et rassurant Akira, est un garçon prévenant et intelligent mais qui veut sauver son pays et qui va participer aux dernières tentatives désespérées du pays, jusqu’à celle des commandos kamikaze. Après avoir été traumatisée par l’hécatombe des bombardements, Yuri va devoir affronter, impuissante, le destin d’Akira.

Parce que c’est aussi une belle romance en deux tomes. Même si Sur la colline où poussent encore ces fleurs se déroule en deux tomes, le récit est efficacement ficelé, et a le temps de laisser germer la romance entre Akira et Yuri, même si elle est presque impossible. Yuri vient juste de débarquer dans cette époque, et ne connaît personne. Même si elle se sent instantanément attirée par Akira, il lui faudra d’abord trouver ses repères avant de penser à l’amour. De plus, dans un Japon qui manque de tout, il faut déjà survivre et il est difficile de penser à soi quand la nation doit passer avant tout. Akira a beau s’attacher à Yuri, il est lucide sur son avenir au front, et ne souhaite pas blesser Yuri, le jour où il ne reviendra plus.

Sans être la love story de l’année, ce titre de Daichi Matsuse (aux dessins) et Natsue Shiomi (au scénario), sorti fin 2023 aux éditions Doki Doki, est donc un chouette mélange d’histoire, de révolte adolescente et de romance, articulé autour d’un chemin initiatique prenant pour héroïne une jeune Yuri qui en ressortira transformée. Plus d’infos sur le site de l’éditeur.

Engineer – à la conquête du rail chez Petit à Petit (Kotodama)

Engineer tome 1/2

Résumé : Au Japon, à l’ère Meiji, les différents réseaux de chemins de fer privés se livrent une féroce bataille pour contrôler le développement du rail. Dans ce contexte, l’ingénieur Yasujiro Shima, chef de service des chemins de fer du Kansai, et le conducteur prodige mais têtu Tetsundo Amamiya ambitionnent tous les deux de porter les chemins de fer vers les sommets, persuadés qu’il en va de l’avenir du pays.

3 raisons de le lire :

Deux tomes pour découvrir 200 ans d’histoire ferroviaire ! Kunihiko Ikeda est publié pour la première fois en France. Avec Engineer, c’est une proposition rafraîchissante car dans la catégorie des manga historiques, on retrouve le plus souvent des biographies ou des manga sur une période ou un événement historique en particulier. Rédacteur spécialisé dans les chemins de fer, le mangaka a choisi de mettre en dessins son expertise pour raconter en deux tomes l’histoire ferroviaire du Japon.

La rubrique des chemins de fer à l’ère Meiji permet à l’auteur de livrer aux lecteurs, entre chaque chapitre, de nombreuses informations pour décortiquer les avancées technologiques, le développement des trains et du réseau japonais et ses difficultés comme avec le col d’Usui. C’est aussi la naissance du fameux TGV japonais, le Shinkansen !

Seize pages de documentaire pour compléter le voyage dans le temps à la conquête du rail ! La force du label manga Kotodama est de prolonger le récit avec un documentaire en couleurs et illustré, réalisé par l’éditeur Petit à Petit qui permet d’explorer des points importants de l’ère Meiji et le développement du train. Dans la première partie, Nicolas Finet s’attarde à présenter le rôle du jeune empereur Meiji, la mission Iwakura pour observer les grandes puissances occidentales et trouver les experts nécessaires à la révolution industrielle que connaît l’archipel et la naissance du réseau ferroviaire japonais avec ses nombreuses entreprises privées de chemins de fer.

N’hésitez pas à relire notre article de présentation de Kotodama, le nouveau label manga des éditions Petit à Petit et notre interview de l’éditeur. (David)

343 Sword Squad chez Delcourt / Tonkam

Résumé : Novembre 1944, au milieu du Pacifique. La guerre fait rage lorsque Genda Minoru, capitaine de la Marine impériale japonaise, crée un régiment aérien réunissant les meilleurs pilotes des quatre coins du pays. Bien décidé à remporter la victoire, il souhaite confier le commandement à Kanno Naoshi, le « roi des chasseurs ». Telle fut sa surprise lorsqu’il apprend que Kanno a reçu l’ordre de partir en attaque spéciale…

3 raisons de le lire :

Plus que l’histoire des kamikaze, le manga retrace celle des pilotes d’avion qui ont tenté de défendre l’Archipel des bombardements américains à la fin de la guerre du Pacifique. Assez régulièrement, lorsqu’il est question des mythiques chasseurs Zéro, l’intrigue se focalise sur l’unité d’attaque spéciale. Après Zéro pour l’éternité (cinq tomes chez Delcourt aussi) où le jeune adulte Kentaro découvrait le passé de son grand-père mort lors d’une opération kamikaze, le mangaka Souichi Sumoto explore à nouveau cette sombre période de l’histoire sous un autre angle plus original, celui de l’escadron 343.

Le plan pour défendre le Japon : réunir les meilleurs pilotes en créant « l’escadrille Épée » 343 ! En guise d’introduction, le premier tome décrit les deux héros de l’histoire : le capitaine de la marine et meneur du projet, Minoru Genda, et le « roi des chasseurs » Naoshi Kanno qui est amené à commander cette escouade de la dernière chance pour sauver Tokyo à portée des bombardiers depuis la conquête américaine des îles Mariannes.

Une longue série en cours de neuf tomes déjà au Japon (deux en France actuellement) ! Le seinen aura un nombre de pages conséquents pour raconter l’histoire des pilotes de chasse japonais lors de la fin de la guerre du Pacifique. Les lecteurs moins jeunes et nostalgiques retrouveront un peu de la série Les Têtes brûlées mais côté japonais. Le rythme de publication en France est assez lent donc il faudra sûrement prévoir quelques années pour obtenir tous les tomes. En effet, le tome 1 est sorti en octobre 2024 et il a fallu attendre cinq mois pour le deuxième volume (mars 2025).

Plus d’informations sur le site de l’éditeur. (David)

Voici pour ce petit florilège de nouveaux manga historiques qui nous ont séduit ces derniers mois. Il y aurait encore d’autres titres qui pourraient étoffer cette sélection, preuve que cette thématique est des plus vivaces, mais nous les gardons pour une prochaine sélection, au second semestre. Quels sont vos favoris d’ailleurs, qui mériteraient selon vous davantage de reconnaissance ? Donnez-nous vos coups de cœur dans les commentaires !

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