Calendrier de l’Avent 2018 : et bon appétit bien sûr !

Pour la seconde année consécutive, Journal du Japon a décidé de vous proposer un calendrier de l’Avent original. Après le guide touristique de l’an dernier, nous avons opté, cette fois, pour une balade gourmande au Pays des Saveurs inoubliables.

Avent 2018

On dit souvent que la France est le Pays de la gastronomie par excellence, mais une exploration attentive du Japon, de ses restaurants, de ses salons de thé, de ses auberges, de ses galeries marchandes, de ses festivals, de ses gares et de ses boutiques de quartier, permet très vite de se convaincre que l’archipel nippon nous surpasse à bien des égards. Les découvertes qui s’ensuivent, à prix abordable ou plus onéreuses, ne sont pas seulement olfactives ou gustatives, mais également visuelles.

Si la nourriture a une si grande importance dans la vie des Japonais, c’est, entre autres, parce qu’elle représente autant d’invitations au voyage, à l’exotisme, à la joie, à la photographie ou à l’aventure, à travers des lieux, des ambiances, des compétitions artistiques, du marketing de haut vol, des techniques de fabrication originales ou des mariages de saveurs (accords mets-alcool) ou d’apparat (jeux de formes et de couleurs avec la vaisselle utilisée).

Même en mangeant différemment trois fois par jour, une vie entière ne suffirait probablement pas pour tester ne serait-ce qu’une fois tout ce que la créativité nipponne propose pour nos papilles et nos estomacs, tant la richesse culinaire là-bas semble sans borne. Aussi, avons-nous décidé de vous proposer une sélection totalement arbitraire de bonnes adresses où manger au Japon que nous avons bien entendu testées pour vous. Des lieux originaux sélectionnés pour leur approche gastronomique, l’esthétisme de leurs plats, leurs spécialités, la beauté des lieux, parfois leurs logos, mais surtout pour leur bon goût et leur identité forte. Êtes-vous prêts à vous laisser surprendre autant que nous ?

Et pour paraphraser le regretté Joël Robuchon : « Bon appétit, bien sûr ! ».

01 nikuzammai Calendrier de l'Avent 02 Osteria Orto Calendrier de l'Avent 03 Tôkyôtei Calendrier de l'Avent 04 Mo-An Café Calendrier de l'Avent 05 Hina Sushi Calendrier de l'Avent 06 Toriya Ebisu Calendrier de l'Avent 07 Grandir Ensemble Calendrier de l'Avent 08 Sahsya Calendrier de l'Avent 09 Sometarô Calendrier de l'Avent 10 Ma Maison & La Précieuse Calendrier de l'Avent 11 Kushiya Monogatari Calendrier de l'Avent 12 Natsuya Calendrier de l'Avent 13 Ippo Ippo Calendrier de l'Avent 14 Kotobukian Calendrier de l'Avent 15 Cujorl Calendrier de l'Avent 16 Niraikanai Calendrier de l'Avent 17 Genki ni naru nojo restaurant Moku Moku Calendrier de l'Avent 18 Gyokaizanmai Akira Calendrier de l'Avent 19 Hanakagami Calendrier de l'Avent 20 Momiji Chaya Calendrier de l'Avent 21 Bonne raclette Calendrier de l'Avent 22 Café Eight Calendrier de l'Avent 23 Shioriya Calendrier de l'Avent 24 Shiroiya Calendrier de l'Avent 25 Colombin

1er décembre 2018

01 nikuzammai

Pour ce premier jour, commençons simple et classique. Nous avons hésité un temps avec les chaînes de restaurants populaires (cuisine simple, prix attractifs, variété gustative et similitudes avec la cuisine occidentale), avant de nous rabattre sur les ekiben, moins sectaires.

Il s’agit d’une sorte de bentô industriels commercialisés dans les gares et à l’intérieur des trains. D’après certaines sources, il en existerait plus de 4 000 modèles différents, mais il ne serait pas étonnant que ce chiffre soit sous-estimé. Vendus à prix parfaitement abordables – et cohérents avec la quantité servie et la qualité des produits travaillés – ils sont tantôt composés de viande ou de poisson, accompagnés d’une ration de riz et d’une poignée de légumes variés, souvent marinés.

Emballé dans des boites de forme carrée ou rectangulaire, ils sont généralement recouverts d’un papier aux motifs thématiques (régionaux, comme sur l’image d’illustration, culturels, saisonniers…). Mais parfois, le marketing pousse le concept au-delà de ses limites. On trouve ainsi des boîtes qui ressemblent à des têtes de trains (comme l’original et amusant Shinkansen E7 series bentô) ou des icônes de la pop-culture.

Outre son excellent rapport qualité-prix et sa grande fraîcheur, l’ekiben représente une bonne première approche de la cuisine japonaise, si vous n’avez jamais rien mangé d’autre que des sushis ou des brochettes de viande, et ce, dès vôtre arrivée à l’aéroport.

Notre conseil : Pour le plaisir des yeux, profitez des changements de saison pour apprécier des métissages visuels différents qui font appel à la plus grande créativité des entreprises qui les commercialisent.

Gamme de Prix : Entre 700 et 2 000 yens, en moyenne.

2 décembre 2018

Calendrier de l'Avent 02 Osteria Orto

Après ce petit échauffement, entrons maintenant directement dans le vif du sujet et passons aux choses sérieuses !

Découvert un peu par hasard après un petit massage dans l’un des excellents spa de la chaîne Olive Spa, nous nous sommes retrouvés chez Osteria Orto, un restaurant minuscule d’une dizaine de places (14). Le chef, qui travaille seul, propose une cuisine d’inspiration italienne – mais dont les plats restent adaptés aux goûts des japonais – composée de produits ultras frais. Ainsi, l’établissement ne dispose pas d’une carte fixe mais d’une ardoise qui change tous les jours.

Par conséquent, il vaut mieux ne pas être allergique aux surprises lorsqu’on décide de passer la porte, d’autant que le maître des lieux ne parle absolument pas anglais (ce qui ne l’empêche nullement d’être sympathique et accueillant, malgré sa stature imposante).

Sur la photo, vous pouvez voir un sashimi semi-grillé d’Isaki (poisson proche du bar), ainsi qu’un carpaccio avec des morceaux de goya et des pétales de chrysanthèmes.

Notre conseil : En continuant sur la 420, sur le même trottoir (en parallèle du Parc de Setagaya), après environ 500m de marche, vous arriverez chez Granny Smith Pie, un pâtissier spécialisé dans les tartes (aux pommes, mais pas que) à emporter. Cet été, ils avaient également mis en vente une singulière boisson gélatineuse, Rainbow Apple Jelly, plutôt bonne passé l’étonnement initial.

Osteria Orto
Adresse : 2-8-3 Ikejiri, Setagaya-ku, Willows Mishuku (Rez-de-chaussée), Tokyo
Où descendre : Ligne Tokyu (DT), le restaurant est pile à mi-chemin entre les arrêts de Sangen-Jaya et Ikejiri-Ohashi, sur la route 420.
Site officiel : Page Facebook
Horaires d’ouverture : 11h30-15h00 et 18h00-01h00. Fermé le mercredi.
Gamme de Prix : Entre 1 000 et 6 000 yens.

