The Legend of Zelda : de l’ocarina au manga

Il n’y a pas à dire, la série The Legend Of Zelda est au meilleur de sa forme ! Après avoir célébré ses 30 ans l’année dernière, la saga phare de Nintendo revient début mars avec un tout nouvel opus plein de promesses. Et pourtant ce n’est pas de Breath of the Wild dont nous allons parler aujourd’hui. Car si ce retour est vidéoludique, c’est aussi le cas des mangas éponymes ! Après plusieurs années d’absence, le duo qui se cache derrière le nom d’Akira HIMEKAWA débarque en effet avec un titre culte : Twilight Princess.

L’occasion pour Journal du Japon de revenir sur ces adaptations papiers et de se poser une question : le son de l’ocarina y résonne-t-il aussi joliment ? 

 

Un jeu, une histoire, une légende…

Souvenez-vous… Vous trépigniez d’impatience à l’idée de brandir, avec courage, l’Epée de Légende. Armé de vos armes et de votre bouclier, vous étiez prêt à vous exposer aux dangers les plus mortels afin de venir en aide au Royaume d’Hyrule. Résolu également à parcourir de vastes étendues à la recherche de donjons où vous alliez, non sans peine, lever le voile sur les mystères et énigmes qu’ils abritaient…

Chaque enfant, adolescent ou même adulte se rappelle aisément des sensations éprouvées lors du lancement de son premier Zelda. Il n’est, dès lors, pas invraisemblable que The Legend Of Zelda soit considéré par des millions de joueurs comme une saga mythique, ayant su toucher le cœur de nombreuses générations. Et ce, de multiples manières !

L’histoire de la franchise commence en 1986 avec la parution du jeu The Legend of Zelda sur la console Famicom. Né de l’imagination de Shigeru MIYAMOTO et du scénariste Takashi TEZUKA, celui-ci se présente bien vite comme une expérience unique, très différent de ce qui avait été proposé jusqu’ici. Avec son monde ouvert et riche en fonctionnalités, ses nombreuses missions à accomplir et ses situations complexes, le public s’en trouve un tantinet déconcerté. D’autant plus qu’aucun élément n’est mis à la disposition des joueurs pour leur indiquer la direction à prendre ou l’objectif à atteindre. Mais ces caractéristiques, nouvelles pour l’époque, n’arrêteront pas les fervents amateurs de la franchise, bien au contraire ! Ces-derniers en viennent à discuter ensemble de leurs difficultés respectives et à s’entraider. Ainsi se développe une communauté de fans de tout âge et de tout horizon, qui ne cessera de croître au fil des années, et surtout, au fur et à mesure de la sortie de nouveaux opus.

The Legend Of Zelda

The Legend Of Zelda (TM) and ® are trademarks of Nintendo Co., Ltd.

Car The Legend Of Zelda, c’est au total dix-huit jeux bien distincts ! D’Ocarina of Time (1998) à Skyward Sword (2011) en passant par The Wind Waker (2002), le petit bijou de Nintendo a su se renouveler de manière constante. Certes, les différents opus adoptent un schéma similaire et les mêmes protagonistes y sont présents (du moins en apparence). Pourtant, ils se distinguent l’un l’autre sous plusieurs aspects dont le graphisme, le gameplay ou encore la narration. Twilight Princess est bien différent de Phantom Hourglass en terme d’atmosphère, tout comme l’est Majora’s mask vis-à-vis de l’intrigue. Au final, chaque jeu ne possède-t-il pas sa propre identité ? Ne raconte-t-il pas sa propre légende ?

Bien trop souvent, l’engouement issu de franchises prolifiques s’estompe peu à peu aux profits de nouveautés. Ce n’est pas le cas de la saga  de Zelda qui a su redonner un second souffle à son répertoire déjà bien rempli. Bien entendu, avec une telle success-story, The Legend Of Zelda ne pouvait se limiter au domaine du jeu vidéo. Ajoutons à cela le fait que le manga soit l’un des médias principaux au Pays du Soleil Levant et vous vous retrouvez avec un Link doté de parole et une toute nouvelle histoire contée par des dessins en noir et blanc.

