Souvenirs (jap)animés #8 : Shaman King

Anime phare du début des années 2000, Shaman King a disparu de nos écrans aussi vite qu’il est apparu. Une seule année de diffusion (2003/2004) sur la chaîne Fox Kids (ancien nom de la chaîne Jetix) aura suffi pour marquer toute une génération par son générique entraînant. Mais ceux qui ont connu Shaman King ont autant goûté au plaisir d’un univers original où se côtoient les morts et les vivants qu’à l’incroyable déception que peut vivre un fan face au déclin d’un titre.

Shaman King, l’anime oublié, est sans doute le titre au goût le plus amer que cette génération Fox Kids ait pu connaître. Un début prometteur vecteur de belles valeurs pour une avalanche de déceptions. Pourtant, après plus de 15 années de silence pendant lesquelles la licence n’est devenue qu’un lointain souvenir, Shaman King revient cette année 2021 dans une toute nouvelle adaptation animée. L’occasion pour Journal du Japon de revenir sur les réussites et les ratés de la première adaptation anime de ce titre qui n’a pas fini de faire parler de lui.

Hiroyuki Takei

Butsu Zone © Tonkam

Avant de parler de Shaman King, revenons un peu sur son auteur : Hiroyuki TAKEI. Originaire de la préfecture d’Aomori, au nord de Honshu, il est âgé de 25 ans lorsqu’il commence à se faire connaître. Nous sommes en 1997, et il prépublie dans le Weekly Shonen Jump le manga Butsu Zone. Titre court de seulement 3 tomes (édité en France chez Tonkam), Butsu Zone permet à l’auteur de se faire un nom et, surtout, de commencer à poser les bases de sa série phare. On y découvre déjà un penchant pour ce qui touche au mystique et au religieux mais, surtout, on y trouve un des personnages clés de Shaman King : l’itako Anna, une shaman capable d’invoquer les esprits du monde des morts, y prend vie pour la première fois. C’est d’ailleurs la nouvelle Itako No Anna, que l’on retrouve à la fin du tome 3 de Butsu Zone, qui permettra à l’auteur d’être récompensé du prix Tezuka en 1997.

Hiroyuki TAKEI enchaîne dès 1998 avec son titre Shaman king, lui aussi prépublié dans le Weekly Shonen Jump, qui s’étalera sur 32 tomes pendant 6 ans. À ses débuts, le manga est un énorme succès au Japon. C’est d’ailleurs ce qui justifiera son adaptation animée en 2001 par le studio Xebec, à qui l’on doit également Love Hina mais qui n’existe plus depuis 2019 suite à son rachat par Sunrise. Cette première adaptation animée de Shaman King s’exporte en France, au Royaume-Uni, en Italie, aux États-Unis, en Hongrie, en Pologne et en Suède. Elle marquera toute une génération de téléspectateurs par l’univers à la fois épique et comique qui se démarque dans les premiers épisodes, mais perdra finalement son public en cours de route…!

 

L’univers des Shamans

Shaman King ©XEBEC

Shaman King raconte l’histoire de Yoh, un jeune garçon capable de communiquer avec les esprits et d’entrer en relation avec eux. Fainéant est sûrement l’adjectif qui le caractérise le mieux. Il aime prendre les choses doucement et calmement, en profitant tout simplement de l’instant présent. Mais Yoh est le descendant de la lignée Asakura, l’une des familles de shamans les plus puissantes de l’histoire. Toute sa vie, son grand-père l’entraîne à devenir un grand shaman : parler avec les esprits c’est bien, mais il faut également pouvoir entrer en communion avec eux et savoir se battre. Un shaman est un hôte pour l’esprit : il prête son corps, et l’esprit et lui ne font plus qu’un. En partageant leurs connaissances dans un même corps, ils deviennent ensemble des guerriers prêts à régner sur le monde grâce aux pouvoirs qu’ils décuplent. Et c’est là que tout se joue : dans le monde des shamans, tous veulent être le roi. Le roi des shamans est celui qui régnera sur le monde des humains pendant 500 ans avant qu’un autre roi ne soit élu. C’est lui qui choisira les règles de l’univers. La sélection de ce roi : le Shaman Fight, le tournoi des shamans. Et il va débuter.

Les shamans ne sont pas connus des humains. Ces derniers vivent leur quotidien sans se douter qu’ils sont dirigés dans l’ombre par des êtres capables de relier le monde des morts au monde des vivants. Parmi tous ces humains, le jeune Manta se détache. Petit et frêle, Manta va rencontrer Yoh et une grande amitié va naître. Contrairement aux autres humains, Manta est capable de voir les esprits même s’il n’est pas un shaman. Il accompagnera Yoh dans cette grande aventure qu’est le Shaman Fight, où ils rencontreront autant d’amis que d’ennemis tous plus puissants les uns que les autres.