3 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Lors de la préparation de ce calendrier 2018, l’une des options envisagées était de tester 24 lieux présentés dans l’excellent Kamakura Diary d’Akimi Yoshida (Kana) dont le 9e et dernier tome paraîtra au Japon le 10 décembre. Pour des raisons purement logistiques, nous avons finalement changé d’idée sans pour autant renoncer à un passage en ville.

Téléportation au bord de l’océan, donc, dans la célèbre station balnéaire de Kamakura. Après une visite des sites touristiques classiques de la cité, nos pas nous ont guidé au Tôkyôtei, un petit restaurant typique spécialisé dans les nouilles soba et le porc pané (katsudon).

Archétype de l’entreprise familiale tenue par un gentil couple de seniors encore fringants, ce lieu mi-rustique, mi-moderne, est décoré presque entièrement en bois. La clientèle est peu nombreuse, composée d’habitués et tout le monde se connaît. En arrière plan, un vieux poste de télé diffuse les infos du jour ou du sport, et contribue à animer cet endroit qui accuse son âge. Au mur, des photos d’une délégation de Miss venue manger sur place en septembre 2004 font la fierté des propriétaires.

La nourriture est simple, sans fioritures, et rempli son office. Le service est rapide, irréprochable et la maîtresse des lieux fait de son mieux pour conseiller les clients. Un endroit idéal pour une pause repas rapide entre deux activités. Car oui, on ne vient pas ici pour prendre son temps, mais pour aller à l’essentiel : manger. What else ?

On a aimé : L’aspect jovial des fauteuils pour enfants.

Tôkyotei
Adresse : 2-2-6 Ômachi, Kamakura, Préfecture de Kanagawa.
Où descendre : A 500m de la gare de Kamakura en direction du Sud.
Horaires d’ouverture : De 11h00 à 19h00. Fermé le mercredi.
Gamme de Prix : Entre 500 et 2 000 yens.

4 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Aujourd’hui, direction le nord de Kyôto, à environ 800 mètres du Ginkakuji (Pavillon d’argent), dans un lieu à la fois secret et un peu magique… le Mo-An Café. Situé dans la montagne Yoshida, au cœur de la forêt, on y accède en empruntant escaliers et sentiers en pierres, à travers un quartier résidentiel tellement calme qu’on le croirait abandonné et un passage « à la dérobée » (qu’il est facile de rater malgré les indications pourtant bien présentes !). Si vous souhaitez fuir un instant l’invasion de touristes au centre ville, c’est incontestablement « The place to be ».

Le Mo-An Café est un salon de thé installé au premier étage d’une vieille bâtisse traditionnelle bien entretenue qui propose deux formules déjeuner d’à-point. Si le pack sandwichs offre deux choix différents parmi quatre options (photo en haut à droite de l’affiche de notre calendrier), ayez conscience que les stocks sont limités. On trouve également sur la carte des gâteaux de saison et une gamme de boissons chaudes ou froides tout ce qu’il y a de plus classique. Côté confort, vous pourrez – en fonction de l’affluence, évidemment – opter pour des tables hautes, des tables basses et la douceur de leurs fauteuils moelleux, ou la haute table qui longe les vitres et ses mange debout dont la vue donne sur la ville et la montagne.

Vous l’aurez compris, le Mo-An Café vaut davantage pour son cadre exceptionnel, le parcours atypique pour s’y rendre*, et l’ambiance digne d’un film de Hayao Miyazaki qui y règne, que pour ce qu’on peut y avaler. Il n’en demeure pas moins l’un des coups de cœur de ce calendrier !

* Comme le dit la sagesse populaire : « Le chemin compte autant que la destination ».

Notre conseil : Prenez votre temps ! Le passage au Mo-An Café vaut en partie s’il s’inscrit dans le cadre d’une balade tranquille au cœur de la nature environnante, quel que soit la météo et la saison. Surtout quand l’aller-retour en partant du centre ville prend déjà deux heures…

Mo-An Café
Adresse : 8 Yoshida Kaguraokachô, Sakyôku, Kyoto.
Où descendre : Bus 5 ou 17 en provenance de la gare de Kyôto (environ 38 minutes), arrêt Kitashirakawa. Compter ensuite une quinzaine de minutes de marche.
Site officiel : Mo-An Café
Horaires d’ouverture : De 11h30 à 18h00 (dernière commande à 17h00), fin de la formule déjeuner à 14h00. Fermé le lundi.
Gamme de Prix : Entre 470 et 700 yens pour les boissons. Formule déjeuner au choix, 1 400 ou 1 600 yens.

5 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Retour aux basiques avec un restaurant de sushis. La franchise Hina Sushi est une entreprise composée de quatre établissements à Nishi Ginza, Ikebukuro LABI1, Shinjuku Island Tower et dans l’annexe du magasin Marui de Shinjuku. C’est dans ce dernier que nous nous sommes rendus, guidés par un couple d’amis.

Une énorme vitrine, à l’extérieur du restaurant, donne un premier aperçu du vaste choix qui s’offre aux clients, des plus prévisibles (saumon) aux plus exotiques (baleine). Les chefs, dont l’âge trahit la longue expérience de maîtres sushis, proposent à la fois des assortiments types sur plateaux ou assiettes et des sushis à l’unité. Pour ces derniers, chaque table dispose de listes complètes réparties par catégories sur des feuilles de papiers A4 permettant aux convives de composer leurs propres sélections.

Si nous ne sommes pas ici dans l’un des 10 meilleurs restaurants de sushis de Tokyo – la concurrence est rude, les rivaux nombreux et les prix à l’avenant –, Hina Sushi fait malgré tout partie du haut du panier. Les produits sont très frais et le poisson hyper fondant en bouche, le riz parfaitement cuit (les nigiri ne s’effritent pas lorsqu’on les saisit avec les baguettes), le wasabi est bien dosé, les règles de présentation sont respectées et le choix est vaste, pour un rapport qualité-prix des plus honnêtes et un restaurant très facile d’accès. En outre, la carte connaît quelques variations en fonction des saisons.

Merci à Miwa & Yoshihiro Y. pour la découverte.

Notre conseil : Formule mathématique de base : Shinjuku + Centre commercial + heure de pointe + samedi = à éviter absolument. Préférez y aller tranquillement en semaine, l’attente est quasi-inexistante.

Hina Sushi
Adresse : 3-1-25 Shinjuku, Shinjuku Marui Annex (8F), Tokyo.
Où descendre : Une minute à pied de la gare de Shinjuku sanchôme.
Site officiel : Page Facebook / Instagram
Horaires d’ouverture : Ouvert en continu de 11h00 à 23h00 (22h30 dimanches et jours fériés). Dernière commande une heure avant la fermeture.
Gamme de Prix : Entre 1 000 et 6 000 yens. Environ une centaine de yens le sushi à l’unité.