Et en manga, ça donne quoi ?

Au fil des années, divers mangaka se sont essayés à retranscrire l’univers de Zelda en bande dessinée. A titre d’exemple, Shotaro ISHINOMORI avait sorti en 1993 sa propre version de « A Link to the past », tout comme Ataru CAGIVA deux ans plus tard. Cependant, le plus célèbre dans ce domaine reste le duo féminin Akira HIMEKAWA qui compte à son actif une dizaine de volumes inspirés des jeux vidéo. Mais que valent ces adaptations en manga ? Réussissent-elles à dépeindre élégamment l’atmosphère si particulière de la série ? 

Regardons ça de plus près…

 

Un héros doté de parole…

Lorsque l’on tourne les premières pages d’un manga Zelda, un élément s’impose immédiatement aux yeux du lecteur : l’image d’un Link pouvant finalement exprimer ses pensées à voix haute. Si les jeux vidéo mettaient en avant un héros muet, et au nom personnalisable par souci d’identification auprès du joueur, les adaptations papiers tentent d’explorer un tant soi peu la psychologie de leur protagoniste. Sous leur noms de A. Honda et S. Nagato, le duo féminin réussit ici à lui donner vie sans dénaturer l’idée symbolique que l’on s’en faisait en jouant à la saga : un vaillant guerrier au grand cœur et aux attitudes chevaleresques… la plupart du temps. Pourtant, il est également intéressant de constater les différences notables dans le comportement de Link par rapport aux différentes histoires, mais aussi et surtout en fonction de son âge.

Ainsi, Phantom Hourglass, The Minish Cap et le début d’Ocarina of Time présentent une version très jeune du détenteur du

TM & © 2011 Nintendo.© ZELDA NO DENSETSU~MUGEN NO SUNADOKEI~ by Akira HIMEKAWA/Shogakukan Inc.

TM & © 2011 Nintendo.© ZELDA NO DENSETSU~MUGEN NO SUNADOKEI~ by Akira HIMEKAWA/Shogakukan Inc.

Courage, et cela se ressent à travers l’innocence et l’insouciance dont il fait preuve. Il a soif d’aventure, se bagarre constamment avec son ami Mido, a le béguin pour la princesse du royaume, crie haut et fort qu’il est un héros dans la première adaptation : il en devient plutôt agaçant. Mais, après tout, il se comporte comme un enfant le ferait.

Dans Four Swords, ce n’est pas un seul et unique Link que nous retrouvons mais bien quatre versions hétérogènes ! En s’emparant de l’épée de Quatre, il se duplique en effet en plusieurs personnages identiques… enfin, en apparence. Car Rouge, Bleu, Violet et Vert (nommés ainsi d’après la couleur de leurs vêtements) sont psychologiquement très différents les uns des autres. Le premier incarne le côté optimiste et sentimental du héros, le deuxième est arrogant et colérique, le troisième s’avère calme et réfléchi tandis que le dernier apparaît comme le leader du groupe. Le scénario joue donc sur l’ambiguïté de ces traits de personnalité pour amener des scènes intéressantes et plutôt drôles. Mais tout ce petit monde va devoir apprendre à collaborer s’il souhaite délivrer le Royaume d’Hyrule et, surtout, Link va devoir chercher à se connaitre lui-même. Un voyage identitaire donc, démontrant toute la richesse et la palette d’émotions que peut contenir un être humain. 

Vient ensuite le stade de l’adolescence avec A Link To the past. Link devient dans ce cas un héros malgré lui. En quête de réponses, c’est un individu qui se cherche et pour cette raison, il entame un périple initiatique afin d’en apprendre davantage sur ses origines. 