Shaman King ©XEBEC

 

Un shônen qui se détache des codes

Bien qu’à JDJ on ne soit pas spécialement partisans de ces classifications un peu réductrices (bien qu’utiles pour les débutants) que sont les « shônen », « shôjô » et « seinen », initialement destinés à un public de jeunes garçons, jeunes filles et adolescents plus âgés respectivement, Shaman King est connu pour être un shônen puisqu’il est né dans le Shonen Jump. À une époque où les codes étaient bien définis (contrairement à aujourd’hui où plus de libertés sont prises par les auteurs), le schéma classique des « shônens de baston » battait son plein avec l’émergence des maintenant incontournables Naruto et OnePiece. Difficile de se faire une place face à cette concurrence, d’autant plus lorsque le titre se détache de ces codes si appréciés. Pourtant, Shaman King va faire son trou grâce à ses partis pris qui rassembleront les lecteurs et connaîtra un grand succès au Japon, justifiant une première adaptation animée qui débute en 2001.

En route pour un voyage initiatique !

Le roi des shamans, le Shaman Fight, des guerriers… tous ces termes qui évoquent le combat pourraient réduire Shaman King à un anime de baston. Pourtant, nous en sommes bien loin. Ici, le combat n’est qu’un prétexte au véritable fond de l’histoire : le voyage initiatique. Yoh et ses camarades sont de jeunes garçons qui aspirent chacun à un objectif. Yoh n’est pas spécialement intéressé par ce tournoi, mais sa famille compte sur lui et il veut répondre à leurs attentes. Horohoro, son premier compagnon, lui, souhaite devenir shaman pour sauver le monde de la pollution engendrée par les humains. Ren, son premier ennemi qui deviendra rapidement un allié de confiance, n’a d’autres aspirations que la puissance. Faust cherche à ramener son amour à la vie, tandis que Ryû cherche l’équilibre et le bonheur. Chacun est là pour une ou plusieurs raisons, mais celles-ci vont être en constante évolution. Plus l’histoire avancera, plus les personnages prendront en maturité, en responsabilité et comprendront le véritable sens de ce tournoi.

Les combats, quant à eux, ne se limitent pas qu’à des techniques qui se veulent impressionnantes par leur puissance. Le dialogue tient une place importante dans l’entièreté du titre. La maîtrise de ses émotions sera la clé de la réussite, mais elle se doit d’être accompagnée par l’un des sentiments les plus nobles de l’être humain : l’amour des autres. L’union fait la force et le dévouement sera l’un des moteurs d’accomplissement personnel qui feront grandir nos personnages. Au fil du temps, les relations vont se solidifier. La confiance est omniprésente : jamais on ne remettra en question les croyances que nous avons en notre prochain. Et encore moins notre héros, Yoh, qui est la pierre angulaire de cette union où la trahison et le jugement n’existent pas.

Ces valeurs ne sont pas véhiculées seulement par et entre les êtres humains. La relation qui unit les fantômes aux vivants est également au cœur du titre : si certains sont là contre leur gré -et Shaman King traitera ici des notions telles que la considération de l’autre, le libre arbitre et le consentement- d’autres mènent des combats inachevés durant leur vie. Si l’on devait citer une relation particulièrement néfaste entre un shaman et son esprit, on penserait à Tao Jun, la grande sœur de Ren, et son esprit Lee Pyron. Abattu par la puissante famille Tao, Lee Pyron était un acteur et puissant pratiquant de kung-fu, et ce sont justement ses compétences au combat qui vont amener Jun et sa famille à s’intéresser à lui. Il se réveillera malheureusement des années après sa mort en découvrant son funeste sort, le rendant fou de rage. Si cet épisode est particulièrement fort en frustration et en colère, la suite du titre présentera une belle évolution de cette relation sur la base du pardon. À l’inverse, pour ce qui est des esprits liés aux shamans de manière étroite et civilisée, on pense bien évidemment à l’incroyable amitié qui relie Yoh et Amidamaru, mais aussi à Kokoro, l’esprit qui accompagne Horohoro : son origine restera longtemps secrète (et nous ne la dévoilerons pas), mais ses intentions, elles, sont bien connues. Ensemble, Horohoro et Kokoro cherchent à ramener un juste équilibre entre la nature et l’activité humaine. Descendant du peuple Aïnou de l’île d’Hokkaido, Horohoro ne supporte plus de voir la Terre souffrir de la pollution, et son combat sera animé par cet objectif qu’il partage avec son esprit : rendre à la nature son oxygène.

