Persona Dancing Endless Night : une (Dance Dance) Révolution ?

Connaissant un franc succès fin des années 90 au Japon depuis PaRappa the Rapper, les jeux de rythme ont trouvé leur public depuis lors, principalement en Asie. Après Dragon Quest ou Final Fantasy avec la saga des Theatrhythm, c’est un autre grand nom des J-RPG qui fait son show : Persona.

Trois ans après la sortie de Persona 4: Dancing All Night, ATLUS remet le couvert avec Persona 3: Dancing In Moonlight et Persona 5: Dancing In Starlight.

Retour sur une sortie de fin 2018, sur PS4 et Vita… Et en chanson s’il vous plaît !

Personna

De Shin Megami Tensei à Persona Dancing Endless Night.

Adaptée en jeu vidéo et en OAV, c’est le livre de science fiction Digital Devil Story: Megami Tensei écrit par Aya NISHITANI, qui a donné naissance à la saga Shin Megami Tensei. Puis, c’est en ayant l’idée de développer un RPG avec un soupçon de simdate qu’est ensuite né son spin-off : Persona.

Sacré meilleur jeu de l’année 2017 ainsi que meilleur RPG de l’année 2008, c’est avec Persona 3 que «l’élève dépasse le maître», les Persona éclipsant totalement leur prédécesseur. En 2009, sort le quatrième opus. Puis, presque 10 ans après, Persona 5.

Dans chacun de ces jeux, il s’agit d’incarner un adolescent (ou une adolescente pour Persona P3P sur PSP) qui, afin de ramener l’équilibre dans leur monde, doivent utiliser leur Persona, des entités qui reflète l’âme de leur possesseur pour se battre. Alternant entre RPG et moment tranche de vie où le personnage principal doit se rendre en cours et obtenir de bonnes notes, s’inscrire dans des clubs ou encore se trouver une petite amie, la série des Persona a su se faire sa place autant au Japon, qu’aux Etats-Unis ou encore en Europe (bien que n’ayant encore jamais eu ses textes traduits en français alors que les manuels, eux, le sont…).

Otome Games (jeux de drague NDLR), RPG; que pouvait-il manquer comme corde à cet univers ?

Suite au succès de Persona 4, Atlus sort d’abord un jeu de baston, Persona 4: Arena. Puis, un jeu de rythme, Persona 4: Dancing All Night. En 2018, c’est au tour des deux autres épisodes forts de la saga d’avoir leur version Dancing.

Deux jeux pour fans ou néophytes ?

Ce qu’il est intéressant de noter est que, bien que considéré comme un spin-off des jeux Persona 3 et Persona 5, Moonlight et Starlight suivent tous les deux le récit de leur jeu d’origine. A l’aide d’une sympathique pirouette scénaristique, les personnages sont prévenus qu’ils sont dans un rêve et qu’une fois réveillés, ils ne se souviendront plus de rien. Mais, si vous n’avez pas joué aux jeux précédents, il va être compliqué pour vous de comprendre l’intrigue (moindre mais bien présente). Ce spin-off s’adresse donc aux fans.

La prise en main est on ne peut plus facile: semblable au DDR (Dance Dance Revolution, ces fameuses bornes de danse dans les salles d’arcade, NDLR), il suffit d’appuyer sur les boutons lorsqu’ils apparaissent à l’écran, sans casser son combo, si possible, pour obtenir un maximum de points. Le problème étant que le gameplay est beaucoup plus accessible sur une console portable que sur un grand écran. En effet, il est plus évident de voir chaque recoin de l’écran sur une PS Vita que sur un écran de télévision.

L’interface des deux jeux est la même

All Night Long ♫

En jouant aux deux jeux, nous comprenons aussi rapidement qu’ils se croisent en une seule et même histoire, un seul et même but : gagner un concours de danse. Les animations 3D ainsi que les chorégraphies des morceaux sont agréables à l’œil et bien réalisées, chaque personnage ayant son propre style de danse selon sa personnalité (ce qui est aussi expliqué par le fait que c’est en y mettant tous leurs sentiments qu’ils arriveront aux meilleurs résultats).

Que les fans se rassurent: Ren, Ryuji, Morgana et Ann pour Starlight; Minato, Junpei et Yukari pour Moonlight; tous les personnages (au nombre de huit pour chacun des jeux) de Persona 3 et 5 sont présents dans leur Dancing respectif et entièrement personnalisable !

La playlist comporte environ 25 chansons toutes tirées des deux jeux vidéo, certaines dans leur version originale, d’autres remixées. Mais, quelque soit le mode de difficulté utilisé, cette playlist reste inchangée. Concernant justement les différents mode de difficulté, ils sont aux nombres de quatre : Easy , Normal, Hard et All Night (qu’il faut débloquer). Et pourtant, l’on se retrouve déjà face à jeu plutôt difficile dès le mode Normal, comparé au niveau facile (qui l’est vraiment !). N’oublions pas qu’en plus, il y en a trois autres derrière. D’un niveau à l’autre seule la vitesse d’exécution est augmentée pour plus de challenge, mais cette redondance rend malheureusement le jeu très vite répétitif.

