7’s Scarlet : l’amour brille au clair de lune
Alors que les beaux jours arrivent, quoi de mieux que de se préparer à partir en voyage ? Certains préfèrent la mer, d’autres la montagne, et d’autres encore préfèrent jouer à un jeu de drague tranquillement chez eux. Parcourir les rues d’Okunezato, discuter avec des mascottes, parler et se rapprocher des beaux garçons tout en recherchant ce qui est arrivé à son frère… en voilà un beau programme de « voyage depuis la maison ». Et c’est exactement ce que vous propose Journal du Japon avec son test de 7’s Scarlet !
7’s Scarlet : fruit d’Otomate et d’Idea Factory
Vous le savez peut-être, mais ce n’est pas la première fois de cet otome (jeu de drague pour fille) signé Idea Factory et Otomate. Publié dès 2016 au Japon uniquement sur PS Vita, il a fallu attendre 2018 pour que ce dernier dépasse les frontières et arrive aux États-Unis et en Europe sur PC dès 2018. Mais aujourd’hui, c’est de la version Switch, sortie le 15 mai dernier, dont il est question.
Mais avant de nous étendre davantage sur Ichiko et les mystères qui entourent la ville fictive d’Okunezato, parlons rapidement d’Otomate/Idea Factory.
Un studio qui n’en est pas à son coup d’essai
Si vous suivez assidument les tests de jeux vidéo du Journal du Japon, ces deux noms ne devraient pas vous être inconnus. Il sont par exemple derrière 9 R.I.P. qui a aussi eu droit à une review il y a quelques mois. Mais jusqu’à présent, personne n’a présenté ces entités ; il est donc grand temps de le faire.


Fondé en 1994, Idea Factory n’était alors pas le studio otome par excellence tel qu’on le connaît aujourd’hui. En effet, leur premier jeu, Spectral Tower, sorti sur PlayStation, est un jeu de style donjon-crawler dans lequel un groupe de personnages tente d’en savoir plus sur la mystérieuse tour qui va au-delà des nuages, la Spectral Tower.
Le studio produit surtout des jeux d’aventure jusqu’en 2005, avec la sortie de Fushigi Yûgi Genbu Gaiden Kaiden – Kagami no Miko. Prenant place dans l’univers créé par Yû Watase, ce jeu propose non pas d’incarner les héroïnes des mangas mais plutôt de jouer une nouvelle jeune fille, Mariko Kobayashi, qu’un mystérieux culte recherche. Elle serait la prêtresse de la 5e divinité, Kôryu. C’est à cette occasion qu’est fondée la filiale Otomeito, que l’on connaît désormais comme Otomate. En 2008, un autre jeu du même univers, Fushigi Yûgi Suzaku Ibun, permettant de se rapprocher d’une des sept étoiles de Suzaku ou des sept étoiles de Seiryu, sort au Japon. De quoi faire plaisir aux fans de Tadaome, Otoori, Nakago et les autres.

Outre Otomate, quatre autres filiales appartiennent à Idea Factory : Idea Factory International, Altergear (visual novel pour garçons), Compile Heart et Design Factory. L’entreprise est sur tous les fronts !
Une intrigue « lunaire » pour 7’s Scarlet
Après cette rapide présentation des studios derrières notre otome du jour, il est grand temps de poser les bases de l’intrigue via le synopsis officiel.
La ville isolée d’Okunezato a la forme d’un croissant de lune et est enveloppée de contes et légendes sombres.
Incarnez une courageuse jeune femme qui, à l’aide de son ami d’enfance, affrontera l’inconnu pour découvrir de dangereuses vérités et retrouver son frère disparu.
L’endroit regorge de mystères et est peuplé d’étranges personnages, chacun ayant ses desseins secrets.
Découvrez des rebondissements qui vous feront battre la chamade alors que vous plongez davantage dans l’histoire.