Un antagoniste qu’on peine à détester

La relation entre les protagonistes, qu’ils soient vivants ou non, n’est pas la seule particularité de Shaman King dans le traitement de ses personnages. L’antagoniste, Hao (dont nous tairons l’origine), se distingue aisément des grands « méchants » de nombreux autres shônens. Bien que ses ambitions soient plutôt classiques, ce sont ses interventions et ses comportements qui vont lui apporter la sympathie du public. Difficile de détester Hao qui, bien qu’il le pourrait aisément, ne fera pas de mal à Yoh et ses amis. Il ne cherchera d’ailleurs pas à les arrêter, mais plutôt à les accompagner dans leur évolution. Il sera un moteur de réussite et de surpassement de soi.

Calme, humble et patient, Hao incarne toutes les valeurs véhiculées par le titre, celles que nos héros vont acquérir grâce à leur voyage initiatique. Il est à la fois un ennemi, par ses ambitions funestes, et un modèle, par ses impressionnantes capacités autant shamaniques que personnelles. C’est un personnage énigmatique qui ne se dévoilera que très peu. Là où d’autres titres rendront leur antagoniste assoiffé de puissance pour la simple gloire ou la destruction pure et simple de l’humanité, SK propose un personnage plus nuancé. Hao souhaite réserver le monde aux shamans, mais les origines de cette vision du monde idéal, et sa déconstruction, rendent le personnage particulièrement humain.

Le féminisme avant l’heure

anna shaman king

Anna, Shaman King ©XEBEC

Le débat de la place de la femme dans les mangas et les animes ne date pas d’aujourd’hui. Pourtant, il fut une époque où la question n’était pas des plus importantes, et c’est ainsi que nous avons vu naître des personnages féminins stéréotypés incohérents et inégaux (telle que la plus connue Sakura de Naruto et son amour dénué de sens pour Sasuke) ou physiquement révélatrices de fantasmes inassouvissables (comme la plus fameuse Nami de One Piece et ses attributs évoluant exponentiellement d’années en années). Ces deux exemples s’inscrivent dans cette dite époque où les personnages féminins n’avaient que peu d’importance dans les œuvres jugées « masculines » à destination d’un public majoritairement constitué de jeunes garçons, les shônens. Shaman King fait partie de cette classification. Pourtant, le titre se distingue clairement par le traitement de ses personnages féminins qui, tout comme on le souligne volontiers dans Fullmetal Alchemist, sont forts et indépendants.

Tout d’abord Anna, la jeune itako fiancée au personnage principal, Yoh. Autoritaire et détachée, Anna est un personnage emblématique du titre qui a la particularité de ne correspondre à aucun cliché. Pas de corps sexualisé, une personnalité stable et cohérente et un rôle essentiel dans l’histoire. Anna pousse Yoh à la réussite, elle le soutient et l’accompagne tout en assurant ses arrières. Elle fait preuve d’une grande capacité d’analyse, sait gérer ses émotions et se fait respecter par l’ensemble des personnages quel que soit leur sexe et leur rang. C’est un personnage mis en valeur pour ses capacités shamaniques et pour sa forte personnalité. Au-delà de sa personne, Anna est également valorisée par la relation qu’elle entretient avec Yoh : l’amour n’a pas besoin d’être verbalisé tant il se ressent dans leurs interactions débordantes de confiance et de respect mutuel.

Le trio Hanagumi, Shaman King ©XEBEC

Viennent ensuite Jun, la grande sœur protectrice de Ren qui contrôle l’âme et le corps du plus grand pratiquant de kung-fu de son époque et qui est la première à se rebeller contre la terrifiante famille Tao, Iron Maiden Jeanne la chef des X-Laws aux grands pouvoirs, le trio Hanagumi qui écrase ses adversaires sans aucune difficulté pendant le Shaman Fight, et Sati Saigan qui est l’une des plus puissantes shaman du tournoi (mais nous ne la verrons pas dans l’anime). Même Tamao, qui aux premiers abords semble correspondre au cliché de la timide et mignonne inintéressante, réussira à faire ses preuves, mais malheureusement cela ne se déroulera pas dans la première adaptation animée de Shaman King qui s’éloignera petit à petit de l’œuvre originale.

