Kung Fur Fight et Ike no Koi : le Japon chez Ludistri !

Auteurs, éditeurs, distributeurs, vendeurs… Des termes que l’on entend partout lorsque l’on s’intéresse à la culture. Jusqu’à maintenant, à Journal du Japon, nous vous avons présenté des jeux de société inspirés du Japon de certains éditeurs, comme Don’t Panic Games, Cocktail Games ou Igiari, ou des jeux auto édités comme Yokai Ippai. Cette fois-ci, nous vous présentons 2 jeux de sociétés thématisés Japon que l’on doit au catalogue du distributeur Ludistri : Kung Fur Fight et Ike no Koï.  

Ludistri : un distributeur de passion

©Ludistri

Dans l’univers des jeux de société, le distributeur a le même rôle que dans l’industrie du jeu vidéo : il est l’intermédiaire entre l’éditeur et le vendeur. Le distributeur est donc celui qui va permettre aux éditeurs de mettre en rayon leurs produits, et aux vendeurs de proposer des jeux de qualité à leurs clients. Si l’on parle de catalogue d’un éditeur ou d’un vendeur, c’est également le cas du distributeur : chez Ludistri, les jeux sont sélectionnés avec soin par l’ensemble de l’équipe. Les critères : coup de cœur, originalité dans les mécanismes de jeu, graphisme et matériel de qualité ou encore prix en adéquation avec le produit proposé. Ludistri profite de plus de 10 ans d’expérience dans la distribution, grâce à sa maison mère Trade Invaders, pour choisir les titres qui font la force de son catalogue.

C’est également grâce au distributeur que l’on peut découvrir sur les étagères de nos ludothécaires des jeux de société édités par des maisons d’éditions étrangères. C’est le cas pour l’un des deux jeux que l’on vous présente : Kung Fur Fight, un jeu taïwanais, qui vient de débarquer en septembre dernier dans nos boutiques. Quant à Ike no Koï, c’est un jeu français, sorti en 2020. Ces deux jeux sont les seuls jeux inspirés du Japon du catalogue de Ludistri. Entre guerre acharnée de griffes et de morsures et balade dans les jardins zen japonais, les titres que l’on vous présente aujourd’hui risquent de rapidement rejoindre la liste de vos futurs achats.

Kung Fur Fight

©Kung Fur Fight, Enjoy Thinking Studio, Ludistri

LE grand combat tant attendu est enfin là ! Qui des chiens et des chats sont les meilleurs ? Cette question universelle a sans aucune doute traversé l’esprit de chacun d’entre nous et ce à travers les générations… Il est temps de mener la bataille : Kung Fur Fight vous propose un duel, pour 2 joueurs donc, où chacun incarne une des deux familles. Chats ninjas ou chiens shaolins, choisissez votre clan !

Dans Kung Fur Fight, chaque joueur débute avec des cartes qui représentent les membres de la famille. Chaque membre possède sa particularité, une sorte de « pouvoir » qui s’active avant, après ou pendant le combat, et un nombre de points d’attaque. C’est avec ces points d’attaque, combinés aux différents pouvoirs, que les joueurs vont mener des combats acharnés. Chaque manche se compose de 3 arènes. Chaque arène met en jeu une nouvelle carte qu’il faut battre pour acquérir : soit un nouveau membre à ajouter à sa famille, soit une carte action ou une carte pouvoir immédiat, à usage unique ou permanent.

Vous l’aurez compris : Kung Fur Fight est un jeu de deckbuilding (un jeu dans lequel les joueurs construisent leur paquet au fil de la partie) et de combat ! Pour vaincre son adversaire, il faut avoir 4 points de victoire de plus que lui, ou avoir réduit ses points d’énergie à 0. Il faut donc constamment faire attention à ses différents points, tout en menant à bien ses différentes batailles.