6 décembre 2018

Calendrier de l'AventPetit tour maintenant à Shamo Shimokitazawa pour tester un restaurant spécialisé dans la volaille, Toriya Ebisu. Parce que si le dicton dit que « Tout est bon dans le cochon », pour les Japonais, « Il n’y a rien a jeter dans le poulet ».

C’est à quelques pas de la gare, dans le sous sol d’un immeuble, que nous sommes entrés attiré par le sympathique et kawaii logo de ce restaurant singulier dont l’histoire a commencé à Kyûshû et qui se poursuit dans plusieurs établissements. La salle, spacieuse (96 places), est dominée par la cuisine centrale et son grilladin qui enfume et parfume les lieux. Ce dernier est entouré d’un comptoir et d’une dizaine de chaises hautes pour les courageux qui n’ont pas peur de sentir le graillon. Pour les autres, il y a suffisamment de tables pour trouver son bonheur, plus ou moins au calme, éventuellement près des mûrs recouverts d’autographes de célébrités.

Côté carte, les cuisiniers proposent tout ce qui se mange dans le poulet : viande, cartilages et abats. Grillés ou frits, vous pouvez déguster nuggets, boulettes, ailes, cuisses, pattes, gésiers, cœurs, foies, sot-l’y-laisse… Mais également des légumes de toutes sortes (poireau, ail, tomates…). Bref ! Plein de choses qui croquent sous la dent !

Notre conseil : Les grandes tables permettent d’accueillir facilement des groupes de 8/10 personnes.

Toriya Ebisu
Adresse : 2-12-11 Kitazawa, Setagayaku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Shimokitazawa (Ligne Odakyu Odawara), prendre la sortie sud. Marcher une minute à gauche du McDonald.
Site officiel : Toriya Ebisu
Horaires d’ouverture : 11h30 à 14h00 puis de 17h00 à 02h00 du matin.
Gamme de Prix : Entre 1 500 et 3 000 yens le repas, en fonction de votre appétit, par tranches d’environ 350-480 yens.

7 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Située à Kamakura, Grandir Ensemble est une pâtisserie qui propose principalement de la vente à emporter de gâteaux entiers ou en portions individuelles, de macarons, de chocolats ou de mignardises. Le cadre, réalisé par les architectes du Studio Syncroll, à dominance blanche et grise, rehaussé de noir, se veut à la fois classique et moderne, mais surtout sobre, évitant de parasiter l’attention du client.

Produites sur place, à l’arrière de la boutique, les pâtisseries alternent entre classicisme et originalité. Le propriétaire fait en outre le choix d’une gamme de produits limités, qui évolue toutefois au cours de l’année.

Ce jour-là, nous avons jeté notre dévolu sur une tarte à base de crème au thé et de gelée de fruits rouge. Et autant vous le dire sans détour, cette petite douceur était aussi exquise que la portion petite. Une tuerie, et l’un des meilleurs souvenirs gustatifs de ma vie.

A savoir : Il y a un petit comptoir avec quatre tabourets contre la fenêtre pour consommer sur place.

Grandir Ensemble
Adresse : 1-1 Yuigahama, Kamakura-shi, Kanagawa-ken.
Où descendre : Gare de Kamakura, prendre la sortie ouest puis la rue principale sur la gauche. Aller jusqu’au bout de la rue puis tourner à droite.
Site officiel : Page Facebook
Horaires d’ouverture : De 10h00 à 20h00. Fermé le lundi.
Gamme de Prix : A partir de 250 yens.

8 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Le Sahsya Kanetanaka n’est pas le genre de restaurant dans lequel on arrive par hasard. Établi non loin de Harajuku, il se terre dans l’immense complexe Oak Omotesandô – fruit de la collaboration entre Obayashi Corporation et le célèbre studio d’architectes Tange Associates. Pour y accéder, il faut d’abord s’engager dans un grand corridor aux murs composés de blocs de pierres gigantesques qui vous donnent l’impression d’être Indiana Jones pénétrant dans les grandes pyramides d’Égypte. Au bout du couloir, une immense aiguille en métal descend du plafond, impressionnante stalactite artificielle qui vous décourage un instant d’emprunter l’escalier menant à l’étage.

Une fois sur place, une autre surprise vous attend. La salle principale du restaurant n’est composée que de deux longues tables qui font face à une énorme baie vitrée (ouverte selon le temps et la saison), derrière laquelle se trouve un petit jardin artificiel mariant verdure et blocs de granite. Une occasion unique de manger à côté de braves gens que vous ne connaissez pas… Il existe toutefois quelques espaces privés et des tables pour deux en annexe.

Côté carte, le Sahsya propose une cuisine traditionnelle japonaise (kaiseki) d’un certain standing, dans des plats et des assiettes aussi épurés que la décoration des lieux. Les plats sont variés et on trouve aussi bien des tempura, des sushis, des plats à base de nouilles que d’autres à base de tofu ainsi que des choses plus exotiques pour nous.

Notre conseil : Évitez de venir seul et / ou avec des tenues trop décontractées. L’endroit est en revanche idéal pour un rendez-vous galant ou un repas professionnel.

Merci à Kaho T. pour la découverte.

Sahsya Kanetanaka
Adresse : 3-6-1 Kita-Aoyama, Minato-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare d’Omotesandô. Sortie A1.
Site officiel : Sahsya (en japonais)
Horaires d’ouverture : Ouvert tous les jours de 11h30 (jusqu’à 14h00 pour le déjeuner) à 20h30 (dernière commande).
Gamme de Prix : Entre 2 000 et 6 000 yens par personne pour un repas complet. Comme souvent, les menus du midi sont moins onéreux.

9 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Au Japon, la modernité n’allant pas sans la tradition, nous entrons cette fois dans un restaurant qui date de 1937. Petite maison ancienne d’un étage entre deux énormes buildings, Sometarô est un restaurant réputé spécialisé dans les okonomiyaki.

A mi-chemin entre la pizza, la crêpe et l’omelette, l’okonomiyaki est un plat populaire japonais, à la fois apprécié du plus grand nombre et aussi vendu à prix abordable pour toutes les bourses. Le client sélectionne un « pack » d’ingrédients qui arrivent dans deux bols (l’un avec les éléments crus, l’autre avec ce qui compose la pâte) qu’il mélange ensuite avant de cuire le tout en forme ronde sur la plaque métallique (teppan) devant lui. Le résultat est enfin recouvert de différentes sauces avant d’être dégusté.

Sometarô permet une véritable immersion dans le Japon du siècle dernier. Construit tout en longueur, le restaurant véhicule tous les clichés de la maison nipponne : on enlève ses chaussures en entrant, on mange assis en tailleur sur des tatamis, les mûrs, principalement en bois, accueillent des étagères incrustées, protégées par des cloisons coulissantes vitrées…

Notre conseil : Si vous ne savez pas faire vos okonomiyaki et qu’il n’y a pas trop de monde, les serveurs peuvent vous aider.