 

Le fossé qui se creuse petit à petit

Malheureusement, que ce soit les valeurs de l’amitié ou le rôle de la femme, ces notions clés du titre sont bien mieux développées dans l’œuvre originale que dans son adaptation. À l’image de la première adaptation de Fullmetal Alchemist, l’anime de Shaman King des années 2000 a été réalisé bien avant la fin du manga. Jusqu’à la fin du premier arc, l’adaptation animée est plutôt cohérente avec l’original. Seulement quelques ajustements viennent se glisser, mais pas de grandes et significatives différences. Cependant, à partir du second arc, l’anime commence à perdre son public. Cette première adaptation de SK s’est malheureusement éloignée en cours de route de l’œuvre originale, et le résultat en a déçu plus d’un, bien que l’équipe derrière ces épisodes n’ait pas changé.

Les erreurs de la première adaptation animée

Là où le manga de Shaman King propose des personnages féminins intéressants, l’adaptation animée de 2001 vient rompre cet équilibre en présentant, dès les premiers épisodes de ce second arc, une équipe de filles potiches qui cumulent les clichés. Inintéressantes, elles ne vont cesser d’apparaître à l’écran, pour le plus grand malheur des téléspectateurs qui ne s’y attacheront pas. Cette équipe inexistante dans l’œuvre originale se veut apporter une touche de comique, mais installera l’ennui. Seulement, les libertés prises ne se limitent pas qu’à ça. Les combats vont s’enchaîner, en perdant leur plus-value, le temps de longs épisodes. Les ennemis deviendront de plus en plus quelconques, et notre équipe de shamans préférés se verra entraînée dans un quotidien digne des pires hors série de Naruto. Les épisodes vont perdre en intérêt, et la lassitude s’installera. Tout cela pour terminer sur un final ô combien prévisible.

Lyserg, un nouveau protagoniste que l’on découvre dans le second arc de Shaman King, s’impose comme l’un des personnages clés de la seconde partie de l’anime de 2001. Cependant, il se résume ici à l’un des personnages les plus mal exploités : irraisonné, faible et influençable, il enchaîne les mauvaises décisions tout en irritant le spectateur par ses nombreuses apparitions. Tout cela est d’autant plus accentué du fait qu’il est accompagné par l’équipe des X-Laws qui, elle aussi, souffre d’une différence de traitement malheureusement dévastatrice entre l’anime et le manga. Dans la première adaptation animée de Shaman King, les X-Laws paraissent presqu’inhumains tant leurs comportements ne trouvent pas de logique palpable. À l’inverse, dans l’œuvre originale, ils tiennent une place importante dans l’histoire et profitent, eux aussi, de l’évolution personnelle que leur apporte le Shaman Fight et tout ce qui l’entoure.

De la même manière, tout ce qui fait d’Hao un antagoniste original s’effrite au fil des épisodes, mais s’accentue de chapitre en chapitre creusant ainsi toujours un petit peu plus le fossé qui les sépare, jusqu’à un final amer où Hao n’est plus rien de ce qu’il était, si ce n’est un homme impatient et avide.

L’irremplaçable

Shaman King © Hiroyuki Takei

64 épisodes pour un manga de 32 tomes. Ce dernier tome ne présentant même pas la fin de l’œuvre tant il a fallut boucler rapidement. Rien que ce constat, même sans connaître le titre, ne promet rien de bon : d’un côté le manga souffre, et de l’autre l’anime manque forcément d’éléments dont certains sont tout simplement irremplaçables. Comment parler du fossé qui se creuse au fil du temps entre l’anime et le manga sans parler de Matamune ? Ce personnage emblématique de Shaman King n’existe tout simplement pas dans la première adaptation du titre. Et au-delà de nous priver de l’un des personnages les plus attachants de l’histoire, l’anime nous arrache par la même occasion tout l’arc qui l’accompagne : l’arc Osorezan.

Passage cher au cœur de nombreux lecteurs de Shaman King, cet arc recouvre les tomes 19 et 20 du manga et nous plonge dans le passé de Yoh et Anna. Il nous conte leur rencontre, nous permettant ainsi de prendre toutes connaissances de la profondeur de la relation qui les unit, mais nous présente également Matamune et son rôle insoupçonné dans tous les événements qui entourent ce Shaman Fight.

Des arcs ou des scènes incontournables de l’œuvre originale qui manquent dans l’anime nous pourrions en citer de nombreuses, mais nous serions obligé de spoiler pour tout traiter. Ce qu’il est important de souligner ici, c’est qu’il y a des éléments irremplaçables que l’adaptation animée se doit de traiter à leur juste valeur, et c’est ce qui a fait défaut à cet anime de 2001.