L’avis de Roxane

La première chose qui marque lorsqu’on découvre la boîte du jeu est son graphisme particulièrement attrayant. En l’ouvrant, on se rend vite compte que le matériel à l’intérieur est tout aussi beau. Et, il faut le dire, on aime jouer à des jeux que l’on prend aussi plaisir à admirer. Mais le graphisme et le matériel ne font pas tout et on peut vite être déçu d’un jeu lorsque l’on ne s’attarde qu’à ses apparences pour se décider ou non à l’acheter. Pour autant, ici, le jeu est tout aussi agréable que ce qu’il dégage. Kung Fur Fight apparaît rapidement comme un jeu sensiblement asymétrique puisque les deux familles, chiens et chats, ne possèdent pas du tout les mêmes techniques de combat. D’un côté, le chat ninja utilise des kunaïs qui peuvent lui permettre d’ajouter une grosse force de frappe. Et de l’autre côté, le chien shaolin mise sur des combattants plus robustes pour s’imposer en force. J’ai trouvé l’équilibre entre les deux familles très bien dosé, puisque c’est finalement les cartes additives que l’on vient se départager lors des combats qui vont faire la grande différence. Vaut-il mieux miser sur de nouveaux membres pour renforcer sa famille ? Essayer d’épuiser le plus rapidement possible les points d’énergie de son adversaire ? Ou bien tout miser sur les 4 points de victoire d’écart pour gagner ?

Dans Kung Fur Fight, les joueurs doivent planifier leurs attaques : à chaque manche, 3 nouvelles cartes sont dévoilées et placées sur le plateau central. Chacune représente une arène : il faut ici choisir quel membre de sa famille placer dans quelle arène pour essayer de la remporter, et ainsi gagner la carte qui s’y trouve. En cas d’égalité, la carte reste dans l’arène, et une seconde vient s’y ajouter à la manche suivante, renforçant encore plus la valeur et l’intérêt que les joueurs peuvent porter à ce combat. Mais tout bon jeu se doit d’avoir des restrictions pour bien tourner : on ne peut jouer que 3 cartes par manche (chiffre qui monte jusqu’à 5 au fil de la partie), il faut donc choisir ses combats, et parfois en délaisser certains au détriment d’autres, donnant peut-être ainsi un avantage à son adversaire que l’on aurait souhaité éviter… En somme, un bon jeu de stratégie comme on les aime !

Kung Fur Fight est un jeu assez fluide tant à prendre en main qu’à jouer. Les parties s’enchainent rapidement et l’on découvre facilement les différents styles de stratégie que l’on peut mettre en place pour mener les combats. C’est aussi très simple de passer d’une famille à l’autre. Là où d’autres jeux vont demander un temps d’adaptation pour bien cerner les spécificités de chaque paquet de cartes, Kung Fur Fight facilite cette étape. Je dirais que le jeu, très accessible, peut être un très bon jeu familial pour faire découvrir le système de deckbuilding aux plus jeunes, et un très bon jeu pour jouer en couple dans une bonne ambiance puisqu’il se sort très facilement et l’on redemande toujours la revanche. Je valide amplement !

Nombre de joueurs : 2 joueurs

Durée moyenne d’une partie : 30 minutes

Âge : à partir de 10 ans

Prix conseillé : 24,99 euros.

Plus d’informations sur le site du distributeur.

Ike no Koï

©Ike No Koi, multivers, LUDISTRI

Ike no Koï, créé par Jérémie Caplanne et illustré par Ann&Seb, est un jeu sous le format de petite boîte sorti cette année chez Ludistri.

Dans Ike no Koï, les joueurs détiennent tous un jardin japonais dans lequel il faut agrandir sa collection de carpes, sans se faire doubler par ses adversaires. Pour ce faire, il convient de remporter un maximum de points Lotus en ajoutant des carpes à son ponton, en réalisant son défi personnel et le défi commun, et en évitant de se faire piquer ses poissons par les voisins !

Dans un premier temps, il s’agira pour chacun de révéler jusqu’à quatre cartes du paquet «Cartes étang». Il faut en piocher minimum deux et, dès que l’on tombe sur deux cartes identiques, le tour est terminé pour le joueur.
– Si le tour se termine par la présence de deux cartes identiques, la phase de «Partage» est déclenchée. Dans ce cas, le joueur à gauche prend la carte de son choix sur les cartes tirées par le premier joueur et l’ajoute à son jardin japonais, et ainsi de suite jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de carte dévoilée.
Cas particulier : Si les deux cartes identiques sont les deux premières que le joueur pioche, celles-ci sont conservées sans appliquer la phase de Partage.
– Si le joueur met fin à son tour avant d’être tombé sur deux cartes identiques ou si les quatre cartes tirées sont différentes, dans ce cas, le joueur remporte les cartes et les ajoute à son jardin japonais. Mais, s’il atteint les quatre cartes, une phase «d’Échange» est également activée qui permet d’imposer un échange de cartes à un autre joueur. Si le joueur décide d’effectuer l’échange, qui n’est pas obligatoire, il choisit une carte Koï du ponton d’un adversaire et l’échange contre deux cartes Koï de son choix qui lui appartiennent.