Attrapez les tous !

Point très positif pour les collectionneurs : il existe bon nombre d’éléments à débloquer :

– Eléments de soutient ou de défi; il s’agit de règles du jeu que vous pouvez ajouter pour vous aider ou au contraire, vous handicaper lors d’une chorégraphie. Les positifs vous aideront mais baisseront votre score final alors que les malus vous permettront d’obtenir plus de points.

– le Social; accessible depuis le menu principal. Il s’agit de vidéos interactives vous permettant de suivre un semblant de scénario au travers de dialogues avec chaque personnage jouable du jeu. Elles sont déblocables en réalisant des défis (comme de terminer le tutoriel, par exemple).

– Tenues; il est évidemment possible de personnaliser vos personnages comme bon vous semble ! Lentilles de couleur, oreilles de chat, queue de chien, maillot de bain, et j’en passe…

Oreilles de chat, différents casques et tenues d’autres personnages sont disponibles, entre plein d’autres accessoires et vêtements

– Trois modes de vidéo qui se débloquent une fois une chanson terminée en King Crazy (un score sans manquer une seule note) : le mode chorégraphie qui vous laisse apprécier le spectacle de danse sans les boutons apparents, le mode partie parfaite qui vous montre comment atteindre le score parfait et le mode Replay qui rejoue votre meilleur score.

– Et d’autres surprises encore !

Réussi sur le plan graphique ainsi que dans le choix de sa bande son qui ravira les fans de la série, Persona 3 Dancing in Moonlight et Persona 5 Dancing in Starlight restent des jeux de rythme basiques. Les combinaisons apparaissent à l’écran et il suffit d’appuyer au bon moment pour valider sa note. Notre réussite (ou échec) n’influence pas sur la chorégraphie mais simplement sur le score final.

Le gros point noir de ces jeux restent leur répétitivité ainsi que leur accessibilité difficile sur console de salon, ou pour de vrais débutants des jeux de rythme. Mais on ne peut lui reprocher son contenu bien fourni. 

Bien que la collection Endless Night ne nous ai pas convaincu, l’on salue tout de même le portage européen qui nous laisse apprécier les voix dans leur version japonaise et qui, contrairement aux jeux Persona, arbore des sous-titres en français !

4 réponses

  1. Michiyo dit :

    Les otome games sont des jeux de romance principalement sous forme de visual novel où l’on incarne un personnage féminin entouré d’un harem masculin et destiné à un public féminin, on ne peut donc pas dire que la série Persona est un mélange d’otome game et de RPG, à par pour P3P qui permet de jouer une héroïne comme indiqué dans cet article. Au Japon, les jeux de drague pour garçon, où on incarne donc un personnage masculin entouré de son harem, est appelé bishoujo game ou gal game. Je voulais éclaircir ce point parce que j’aime les otome game et j’aimerais que le genre soit plus connu.

    Concernant le jeu, je joue à celui de Persona 3 en ce moment. Il est vrai que le jeu est répétitif mais je trouve que c’est le genre qui veut ça, toujours refaire les même musiques pour tenter de s’améliorer. Je suis totalement d’accord sur le fait qu’il est plus facile de jouer sur console portable. J’ai fait le 4 à l’époque sur Vita et j’ai eu du mal à m’adapter au changement d’écran. Ce qui m’a le plus déçu, c’est le mode histoire qui est vraiment inintéressant. Celui de Persona 4 avait une vrai histoire, profonde avec des rebondissements et là, on se retrouve avec une compétition sans véritable enjeu. Heureusement qu’il y a de l’humour.

    • Camille Cuny dit :

      Bonjour et merci d’avoir prit le temps de lire cet article ainsi que d’y avoir laisser un commentaire !
      Je comprends tout à fait votre éclaircissement et il s’agit d’une erreur de formulation de ma part (mes excuses); il s’agissait de faire le point sur les différentes formes qu’avait pu prendre le jeu Persona et donc, par le biais de P3P, la forme d’un Otome puisque, nous sommes d’accord, nous pouvons jouer un personnage féminin.

      Ensuite, un jeu comme Rhythm Paradise à un gameplay beaucoup plus varié que peut l’avoir Persona Dancing Endless Night et ils auraient pu, par exemple, jouer sur les caractéristiques des nombreux personnages pour nous donner différents gameplay au lieu de rester dans le classique d’un DDR ou simplement une playlist différentes selon le degrés de difficulté. Mais ça n’est ici que mon opinion.
      La licence a déjà su me surprendre, mais pas ici…

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