 

« On boucle et on en parle plus »

Comment parler de Shaman King sans revenir rapidement sur son triste destin ? Même si cela ne concerne pas directement l’anime de 2001 mais le manga dans sa globalité, il est important de rappeler comment Shaman King est tombé dans l’oubli.

Titre prometteur qui se distinguait par une approche originale du genre shônen, Shaman King fut une malheureuse victime d’une époque où les désormais classiques que sont Naruto et One Piece, pour ne citer qu’eux, attiraient tous les regards. Au Japon, l’intérêt pour l’œuvre originale était en constante descente. Pourtant, à ses débuts, le titre connaissait un incroyable succès. Ce retournement de situation amena tout doucement le titre à sa perte. La pression fut mise sur l’auteur, qui fit perdre toute son originalité au titre de chapitre en chapitre en s’embourbant dans un classique schéma « je suis fort et je le deviens encore plus ». Puis vient le moment fatidique où on imposa une date de fin pour l’œuvre.

Le tome 32 parut début 2006, sans offrir de véritable fin aux lecteurs qui restèrent dans l’attente pendant de longues années. En France, nous avons dû attendre le printemps 2020 pour enfin découvrir la fin officielle de Shaman King. Cette publication n’est d’ailleurs pas due au hasard : Shaman King revient sur le devant de la scène grâce à un regain d’intérêt qui s’est étoffé ces dernières années, amenant les ayants-droits à réaliser le remake tant attendu qui arrivera sur nos écrans le mois prochain.

 

Le retour de Shaman King en 2021

Shaman King ©Bridge

Les fans n’y croyaient plus. 15 ans d’attente à se demander « pourquoi personne n’en parle ? » et voilà que l’annonce tombe : Shaman King a enfin le droit à un remake pour l’année 2021. Ce reboot aurait pu arriver bien plus tôt, mais l’auteur avait deux exigences qui, à l’époque de la première proposition, ne pouvaient pas être réalisées : reprendre le casting des doubleurs de la première adaptation et ne pas changer la bande originale. Pour cette nouvelle adaptation, Hiroyuki TAKEI a réussi à avoir gain de cause pour l’une des deux demandes : on retrouvera donc les seiyuu de la première heure, en revanche la bande son ne sera pas la même et cette fois-ci c’est Yuki HAYASHI (Haikyû, My Hero Academia…) qui sera aux commandes. Et ce n’est pas le seul nom qui nous promet une belle adaptation : le studio Bridge (Fairy Tail) s’occupera de l’animation, aux côtés de Joji FURUTA (Seven Deadly Sins) pour la réalisation et Shoji YUNEMURA (Parasite) pour le scénario.

Annoncé pour le 1er avril 2021 au Japon, ce remake de Shaman King est particulièrement attendu. Censé recouvrir l’intégralité de l’œuvre, on peut attendre (et espérer, car c’est toujours bon signe) que cette nouvelle adaptation animée soit divisée en plusieurs saisons. Nous devrions donc voir venir de belles années accompagnées d’un titre phare de notre enfance.

Cette nouvelle adaptation animée de Shaman King a déjà le droit à trois teaser officiels :

Si certains pouvaient craindre un énième raté, ces vidéos promotionnelles sont plus que prometteuses : le character-design se rapproche des traits de l’auteur à la fin de son œuvre (Hiroyuki TAKEI étant connu pour avoir eu une évolution incroyable de son trait au fil du temps), et la qualité de l’animation semble au rendez-vous. Maintenant, il ne reste plus qu’à attendre le jour J pour découvrir si le résultat sera à la hauteur de nos attentes ! Rendez-vous le 1er avril au Japon, et courant de l’année 2021 pour nous en France !

 

Shaman King est un titre qui avait tout le potentiel pour devenir un grand classique, mais qui a souffert d’une succession de mauvais choix dont le plus important : les prises de liberté par rapport à l’œuvre originale. Il a bercé nombre d’entre nous, mais nous a aussi déçu. Cette nouvelle adaptation animée sonne comme une seconde chance, un dernier espoir. L’attente fut longue, mais peut-être aurons-nous enfin la chance de replonger dans l’univers fantastique de Shaman King et redécouvrir ces personnages si attachants, le tout sublimé par la qualité que nous offre la technologie d’aujourd’hui.

Rokusan

Roxane, passionnée depuis l'enfance par le Japon, j'aime voyager sur l'archipel et en apprendre toujours plus sur sa culture. Je tiens le blog rokusan.fr dédié aux voyages au Japon.

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