Finalement, la seconde partie d’Ocarina of Time introduit un protagoniste un peu plus mature et aux prises avec des interrogations elles aussi plus adultes. A titre d’exemple, une discussion entre Link et Sheik témoigne des craintes du Héros du Temps sur le fait d’avoir perdu sept années de son existence et de devoir soudainement devenir un sauveur. Car ici, c’est bien l’esprit d’un enfant qui est « prisonnier » dans le corps d’un jeune adulte. Un point intéressant, certes, un minimum abordé mais qui est malheureusement limité dans son exploration. Ainsi, lors de certaines scènes, le lecteur ressent les efforts des auteures qui tentent de creuser davantage le personnage et en même temps, il a l’impression d’effleurer superficiellement sa psychologie.

 

… et un univers peuplé d’une infinité de personnages

TM & © 2009 Nintendo.© ZELDA NO DENSETSU~TOKI NO OCARINA~ by Akira HIMEKAWA/Shogakukan Inc.

TM & © 2009 Nintendo.© ZELDA NO DENSETSU~TOKI NO OCARINA~ by Akira HIMEKAWA/Shogakukan Inc.

Un sentiment d’insatisfaction néanmoins comblé par une panoplie de personnalités attachantes, à commencer par la princesse Zelda. Pleine de grâce et luttant pour préserver la paix dans son royaume, elle apparaît bien vite comme un esprit combatif dans Ocarina of Time et Phantom Hourglass. Mais elle se cantonne, pour notre plus grand désarroi, dans son rôle de princesse en détresse dans la majorité des autres adaptations. A Link To The Past la dépeint d’ailleurs de manière moins charismatique, ce qui ne l’empêche pas de faire preuve de sagesse et de courage dans les moments importuns.

Sheik, quant à lui, reste un personnage énigmatique et captivant et celui qui n’a jamais joué aux jeux vidéo se plaît à essayer de découvrir ses véritables intentions. Est-il véritablement sous les ordres de l’infâme Ganondorf ? Quels secrets cachent sa personnalité insondable ?

L’univers de Zelda regorge d’autres personnages, il est donc impossible pour les auteures de s’attarder sur chacun d’entre eux. Il n’empêche, le lecteur retrouve avec joie les différentes tribus peuplant Hyrule : Hyliens, Gorons, Kokiri, humains, fées, et tout ce petit monde apporte sa pierre à l’édifice ainsi qu’un aspect fantaisiste à la lecture. Le duo HIMEKAWA donne aussi de la consistance à des personnages plus secondaires comme Kafei et Anju de Majora’s Mask.

Du côté des antagonistes, on se plait à découvrir le passé de certains ennemis… en particulier celui de Skull Kid et de son masque maléfique. Sans spoiler le contenu, Honda A. et Nagato S. adoptent une approche très originale et imaginative concernant une possible explication quant à l’origine du masque de Majora. On plonge alors dans une interprétation mystique, une époque lointaine et oubliée. Un ajout plus que bienvenu !

À l’inverse les personnages inédits, créés spécifiquement pour les besoins des adaptations, n’apportent pour la plupart aucune plus-value. C’est le cas de Ganty présenté dans A Link To The Past. Bandite hors-la-loi, elle fait une entrée fracassante dans la vie de Link. Son fort caractère, son design et ses intentions obscures en font, à première vue, un personnage potentiellement intéressant. Malheureusement, son intégration au récit reste maladroite, et l’on sent bien qu’elle n’est là que pour son rôle lors du combat final. Sa prétendue « évolution » de voleuse à fille droite et honnête, préférant l’amour à la vengeance, est plutôt incohérente car elle se fait beaucoup trop rapidement. 

Quoi qu’il en soit, les adaptations offrent tout de même une nouvelle perspective concernant les personnages secondaires. Si dans la saga de Nintendo, le joueur incarne Link et a accès uniquement à ce qu’il voit, certaines pages du manga s’intéressent de près aux pensées d’autres entités, sans forcément recourir à la présence du héros.