Sometarô
Adresse : 2-2-2 Nishi-Asakusa, Taitô-ku, Tokyo.
Où descendre : Soit à la station de métro Tawaramachi, soit à l’arrêt Asakusa de la ligne Tsukuba Express (Attention ! Il y a deux gares d’Asakusa.). Le restaurant est à 30 mètres du musée des percussions.
Site officiel : Aucun actuellement.
Horaires d’ouverture : Tous les jours de midi à 22h30.
Gamme de Prix : À partir de 800 yens.

10 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

À cinq-sept minutes de la gare de Shibuya et à proximité du Centre Bunkamura (un complexe incontournable pour les amateurs d’Art qui contient un musée, un cinéma, une galerie, un théâtre et une salle de concert) se trouve un petit salon de thé atypique, au nom bien français, mais au cadre très japonais.

L’espace salon, cosy, est composé de 24 places assises dans un mobilier ébène qui casse avec le blanc des mûrs recouverts de tableaux réalistes signés Mitsuru Yamazaki, dominés par l’immense et impressionnant dragon rouge sur fond noir.

Ma Maison propose des boissons froides et chaudes, ainsi qu’une large gamme de pâtisseries, verrines et chocolats fabriqués sur place. En outre, la boutique propose bien sûr de la vente à emporter tandis que le pâtissier réalise également des gâteaux sur commande.

Ma Maison
Adresse : 2-23-13 Dogenzaka, Shibuya-ku, Kunimatsu Bldg 1F, Tokyo.
Où descendre : Gare de Shibuya.
Site officiel : Page Facebook
Horaires d’ouverture : De 11h00 à 22h30. Fermé du 20/12 au 03/01.
Gamme de Prix : À partir de 500 yens.

Bonus du jour : Une autre adresse de salon de thé qui fleure bon la France, sur place ou à emporter, c’est La Précieuse à Yotsuya, dans le centre commercial Atré. Leurs flans aux œufs sont délicieux, tout comme leurs pâtisseries créatives. Petit coup de cœur pour leur coccinelle à la mousse de fruits. Deux autres boutiques se trouvent à Chiyoda et Kamakura.

La Précieuse
Adresse : 1-5-25 Yotsuya, Shinjuku-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Yotsuya, sur la ligne de métro Marunouchi.
Site officiel : Site web du groupe (en japonais).
Horaires d’ouverture : En semaine, de 08h30 à 21h00. Samedi, de 10h00 à 21h00. Dimanche et jours fériés, de 10h00 à 20h00.
Gamme de Prix : À partir de 500 yens.

11 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Quasiment inconnue en occident, Kushiya Monogatari est une chaîne composée de 115 restaurants franchisés répartis dans tout le Japon (nous avons testé celui de Namba Parks à Ôsaka) et qui propose des kushiage, à savoir des mini brochettes à paner puis à frire individuellement à table.

Mélange de restauration rapide en buffet et de cuisine populaire à petit prix, Kushiya Monogatari propose une gamme de produits variés qui vont de la viande au poisson, en passant par des légumes (champignons, aubergines…) et des choses moins classiques (taiyaki, konjac…).

En fonction de votre régime alimentaire ou de vos goûts, vous pouvez piocher dans les brochettes déjà prêtes ou composer les vôtres vous-mêmes. Vous prenez ensuite de quoi les paner à table avant de les plonger dans l’huile devant vous le temps désiré.

Au-delà de l’aspect économique, la franchise propose régulièrement des buffets complémentaires thématiques (salés ET sucrés !) comme le thé vert ou, actuellement, le fromage, qui viennent s’ajouter à celui avec du riz, des pâtes et des salades.

Bien vu : Les banquettes sur lesquelles on s’assoit sont creuses, ce qui permet d’y glisser ses affaires pendant le repas. Pratique lorsqu’on se déplace au buffet, mais aussi pour les protéger des projections éventuelles de graisse.

Kushiya Monogatari
Adresse : 2-10-70 Namba Naka, Naniwa-ku, Namba Parks 6F, Ôsaka.
Où descendre : Gare de Namba.
Site officiel : Site web du groupe (en japonais).
Horaires d’ouverture : De 11h00 à 22h00 (dernière commande à 21h30).
Gamme de Prix : 1 999 yens les 90 minutes. Forfait boisson en plus.

12 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Encore un lieu « caché ». Situé au bout d’un petit couloir extérieur en L, lui-même placé dans une petite ruelle, le restaurant Natsuya revendique sa discrétion. Izakaya d’un certain standing culinaire, il se compose de deux étages proposant un comptoir devant la cuisine et quelques tables au rez-de-chaussée, ainsi que des salons privatifs au premier.

Le cadre est plutôt sombre, avec un mobilier noir et un carrelage gris, mais ce qui marque le plus, c’est le mur rempli d’une centaine de bouteilles de saké différentes. La carte est en japonais et le personnel ne parle pas anglais, mais il est soucieux de vous conseiller au mieux parmi leurs sashimis, nigiri, tempura, yakimono, ou plus globalement leurs shukô (collations à prendre avec de l’alcool).

Le chef propose pas mal de spécialités typique de Hokkaido, mais également des sushis au bœuf et d’excellents gunkan-maki (maki enrobés de nori).

A savoir : Restaurant fumeur.

Natsuya
Adresse : 3-59 Senju, Adachi-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Kita-Senju. A 315 mètres, en direction du Parc Senjuhoncho.
Site officiel : Natsuya
Horaires d’ouverture : Tous les jours, de 17h00 à 01h00 du matin. Dernière commande à 00h00.
Gamme de Prix : Entre 1 500 et 5 000 yens.

13 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Avez-vous déjà vu un restaurant schizophrène ? C’est un peu le cas du Ippo Ippo (Oui ! Avec les mêmes kanjis que le nom du héros du manga publié chez Kurokawa) : une seule adresse, deux restaurants différents !

Au rez-de-chaussée, on trouve, symbolisé par un bœuf, un kushiage de 25 places. Mais comme on a déjà abordé le sujet il y a deux jours, descendons plutôt au sous-sol, dans le restaurant spécialisé dans le porc et principalement le butadon (bol de riz recouvert de lamelles de porc grillées).

Là aussi, la salle est petite, mais on ne vient pas vraiment là pour le confort ni pour l’intimité. On est dans de la restauration populaire rapide et abordable avec une carte sommaire (trois types de légumes / salades, deux tailles de plat) et des prix attractifs. Vite fait, bien fait. Emballé, c’est pesé, c’est mangé.

Inconvénient notable : Les lieux sont vite enfumés par les grillades.

Ippo Ippo
Adresse : 1-20 Yotsuya, Shinjuku-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Yotsuya (métro Marunouchi ou Namboku, et JR Chûô). Sortie 1 ou 2 puis 2 minutes de marche.
Site officiel : Kushiage / Butaya
Horaires d’ouverture : Du lundi au vendredi de 11h30 à 14h30 et de 17h00 à 23h30.
Gamme de Prix : Entre 950 et 2 200 yens le midi, jusqu’à 4 000 yens un menu complet le soir.

14 décembre 2018

Calendrier de l'Avent

Migrons un instant dans la Préfecture de Saitama, dans la ville de Kawagoe, surnommée La Petite Edo à cause de son quartier historique. Située à cinquante kilomètres de Tokyo, on s’y rend en seulement trente minutes de train, mais une journée est insuffisante pour en faire le tour tranquillement.