Le groupe d’investigation des mystères d’Okunezato
De nombreux mystères gravitent autour de ce village énigmatique perdu dans les montagnes. Un groupe s’est donc formé en ligne pour découvrir de quoi il en retourne et s’est rassemblé dans l’unique hôtel d’Okunezato. Outre le chef par intérim qui se trouve être un très jeune garçon ainsi que le délégué principal et chef du bureau des élèves du collège local ou encore la gouvernante de l’hôtel, le reste du groupe est composé… des protagonistes !
Une héroïne à la recherche de la vérité
Le jeu nous fait incarner une jeune fille, nommée par défaut Ichiko, qui décide de se rendre dans le mystérieux village en croissant de lune, Okunezato, avec son ami d’enfance. Son but est de trouver des indices sur la disparition de son frère. Arrivée sur place, elle se rend vite compte que ce tranquille village semble avoir de nombreux secrets et que les villageois eux-mêmes ne peuvent pas accéder à tous les lieux, comme la montagne qui est interdite d’accès. Arrivera-t-elle à trouver ce qu’elle recherche ? Oui, selon les choix faits durant la partie, mais pas seule…
La protagoniste a, en effet, plusieurs personnes qui peuvent l’aider dans la résolution de ces mystères. Et chose assez spécifique à ce jeu, il faut faire les routes de personnages une à une pour avoir l’ensemble des éléments et découvrir la véritable fin. Donc présentons les personnages masculins dans l’ordre de complétion !
Sept fins mais… cinq prétendants : Hino et Isora dès le début
Oui, vous avez bien lu. La liste des romances est composée de cinq hommes. Mais suivant certaines conditions, il est possible de débloquer deux routes supplémentaires que nous vous laissons le soin de découvrir. Attardons-nous plutôt sur les routes « de base ». Le premier est notre ami d’enfance, Hino Kagutsuchi, qui est aussi à l’origine du voyage vers Okunezato. Amoureux de l’héroïne, il est une sorte de chevalier servant, tentant de garder les hommes trop collants à distance. Au sang chaud, il peut vite monter dans les tours… Et il adore les choses mignonnes.


La deuxième route disponible dès le début du jeu est celle d’Isora Amari, un jeune homme d’un an notre cadet, toujours lycéen donc, et l’actuel chef cuisinier de l’hôtel. D’un tempérament avenant, il aime les jolies filles et ne va pas hésiter à se rapprocher de cette dernière au grand dam d’Hino. Véritable cordon bleu et pâtissier hors pair, il cache derrière son sourire aguicheur une âme sensible.
Toa et Sosuke
Après une première partie, la route de Toa Kushinada devient accessible. Il est alors possible de reprendre depuis le chapitre 2 de la route commune et de faire de nouveaux choix pour le débloquer. Ce dernier est rencontré pour la première fois lors de la visite du village non loin d’un temple. D’un naturel timide voire introverti, il a du mal à s’exprimer mais porte un intérêt certain – et non-dissimulé – pour l’héroïne et sa gentillesse. Membre du groupe d’investigation, quel est son réel but derrière son arrivée à Okunezato ?


Après deux routes terminées, c’est au tour de Sosuke Tatehira de faire son entrée en scène. Rencontré dans la librairie locale, il vient au secours de l’héroïne alors qu’elle allait tomber. Plutôt taciturne, il est du genre pragmatique avec de bonnes compétences physiques. Une fois la présentation faite, on apprend qu’il est étudiant en médecine mais reste assez vague sur ses réelles intentions vis-à-vis d’Okunezato…
Yuzuki