 

Univers  : une magie qui n’opère qu’à moitié

La transposition de l’univers de la série connait aussi ses hauts et ses bas dans son adaptation papier. Les joueurs de la saga seront ravis des clins d’œil leur étant directement destinés et les objets et armes fétiches de Link sont bel et bien présents, même si parfois amenés de manière incohérente. Quant à l’atmosphère unique dégagée par chaque opus, les coups de crayons d’Akira HIMEKAWA y sont en total adéquation. D’un côté, un style plutôt léger, un humour omniprésent malgré les quelques touches de sérieux et un trait assez enfantin. De l’autre, des dessins plus percutants et une aura davantage dramatique.

En revanche, les adaptations arrivent difficilement à égaler le côté immersif de la saga. On regrette le manque de paysages enchanteurs qui font, aujourd’hui encore, la beauté des jeux. Les décors sont pauvres et leurs auteurs leur préfèrent un nombre impressionnant de cases par page, noyant en quelque sorte le lecteur dans un flot de dessins pas forcément nécessaires. Les donjons sont également mis au second plan, un choix compréhensible au vu du nombre maximum de tomes pour chaque épisode. Adieu donc les énigmes et autres casse têtes ou même les mini-boss. 

Breath of the Wild (TM) and ® are trademarks of Nintendo Co., Ltd.

Breath of the Wild (TM) and ® are trademarks of Nintendo Co., Ltd.

Enfin le gros point noir de la série réside dans sa narration et son script, dans ses éléments bâclés et ses interminables sauts temporels. Le lecteur n’a nullement le temps de se familiariser avec l’environnement dans lequel évolue le personnage central. Il passe d’une forêt à un désert en moins d’un chapitre pour ensuite être frappé par le vent glacial émanant de montagnes enneigées. De même, les scènes de combat, facteur clé des jeux éponymes, sont faiblement retranscrites. Aucune adrénaline, aucun rebondissement : Link lance une seule attaque tourbillonnante et le monstre est aussitôt anéanti. Il passe ensuite au prochain ennemi, suivant toujours un schéma similaire. Ce problème est récurrent et présent dans toutes les adaptations citées précédemment. Le lecteur a donc parfois l’impression de se trouver face à une synthèse mal construite de l’histoire.

Fort heureusement, les mangakas se permettent quelques digressions concernant l’intrigue originale et ajoutent aussi leur touche personnelle, ce qui dynamise le récit. Jeux vidéo et manga s’inspirent d’ailleurs l’un de l’autre pour donner naissance à du nouveau contenu comme l’affirme Eiji AONUMA dans le volume d’Ocarina Of Time.

Difficile donc de faire un bilan définitif sur la transposition de l’univers de Zelda dans les mangas : ces derniers suivent les grandes lignes de l’histoire et se permettent en même temps quelque écarts, positifs ou non, chaque lecteur faisant son opinion en fonction des éléments qui lui sont chers.

Un retour attendu au tournant

ZELDA NO DENSETSU - TWILIGHT PRINCESS © 2016 AKIRA HIMEKAWA / SHOGAKUKAN

ZELDA NO DENSETSU – TWILIGHT PRINCESS © 2016 AKIRA HIMEKAWA / SHOGAKUKAN

Si la majorité des adaptations sont sorties dans les années 90 et 2000, le duo Akira HIMEKAWA s’est par la suite accordé une pause de près de 8 ans avant de revenir sur le devant de la scène. Et ce, avec l’un des titres les plus cultes de la série : Twilight Princess. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’A. HONDA et S. NAGATO ont appris de leurs erreurs ! De plus, l’histoire ne s’étalera plus sur un ou deux volumes mais bien sur quatre, ce qui permet de poser des bases solides avant d’entrer dans le vif du sujet. L’intrigue s’ouvre sur le domaine du Crépuscule où la princesse Midona tente d’arrêter Xanto qui souhaite plonger Ombre et Lumière dans le chaos le plus total.