Parmi les sites touristiques à visiter, l’un de ses monuments les plus connus au centre ville est le clocher du temps (Toki no kane) dont le son résonne encore quatre fois par jour, à 6h, midi, 15h et 18h. Surprise, on en trouve également une réplique à… un kilomètre de distance, à la sortie nord du mémorable temple Kita’in, qui contient les derniers restes intacts du château d’Edo.

Vous l’aurez compris, cette réplique du clocher est en réalité un restaurant, le Kotobukian, spécialisé dans les soba et les udon. Contrairement à la plupart des établissements que nous avons présentés jusqu’à présent, sa carte est très fournie. Trop. Et le choix est difficile entre les menus, les tempura et les anguilles. Nous avons toutefois jeté notre dévolu sur un menu complet (photo centrale de la bannière de ce calendrier) avec d’excellentes matcha soba (oui, au thé vert !).

Notre conseil : N’hésitez pas à arpenter les rues de la ville qui regorgent de pâtisseries et de boutiques de souvenirs alimentaires. Un choix idéal pour ramener de savoureux cadeaux un peu originaux.

Kotobukian
Adresse : 3-18 Saiwaicho, Kawagoe, Préfecture de Saitama.
Où descendre : Gare JR de Kawagoe. Se rendre au temple Kita’in (15 minutes de marche), prendre la sortie nord, puis longer le parking.
Site officiel : Kotobukian
Horaires d’ouverture : 11h30 à 17h00, le soir sur réservations. Fermé le mercredi.
Gamme de Prix : Entre 670 et 5 200 yens. Prix moyen, 1 500 yens.

15 décembre 2018

Situé à une centaine de mètres du Studio Muscat, dans une partie peu animée de Shibuya, le Cujorl est un petit restaurant cosy à mi-chemin entre le lounge bar et le bar à vin. L’établissement n’est pas très spacieux, mais il est bien agencé et possède un vrai cachet sobre et élégant. Une musique d’ambiance jazzy est présente en fond sans être envahissante et une citation de Coco Chanel donne le ton du lieu : « Le luxe doit être confortable, sinon, ce n’est pas du luxe ».

L’équipe est réduite (un chef, un serveur œnologue – qui sont tous deux associés – et une personne polyvalente), serviable, à l’écoute, ouverte et, chose étonnante au Japon, particulièrement décontractée. Il en ressort une ambiance à la fois conviviale et apaisante. En grand amateur de vin, le serveur ne manquera pas de vous faire découvrir un vaste choix de vins du monde, et de France en particulier, sans pour autant vous forcer si vous ne buvez pas.

Ici non plus, pas de carte fixe, mais une ardoise (soit en japonais, soit en anglais) avec des plats de saison à base de produits frais du marché (ils font même leur propre pain). Le choix est limité (environ 6 options dans chaque catégorie – entrées, plats, desserts) pour des tarifs standards français dans cette gamme de restauration. Les portions sont raisonnables pour une cuisine mixte qui flirte avec la gastronomie italienne, tant dans la présentation des plats que dans l’explosion des saveurs.

J’ai vraiment eu un coup de cœur pour ce restaurant tokyoïte qui est assurément l’un de mes préférés et dans lequel je retourne dès que j’en ai l’occasion. Running-gag, les trois premières fois où j’y suis allé, il y a eu à chaque fois un convive qui fêtait son anniversaire.

Cujorl
Adresse : 22-8 Sakuragaokacho, Shibuya-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Shibuya, sortie ouest. Puis… le plus simple est de suivre leur plan.
Site officiel : Cujorl / Instagram
Horaires d’ouverture : Du mardi au vendredi, de 11h30 à 14h00 et de 18h00 à 23h00. Samedi, de 17h00 à 23h00. Dimanche, de 14h00 à 21h00. Fermé le lundi et le dernier dimanche du mois.
Gamme de Prix : Environ 800 yens pour les entrées ou les desserts. Entre 1 500 et 3 000 yens pour les plats.

16 décembre 2018

Machida est une ville de province, au sud-ouest de la préfecture de Tokyo. C’est là qu’est né le papa des Pokémon, Satoshi Tajiri, qui s’en serait inspiré pour créer Pallet Town. Attention toutefois ! Même si elle ne se trouve qu’à une trentaine de kilomètres de la Capitale, comptez 50 à 100 minutes de train pour vous y rendre depuis Shinjuku.

C’est dans une petite galerie marchande couverte, au cœur de la ville, que se loge le Niraikanai, un izakaya spécialisé dans les recettes d’Okinawa – un excellent compromis si vous n’avez pas les moyens ni l’occasion de vous rendre dans cette destination paradisiaque.

Vous êtes accueillis dans un cadre exotique, qui ressemble davantage à un restaurant des îles qu’à une taverne citadine, et une ambiance festive, pour ne pas dire bruyante, qui garantissent une évasion réussie et une immersion totale. Pas d’inquiétude cependant, les espaces de restauration sont compartimentés. Côté nourriture, rien à redire. Passé la phase de « traduction » de la carte – la cuisine d’Okinawa a un langage bien à elle -, nous n’avons eu que des bonnes surprises, tant dans la variété des plats, que de leur goût ou de la qualité des produits.

Notre conseil : Si vous avez déjà du mal avec la complexité de la cuisine japonaise traditionnelle, les spécialités d’Okinawa jouent encore dans un registre différent. N’hésitez pas à venir avec quelqu’un capable de vous conseiller.

Merci à Kim B. pour la découverte.

Niraikanai
Adresse : 4-5-9 Haramachida, Machida, Préfecture de Tokyo.
Où descendre : Gare de Machida (JR ou Odakyu – attention, elles sont différentes !), puis marcher 3 ou 6 minutes en direction de Haramachida.
Site officiel : Niraikanai
Horaires d’ouverture : Du dimanche au jeudi, de 17h00 à minuit. Vendredi et samedi, de 17h00 à 01h00 du matin. Ouvert en plus le midi samedi et dimanche (12h00 à 15h30). Changements possibles les jours fériés.
Gamme de Prix : Entre 500 et 4 000 yens.

17 décembre 2018

Vous avez aimé Silver Spoon de Hiromu Arakawa ? Alors, vous allez adorer notre restaurant du jour ! Il existe, dans la ville d’Iga (le berceau des ninjas), à mi-distance entre Kyoto et la baie d’Ise, un parc à thème agricole de 14 hectares, la ferme Mokumoku. Source de production d’une foisonnante liste de produits locaux qui vont des matières premières (fruits, légumes, lait…) aux produits transformés (bière, charcuterie, fromages, glaces…), elle propose aussi une vaste gamme d’activités pour les jeunes et moins jeunes (hébergement, écotourisme, spa, ateliers culinaires…).

La ferme fournit pas moins de onze boutiques et restaurants du centre de l’île de Honshû, dont le Genki ni naru nojo restaurant Moku Moku dans le quartier d’Umeda à Ôsaka. Ce restaurant de type self-service avec plusieurs buffets chauds et froids est situé au 10e étage du centre commercial LUCUA 1100, dans un cadre rustique à dominance de bois.