Des cartes Jardins sont également là pour aider les joueurs dans leurs délires de collectionneurs, pour empêcher les adversaires de venir piquer vos carpes, pour être utiliser comme Joker ou donner des points Lotus, par exemple.

Dès qu’il n’y a plus de cartes Étang, la partie prend fin. Il est temps de compter les points !

L’avis de Camille.

Tout comme c’est le cas pour Kung Fur Fight, le matériel de Ike no Koï est de qualité. Les cartes sont belles et lisibles, tout comme les supports pour matérialiser les jardins japonais. Vous disposez également de deux pontons en bois rouge, utilisés lorsque vous piochez la carte Jardin «Pont» et qui vous permet de bloquer deux familles de carpes pour l’échange avec un adversaire, une lanterne en bois jaune, encore une autre carte bonus disponible dans le jeu qui vous donne le droit d’aller regarder les cartes du «Bassin», cartes que vous remportez lorsque vous gardez deux cartes lanternes chez vous, et des jetons Lotus à distribuer en fin de partie aux personnes ayant obtenu la majorité sur les différentes carpes, qui sont toutes numérotées.

Dans le jargon, Ike no Koï est un jeu de «Stop ou Encore», c’est à dire que c’est au joueur de décider s’il veut arrêter de prendre des cartes ou continuer. C’est un jeu de collection principalement basé sur la chance. De ce fait, le mélange des cartes sera assez décisif. En effet, si elles ont été bien mélangées d’une partie sur l’autre, on peut se retrouver à avoir des carpes différentes et être celui qui impose l’échange aux autres mais, si nous avons le malheur de tomber sur deux cartes identiques à partir de la troisième carte, on se fait avoir et on ne récupère pas de carpes pour son jardin.

©Camille pour Journal du Japon

De mon côté, le jeu ne m’a pas spécialement emballé car je ne suis pas une adepte des jeux de hasard. Si on possède un avoir un objectif personnel un rien similaire avec un autre joueur, on peut rapidement se faire accabler par ce dernier. Ajoutez à cela que si la chance aux cartes n’est pas avec vous, vous vous retrouvez rapidement à avoir un score ridicule comparé aux autres joueurs. Selon les objectifs que l’on pioche et à cause de l’aléatoire, Ike no Koï peut donc pêcher par son déséquilibre si la chance privilégie certains joueurs, difficulté des jeux de «Stop ou Encore». Malgré cela, on ne peut pas lui retirer son accessibilité, la rapidité de ses parties et son très joli matériel, cartes comme jetons, qui font amplement le travail. J’y vois également l’occasion de pouvoir apprendre aux enfants à compter, autant parce que les cartes sont numérotées que parce qu’il n’existe qu’un certain nombre de carpes par numéro, ainsi que de travailler sur sa capacité à ne pas en vouloir trop et à rester raisonnable pour avancer, certes plus lentement, mais peut-être plus loin.

Nombre de joueurs : 2 à 5 joueurs

Durée moyenne d’une partie : 30 minutes

Âge : à partir de 9 ans

Prix conseillé : 19,90 euros.

Plus d’informations sur le site du distributeur.

Kung Fur Fight et Ike no Koï sont 2 jeux de société sur le thème du Japon très différent l’un de l’autre mais qui ont la particularité de proposer un matériel de qualité pour un prix plus qu’attractif. Les parties sont faciles à mettre en place et rapides à jouer. Des jeux donc très accessibles, distribués par Ludistri, que l’on vous recommande si vous vous retrouverez dans ces types de jeu, ou tout simplement si vous êtes curieux de tester par vous-même ! 

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