[Interview] Who The Bitch ? On leur a demandé !

C’est ce mois-ci que débarque le trio tokyoïte et ses deux demoiselles survoltées : Who The Bitch est en concert dans toute la France !

Who The Bitch

Pour leur retour sur la scène française, Journal du Japon est parti à la rencontre de ce groupe rock-punk-junk méconnu. Peu d’informations circulent sur le net et cette rencontre est l’occasion d’en apprendre un peu plus sur ehi (chant, guitare), nao (chant, basse) et l’homme du groupe, Waka (batterie).
Dans cette interview éclair, ils nous ont fait profiter d’un esprit bien à eux – avec une bitchitude 100 % nippone – pour parler de musique, de concert et de leur vie en tant qu’indépendant.

Where is the bitch ?

Le nom du groupe interpelle, et on n’a pas vraiment l’habitude de voir des artistes japonais outranciers. En fait tout vient de P.J. Harvey, l’une des grosses références du trio. Le titre Who the fuck étant l’un de leurs morceaux préférés, le nom définitif n’était pas loin. Avec une ehi qui voulait à tout prix que le mot bitch figure au rendez-vous, ainsi est né Who The Bitch, un beau jour de l’année 2005.
Mais les demoiselles sont-elles vraiment bitch ? Il faut déjà prendre en compte le sens qu’a ce mot pour nos deux japonaises : « Nous aimons bien les femmes qui essaient de bluffer les autres, qui sont audacieuses. C’est du charme « vicieux » donc mignon.« 

Nous leur expliquons donc le sens en occident, plus proche de la garce que du kawaii, et elle nous confirme qu’elles s’en éloignent : « Nous sommes toutes deux si sérieuses, nous ne sommes donc pas bitch ni l’une ni l’autre.« 
Si ce « bitch » tel que nous le concevons ne concerne pas vraiment les membres du groupe, nous allons chercher du côté de leur musique. Au chapitre des références, en plus de la fameuse P.J. Harvey, on peut ajouter The Beastie Boys pour nao, Bjork et My Bloody Valentine pour ehi. Des groupes assez différents les uns des autres mais avec une vraie liberté artistique. D’ailleurs lorsqu’on propose au trio de les classer dans la vaste scène punk & indé nippone, il réagit au quart de tour : « On ne voit pas la nécessité de nous catégoriser, peu importe le genre. Souvent nous sommes dans la catégorie ‘rockeuse’ mais on s’en fout plutôt. « 

Who the Bitch est donc surtout influencé par la scène occidentale mais on arrive tout de même à leur arracher quelques références japonaises : « Il y a aussi des artistes japonais formidables comme Kiyoshiro Imawano, THE BLUE HEARTS« . S’ajoute à ça les Lazy Guns Brisky, avec qui elles ont joué à deux reprises, sans oublier de conclure par un énigmatique « et on s’intéresse bien aussi aux idols.« , entre la vanne au second degré et un mélange des genres typiquement japonais.

Vient junker chez les indés !

Ce coté bitch est donc l »expression d’un refus des conventions ou des barrières, et on ne s’étonne pas, alors, de leur carrière en indépendant. Cela dit le choix entre indépendant et major n’est pas nécessairement une question de principe: « la différence se situe côté supports mais on peut bouger plus librement quand on est indépendant.« . Si cette liberté est conservée, Who the bitch n’a rien contre une entrée en major : « On ne ferait pas de contrat qui risquerait de changer notre musique. En revanche on y réfléchirait si c’est une agence qui nous aime telle que l’on est.« 
En attendant elles tracent leur route, sans vraiment se préoccuper des autres. Elles apprécient leur vie en tournée aux quatre coins du globe – reviennent en France car elles ont aimé notre accueil chaleureux – et sont désormais rodées à la routine des tournées : « Une journée type ? Déplacement – balance – manger des bons trucs – live – prendre un pot« .

Who The Bitch

L’important dans tout ça reste, bien sûr, la rencontre avec le public, la communion avec ce dernier qui fait tout le sel de leurs aventures : « Avoir le cœur uni avec notre public, ce n’est pas par simple formalité, nous voulons vraiment le faire. » Avant de préciser, sur le public nippon : « Pendant le live, ils dansent et ont vraiment l’air heureux. Il y en a même qui pleurent d’émotion.« 
C’est d’ailleurs à ce dernier qu’ils doivent leur souvenir le plus mémorable : « le live qui a eu le lieu au Budokan, juste après la tournée en Europe. C’est inoubliable d’y avoir chanté AKAI LEMON TEA (Thé rouge au citron).« 
Enfin, pour inciter le public français à venir échanger avec eux, les Who The Bitch n’hésitent pas à piquer la phrase mythique d’Hokuto no Ken : « Tu danses déjà, mais tu ne le sais pas encore !« 
Malgré l’annulation du concert de dimanche à La Maroquinerie, le groupe a encore de nombreuses dates à venir dans l’hexagone… et ailleurs !


16 novembre Le Havre (France) – Le Tétris
-17 novembre Paris (France) – La Maroquinerie- (Annulé)
19 novembre Lille (France) – L’imposture
20 novembre Cologne (Allemagne) – Sonic Ballroom
21 novembre Metz (France) – La Chaouée
22 novembre Bourgoin-Jallieu (France) – Les Abattoirs
23 novembre Bulle (Suisse) – Ebullition
24 novembre Genève (Suisse) – l’Usine
27 novembre – Barberaz (Chambéry) – Brin de Zinc
29 novembre Valence (France) – Mistral Palace
30 novembre Sierre (Suisse) – l’Hacienda
01 décembre Lyon (France) – Japan Touch
02 décembre Reims (France) – La Cartonnerie
05 décembre Arrasate (Espagne) – Arrasateko Gaztetxea
06 décembre Santander (Espagne)
07 décembre Gasteiz (Espagne) – Helldorado
08 décembre Perpignan (France) – l’Ubu
10 décembre Vogogna (Italie) – La Loggia del Leopardo
11 décembre Savignano sul Rubicone (Italie) – Sidro Club
12 décembre Roncà (Italie) – Jack the Ripper
13 décembre Treviso (Italie) – Nasty Boys Saloon
14 décembre Piacenza (Italie) – Sound Bonico
15 décembre Trezzo sul’Adda (Italie) – Amigdala Theatre

 

Plus d’informations sur Who the Bitch sur son « Twitter »:https://twitter.com/WhotheBitch, son « My Space »:https://myspace.com/whothebitch ou leur « site »:http://www.whothebitch.com/.
Sources : interviews « Play of Medley »:http://www.playofmedley.com/4840/interview-avec-who-the-bitch/ & « Kochipan »:http://www.kochipan.org/article-interview-who-the-bitch-87805463.html .Propos recueuillis par Laure Ghilarducci & Paul Ozouf

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