Ici, on ne paye pas en fonction de ce qu’on mange, mais du temps passé sur place (90 minutes le midi, deux heures le soir). On prend ensuite des plateaux en bois compartimentés et on va piocher ce qui nous plaît en fonction de nos envies : produits bruts ou travaillés, cuits ou crus, végétariens ou carnivores, légers ou consistants… Il y en a pour tous les goûts et il vaut mieux ne pas avoir grignoté avant de venir. En outre, une mini-boutique (notre photo) permet d’acheter quelques produits frais avant de s’en aller (viande, légumes…). Difficile de repartir mécontent de ce troisième coup de cœur de notre sélection !

Notre conseil : Il vaut mieux réserver à l’avance, car c’est un restaurant familial très populaire malgré ses 110 sièges. Vous pouvez aussi le faire directement sur place et on vous appelle sur votre portable lorsque ça va être votre tour (5 places avant). Autre conseil : n’hésitez pas à tester d’autres restaurants du LUCUA 1100, le choix est TRÈS vaste.

Merci à Cécile et Pierre GR. pour la découverte.

Genki ni naru nojo restaurant Moku Moku
Adresse : 3-1-3, Umeda, Kita-ku, Ôsaka, LUCUA 1100 10F.
Où descendre : Gare principale d’Ôsaka, sortie nord.
Site officiel : Moku Moku
Horaires d’ouverture : Tous les jours de 10h30 à 16h30 (dernière commande à 16h00) et de 17h00 à 23h00 (dernière commande à 21h30). Fermé le 31/12 (soir) et le 1er janvier toute la journée.
Gamme de Prix : 1 965 yens le midi (90 min.), 2 592 yens le soir (120 min.).

18 décembre 2018

Devinette ! À votre avis, quelles sont ces étranges créatures ? (Petite musique chronométrique) Toutchi toutchi toutchi touchi… Ting ! Vous avez trouvé ? Il s’agit d’hotaru ika, des lucioles de mer. Cette espèce de petits calamars a la particularité de briller la nuit et d’éclairer l’eau d’un bleu incandescent. Il est possible d’assister à ce spectacle naturel féerique au bord des côtés nipponnes au printemps, comme sur la plage d’Okayama ou dans la baie de Toyama. Évidemment, ça se mange aussi !

Nous avons donc pu y goutter chez Akira, un tout petit restaurant recommandé par le Guide Michelin dans son édition de Tokyo depuis 2016. Référencé comme un izakaya, Akira est un restaurant spécialisé dans les produits de la mer (un gyokai zanmai), crus ou cuits. Les lucioles de mer servies ici sont pêchées à Toyama entre mars et juin et se mangent exclusivement cuites, sur un grill individuel à gaz devant soi (environ 3 minutes), afin d’éviter tout risque d’intoxication.

Akira propose également des amuses-bouches (coquillages et crustacés), des sashimis, des sushis, ainsi que leur spécialité, le sanma onigiri (une boulette de riz enrobée de Balaou du Japon, cuite puis coupée ensuite en tranches épaisses). Ce dernier, très consistant, peut faire office de repas à lui seul ! Notez, enfin, qu’il est possible de prendre des plats à emporter et qu’une des serveuses parle anglais (lorsque nous y sommes allés, ils employaient également un étudiant français).

Notre conseil : Ce restaurant nous a été recommandé par le gérant de la petite boutique de souvenirs Yuzuriha, à l’une des deux extrémités de Yanaka Ginza, à 250 mètres de là. Outre la grande sympathie de l’équipe, nous ne saurions que trop vous recommander d’y passer pour jeter un œil à leurs services à thé ou leurs confiseries (voir aussi leur nouveau compte instagram). Petit coup de cœur personnel pour leurs petits minous et lapinous en guimauve (blancs ou roses) fourrés à la confiture de fraise et leurs biscuits chocolatés en forme de pattes de chats tous coussinets dehors.

Akira
Adresse :
3-38-8 Sendagi, Bunkyô-ku, Tokyo.
Où descendre : Station de métro Sendagi sur la ligne Chiyoda. À deux minutes à pieds.
Site officiel : Akira
Horaires d’ouverture : Du mardi au dimanche, de 18h00 à 22h15. De vendredi à dimanche, de 11h30 à 13h45. Fermé le lundi et le dernier dimanche du mois.
Gamme de Prix : Entre 2 000 et 5 000 yens.

19 décembre 2018

Petit restaurant familial tenu par deux générations de cuisiniers non-anglophones, le Hanakagami se niche au cœur de Kyoto, dans une rue parallèle à l’axe principal qui mène au célèbre temple Kiyomizu-dera.

La salle est sobre et spacieuse, typique et rustique, et se compose en deux parties, avec ou sans tatamis au sol. Comme souvent, la décoration est épurée (mais on trouve des tableaux aux murs et des arrangements floraux sur des étagères) et nous sommes bercés au cours du repas par une musique douce diffusée en fond sonore.

La carte est copieuse et variée mais propose quasi-exclusivement une gamme de menus complets composés de 6 à 10 plats. Ces derniers, diversifiés et équilibrés, comme le veut la tradition du kaiseki et comme vous pouvez en juger sur la photo, puisent dans la richesse culinaire de la région de Kyoto. On trouve également des menus spéciaux saisonniers. Imposants sans être bourratifs, les plateaux qui sont servis permettent de découvrir un bel éventail de saveurs et de textures, tout en offrant globalement un rapport qualité-prix très bon et tout à fait abordable (les menus onéreux se comptant sur les doigts d’une main).

Notre conseil : Préférez vous balader dans cette zone le soir, avant ou après le dîner. Expurgé de ses touristes (qui prennent en photo des gens qui prennent des photos de l’architecture ou des paysages), le quartier est certes moins vivant, mais plus « authentique ».

Hanakagami
Adresse : 4-161 Kiyomizu | Kiyomizu Bldg. 1F, Higashiyama-ku, Kyoto.
Où descendre : Descendre à la gare de Kiyomizu-Gojo puis marcher 930 mètres en direction du Kiyomizu-dera.
Site officiel : Hanakagami
Horaires d’ouverture : Du jeudi au mardi, de 11h00 à 15h00 et de 17h00 à 20h30 (dernière commande).
Gamme de Prix : Entre 950 et 5 250 yens.

20 décembre 2018

Revenons un instant à Kamakura, dans une petite rue marchande qui borde la gare (Onari Dori), pour vous parler d’un petit restaurant-salon de thé qui fait l’éloge de la sobriété. Avec son style épuré qui va de son logo, à son agencement d’intérieur, en passant par son cadre et sa carte, le Momiji Chaya est un établissement raffiné qui draine une clientèle majoritairement féminine.