Les premières pages invitent le lecteur dans une atmosphère plus ténébreuse de ce à quoi il était habitué. Un contraste total avec le village de Toal dans lequel nous retrouvons Link, adolescent épanouit dans son rôle de berger. La petite bourgade respire ainsi la prospérité : des éclats de rire, des parties de pêches entre amis, des enfants intrépides. On est heureux de voir notre héros empli de bonheur au côté d’êtres qui lui sont chers. Tout est fait pour installer un sentiment de quiétude… tout en sachant pertinemment que le bonheur sera de courte durée. Un sentiment d’angoisse s’installe en effet de manière progressive, enveloppant de son aura le personnage principal et par la même occasion, le lecteur. Car si Link est admiré de tous grâce à la dévotion, au courage et à la gentillesse dont il fait preuve, il est hanté par un lourd secret pesant sur ses épaules, au point de ne plus en dormir la nuit. Ses cauchemars récurrents disséminent un mauvais présage et annoncent le retour imminent de forces maléfiques issues du Royaume de l’Ombre.

Premier constat : un tome plus vivant, les émotions mieux transmises et surtout, les personnages sont beaucoup mieux exploités ! Si l’on regrettait le manque de profondeur chez les autres « versions alternatives » de Link, celui présent dans Twilight Princess est davantage travaillé. On a accès à ses pensées et sensations les plus intimes, ses joies comme ses peines, ses doutes et ses peurs, ce qui le rend plus attachant et charismatique. Il est directement impliqué dans les événements relatés par l’intrigue et possède un talent innée pour le combat. On évite donc ainsi les incohérences scénaristiques présentes dans d’autres adaptations, où Link devient un valeureux guerrier au bout de quelques jours seulement. 

Les personnes partageant son quotidien ne sont d’ailleurs pas en reste. Les relations qu’entretiennent Link et les enfants du village de Toal sont l’un des points forts de ce premier volume. L’admiration qu’ils ont pour leur « grand frère » mène à des questionnements sur le propre rôle qu’ils ont à jouer. Quant aux deux célèbres princesses Zelda et Midona, elles n’apparaissent que brièvement. Mais l’on peut s’attendre à ce qu’elles influencent grandement la suite de l’aventure.

S’il y a bien un élément innovant dans ce nouveau Zelda, c’est sa couleur, incontestablement plus sombre. Les dessins sont par conséquent davantage incisifs, les monstres apparaissent bien plus glauques et le héros est au prise avec ses propres démons. Les auteures n’hésitent pas non plus à rendre le ton plus sanglant, bien que le caractère acerbe de certaines scènes (comme un bras sectionné pour faire exemple) soit atténué. 

Au final, ce premier tome se révèle agréable à lire et percutant dans ses changements. Les dernières pages se terminent sur un cliffhanger nous laissant présager une suite plus que palpitante !

En définitive, si vous êtes un fervent amateur des jeux vidéo, les adaptations manga devraient vous permettre de prolonger un tant soi peu votre aventure. Bien entendu, elles ne remplacent aucunement le matériel initial et sont donc à considérer comme une sorte de bonus… Et à défaut d’être un parfait « néophyte », les manga vous donneront un aperçu global de l’univers ensorcelant de la saga de Nintendo. De plus nous pouvons espérer une suite plus que prometteuse concernant Twilight Princess et d’autres opus à venir !

2 réponses

  1. 27 juin 2017

    […] The Legend of Zelda se décline depuis ses débuts sous différents formats (nous vous parlions des mangas il y a peu, ici) mais 2017 a marqué le retour de la saga le 3 mars dernier sur Switch et Wii U avec The Legend of […]

  2. 19 décembre 2018

    […] ces sagas s’ajoutent d’autres grands noms, comme Zelda évidemment, mais chacun d’entre-vous à certainement sa préférée. Alors laquelle ? […]

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