Yuzuki Murakumo n’est pas n’importe qui. En plus d’être le propriétaire de l’hôtel Fuurinkan, il est aussi le seul et unique héritier de l’illustre famille Murakumo. Très influent dans le village, il semble détenir bon nombre de réponses aux différents mystères qu’entourent Okunezato. Mais d’un tempérament froid et fier, il est très difficile de se rapprocher de lui… alors qu’il est certainement le plus à même d’aider Ichiko pour découvrir la vérité.
7’s Scarlet : un visual novel répétitif ?
Au vu de la construction du jeu, il est tout à fait normal de se poser la question. En effet, devoir recommencer plusieurs fois le chapitre 2 afin de découvrir toutes les routes peut être légèrement rébarbatif. Heureusement, les fonctionnalité de skip et le mode auto rendent ce passage bien moins contraignant. De plus, une fois la nouvelle route déclenchée, les scénaristes ont eu l’intelligence de proposer des récits suffisamment différents pour que le joueur veuille bien découvrir Hino, Isora, Toa, Sosuke, Yuzuki et les deux autres routes cachées. Chacune amène de nouveaux éléments au mystère global qu’est le village d’Okunezato ou encore sur la disparition du frère de l’héroïne. Enfin, les routes ne sont pas très longues, de quoi ne pas frustrer davantage.
Les plus du titre
Nous en avons déjà listé quelques-uns dans les précédentes sections, mais le fait de rapidement pouvoir débloquer tous les personnages ou encore de ne pas revoir la même intrigue maintes et maintes fois permet au joueur d’oublier les quelques minutes nécessaires entre chaque route. Outre cela, chaque personnage possède une personnalité suffisamment distincte pour ne pas avoir cette même impression de redite, chacun ayant ses propres objectifs pour le village. Ils n’apprécient pas l’héroïne sur les mêmes aspects non plus, donnant plus de corps à notre personnage par la même occasion.
Ensuite, bien qu’on arrive à retrouver certains des véritables paysages, les graphismes photoréalistes de la ville de Karuizawa ont été transformés pour donner naissance à un village aussi beau que mystifiant : Okunezato. Mention spéciale aux sprite animés au niveau des yeux et des bouches qui donnent une véritable impression de palpable et de vie aux différents personnages croisés, ainsi qu’à l’écran d’accueil évolutif, ajoutant les personnages au fur et à mesure que les routes se débloquent.
Création, bande-son et casting
Le titre 7’s Scarlet proposé en Occident par le biais d’Aksys Games a donc été développé par Idea Factory, via Otomate ainsi que par Toybox Inc. Créé à l’origine en 2016, son écriture a été supervisée par Tomio Kanazawa (Rune Factory: Tides of Destiny, Deadly Premonition) qui a été à la fois directeur et scénariste. Le character design est celui de Chinatsu Kurahana (Uta no Prince-Sama, Fire Emblem: Three Houses) et la composition musicale est celle de Yuki Sugiura (Diabolik Lovers, Azur Lane: Crosswave).
L’opening World’s End Syndrome a été utilisé pour le trailer et est chanté par Kaoru Oda. Lovesick est une chanson qui est présente in-game chanté par A-TO. Enfin, il y a trois endings. Me no Mae no Hohoemi est chanté par Mao, Koboresou na Tsuki par Kaoru Oda et Itoshisa o Daita Hana chanté par Haruka Shimotsuki.
Seiyû
Les voix de Hino et Isora sont respectivement Nobunaga Shimazaki (Eugio dans Sword Art Online, Haruka Nanase de Free!) et Tetsuya Kakihara (Natsu Dragneel dans Fairy Tail, Mikoto Yutaka de Princess Princess). Tao est interprété par Shôtaro Morikubo (Shikamaru Nara dans Naruto, Reiji Kotobuki de Uta no Prince-Sama) tandis que Sosuke est doublé par Chiharu Sawashiro (Takeru Kôngo dans Wind Breaker, Eigan Shiira de Akagami no Shirayukihime). Enfin, c’est Shinichiro Miki (Kisuke Urahara dans Bleach, Toshizô Hijikata de Hakuôki (adaptation d’un jeu Idea Factory)) qui prête sa voix à Yuzuki.
7’s Scarlet est un jeu qui nous plonge dans un univers mystérieux et qui arrive à nous captiver. Envoûtant, il développe une intrigue dont seule la Lune connaît les secrets. Une très belle découverte, parfaite pour cette période chaude. Okunezato, le village en croissant de lune, est un lieu que l’on voudrait visiter autant que l’on voudrait éviter, le rendant terriblement fascinant. Nous avons hâte de tester les prochaines productions d’Idea Factory. En attendant, continuez de jouer aux otome !