D’emblée, nous avons été littéralement séduits par le graphisme de leur logo original, créature hybride entre la grue et la feuille d’érable, trouvaille géniale, à la fois simple, moderne et totalement impactant. Un modèle exemplaire en la matière qui donne de grandes leçons de marketing au premier coup d’œil. Momiji Chaya est une enseigne qui a vu le jour à Kamakura, avec une première adresse ouverte en décembre 2016 (Komachi Dori), et une seconde en juillet 2017 (Onari Dori – celle que nous avons visité), avant de s’exporter à Hong Kong cette année. Côté déco, là aussi, la clarté est de mise avec une omniprésence de bois brut aux lignes tantôt dures, tantôt plus sensuelles, qui contribuent à faire du lieu un endroit idéal pour une pause tranquille à l’heure du goûter.

La carte propose des choix resserrés avec neuf plats à base de poisson, cinq desserts à base de pâte de haricots rouges ou de thé vert, ainsi qu’une sélection de boissons chaudes ou froides à base de thé. Leur spécialité est un tiramisu au thé vert, réalisé dans un verre à saké en bois de cyprès frappé de leur logo. Une couche de biscuit est ainsi recouverte aux deux tiers d’une mascarpone étonnamment liquide qui rend ce dessert à la fois doux et léger, saupoudré de matcha.

Momiji Chaya
Adresse 1 : 1-4-26 Wellhouse 1F, Yukinoshita, Kamakura.
Adresse 2 : 10-2 Maison Kamakura, Onarimachi, Kamakura.
Où descendre : Gare de Kamakura.
Site officiel : Momiji Chaya / Instagram 1 / Instagram 2
Horaires d’ouverture : Tous les jours de 10h00 à 18h00.
Gamme de Prix : Entre 550 et 1 600 yens.

21 décembre 2018

La mauvaise réputation d’Ôsaka en fait souvent une ville touristique de second choix. Pourtant, cette dernière reste extrêmement dynamique, résolument moderne (ses infrastructures et son ADN évoluent sans cesse), et ses habitants sont souvent plus accueillants que les tokyoïtes.

Ainsi, dans le quartier d’Umeda, l’énorme Sky Building, arche de béton, de verre et d’acier, n’a rien à envier aux gratte-ciels de la Capitale nippone, qu’il s’agisse de son design, de ses activités ou de la vue. Mais cet « iceberg » du 21e siècle cache également une partie souterraine moins connue, le Shôwa-kan, une galerie de restaurants dans un décor reconstitué du Japon du siècle dernier.

C’est là que nous sommes tombés sur l’atypique Bonne raclette, une enseigne aux recettes, aux décorations et aux produits bien de chez nous. Certes, ce n’est pas très japonais en apparence, peut-être un brin chauvin de notre part, mais il faut aussi penser aux touristes ou expatriés qui ont le mal du pays ! Si les garnitures sont produites en cuisine, le fromage, lui, est chauffé en plein milieu de la salle, minute, et certains plats – comme les spaghettis mélangées directement dans le cœur chaud et fondu d’une meule de fromage – sont finalisés par les serveurs devant le client. Il y a bien sûr différents types de fromages, y compris pour les desserts, parmi lesquels on retrouve aussi un tiramisu (aux fraises, cette fois) réalisé dans un verre à saké.

Notre conseil : Il y a, derrière l’Umeda Sky Building, un petit espace vert très sympa pour les balades. L’été, il est possible d’y voir gratuitement – mais au prix d’une attente parfois longue, des lucioles.

Bonne raclette
Adresse : 1-1-88 Oyodonaka, Kita-ku, Umeda Sky Bldg. Tower East, Ôsaka.
Où descendre : Gare d’Umeda ou de Nakatsu. Puis environ 7 minutes de marche.
Site officiel : Bonne raclette
Horaires d’ouverture : Tous les jours de 11h30 à 15h00 et de 17h00 à 22h00.
Gamme de Prix : Entre 1 000 et 5 000 yens.

22 décembre 2018

Si le Café Eight propose une restauration basique avec quelques plats salés tout ce qu’il y a de plus classique dans cette gamme de prix (curry, omelette, sandwichs et croques monsieur, pâtes…), le lieu est plutôt fréquenté pour son côté salon de thé intimiste à l’architecture un brin singulière et ses spécialités sucrées.

Les pancakes, à la pièce ou par lots, nature ou garnis, restent des valeurs sûres, mais on apprécie surtout leurs créations plus originales comme l’Affogato toast (un morceau de pain recouvert d’un énorme « nuage » de barbe à papa qui existe également en version café) ou la pizza au chocolat et à la guimauve accompagnée de sa confiture aux agrumes. Côté liquide, notre préférence va incontestablement au Sakura Latte, une boisson chaude parfumée à la fleur de cerisier.

Le calme inhérent à l’endroit et au quartier, en font une place idéale pour se concentrer (lecture d’un livre, travail externalisé…) comme en témoigne la présence ponctuelle de quelques mangakas, dont le jeune Tomohito Oda, connu en France pour sa trilogie Omega, Alien mégalo sous contrôle disponible chez Kazé, et dont le dernier titre en date, Komi-san wa komyushô desu, propose des clins d’œil au Café Eight.

Notre conseil : Mesdames, sachez que le Café Eight est une entreprise familiale tenue par un couple qui a réservé une partie de son établissement à sa fille, diplômée en esthétisme et bien-être, qui propose en parallèle toute une gamme de soins pour le visage et le corps sous l’enseigne Creschambleur.

Café Eight
Adresse : 2-20-5 Toyotamakami, Nerima-ku, Tokyo.
Où descendre : Gare de Sakuradai, sur la ligne Seibu-Ikebukuro. Sortie Sud, traverser la route 439, aller à droite puis au feu, tourner à gauche. Passez le marchand de légumes et la laverie automatique.
Site officiel : Cafe Eight / Instagram
Horaires d’ouverture : Du mardi au dimanche de 11h00 à 20h00. Fermé le 1er et le 3e mardi du mois, ainsi que du 28/12 au 04/01.
Gamme de Prix : Entre 450 et 600 yens pour les boissons, et entre 500 et 1 600 yens pour la nourriture.

23 décembre 2018

Contrairement au Mo’An Café, le Gallery Shioriya est placé dans un endroit stratégique en plein centre de Kyoto, à moins de dix minutes à pied de la gare ! Ce petit izakaya en apparence modeste (il a l’air minuscule, vu de dehors !) est en fait construit en longueur et en hauteur, ce qui fait que sa capacité d’accueil n’est pas évaluable de l’extérieur .

Comme dans la plupart des restaurants, il y a un comptoir devant les cuisines et des salons privés sur tatamis à l’étage. La grande différence, ici, c’est qu’on joue la carte « ultra friendly ». Vous vous déchaussez en entrant, comme à la maison ; les membres du personnel – jeunes et mixtes, quasiment à parité – portent un badge avec leur prénom, dans une version affectueuse (avec diminutif + chan / kun) et complété d’un dessin kawaii ; les employés, aux petits soins, sont presque tous polyvalents cuisine / salle ; et on prend même le temps de vous tenir la porte quand vous partez.

La carte propose des plats typiques classiques dans une sélection assez resserrée, à base de fruits de mer (sashimi, sushis, carpaccio, pizza…), de viande, de salades et de fritures, avec un excellent rapport qualité-prix grâce à ses menus complets. Pas de grandes surprises, mais gustativement plus que satisfaisant. Les plats, comme le personnel, sont très abordables et on sent que chacun donne le meilleur de lui-même.

Pour l’anecdote : Leur manager a des faux airs de Cyril Hanouna, et c’est assez perturbant…

Gallery Shioriya
Adresse : 176 Higashisakaicho, Shichijo Karasuma-dori Nishi-iru, Shimogyo-ku, Kyoto.
Où descendre : À 5 minutes à pied de la gare principale de Kyoto. Prendre la route 32, dépasser la tour de Kyoto, continuer jusqu’à la route 113, tourner à gauche puis traversez la rue au feu avant de poursuivre quelques mètres.
Site officiel : Gallery Shioriya
Horaires d’ouverture : De 17h00 à minuit tous les jours. Fermé le 31/12 et le 1er janvier.
Gamme de Prix : Entre 1 500 et 6 500 yens.

24 décembre 2018

Nous clôturons notre sélection 2018 avec un autre restaurant qui joue la carte du terroir et privilégie les circuits courts, le Ka-You. À Ôsaka, neuf établissements portent ce nom, qui est aussi celui d’une marque de condiments culinaires (vinaigrette, sauce ponzu, sauce teriyaki, konjac, épices…).

Nos pas nous ont conduit dans celui du quartier de Kitashinchi. Un peu difficile à trouver dans une ruelle, il est reconnaissable au tanuki trônant devant la porte. Dans le sas, un espace maraîcher permet d’acheter un certain nombre de fruits et légumes locaux et de saison à des prix attractifs.

Si la décoration du restaurant est banale, passe-partout et relativement occidentalisée, on retient surtout ici une carte variée avec des plats économiques (la formule déjeuner propose, pour 1 000 yens, une option avec soit du poulet, soit du porc, soit un mix des deux), colorés et généreusement servis, avec riz à volonté. Sans conteste les plus grandes assiettes et les plus grandes farandoles de garnitures qui m’ont été servies au Japon en 15 ans.

Ka-You
Adresse : 1-5-23 Sonezaki Shinchi, Kita-Ku, Yoshisugu Bldg. 1F, Ôsaka.
Où descendre : Ligne JR Tôzai, gare de Kita-Shinchi.
Site officiel : Groupe EVERGREEN
Horaires d’ouverture : Du jeudi au dimanche, de 11h30 à 15h00 et de 17h00 à 23h30.
Gamme de Prix : Entre 1 000 et 4 000 yens.

25 décembre 2018
BONUS TRACK

Fondée en 1924 par Kuniteru Kadokura, Colombin est à la base une pâtisserie française ayant longtemps officié au service de la famille Impériale japonaise. Par la suite, l’entreprise s’est diversifiée en produisant des biscuits à grande échelle et, depuis 2010, en se lançant dans l’apiculture citadine avec des dizaines de milliers d’abeilles représentées par la mascotte Mikkoro.

Plus salon de thé que restaurant, le Colombin de Harajuku (une des nombreuses enseignes du groupe) se singularise à travers son décors vintage inspiré par la Belle Époque, et propose une carte salée et sucrée. Toutefois, son succès repose en grande majorité sur la notoriété de la marque et sur ses desserts, dont le gâteau roulé à base de génoise et fourré à la crème, les flans au miel ou les pâtisseries d’inspiration française. Nous avons craqué pour une douceur mi chaude, mi froide, composée d’un gâteau toasté façon pain perdu, recouvert de glace vanille, de fraises, de chantilly et de coulis. Une bonne surprise, mais qui ne vaut peut-être pas totalement son prix.

Trop fort ! Depuis deux décennies, les Français s’étonnent régulièrement du modernisme et de l’ingéniosité des WC japonais. Pourtant, nos amis nippons ont fait encore mieux ! Nous avons trouvé chez Colombin un lavabo « trois en un » qui, à lui seul, permet de se laver, se rincer et se sécher les mains dans un seul et même espace restreint !

Colombin
Adresse : 6-31-19 Jingumae, Shibuya-ku, Tokyo.
Où descendre : Ligne JR Yamanote, arrêt Harajuku. Remonter la rue du côté droit vers Omotesandô. Ligne de métro Fukutoshin, arrêt Meiji-Jingu Mae, sortie n°4.
Site officiel : Colombin
Horaires d’ouverture : Tous les jours, de 10h00 à 21h00, sauf dimanche (20h00).
Gamme de Prix : Ticket moyen entre 1 000 et 3 000 yens.

Et Joyeux Noël à tous !

26 décembre 2018
CONCLUSION

Un dernier mot pour conclure ce calendrier. Lorsque j’ai fait ma sélection de restaurants, je pensais, dans la grande majorité des cas, m’être arrêté dans des « restaurants familiaux » ou des « petites entreprises ». Mais en finalisant mes textes et en remplissant les fiches techniques individuelles, j’ai découvert avec étonnement, jour après jour, que la plupart des propriétaires détenaient plusieurs établissements. Pas un de temps en temps, non, quasiment tous.

Du coup, je me pose un certain nombre de questions. Finalement, qu’est-ce qu’un « restaurant familial » au Japon ? Est-ce un passage obligé, pour un restaurateur qui a du succès, d’ouvrir un ou plusieurs autres établissements (sur un modèle similaire ou différent, dans la même ville ou ailleurs) ? Quelle est la distance idéale pour éviter de se concurrencer ? Une franchise, une marque, un concept répandu… sont-ils le gage de la qualité ou bien le signe d’un fort appât du gain ? Est-ce une spécificité des grandes villes ou bien voit-on la même chose aux quatre coin du pays ?

N’hésitez pas à réagir dans les commentaires : Pour vous, un restaurant ou un salon de thé, qui ferait partie d’une famille d’établissements (2, 5, 12, 38 ou 150) appartenant à un même propriétaire, est-ce que vous voyez cela comme une bonne ou une mauvaise chose ? Une raison d’entrer ou d’aller voir ailleurs ? Et pourquoi ? D’autre part, êtes-vous plutôt du genre à aller dans les restaurants où on fait la queue ou au contraire ceux qui sont déserts ? Enfin, quels sont les restaurants qui vous attirent le plus dans cette sélection et sur quels critères ? Avez-vous envie d’en savoir plus sur l’un ou l’autre point évoqué qui aurait été traité trop vite ? Souhaitez-vous revoir plus souvent des articles – courts ou longs – sur le sujet ? Les discussions sont ouvertes !

Pour celles et ceux qui vivent au Japon ou qui y vont régulièrement, si vous avez des bonnes adresses nippones à partager avec les autres lecteurs, faites-vous plaisir ! Nous sommes d’insatiables curieux !

 

 

 

1 réponse

  1. 26 décembre 2019

    […] Journal du Japon vous propose son calendrier de l’Avent. Après le guide touristique (2017) et le guide culinaire (2018), voici le guide culturel. Cette fois-ci, nous vous entraînons dans les méandres des […]

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Vous aimerez aussi...

Verified by MonsterInsights